Pourquoi, lit on des thillers ? ce n'est pas de la littérature, les meurtres y sont fréquents, il s'agit souvent de rivalités entre différents corps de police, et de trahisons, de mensonges, de rapts d'enfant, de récits de crime. Ne cherche t on pas à se rassurer, car jamais nous n'avons vu un flingue, ni entendu parler de près ou de loin de morts violentes( enfin, moi). Se rassurer, comme si la lecture d'un thriller revenait au même que la lecture d'un conte de fées , ou d'un récit mythologique :de toute façon, nous ne sommes pas concernés? Et aussi parce que dans certains thrillers, le problème du mal est posé, et ça, à des degrés divers, nous connaisssons (les amitiés perdues, les amours malheureux, les tromperies diverses). La lutte entre le bien et le mal nous captive, puisque nous participons à une énigme, nous prenons inconsciemment parti pris pour l'un des protagonistes, et nous ne lâchons pas avant de connaître la vérité.
Mickael Connelly dans sa préface dit son bonheur de voir les personnages qu'il a créé revenir de façon récurrente. Et dans
Los Angeles river, il met en présence l'agent FBI Rachel walling, celle qui avait traqué
le Poète, et échoué à le faire, et son héros de toujours, Harry Bosch, à l'occasion de la mort de son ami , ou plutôt ami à demi , et héros pour nous dans
Créance de sang , Terry McCaleb. C'est donc une réminiscence de plusieurs de ses livres à laquelle nous convie Connelly : «
le Poète, » dont
Los Angeles river raconte la suite, «
Créance de sang » , et le film fait par Eastwood, et aussi «
Lumière morte » et «
l'oiseau des ténèbres ».
Rencontre donc de l'héroine du « Poète », et de Bosch, pour une traque dangereuse destinée à mettre fin aux crimes du Poète ,traque à leur risque et péril, puisque ni l'un ni l'autre n'ont permission d'enquêter. Autre intërêt du livre : le point de vue du tueur, de ses ténèbres, et de son intelligence. Sans plus.