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Axelle, en religion soeur Anne, souffre à 40 ans d'une nuit de la foi accentuée par la mort de son père qui lui a rappelé que sa vocation et son entrée dans les ordres ont été incompris dans sa famille restée durablement traumatisée.

La mère supérieure envoie soeur Anne se ressourcer dans un cloitre espagnol. A son retour elle lui confie une postulante qui rejoint la communauté qui n'a accueilli personne depuis dix ans.

Jeanne, vingt ans, en religion soeur Marie-Blandine, entre sourire aux lèvres, à la grande joie de ses parents comblés par cette vocation religieuse.

Une amitié nait entre les deux femmes qui partagent leur foi, leurs doutes et leur espérance dans un enchaînement de dialogues et de billets.

Au fil des saisons, la foi de l'une, le doute de l'autre se consolident, et avec beaucoup de finesse et une connaissance des crises que Thérèse de Lisieux ou Mère Teresa (par exemple) ont connu, Claire Conruyt décrit leurs évolutions respectives…

Feuilles bouleversantes, rédigées par une jeune journaliste dont la maturité et le souffle annoncent un nouveau Bernanos !

Pages à lire, relire et méditer, et pas seulement par celles et ceux qui ont une vocation religieuse car la « crise de la quarantaine » n'épargne ni les couples, ni les célibataires et chacun doit trouver la voie qui, dans la liberté, lui permet de percevoir sa vocation et le courage d'y rester fidèle.

Pages émouvantes pour qui a vu germer des vocations religieuses ; discrète évocation des filles de la Charité qui depuis quatre siècles, sur tous les continents, poursuivent l'oeuvre de Saint Vincent de Paul.

Un OVNI étonnant, totalement décalé par rapport à la production littéraire contemporaine, un don de l'Esprit ?
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Jeanne, vingt ans, arrive comme postulante dans un couvent. Elle est pleine de fraîcheur et sa vocation est ferme. La Mère Supérieure demande à Soeur Anne, qui ne s'est jamais vraiment adaptée à la vie au sein de la communauté et qui doute, de la prendre en charge. Des liens très forts vont se tisser entre les deux femmes. ● C'est un beau roman, plein de poésie, de pudeur et de retenue, au style fort et beau, qui malheureusement n'a pas provoqué chez moi un grand plaisir de lecture : mais cela tient à moi plus qu'à l'ouvrage (style trop poétique, intrigue quasi-absente, lenteur), aussi je vous conseille de vous faire votre propre idée et de le découvrir.
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Le couvent, supervisé par la Mère supérieure, a ses règles propres. C'est ce que découvre progressivement Jeanne, une jeune novice certaine d'avoir la foi et prise en charge par Soeur Anne qui doute de sa vocation.

Ce court roman nous raconte la rencontre et l'amitié forte qui unit deux femmes. Il nous rappelle surtout que même les plus fervents croyants peuvent vivre des moments de doute intense, se questionnant sur les raisons qui les ont poussés à vivre reclus. Lumineux et bouleversant.






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« La foi, c'est vingt-quatre heures de doute, moins une minute d'espérance. » Georges Bernanos.

Est-ce cette minute qui a fait basculer Axelle pour engendrer soeur Anne ?
Se regarder disparaitre et mourir au monde...

« Je rentre au couvent dans une semaine », avait-elle articulé. Plus tard, elle s'efforcerait d'oublier l'hébétude de leur expression. « Je vous aime », avait-elle ajouté. »

Par la clarté et la franchise du propos, il m'a été particulièrement aisé de me glisser dans la vie monastique de soeur Anne, de ressentir ses joies mais aussi ses craintes, d'en découvrir ses épreuves et ses doutes dévastateurs.

« le don de soi avait toujours été synonyme de sacrifice. Ce n'est pas un sacrifice dont vous devez vous enorgueillir. C'est une promesse. »
Une renaissance...

L'écriture est ardente, délicate et humble à la fois. A chaque strophe, je perçois l'accablement de soeur Anne, pratiquement une lutte quand les contraires s'épousent : félicité-anxiété, fougue-lassitude, sérénité-incertitude, délivrance-prison.
« Peut-être que j'ai bien reçu l'appel de Dieu et que je n'ai plus la force d'y répondre... »

Puis viens Jeanne la postulante. Soeur Anne aura la charge de l'accompagner.
« Soeur Anne avait embrassé la vie religieuse en pleurant de joie, Jeanne, elle, avait souri. »

Roman rendu magistral par cette rencontre qui, comme une évidence va tisser les liens d'une force quasiment mystique entre les deux religieuses.
« Jeanne en est venue à la conclusion que la foi est, pour elle, un don. Pour d'autres, elle est ce que l'on espère... Elle soignerait celle qui espère. »

Cette lecture est un ravissement malgré les tourments existentiels de soeur Anne, un premier roman au rendu saisissant de sincérité et d'authenticité.

« Quand on a la foi, on peut se passer de la vérité. »
Friedrich Nietzsche.

