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3,77

sur 863 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Michael Connelly a été journaliste criminel avant d'écrire des romans policiers. Jack McEvoy, le héros de L'épouvantail, qui exerce cette profession au sein du L.A Times, lui ressemble sans doute un peu (beaucoup ?). D'ailleurs, il n'est pas un inconnu des habitués de Connelly, ce Jack, ceux qui ont lu le poète, un de ses meilleurs livres, ne l'ont pas oublié, pas plus que Rachel Walling, agent du FBI, également présente dans les deux romans. Est-ce à dire que l'ombre porté du Poète est évidente dans L'épouvantail, sombre histoire de Serial Killer(s) ? Oui, sans hésitation mais pas plus gênante que cela. Après une grosse vingtaine de thrillers, la lecture d'un Michael Connelly n'a plus le charme des premières fois mais la familiarité qui s'est installé avec l'auteur n'a rien de désagréable, comme le goût d'un bon vieux whisky siroté au coin de l'âtre. La routine, alors ? Pas du tout, Connelly a du savoir-faire et L'épouvantail est particulièrement bien mené avec un "méchant" de haute volée, hacker brillantissime , ce qui nous vaut des pages plus que passionnantes sur les déviances d'Internet, l'intrusion via le piratage dans la vie privée de tout individu et le stockage de données (la force d'un Connelly, c'est aussi de savoir s'entourer d'experts dans des domaines très pointus). Au delà de l'intrigue, palpitante, quoique classique, un autre intérêt de L'épouvantail est documentaire, sur le triste état de la presse écrite quotidienne américaine, en pleine crise, là encore à cause de la concurrence d'Internet. La nostalgie de Connelly est palpable dans sa description des conférences du L.A Times et des méthodes d'investigation des journalistes. L'épouvantail, avec des ficelles certes éprouvées mais efficaces, est plutôt un bon cru dans la production (trop abondante, hélas) de Michael Connelly.
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Michael Connelly évoque le déclin du journalisme "à l'ancienne" à la fin des années 2000, les pions numérotés que sont les employés, même dans un grand quotidien, et il y ajoute les risques de la diffusion ou de l'exploitation des données personnelles par des personnes mal intentionnées... voire des pervers meurtriers.
La construction est ciselée, l'avancée parallèle du tueur et du journaliste qui le traque se fait au millimètre ; ajoutez-y suspense, action, rebondissements... et vous avez un splendide roman noir.
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Alonzo Winslow c'est un gamin, un dealer qui a avoué un homicide aussi, mais notre personnage principal, Jack McEvoy, n'y crois pas une seconde, il va donc mettre toutes les ficelles de son métier de journaliste pour découvrir la vérité… et viser le Pulitzer au passage. Pas super original mais je me suis laissé entraîner dans cette enquête. Les personnages eux sont originaux, un journaliste viré qui compte bien se rattraper aidé par l'agent du FBI Rachel Walling, dont il est éperdument amoureux, il fallait bien un truc pour gâcher mon plaisir de lecture, une romance ! Pendant ce temps le vrai tueur est en liberté et va continuer ses sauvageries et ce n'est pas peu dire.
Pour le moment c'est le meilleur roman que j'ai lu de l'auteur, on a une intrigue qui avance à bon rythme, des rebondissements bien placés, des personnages intelligents surtout le tueur, mais il y a un poil trop d'explications sur la psychologie du tueur à mon goût, ça casse un peu le rythme mais il repart de plus belle à chaque fois. J'ai bien aimé l'alternance de chapitres entre le moment où on est dans la tête du meurtrier sadique et l'enquête, ça marche bien sur moi.
Malgré quelques petits défauts, il reste un bon roman et Michael Connelly a su me séduire alors que j'ai toujours eu du mal avec ses romans, comme quoi, parfois il faut persévérer.
