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EAN : 9782344005316
56 pages
Glénat (05/07/2017)
3.88/5   21 notes
Résumé :
Et l'impressionnisme était né

Paris, 1875. Alors que ses Raboteurs de parquet sont refusés par le jury de l’Académie des Beaux-Arts, Gustave Caillebotte est invité à exposer aux côtés des « intransigeants »

. Ce groupe de peintres réunissant des artistes comme Monet, Manet, Renoir, Pissarro ou Degas – tous refusés au Salon de Paris – possède en commun une vision moderne de l’art. Privilégiant les sensations, élargissant le choix des suj... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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On nous assimile à des Communards. Alors faisons le Commune de l'Art.
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Ce tome contient une biographie de Gustave Caillebotte sur une courte période de sa vie. La première édition date de 2017. Il a été réalisé par Laurent Colonnier, pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il comprend quarante-six pages de bande dessinée. Il se termine par un dossier de sept pages, intitulé le célèbre inconnu, rédigé par Dimitri Joannidès. Après une courte introduction en un paragraphe, il développe la vie de l'artiste au fil de chapitres intitulés Une enfance dorée, Vers l'émancipation, le legs Caillebotte, le compagnonnage impressionniste, Les raboteurs de parquet, le jardin du postimpressionnisme, Un visionnaire en avance sur son temps. Ce dossier est agrémenté de reproductions de tableaux de l'artiste : Autoportrait (vers 1882), Partie de bateau ou le canotier au chapeau haut-de-forme (1878), Vue depuis le balcon (1880), La Seine à Argenteuil (1882), Les raboteurs de parquet (1875), Baigneurs se préparant à plonger bord de l'Yerres (1878), Vue des toits effets de neige à Paris (1878).

Dans le Palais de l'Industrie, à Paris, en 1875, un groupe d'hommes commentent les tableaux exposés. Les critiques fusent : quelle horreur ! C'est pire chaque année ! Manet et sa clique font des émules. Ils continuent : Une peinture se doit d'être historique, religieuse ou mythologique, certainement pas vulgaire. Des raboteurs de parquet, ce n'est pas un sujet. Ce panneau peut tout juste servir d'enseigne à un artisan, mais n'a aucunement sa place au Salon officiel. Les trois hommes se penchent sur le cas particulier du tableau de Caillebotte, le jugement tombe : C'est de la peinture de démocrate, de ces hommes qui ne changent pas de linge et veulent s'imposer au monde. Messieurs du jury, le verdict est donc unanime : Refusé ! le salon est un organisme de protection et de salubrité publique.

Édouard Manet et Auguste Caillebotte prennent un fiacre pour rentre chez eux, tout en devisant : le monde moderne n'a que faire de la mythologie, le labyrinthe moderne n'est pas celui de Dédale, mais celui du baron Haussmann. Les gens se perdent dans toutes ces façades identiques. L'homme moderne est un fantôme qui glisse silencieusement sur le pavé mouillé de la ville grise. Ils estiment que le salon reste figé sur de vieilles lunes, ils refusent de voir que le monde change. Manet descend car son atelier est à deux pas, tout en saluant Caillebotte, et en l'assurant qu'il est un grand peintre et qu'il ne doit jamais laisser personne dire le contraire. Caillebotte continue de réfléchir : pourquoi figer la perspective dans des règles aussi strictes ? Après tout Piero Della Francesca dépeignait la modernité de son époque comme il la voyait. Pourquoi ne pourrait-on dépeindre sa propre modernité ? Ils sont dans l'ère de l'industrie, de la vapeur, des trains et des gares. Il est de retour dans l'hôtel particulier familial. Une lettre l'attend : une invitation des intransigeants à venir exposer à leur côté, le groupe de peintres refusés au salon officiel qui ont exposé il y a deux ans chez Nadar.

