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4,03

sur 964 notes
Avec La dame en blanc,nous sommes propulsés dans l'Angleterre victorienne, autour de 1850.
Le style d'écriture est d'époque et je me régale de ces tournures de phrases qui glissent avec joie et plaisir devant mes yeux...Du genre : " Tout en me frayant lentement un chemin à travers la bruyère, je jouissais du calme divin du paysage, admirant les jeux de lumière et d'ombre autour de moi".

Le roman s'écrit à plusieurs voix.
C'est une enquête que nous lisons..L'élément de départ est une dame habillée de blanc qui fera peur, un soir, à walter Hartright, professeur de dessin, en arrivant à Londres...
Ce dernier a trouvé un travail auprès de deux jeunes filles dans la campagne anglaise.
Quand, il arrive à Limmeridge, Laura ressemble étrangement à cette dame habillée de blanc...C'est aussi le coup de foudre...Mais...
Marianne Halcombe, l'autre jeune fille, la demi-soeur de Laura Fairlie, est en fusion avec Laura qu'elle protège et aime de tout son coeur.
Leur tuteur, l'oncle de Laura, Mr Fairlie est assez spécial, malade et égocentrique.
Marianne et Walter deviennent vite ami et commence à enquêter sur cette rencontre qui intrigua Walter car cette personne semblait connaitre cette famille Fairlie...Ensuite,ils la verront dans les environs.

Marian, Laura et Walter sont vraiment attachants...tout comme Anne Catherick, le nom de cette dame aimant le blanc!

Le lecteur est embarqué à cheval, en promenade dans la Lande, à Londres, dans d'autres propriétés à la vitesse d'un galop.
La concentration est un peu demandée pour se faire au style et suivre le fil du roman; mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces phrases.
Des personnes perfides seront impitoyables.
Jusqu'à la dernière phrase, le suspense maintien le lecteur. Cependant, le dénouement trainera un peu trop en longueur ,à mon goût,mais j'admire la belle performance de W.W. Collins.