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L'épouvantail est la suite du poète, 13 ans après. le journaliste Jack McEvoy n'est plus rentable et se fait virer de son journal. Il ne lui reste que deux semaines et il veut finir en beauté avec un article mémorable. Michael Connelly délaisse Harry Bosch, son inspecteur favori, mais il est toujours aussi efficace dans ses intrigues. C'est un vrai plaisir de retrouver Jack et Rachel à la poursuite d'un autre tueur en série.
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Personnellement, je classerai les livres de Michael Connelly en trois catégories : les excellents, les bons, les moyens.
Je mettrais « L'épouvantail » dans les « bons. Il n'est pas à lire en priorité mais il est à lire.
Pour qui a déjà côtoyé et apprécié l'auteur, ce ne sera pas un des meilleurs et une certaine habitude peut laisser entrevoir les événements. Mais il faut reconnaître que c'est bien écrit, bien enchaîné et qu'on se laisse emporter par l'histoire.
Les cent cinquante premières pages m'ont paru un peu longues mais après, j'ai trouvé que le rythme s'accélérait et qu'il devenait difficile de poser le livre.
Une des originalités de ce roman est sa construction.
On passe de parties en parties de McEvoy (journaliste) et son « enquête » à Carter et son domaine. On sait dès le début que Carter est le « méchant » mais ce qui est intéressant c'est de voir comment McEvoy va le découvrir et comment son amie Rachel interprète différents faits pour avoir des éléments pour avancer dans la recherche qu'ils font en commun.
Connelly a été journaliste et cela se ressent car l'ambiance du journal où travaille McEvoy est assez bien retranscrite notamment dans ce qu'on peut considérer comme les difficultés de la presse écrite.
Les médias et notamment la place et les dangers d'internet et de l'informatique en général sont bien décrits aussi puisque c'est le domaine de prédilection de Carter (même si certains « raccourcis » peuvent nous poser question). Carter est un hacker de haut vol qui nous rappelle qu'on n'est pas autant protégé qu'on le croit.
La deuxième originalité est qu'on sait qui est le "méchant" et que malgré tout, Connelly nous tient en haleine, le rythme est maintenu et on se demande comment McEvoy et son amie vont réussir à coincer Carter, qui est si habile à manipuler les données informatiques, à se jouer d'eux ….
Les références à des livres précédents ne gêneront en rien le nouveau lecteur.
Lorsqu'on retrouve McEvoy, le roman est écrit à la première personne, c'est McEvoy le narrateur qui fait un compte-rendu des différentes situations. Lorsqu'on retrouve Carter, c'est la troisième personne du singulier, le narrateur est extérieur.
Le style est agréable, rythmé, on ne s'ennuie pas, les dialogues ponctuent le récit, tout comme les réflexions personnelles de McEvoy. Il n'y a pas de longueur.
C'est donc un bon livre avec les bons ingrédients, tous très bien dosés .....

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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J'apprécie chez Connelly son aptitude à associer une description réaliste de l'Amérique contemporaine à des intrigues bien ficelées. J'aime aussi ses héros, qui compensent leurs fragilités humaines par un coté "Don Quichotte" qui les amène à se confronter à la face sombre de l'humanité.
L'épouvantail est, à mon sens, l'une de ses belles réussites. S'éloignant un peu de l'univers du LAPD d'Harry Bosch, Connelly nous offre une plongée dans l'univers de la presse écrite à l'heure du web, en donnant le premier rôle à son journaliste fétiche, Jack McEvoy, héros du Poète et souvent à l'arrière plan de bon nombre de romans. McEvoy, retrouve l'agent du FBI Rachel Walling, pour mener l'enquête dans le monde naissant (en 2009) du web, des data-centers et des cyber menaces.
Le rythme est soutenu et les pages se tournent avec fébrilité.
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Mon deuxième Connelly : après le Poète, je me suis attaquée à l'Epouvantail. La construction est différente, l'identité du criminel étant vite révélée il n'en demeure pas moins que l'intrigue reste haletante. J'avais du mal à fermer le livre. L'écriture est fluide… j'ai beaucoup apprécié.
