Les exploits du professeur Challenger, tome 5 : Quand la Terre hurla

Une aventure un peu trop scientifique !
En effet, on retrouve le professeur Challenger, après avoir exploré l'éther dans La ceinture empoisonnée, il nous entraîne ici, dans ses folies d'un savant toujourd assoiffé du nouveau, dans les entrailles de la terre, décrypter le noyau de la terre. Que cache la terre au fond d'elle? ...heureusement qu'il n'y a pas que la folie scientifique dans Quand hurla terre, où le débat est à la hauteur de l'intelligence empirique, mais on prend plus du plaisir avec les caractères des personnages qui sont décrits avec brio, et cet affrontement permanent du professeur avec la presse, et surtout on se rend compte que l'esprit caracteriel et insoutenable est un trait de compatibilité avec l'esprit savantissime.
C'est toujours un plaisir de lire le père de Sherlock!

Le Professeur Challenger a décidément le chic pour les aventures où il confronte des théories scientifiques depuis totalement tombées en désuétude! Après l'éther où nous flotterions dans La ceinture empoisonnée, voici une autre théorie: la terre, être vivant. Oui, le globe , tout entier, comme un gros oursin broutant l'éther le long de son voyage autour du soleil...

Bref, loufoque, et ça donne une nouvelle très courte, à vrai dire pas spécialement palpitante: il n'y a pas vraiment de suspense , Challenger et Malone n'ont pas le temps d'être autre chose que des esquisses de leurs propres personnages tellement c'est court, et c'est plus à lire pour la curiosité de la chose. C'est bien écrit mais l'écriture n'est pas non plus d'un niveau qui contrebalance le manque de suspense et c'est vite lu, probablement vite oublié, à part pour ce thème très original.

En un clic, ici, nous voici transportés dans l'aventure.

https://www.centremultimedia.be/IMG/pdf/doyle_quand_la_terre_hurla.pdf
(Domaine public, téléchargement gratuit).

“Nous n'avions pas fait trente pas que, du fond des abîmes, mon aiguillon d'acier transperça un ganglion nerveux de notre vieille mère la terre”...

Encore un clic, plus bas*, et l'aventure prend une tournure encore plus étrange, derrière ce titre :
“La géologie de la morale (pour qui elle se prend, la terre ?)”

Deleuze et Guattari croient entendre la voix du professeur Challenger expliquer que “la Terre - la Déterritorialisée, la Glaciaire, la Molécule géante - était un corps sans organes.”

Le flux électronique se poursuit ; une voix me demande en effet, de communiquer maintenant cette nouvelle aux terriens-babeliotes.

Bloguer et rebloguer ! Rien ne m'interdit d'y revenir plus tard...lorsque j'en saurai plus sur ces mystères...

*Chapitre 3 (page 53) de Mille Plateaux. Cliquer ici.
Lien : https://cequisecret.net/site..

Un nouvel exploit du Pr Challenger ! c'est bien la seule phrase qui pourrait résumer cette nouvelle.

Lorsque j'ai eu cette nouvelle, je ne savais même pas qu'il s'agissait d'une aventure de Challenger et je suis bien contente de l'avoir lu. On retrouve toujours la qualité de récit d'Arthur Conan Doyle.

Donc cette fois-ci, c'est un peu un « voyage au centre de la Terre » que l'insupportable Challenger nous réserve. Bien moins héroïque que le monde perdu, cette courte nouvelle nous permet de découvrir une théorie qui a été assez en vogue (et qui est parfois toujours d'actualité) à savoir que la Terre est un être vivant. La comparaison avec l'oursin est bien trouvée.

Une bonne lecture, une petite pointe d'écologie avant l'heure peut-être…

Amis qui considérez le virus qui nous obsède comme une vengeance de Gaïa lisez le texte en question. Une nouvelle qui met à nouveau en scène le volcanique (épithète justifiée ici) professeur Challenger et Malone son (seul) journaliste préféré. On y voit mise en scène un théorie qui vous est chère et surtout l'hubris de ce cher professeur .Amusant.