Bref, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet auteur, qui fut l'initiateur du roman policier anglais.
Une très belle découverte.
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Walter est embauché pour donner des cours de dessins à deux jeunes soeurs. Alors qu'il prépare son départ, il croise une femme toute habillée de blanc qui le supplie de l'aide à gagner Londres. Il apprend plus tard qu'elle se serait échappé d'une asile. Alors qu'il est prêt à oublier cette rencontre, il découvre une étrange ressemblance entre son élève et la dame en blanc.
On sent dans l'intrigue de Wilkie Collins l'influence de la publication en roman-feuilleton, qui devait tenir le lecteur en haleine d'une publication à une autre. le récit est truffé de coïncidences, de rebondissements et de personnages machiavéliques. Si le résultat pourrait être grotesque, voire indigeste, on prend tout de même du plaisir en suivant cette histoire.
D'autant que l'on s'attache facilement aux personnages, tant Walter, le héros de ce roman, modèle de droiture et de fidélité, que les deux soeurs, Laura, jeune femme douce et effacée, et Marianne, d'une intelligence aigüe. C'est d'ailleurs elle qui est mon personnage préféré du roman. Quand aux méchant de l'histoire, j'ai apprécié le comte Franco, aussi détestable que truculent, qui forme un excellent antagoniste, qu'on adore détester. SI l'on doit reconnaitre une qualité à ce roman, c'est le soin apporté à sa galerie de personnages, particulièrement bien croqués et parfois plus ambigus qu'il n'y parait.
J'ai apprécié le narrateur de ce roman, même si j'ai parfois trouvé sa dicton un brin ampoulée, jouant une surenchère dont le roman pouvait se passer. Mais il arrive à donner vie à tous ces personnages.
La dame en blanc est un précurseur du roman policier, plein de rebondissements et de personnages machiavéliques, vraiment plaisant à découvrir.
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Ce roman anglais m'a attiré surtout pour sa couverture au décor et à la police d'écriture Art nouveau et pour sa réputation (liste de la BBC). Première déception, pas très grave, pourquoi l'éditeur a-t-il donc choisi l'Art nouveau pour la couverture d'un roman dont l'écriture comme l'action datent de plus d'un quart de siècle avant l'apparition de ce style ? En fait il s'agit d'un des tout premiers romans policiers, d'un thriller à et de l'époque victorienne. J'ai adoré sa construction, avec les témoignages de différents personnages parties prenantes de l'action, avec des retours en arrière inévitables sur certains moments de l'action. C'est plutôt là qu'est l'originalité du livre. Question intrigue, le début est plutôt bon, on ne sait pas trop dans quel type de roman on est, le lecteur est happée par l'histoire. Ensuite il y a plein de péripéties, pas toujours très crédibles, mais qui rythme l'action de façon classique, le coeur de l'intrigue est machiavélique, avec des thèmes devenus depuis de grands classiques. Par contre la fin est plate et sans surprise, y compris très probablement pour les lecteurs de l'époque. Mais ce qui m'a le plus déplu c'est de ne pas éprouver la moindre empathie pour les personnages, ils sont tous irritants, les uns parce que trop caricaturaux, les autres parce que leurs comportements sont quasi exotiques pour un lecteur actuel : poids monstrueux du qu'en-dira-t-on et des conventions sociales. Une curiosité intéressante, mais pas une lecture indispensable !
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Fichtre, quel bouquin ! Je comprends toutes les critiques positives, voire super positives !
L'histoire nous parle au travers de ceux qu'elle croise, de lady Glyde, jeune fille ayant perdu ses parents et qui vit chez son oncle Mr Fairlie.
Au début de ce livre, je me suis dit, mouais...chouette écriture mais pourquoi tant de louanges ?
Jamais lady Glyde ne prend la parole dans ce livre, et pourtant que d'aventures il va lui arriver !
Niveau suspense on est servi, tellement, que c'est le genre de livre qui vous empêche de dormir, parce qu'on veut savoir la suite de l'histoire...
Amour contrarié, mariage forcé, machinations pour lui voler sa fortune, et tout cela avec une étrange femme, la dame en blanc du titre, qui semble connaître des secrets sur l'homme qu'elle a épousé !
Hitchcock peut aller se rhabiller, ce livre m'a happée, grand moment de lecture !
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Lecture audio parfaite pour les journées au ciel couvert.
Grâce à différents narrateurs, ce roman narre une histoire sombre à la fois d'héritage, d'amour, de spoliation, d'ambiance parfois fantomatique mais également un ouvrage qui mêle position des femmes, manigances masculines et le tout avec des caractères bien définis de chacun.
J'ai pris plaisir à son écoute, à suivre la manière dont l'auteur utilise ses personnages pour distiller ses intrigues, rebondissements même si parfois la foule de détails et un style parfois légèrement daté me faisait perdre le fil.
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La dame en blanc est un livre brillant. Curieusement, j'en avais presque tout oublié après une première lecture il y a presque vingt ans, cette relecture m'a permis d'en apprécier beaucoup plus la structure. Wilkie Collins a le don d'utiliser toutes les ressorts de la machination, ou de ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui une manipulation. Tous les ingrédients sont rassemblés : le charme et les talents de séducteur de Sir Percival Glyde puis du comte Fosco, le refus des victimes de croire en leur intuition, le devoir érigé comme valeur supérieure à tout le reste, un zeste d'esprit de sacrifice, et le piège, pourtant grossier aux yeux du lecteur, se referme fatalement. Les victimes n'y croient pas encore tout à fait, elles se disent que c'est impossible alors que les indices sont semés là, sous leurs yeux, depuis le début. La mécanique est également parfaite : après la séduction et l'appel aux plus beaux sentiments, plus besoin de faire semblant, les affreux peuvent même se permettre de jouer avec cynisme, de semer la confusion dans les esprits. Personne ne sait plus que penser, et les victimes sont encore plus isolées, en plus d'être trompées. La narration selon plusieurs témoins, de même que la division en trois époques, mettent en avant les diverses phases de l'intrigue : mise en place du piège, machination, combat pour la vérité.
C'est bien fait, c'est efficace, Wilkie Collins convoque les beaux sentiments, le mensonge, la perversité, la folie, l'amour et en fait un mélange aussi vénéneux que mystérieux. Même en connaissant déjà les grandes lignes de l'intrigue, on frémit, on s'inquiète, on désespère de la naïveté de Laura, Marian et Walter, on s'étonne des coïncidences et brusques retournements de situation, on est satisfait que justice soit enfin faite. La dame en blanc est un roman qui dessine de beaux portraits de femmes, mais elles sont encore victimes, ouimpuissantes malgré leur énergie , quoi qu'il arrive, ce sont les hommes qui les spolient ou les protègent. En cela, Wilkie Collins souligne la profonde injustice de la société victorienne. Par la suite, dans Armadale ou Sans nom, il continuera de dénoncer ces injustices et absurdités, tout en offrant des intrigues encore plus retorses et des personnages magnifiques et complexes, bien plus combatifs.
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Chers amis, ma première critique de l'année 2022 sera débordante d'enthousiasme !
J'avais acheté ce roman il y a plusieurs années, après en avoir lu l'éloge dans Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie. La version originale a rendu mon temps de lecture un peu plus long mais ne m'a pas empêchée de dévorer The woman in white !
Une nuit, Walter Hartright, professeur de dessin, croise la route d'une mystérieuse jeune femme toute vêtue de blanc. La rencontre est singulière. Les circonstances dans lesquelles ils se reverront le sont encore plus. Walter se retrouve à devoir démêler la terrible conspiration dont a été victime Laura, son élève. Avec l'aide de Marian, la demi-soeur de cette dernière, il se lance à la poursuite du Secret de Sir Percival Glyde, le triste sire que Laura a épousé selon la volonté de son père.
Le récit prend la forme des témoignages des différents personnages, rassemblés par Walter pour faire éclater la vérité. Ainsi, la variété de la narration donne un rythme soutenu au roman ; nous sommes tantôt dans le journal intime de Marian, tantôt dans les témoignages de domestiques, ou encore dans le récit de Walter lui-même. le personnage de Laura fait pâle figure à côté des autres, tandis que Marian force l'admiration et que le comte Fosco est stupéfiant. Bref, il me semble inutile de la faire longue : j'ai a-do-ré !