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Dans l'éventail des personnages récurrents de Michael Connelly, je retrouve Jack McEvoy, le journaliste qui menait l'enquête sur le meurtre de son frère jumeau, retracée dans le Poète. Grâce au livre qu'il a écrit sur cette hallucinante aventure, il a pu s'acheter une maison, est devenu un journaliste incontournable, travaille maintenant au Los Angeles Times … dont, malgré son talent, comme il l'apprend au début du roman, il se fait licencier à cause des réductions d'effectifs de la presse écrite face à l'explosion de l'information sur Internet.
Il lui reste deux semaines à tirer qu'il s'emploie à disculper un jeune gangster du meurtre d'une danseuse blanche, retrouvée dans le coffre de sa voiture, torturée et étouffée avec un sac en plastique serré au cou avec une corde à linge.
Car nous savons dès les premières pages que l'assassin n'est pas ce jeune noir. Il oeuvre au coeur d'un gigantesque entrepôt de données et a tout le loisir d'infiltrer les serveurs de ses clients et du journal, en hacker de génie. C'est une lutte à mort entre cet ingénieur pervers et le journaliste, aidé par l'agent fédéral Rachel Walling, rencontrée sur l'enquête du Poète et dans plusieurs aventures d'Harry Bosch (Los Angeles River, Echo Park, Volte-face, The Drops).
Jack McEvoy se bat sur plusieurs fronts : l'avenir de sa carrière professionnelle, la quête de la vérité, la relation renouée avec Rachel, le système judiciaire … et sa propre vie.
En effet, la jeune journaliste qui doit remplacer McEvoy au journal a découvert un cas très semblable à celui de la première victime, où cette fois c'est le mari qui a été incarcéré malgré ses protestations d'innocence. Dans les deux cas, le vrai meurtrier aurait échappé à l'attention de tous puisqu'un suspect apparaissant tout de suite dans l'affaire – le jeune dealer comme le mari – les autorités avaient leur bonhomme dans la main sans chercher plus loin. Mais sa découverte va lui coûter cher …
Encore une fois, les femmes jouent un rôle éminent dans l'oeuvre de Michael Connelly : belles, courageuses, intelligentes … et la vie d'une rédaction de grand quotidien. Autant de raisons qui me font adorer ces livres que je dévore comme les accrocs à la cigarette : j'en ouvre un nouveau sitôt la dernière page du précédent tournée …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Scénario original et suspense garanti ! Viré sans ménagement du Los Angeles Times, le journaliste Jack McEvoy tente un coup d'éclat avant de partir : prouver que l'assassin d'une jeune femme, dont le corps est retrouvé dans un coffre d'auto n'est pas l'adolescent drogué arrêté mais bien un tueur en série : les similitudes avec des crimes plus anciens sont troublants. Et il va bien sûr réussir. C'est l'occasion de s'intéresser au monde de l'internet : le coupable travaille dans une firme spécialisée dans le stockage de données et leur sécurisation. Ses bâtiments se trouvent loin de toute activité humaine et ressemblent davantage à un grand bunker. Mais la sécurité finale n'est jamais garantie que si la confiance que l'on peut avoir dans le personnel est totale !
C'est aussi l'occasion de décrire l'atmosphère d'un grand quotidien, où les sentiments humains ne pèsent pas lourd face à l'obligation d'être meilleur et plus rapide que les concurrents : où sont passées les salles de rédaction d' antan !
Dommage toutefois une mise en situation un peu longue (200 pages) et une fin décevante
Il n'empêche : la nuit est toujours courte quand on ouvre le livre avant de s'endormir…
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Se refusant comme à son habitude à se perdre dans les labyrinthes psychologiques de ses personnages, L'épouvantail se concentre sur l'essentiel, et c'est ce qu'il fallait. Un polar classique certes, qui ne révolutionnera pas le monde du polar, mais efficace juste comme il faut. Un bon cru.

Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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