Le lecteur constate d'entrée de jeu qu'il ne s'agit pas d'une biographie complète de l'artiste : le récit commence en 1875, alors que la tableau Raboteurs parquet est refusé au Salon de peinture et de sculpture (dit le Salon), il s'achève avec la troisième exposition des impressionnistes en 1877. Intégrée, se trouve une séquence dans le passé de la page huit à la page treize, montrant le peintre solliciter la participation d'un raboteur de parquet travaillant dans un appartement de l'autre côté de la rue, qu'il aperçoit travailler depuis son appartement, pour réaliser son tableau. L'auteur s'attache à faire revivre ce moment charnière dans l'histoire de l'art, depuis le point de vue de Caillebotte, à la fois artiste, mécène et participant à l'organisation d'une exposition d'impressionnistes, fréquentant plusieurs autres peintres, et ami de Manet. C'est ainsi qu'il croise, outre Édouard Manet (1832-1883) : Auguste Renoir (1841-1919), Henri Rouart (1833-1912), Edgar Degas (1834-1917), Berthe Morisot (1841-1895), Paul Cézanne (1839-1906), Claude Monet (1840-1926) & Camille Monet (1847-1879), Paul Durand-Ruel (1831-1922), Camille Pissarro (1830-1903), Alfred Sisley (1839-1899). Lors d'une discussion, une partie de ces artistes évoquent le jugement d'Émile Zola (1840-1902) sur les Raboteurs de parquet : Caillebotte a exposé les raboteurs de parquet et un jeune à sa fenêtre d'un relief étonnant. Seulement c'est une peinture tout à fait anti-artistique, une peinture claire comme le verre, bourgeoise à force d'exactitude. La photographie de la réalité, lorsqu'elle n'est pas rehaussée par l'empreinte originale du talent artistique, est une chose pitoyable.

Le premier contact avec les dessins peut s'avérer déconcertant : le lecteur voit des traits encrés un peu irréguliers, des traits fins pour les contours, des aplats de noir aux formes irrégulières non lissées. Cela donne une sensation de réalité perçue un peu grossièrement, une impression de description pas entièrement précise, pouvant être perçue comme désagréable. Dans le même temps, l'artiste a investi un temps et une énergie considérable pour réaliser une reconstitution historique solide, fiable et tangible. le lecteur le constate dès la première case avec la façade du palais de l'Industrie : une reproduction détaillée, les arcades, les colonnes, les statues, la forme des toits, jusqu'au trottoir planté, alors que l'impression de surface est celle d'un dessin pas bien fini du fait de traits de contours un peu irréguliers. La scène passe en intérieur, et la verrière est montrée avec le même souci d'exactitude. Lors du trajet en fiacre, le lecteur peut admirer les façades d'immeubles parisiens haussmanniens, reconnaître les places, identifier le modèle de candélabre, retrouver la structure métallique caractéristique du pont de l'Europe, sans oublier les pavés parisiens et les persiennes aux fenêtres. Par la suite, il ralentit son rythme de lecture pour regarder le Café de la Nouvelle Athènes place Pigalle, le moulin de la Galette sur la butte Montmartre, la rue Moncey, ce qu'il reste du palais des Tuileries après la Commune, etc. Il prend tout autant plaisir à regarder les intérieurs, ceux de l'hôtel particulier des Caillebotte, ou de l'appartement accueillant la troisième exposition des impressionnistes, ainsi que l'aménagement des différents cafés parisiens fréquentés par ces artistes.