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C'est un tout petit livre, sobre et discret, un premier roman paru sans bruit l'an dernier.
C'est un texte profond mais plein de grâce, né de la plume nouvelle et singulière d'une jeune écrivaine bourrée de talent.
C'est en deux mots une exquise découverte et ça s'appelle : Mourir au monde.

Mourir comme s'oublier, mourir comme offrir sa vie, la consacrer tout entière à quelqu'un de plus grand que soit. C'est la voie qu'à choisie soeur Anne, elle qui entra jadis au couvent à l'âge vingt ans (contre l'avis de ses parents) et à qui la Mère Supérieure confie aujourd'hui la mission d'accompagner Jeanne, une jeune et guillerette postulante en passe de rejoindre la congrégation religieuse.
Entre les deux femmes se noue progressivement un lien d'une intensité folle, mais tandis que la novice chemine sereinement dans son discernement, Anne interroge sa foi et des failles se font jour, où par moment le doute s'insinue. Était-elle faite pour cette vie, ou s'est-elle trompée de voie ? Est-elle entrée dans les ordres par amour du Christ ou par peur du monde ?

Dans le même temps la vocation de Jeanne ne cesse de s'affirmer, et l'ensemble du roman est bâti sur cette très belle complicité, mystérieuse et d'une absolue pureté : Anne est comme une bougie qui se consume pour éclairer la route spirituelle de Jeanne, et la postulante aide son aînée à surmonter ses tourments intérieurs.

J'avoue avoir été un peu dérouté dans un premier temps par la forme un peu hachée du texte, fait de paragraphes courts et discontinus mêlant méditations personnelles, souvenirs, échanges de courrier ou scènes de vie au couvent sans véritable respect de la chronologie.
Heureusement le thème fascinant du roman, l'approche intimiste du grand mystère de la foi et le charme de l'écriture ont fini par me convaincre.
Quelle est cette force qui peut changer une jolie jeune femme tout juste sortie de l'adolescence en dévote recluse ? Qu'est-ce qui différencie la religieuse affligée de sa postulante bienheureuse ? "Après s'être dépouillée de tout, que reste-t-il d'une femme ?"
Autant de questions abordées avec finesse et pudeur par Claire Conruyt. Pour avoir passé une partie de sa scolarité dans un établissement tenu par des religieuses, elle a connu pour un temps la routine de cette vie communautaire rythmée par les offices, les repas, les temps de prières ou les travaux d'entretien divers, et reconnaît volontiers que la consécration de ces femmes l'a bouleversée ("il y a tant de beauté dans le don de soi"). Aussi décrit-elle décrit admirablement les troubles et les questionnements de ses personnages, la vigueur de leurs convictions et la confusion de leurs sentiments.

Mourir au monde est donc un premier roman très réussi, l'histoire émouvante de deux femmes qui se sont trouvées.
"Amantes qui ne connaissent pas la chair et soeurs qui ne partagent pas le même sang", Anne et Jeanne nous livrent deux témoignages poignants.
Que l'on s'accorde ou non sur leur vision du monde, voilà deux vies d'abandon et deux exemples de vocation qui invitent subtilement à la réflexion.
Et vous, "quelle est la nature de la lumière qui vous transporte ? En quoi espérez-vous ?"
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C'est mon gros coup de coeur !


C'était un de ces mois de janvier où j'avais l'âme chagrin. Parce que la vie apporte parfois ses moments de tristesse qu'il faut traverser pour pouvoir continuer d'avancer.
Parce que certains évènements de cette vie si fragile et si éphémère, nous posent parfois les éternelles questions sur le sens de notre existence.
Parce qu'il y a des manques que nul ne pourra combler.
Parce que seuls les souvenirs restent, vifs, éclatants, scintillants comme des étoiles collées dans le bleu foncé du ciel la nuit.

J'ai eu la sensation que ce roman si lumineux, si poétique, si musical et si apaisant avait été écrit pour moi.
Il m'a envahi tout entier et il me fût comme une régénérescence. Cette histoire d'une profonde amitié entre deux Soeurs d'un couvent, me fût bouleversante. La rencontre avec le livre de Claire Conruyt me fut comme un don.
*

C'est l'histoire d'un huis-clos, d'une contemplation, une « sainte » communion entre deux femmes qui ont épousé Dieu. Elles tisseront en harmonie, sans hypocrisie et d'une grande chasteté, des sentiments pénétrants d'amitiés et d'amour. Des sentiments ardents qui les uniront, sans jamais trahir leur attachement au Divin.

Deux magnifiques portraits de femmes, celle de Soeur Anne qui depuis vingt ans n'a pas toujours trouvé où était sa place dans ce cloitre. Une femme parfois oppressée par les doutes de sa foi et de son engagement, qui la fragilisent et la torturent. Avec des souvenirs de sa vie d'avant qui passent comme des braises fulgurantes. Avec un passé douloureux qui souvent vagabonde dans la tête.
Soeur Anne sera désignée par la mère supérieure, de recevoir Jeanne, la nouvelle Soeur postulante. Elle aura la tâche de la former et la guider dans sa nouvelle vie religieuse et spirituelle.

