Le Frère-de-la-Côte

Décidément, en ce moment, je suis souvent déçu (serait-ce l'âge ?).

J'avais pris dans ma bibliothèque ce livre, qui y traînait, que je n'avais jamais lu, et je me suis dit : Tiens, un roman de Joseph Conrad, ça va me détendre, un roman d'aventures à la Stevenson, du suspense, des pirates peut-être, une île déserte, des intrigues, du mouvement.
Que nenni ! Un roman sur terre dont le héros est un ancien marin, pirate certes, mais retraité….
Bon, me dis-je, ce n'est pas une raison, il va y avoir une intrigue et je vais m'y plonger. A la page 100, il ne s'était pour ainsi dire rien passé. A la page 200, pas beaucoup plus. A la page 300, quelques vagues intrigues s'étaient ébauchées. A la page 380, c'était fini.

Et je reste avec cette pénible impression que l'auteur a écrit ce livre le pied sur le frein, ralentissant au maximum tous les événements parce qu'il manquait d'idées ou d'imagination. Franchement, on s'ennuie ferme et on a même hâte que ça se termine.

Je constate que c'est son dernier roman (il est mort un an après). Ceci explique peut-être cela ? Un peu trop âgé, son cerveau n'avait sans doute plus la même fertilité qu'auparavant. En attendant, je suis mal tombé (pas de bol).

Sur les conseils de kfk1 et laniakea, je me suis procuré Ubik de Philip K. Dick. Je m'y mets dare-dare pour oublier ce triste Frère-de-la-Côte.