Dans le même temps, le lecteur observe que la mise en couleurs vient nourrir chaque surface détourée, le plus souvent avec une approche de camaïeu autour de la couleur réaliste principale, déclinée en nuances pour rehausser le relief de la forme détourée. Il note dès la deuxième case que l'artiste change de technique et de palette de couleurs pour la représentation du tableau Raboteurs de parquet : avec un résultat évoquant plus l'oeuvre d'art, qu'un facsimilé à base de contours détourés à l'encre. Il en a la confirmation en page huit, dans une case représentant les raboteurs à l'oeuvre dans l'appartement en vis-à-vis de la pièce où se tient caillebotte : à nouveau l'artiste utilise la couleur directe, établissant le lien visuel avec l'oeuvre d'art. D'ailleurs cette technique s'étend également au torse nu de l'ouvrier devenu modèle, avec lequel le peintre discute. Colonnier mixe cette technique avec quelques traits de contour pour les formes principales, afin d'évoquer les autres oeuvres d'art présentées lors des différentes expositions, facsimilés qui fonctionnent parfaitement, l'esprit du lecteur effectuant instantanément l'association avec les chefs d'oeuvre évoqués. Ayant repéré ce dispositif chromatique, le lecteur le relève à chaque utilisation, et voit comment il sert aussi de repère pour souligner l'évocation d'autres toiles de Caillebotte dans une séquence, comme décor naturel ou urbain.

Le lecteur réalise rapidement que l'auteur a choisi de focaliser son histoire sur ces trois années où convergent les impressionnistes au moment des expositions, remettant en cause l'ordre établi. Il perçoit ce mouvement artistique du point de vue Caillebotte, individualité bien distincte, artiste jouissant de la fortune familiale, à l'abri du besoin, achetant des toiles à ses contemporains, leur venant en aide financièrement pour certains. Il découvre son credo artistique en début d'album lors de la discussion avec Manet : dépeindre sa propre modernité. L'auteur sait inclure de manière organique sa méthode de travail : réalisation de nombreux dessins préparatoires, décomposer la toile en carrés, effectuer plusieurs esquisses, jouer sur la perspective en la tronquant, etc. La bande dessinée s'achève avec une réflexion du peintre sur le sens (et la futilité) de leur art : chercher dans la matière, chercher dans les pigments, chercher à faire surgir la lumière de l'opacité. Pas étonnant que les gens les prennent pour des fous. Les peintres se consolent d'être injuriés, d'être niés en comptant sur la postérité, sur l'équité des siècles à venir. Mais si les générations futures se trompaient et préféraient d'aimables bêtises aux oeuvres fortes, alors leurs existences de forçats cloués au travail, pour quoi ? Comment rester debout sous les huées sans l'illusion consolante d'être aimé un jour. Quand la Terre claquera dans l'espace comme une noix sèches, leurs oeuvres n'ajouteront pas un atome de poussière. À quoi bon vouloir combler le néant. Et dire qu'ils le savent, et que leur orgueil s'acharne !

Peut-être venu avec des a priori, le lecteur commence par s'étonner de l'apparence graphique un peu rugueuse, et de la très courte période retenue. Il entame sa lecture et apprécie sa fluidité, la richesse et la solidité de la reconstitution historique, la manière dont le mouvement impressionniste est montré du point de vue de Gustave Caillebotte. Il repère également l'art consommé avec lequel l'artiste intègre des évocations des tableaux du maître, et de quelques autres peintres. Il comprend en quoi ce mouvement pictural va à l'encontre de l'ordre établi et doit se développer en marge des institutions. Une belle réussite.
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Gustave Caillebotte fut un nom important du mouvement impressionniste même si il est aujourd'hui bien moins connu que Manet, Monet, Renoir ou même Morrisot.
Ce bourgeois, financièrement très à l'aise, permit à d'autres peintres de vivre de leur art en leur achetant des toiles.
La narration de cette BD commence par la création de sa toile la plus connue : "les raboteurs de parquet" et se développe ensuite de façon très fluide et offrant une galerie de portraits de l'école impressionniste très réussie. L'amateur pourra également s'amuser à identifier les différentes oeuvres de ce courant sur les cimaises des expositions.
Mon seul regret est que, comme souvent dans ce genre de BD biographique en une seul volume, le tout est un peu trop bref.
Côté dessin, c'est très bien fait et donne un bel hommage au style impressionniste. Certaines cases reprennent, en situation, certains tableaux de façon très convaincante et très à propos.
J'ai particulièrement apprécie la mise en page de certaines planches où les croquis du peintre prennent place dans l'espace autour des personnages ou quand certains 'figurants' sont juste des esquisses au trait.
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Quand Gustave Caillebotte fils d'un riche commercial débute ses expositions impressionnistes, lui et ses ami, sont moqués. D'ailleurs, sa peinture des raboteurs de parquets est critiqué en 1875. Les gens trouvent ces scènes de la vie quotidienne honteuses et inintéressantes...

