Elle rit et ajouta :
- Un jour, j'ai vu un type brûler un climatiseur. Il devait vouloir en envoyer un à son ancêtre en enfer.
L'aube fut rose et grise. Le port grouillait déjà d'activité, les cargos et les ferrys se croisant dans ce qui ressemblait à une chorégraphie naturelle.
Toute sa vie durant, Harry Bosch avait cru avoir une mission. Et pour pouvoir la mener à bien, il avait besoin que rien ne l’atteigne. Il devait se construire et construire sa vie de façon à être invulnérable, de façon que rien ni personne ne puisse l’atteindre. Tout cela avait changé le jour où on lui avait présenté la fille qu’il ne savait pas avoir. Dans l’instant, il avait compris qu’il était tout à la fois sauvé et perdu. Il allait être à jamais relié au monde comme seul peut l’être un père. Mais perdu, il le serait aussi parce qu’il savait que les forces du mal qu’il affrontait finiraient par la trouver. Et peu importait qu’un océan entier les sépare. Un jour ou l’autre, on en arriverait là. Alors les forces du mal la trouveraient et se serviraient d’elle pour l’atteindre. (p.194)
“Tout ce qu’il voulait, c’était une affaire. C’était comme le reste. A ne plus pratiquer, on perd son mordant. Et ça, il n’en était pas question.”
Eleanor poussa un hurlement de douleur comme seule peut en pousser une mère qui vient de perdre sa fille.
L'essentiel là-dedans, c'est de prendre son temps et de faire les choses comme il faut. On ne monte pas à cheval pour tirer des coups de feu dans toute la ville.
vous être en train de me piquer mon affaire au lasso et je vais vous en empêcher avant que vous ne foutiez tout en l'air.
- Elle voit toujours quelqu'un ?
- Oui, et moi, elle s'en fiche comme de sa dernière chaussette.
Ce retard le frustrait. Une affaire, ça doit filer tel un requin. Perdre son élan risque d'être fatal.
il n'y a pas de morts faciles.