Challenge XIXème siècle 2022
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Un bon moment déjà que j'avais le projet de lire Wilkie Collins. Je renâclais toutefois parce que, sachant qu'il avait tout d'abord été publié en feuilleton, je redoutais l'effet remplissage : multiplication des descriptions gratuites et des extrapolations à tout-va pour « faire de la page ». J'ai toutefois fini par me lancer dans la lecture de « La dame en blanc ». Je me suis très vite rendu compte que mes appréhensions étaient sans fondement. On est tout de suite happé par ce texte et, une fois qu'on s'y est immergé, on ne le lâche plus. On veut savoir quel est ce fameux secret et pour quelle diable de raison il revêt une telle importance pour les différents protagonistes de cette histoire. de fausses pistes en chemins de traverse on parvient finalemeny au but sans que l'intérêt se soit un seul instant relâché.
La trame elle-même ? En allant rejoindre son nouveau poste, Walter Hartright,, un professeur de dessin croise, de nuit, la route d'une jeune femme échappée d'un asile. Arrivé sur place, il constate que l'une de ses deux élèves ressemble étrangement à son inconnue. Il s'éprend d'elle. Elle s'éprend de lui. Mais… elle est promise à un autre et il s'expatrie. Sans dévoiler l'intrigue disons seulement que leurs chemins vont se croiser à nouveau, qu'il y aura, sans que jamais cela soit caricatural, une confrontation entre « les bons » et « les méchants », les premiers finissant bien sûr par triompher.
J'ajouterai encore que la construction polyphonique, faisant alterner les points de vue, donne de l'ampleur au texte et que je suis bien décidé à me plonger dans les autres écrits de Wilkie Collins.
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Un roman du 19 ème siècle traduit de l'anglais, d'une grande qualité littéraire et qui utilise des ressources de la langue Française qu'on a peu l'habitude de rencontrer de nos jours. Anne, « la Dame en blanc » s'évade d'un asile et rencontre Walter qui l'aide à s'orienter pour aller à Londres. C'est le début et le fil conducteur de la trame romanesque de ce thriller remarquable par son suspens et sa grande subtilité (des qualités trop souvent absentes d'un grand nombre de productions éditoriales actuelles!) La construction narrative est riche, les scènes s'enchaînent en distillant intelligemment les éléments de l'intrigue, les personnages sont bien campés et occupent le terrain. J'ai particulièrement apprécié les deux profils originaux de « Frederik Fairlie » et du « Comte Fosco » qui pimentent agréablement l'histoire.
Un bouquin qu'on ne lâche pas, malgré son poids et qui concilie admirablement suspens et richesse de notre langue.
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Un roman volumineux (850 pages) qui traite d'une machination (comment donner envie de lire ce livre sans en dire trop ? )

L'action se passe au XIXeme siècle, en Angleterre. Laura, une jeune femme de bonne famille, s'est engagée à épouser Sir Glyde (elle a promis ceci à son père sur son lit de mort...)
L'auteur va alterner les différents points de vue, avec d'abord celui de Mr Hartwright, le professeur de dessin de Laura (secrètement amoureux de son élève), puis la soeur de Laura, prénommée Marian, l'avocat de la famille, la gouvernante de la maison ....
Le point de vue des « méchants » n'est évoquée que par les dires des « gentils » ou par des personnages qui ne sont pas au courant de la machination.
Les rebondissements sont nombreux : on tremble pour les personnages, on croit à leur mort (et puis rebondissements, contrepieds et surprises s'enchaînent)

Il ne fait pas bon d'être une femme (même riche) au XIXème : aucun choix possible en dehors du mariage et quand le marié s'avère n'être intéressé que par l'argent et l'héritage, la désillusion peut même s'avérer mortelle....il s'agira alors de se montrer plus retors que les escrocs qui peuvent à tout moment vous envoyer à l'asile pour « folie »

Un très bon moment de lecture
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