Pourtant Caillebotte se bat pour ses ses amis, les peintres impressionnistes (Monet, Renoir, Pissarro...). Il va être à l'origine de la plupart des expositions impressionnistes de l'époque où il expose ses peintures lui aussi. Pleins de générosité, il va tout faire pour que les oeuvres impressionnistes soient exposés dans de grands musées et non pas relégués dans des greniers ou musées de province...

Les dessins sont superbes. Les couleurs reflètent l'époque et les passions qui font vivre les peintres. L'histoire est prenante, on s'attache à Caillebotte dont on est surpris devant tant de générosité.

C'est un artiste visionnaire qui souhaitait que la modernité ne touche pas uniquement les bâtiments de Paris mais soit aussi retranscrit dans les oeuvres d'art. Il voulait changer le regard des gens sur leurs peintures. Mais bien souvent pour les peintres, la notoriété ne vient qu'après leurs morts... La biographie est bien écrite et fourmille de détails sur le mouvement impressionniste. On en apprend beaucoup.
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Gustave Caillebotte, peintre de talent, mécène et collectionneur, fils de bonne famille, est assez peu connu du grand public, à part des initiés ou amateurs d'impressionnisme.
Laurent Colonnier en trace ici un très beau portrait, encore qu'un peu trop bref, mais en revanche, la représentation picturale en est des plus réjouissantes.
De plus, les choix graphiques, remarquablement exécutés, traduisent bien, même si ce n'est pas clairement explicité, la préoccupation de Caillebotte pour le progrès, la modernité et l'ordre urbain en devenir. Et même, si on y regarde de près les prémisses de l'inhumanité des métropoles modernes.
Un très bel album.
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Paris, 1875. Alors que ses Raboteurs de parquet sont refusés par le jury de l'Académie des Beaux-Arts, Gustave Caillebotte est invité à exposer aux côtés des « intransigeants ». Ce groupe de peintres réunissant des artistes comme Monet, Manet, Renoir, Pissarro ou Degas – tous refusés au Salon de Paris – possède en commun une vision moderne de l'art. Privilégiant les sensations, élargissant le choix des sujets, des compositions et des couleurs, ceux que les critiques nomment avec mépris les « impressionnistes » marquent une véritable rupture avec l'académisme.

Même si Gustave Caillebotte a peint à son tour quelques chefs-d'oeuvre tels que Raboteurs de parquet, le livre de Laurent Colonnier n'est pas la biographie d'un artiste, mais plutôt un moment de la vie d'un homme féru d'art, le défendant de toutes ses forces.

On sait, et pas seulement en peinture mais également en littérature ou en musique, que le temps est bien cruel avec les artistes : bien souvent, leur talent ne sera reconnu qu'après leur mort. Certains ne connaîtront jamais le succès, très injustement, quand bien même leurs oeuvres seraient aussi riches et bouleversantes que leur contemporains les plus connus.

Gustave Caillebotte, plutôt bien né et devenu très tôt le jeune héritier d'une grande fortune, mettra son argent au service de la peinture. Fervent admirateurs de certains de ses contemporains, il sera mécène, collectionneur, et organisera nombre d'expositions en marge des expositions « officielles ». Il n'est pas interdit de penser que si l'on retient le nom de ses amis aujourd'hui, c'est qu'il y a grandement contribué, en collectionnant, puis en léguant une grande partie de sa collection à des musées parisiens.

