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EAN : 9782870035887
191 pages
Editions Investig'Action & Couleur livres asbl (01/10/2011)
4.19/5   8 notes
Résumé :
Satisfait ? Vous croyez que les médias vous ont bien informé sur la guerre en Libye ? Ou bien vous pensez que "la première victime de la guerre, c'est la vérité" ? La seconde étant les gens qui meurent sous des bombes pas forcément "humanitaires". Et si la troisième victime de la désinformation, c'était vous ? Que fait-on avec vos impôts ? Vous rend-on complice d'intérêts inavouables derrière chaque guerre ? Ce manuel de contre-propagande vous apprend à repérer et d... >Voir plus
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’est Kadhafi qui a sorti les Libyens de la misère. Le pays avait été colonisé et pillé. D’abord l’Italie qui bombarda férocement en 1911 et fit inscrire à l’entrée de certains quartiers de Tripoli : « Interdit aux chiens et aux Libyens ». Puis par la Grande-Bretagne qui s’appuyait sur un roi-marionnette, Idriss, et sur les tribus de l’Est, autour de Benghazi (les mêmes qui se soulèvent aujourd’hui). Dans ce régime, British Petroleum s’enrichissait copieusement alors que le peuple libyen était un des plus pauvres du monde. Mais, en 1969, un groupe de neuf officiers très jeunes, inspirés et soutenus par Nasser (qui venait de libérer l’Égypte du colonialisme), renverse le roi Idriss, ferme les bases militaires US et britanniques, nationalise le pétrole et entreprend d’utiliser l’argent du pétrole pour donner une vie décente à tous les Libyens.

Aujourd’hui, pratiquement tous les Libyens, même immigrés, possèdent un logement, une voiture… Le niveau de vie est le plus élevé de toute l’Afrique. Éducation et soins de santé (y compris à l’étranger) sont gratuits, l’électricité aussi, l’essence et le pain ne coûtent quasiment rien. Chaque Libyen reçoit une allocation de 500 dinars (300€) par mois alors qu’on peut vivre décemment avec 300. Le gouvernement a lancé de grands projets pour industrialiser le pays et développer les emplois. 500.000 logement étaient en construction avant la guerre.

En 2007, la romancière camerounaise Calixthe Beyala confie au Figaro : « Je n’ai point rencontré d’homme affamé, mourant sur les trottoirs. Tout au contraire, j’ai été dans des hôpitaux gratuits, ultramodernes, où chaque citoyen avait accès aux soins ; j’ai rencontré des hommes heureux de me dire qu’à vingt-cinq ans, chacun d’entre eux avait automatiquement droit à un appartement climatisé avec eau et électricité. » On était donc à l’exact opposé de Ben Ali et Moubarak qui livraient les ressources de leurs pays aux compagnies étrangères et condamnaient leurs peuples à la pauvreté. (pp. 135-136)
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Pourquoi le continent africain a-t-il pris une position quasi unanime contre la guerre de l’Otan ? Parce que la Libye finançait généreusement de nombreux projets de développement indépendant, aidant ainsi l’Afrique noire à devenir économiquement autonome.

Mohamed Siala, ministre de la Coopération et administrateur du fond souverain libyen explique : « Les Occidentaux veulent maintenir l’Afrique dans une situation où elle n’exporte que des produits bruts. Par exemple, lorsque le café produit en Ouganda est exporté en Allemagne où il est commercialisé, la plus-value reste en Allemagne. Nous avons financé des installations pour la torréfaction, la mouture, le packaging etc. La part de rémunération des Ougandais est passée de 20 à 80%. Évidemment, notre politique entre en conflit avec celle des Européens (…) Nous finançons des rizières au Mozambique et au Liberia, à hauteur de 32 millions de dollars par projet et créons chaque fois 100.000 emplois. Nous visons d’abord l’autosuffisance alimentaire de chaque État africain, et seulement après les marchés d’exportation. Sans aucun doute, nous entrons en conflit avec ceux qui produisent et exportent du riz, surtout s’ils spéculent avec. Nous construisons aussi des routes. Par exemple depuis la Libye à travers le Niger. Nous avons déjà relié le Soudan à l’Érythrée ce qui bouleverse l’économie régionale et ouvre des perspectives de développement. Il est désormais possible de faire circuler des marchandises par route et par mer. »

La Libye avait investi dans plus de 25 pays et allait augmenter ses investissements : mines, usines, tourisme, télécommunications. Elle avait aidé à construire le premier satellite africain de télécommunications, permettant au continent d’échapper aux tarifs prohibitifs et aux chantages des compagnies de télécoms occidentales. Soit une économie annuelle de plusieurs centaines de millions de dollars. La Libye investissait dans la Banque africaine d’investissement, le Fond monétaire africain et la Banque centrale africaine, permettant ainsi de s’opposer aux chantages des multinationales, mis en œuvre par la Banque mondiale et le FMI.

Cette guerre contre la Libye est en fait dirigée contre toute l’Afrique. (pp. 166-167)
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Une guerre ne se décide pas à la dernière minute, mais après une analyse approfondie et de longs préparatifs stratégiques. Ensuite, si cette guerre avait vraiment été déclenchée par compassion humanitaire ou solidarité démocratique, il aurait fallu attaquer depuis longtemps le Bahreïn, le Yémen et toute une série de dictateurs arabes et africains ultra répressifs. Que non seulement les grandes puissances n’attaquent pas, mais protègent, arment, financent. Car ce sont de bons partenaires, dociles pour les multinationales.
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Pour être compréhensible, tout grand conflit de notre époque doit être replacé dans le cadre global de la guerre économique mondiale. La crise économique du système capitaliste se caractérise par une baisse importante du taux de profit moyen et une concurrence féroce entre les grands groupes. S’ils veulent survivre, ceux-ci sont forcés d’éliminer ou d’avaler leurs concurrents. Dans cette guerre à mort, tous les coups sont permis pour s’emparer des matières premières stratégiques et des marchés. Et surtout pour en priver les rivaux.
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La révolution arabe ne fait que commencer. Après les premières victoires populaires, la classe dominante, toujours au pouvoir, tente d’apaiser le peuple avec quelques petites concessions. Obama souhaitait que la rue se calme au plus vite et que tout reste comme avant. Cela peut marcher un temps, mais la révolution arabe est en route. Elle peut prendre des années mais sera difficile à arrêter.
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