Citations sur Soixante secondes de bonheur (82)
Il la serrait si fort qu’elle avait du mal à respirer. Elle était consciente qu’il avait besoin de déverser ce trop-plein d’émotions, de stress et de fatigue. Malgré l’inconfort, elle le laissa faire. Lorsque, enfin, il desserra son étreinte, elle emplit d’air ses poumons, et sa cage thoracique reprit un mouvement normal.
Personne n’est heureux, ni elle, ni moi ! Et mon père, il s’éclate avec une jeunette à moitié dingue !
Toute fin est un nouveau départ, mais vers quelle destination ? Personne ne peut le prédire.
Alors, qu’importe qu’il s’agisse du lever du jour ou du coucher du soleil, il existera toujours un nouveau chemin qui se présentera lorsque nous aurons décidé d’y poser nos pas…
S’enfuir ne veut pas dire abandonner et faire preuve de lâcheté. La fuite représente souvent la seule solution face à une situation qui nous échappe, que nous ne maîtrisons plus.
Partir, c’est chercher une nouvelle respiration, une lueur d’espoir, un espace de liberté où, malgré la peine et la détresse, on guette le moindre indice de lumière.
Rester, quand tout va mal, est un signe de résignation alors que prendre le large est un acte d’espérance.
C’est fou la vie quand même, tu espères, tu sais que peut-être… et puis… Bon, j’arrête ma philosophie de comptoir, je vais te laisser, tu dois être épuisé, je t’embrasse.
Sébastien s’était senti attiré par cette femme dès le premier jour, et cela le troublait profondément. Il avait vécu un drame et Elena dérangeait les habitudes qu’il avait érigées comme un mur de protection. Il s’était imposé une mission, celle de protéger sa fille quitte à gommer de sa vie tout espoir de reconstruction personnelle. Puis, le trouble se transforma en intérêt qu’il exprimait de façon très maladroite. Les malentendus se multiplièrent. Elena pensait qu’il la détestait alors que lui ne savait pas comment lui faire comprendre qu’il n’était pas insensible à son charme.
La plus belle des satisfactions, c’est de toi qu’elle viendra, le reste n’est qu’illusion.
On sait peut-être rien de la vie, mais ce qui nous crève les yeux on le voit. Et vous, les adultes, des fois on a l’impression que vous avez des œillères. Ou que vous fermez les yeux pour ne pas voir.
Ce qu’elle redoutait le plus venait de se produire. Maxime avait exprimé le désir d’aller vivre à Paris chez son père. Elle accusait le coup, son visage se crispa. Après avoir posé son sac et ôté son manteau, elle se dirigea vers le bar pour se servir un verre.
Reprendre une vie normale de collégien était indispensable pour apaiser cette lancinante angoisse qui s’était ancrée dans tous les esprits depuis la nuit du drame. Si les sourires et les embrassades étaient moins appuyés qu’à l’accoutumée, lors d’un retour de vacances et en particulier pour une nouvelle année, dès la première pause de la matinée, les rires et les cris se firent à nouveau entendre.