Si le livre va un peu vite et tant parfois à distribuer des éloges ou des critiques aux peintres qui jalonnent ses pages, il n'en est pas moins riche de petites anecdotes : nous sommes au coeur d'une époque où Paris s'enflamme, notamment les Tuileries, ou le Palais d'Orsay : à l'époque, il n'était peut-être pas question de reconstruire ces édifices. Les dialogues jouent ainsi joliment sur le fil d'avenirs artistique (les peintres) et architectural (Paris) incertains. Seul le Louvre, semble déjà encore et toujours promis à l'avenir qu'on lui connaît : abriter d'éternelles oeuvres qui autrefois furent encensées ou bannies mais qui au final, se retrouvent ici.

L'anecdote la plus salée est peut-être l'apparition de Zola comme critique artistique : très cordial lors de la visite de l'exposition, il s'avère être un traitre absolu, vendu aux grands noms, et n'hésite pas à trahir ses semblables pour rester dans la cour des grands.

Gustave Caillebotte se révèle au final passionnant, sous la plume et le crayon d'un Laurent Colonnier très inspiré. L'auteur livre ici en effet 48 pages d'une qualité graphique remarquable.
Lien : https://www.pariscilaculture..
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critiques presse (1)
ActuaBD
10 juillet 2017
Comme dans sa biographie d’Hergé "Georges et Tchang, une histoire d’amour au XXe siècle", Colonnier n’hésite pas à avancer l’hypothèse de l’homosexualité du peintre, ce qui peut-être une autre explication pour laquelle, en dépit de la notoriété croissante de ses confrères, il était resté dans l’ombre.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Nous cherchons dans la matière. Nous cherchons dans les pigments. Nous cherchons à faire surgir la lumière de l’opacité. Pas étonnant que les gens nous prennent pour des fous. Nous sommes encore plus fous que les imbéciles qui se tuent pour une femme. On se console d’être injurié, d’être nié en comptant sur la postérité, sur l’équité des siècles à venir. Mais si les générations futures se trompaient et comme nos contemporains préféraient d’aimables bêtises aux œuvres fortes, alors nos existences de forçats cloués au travail, pour quoi ? Il ne faut pas dire ces choses-là… Sinon comment garder le courage de sa besogne. Comment rester debout sous les huées sans l’illusion consolante d’être aimé un jour. Quand la Terre claquera dans l’espace comme une noix sèches, nos œuvres n’ajouteront pas un atome de poussière. À quoi bon vouloir combler le néant. Et dire que nous le savons, et que notre orgueil s’acharne !
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On nous assimile à des Communards. Alors faisons la Commune de l’Art. Dressons des barricades de couleurs, et s’ils veulent récupérer nos canons, ce seront de nouveaux canons esthétiques !
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Caillebotte a exposé les raboteurs de parquet et un jeune à sa fenêtre d’un relief étonnant. Seulement c’est une peinture tout à fait anti-artistique, une peinture claire comme le verre, bourgeoise à force d’exactitude. La photographie de la réalité, lorsqu’elle n’est pas rehaussée par l’empreinte originale du talent artistique, est une chose pitoyable. - Émile Zola
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Le monde moderne n’a que faire de la mythologie. Le labyrinthe moderne n’est pas celui de Dédale, mais celui du baron Haussmann. Nous nous perdons dans toutes ces façades identiques. L’homme moderne est un fantôme qui se glisse silencieusement sur le pavé mouillé de la ville grise.
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Pourquoi figer la perspective dans des règles aussi strictes ? Après tout, Piero Della Francesca dépeignait la modernité de son époque comme il la voyait. Pourquoi ne pourrait-on dépeindre notre propre modernité ? Nous sommes dans l’ère de l’industrie de la vapeur, des trains et des gares.
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