Soeur Jeanne est magnifique, car elle est troublante de fraîcheur, de sérénité et de tranquillité. La jeune fille est solaire car elle certaine qu'elle a bien entendu l'appel de Dieu. Certaine aussi qu'elle restera fidèle à son sermon de se s'abandonner à son unique Seigneur.

La rencontre entre les deux femmes de prières, sera comme deux silex, comme un détonateur.
La vie entière, l'existence et l'essence de Soeur Anne seront à jamais ébranlées.
*

Leur histoire me fût admirable. Un récit écrit avec délicatesse, avec pudeur, avec douceur.
Par moment, je lisais les mots tout bas. Je voulais presque me les susurrer à l'oreille, comme pour ne pas troubler l'intimité des deux femmes, pour ne pas violer leur sanctuaire, celui de leur foi, de leur impénétrable affection, de leurs sentiments les plus tendres et les plus secrets.

C'est dans cette cour fermée du couvent ou dans cette chapelle que les Soeurs se réuniront pour unir leur allégresse. Cherchant toutes les deux à vivre dans instant. Chacune métamorphosant l'autre, en un être frémissant de sensualité et de bonheur. Chacune transcendant l'autre par de longues caresses de bonté, attachements et d'attentions bienveillantes.
Elles m'ont paru tellement radieuses, qu'elles semblaient légères comme soulevées par le souffle de leur Dieu. Légères de s'être délestées, pendant de très précieux moments, de la réalité rugueuse et austère de leur monastère.
*

Mais l'évasion vers le nid douillet dans le firmament de la ferveur et des passions, aura malheureusement un temps bien défini.
La chape monacale menacera une nouvelle fois, de se refermer. Les chants des anges bientôt se tairont.
La dure réalité, reviendra très vite au galop.

Il y aura des choix terribles et déchirants à faire.
Choisir pour un abandon total à Dieu avec toute sa foi ou choisir l'amour pour cette Soeur avec tout son dévouement.
Car dans ce lieu de prières, on ne peut pas vivre avec les deux à la fois, il y a risque à trop d'errances.
*

Ce roman me fut comme un superbe pansement, un cataplasme de sérénité.
Il y eu quelques longueurs. Mais elles furent pour moi une parenthèse, propice à une méditation sur les petits moments de joie et de bonheur qu'il faut cueillir lorsqu'ils se présentent.
Surtout ne pas rechigner de leur rareté, c'est ce qui fait leur intense richesse.
Surtout accaparer tous ces instants de grâce et les enfouir au fond de son coeur. Pour pouvoir demain les ressortir et les étaler comme un baume universel, lorsque les brûlures de l'âme se feront trop vives.

Surtout ne plus râler sur le temps qui passe, ne plus se retourner vers le passé, celui qui nous fige en une statue de sel.
Regarder seulement vers l'avenir où sont accrochés mille chapelets d'espoirs…
*

Merci à vous Claire Conruyt.
J'ai eu la sensation que vous aviez peut-être vécu une vie antérieure semblable à ces deux Soeurs, pour avoir écrit un livre aussi personnel et aussi troublant.

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Superbe. L'écriture est belle et l'intrigue fort originale : une Soeur, Jeanne, arrive dans un couvent, et elle est prise en charge par une autre, Anne, plus ancienne, pour la former. Sauf que cette Soeur Anne, n'est peut-être pas la.plus appropriée, en pleine crise de doute. Au fil des pages, on les découvre - enfin plutôt pourquoi elles se sont couvertes. Et, cette rencontre avec Jeanne. Amitié ? Sororité ? L'amour ? Mais quel Amour ? Tous ces liens très forts qui unissent ces femmes, ces deux-là et les autres. de biens belles questions sur l'engagement (le renoncement ?), mais aussi le poids de la Foi au quotidien et avec les années. La hiérarchie et la communauté. Faut-il avoir peu d'espoir pour s'engager ou, au contraire, en être empli ? Ce roman me ramène à mon père et son enfance chez les "Bonnes soeurs", de vraies pestes sous couvert d'autorité. Comment est-ce possible : une absence de bonté cachée sous un voile qui devrait en dégouliner ? Mais là n'est pas le propos. Revenons à ce livre : une pause, une prière, un instant de grâce.
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****

Axelle est religieuse. Elle se souvient de cette jeune fille de 20 ans, seule sur un quai de gare, sa valise à la main. Elle est entrée au couvent, elle est devenue Soeur Anne. Et Axelle, doucement, s'est effacée. Elle a disparu, sous l'incompréhension du frère tant aimé, la culpabilité du père adoré et la froideur de la mère dépassée… Quand Jeanne arrive au couvent, comme novice, Soeur Anne est remplie de doutes. Que vont-elles apporter l'une à l'autre ? Marcheront-elles sur le même chemin, vers l'amour de Dieu ?

Le premier roman de Claire Conruyt est une réussite. Court, concis, poétique, il se lit en s'imprégnant de l'atmosphère silencieuse et calme d'un lieu de prières.

C'est sur les questions de vocation, de foi, d'appel que l'auteur nous entraîne. Axelle a fait le choix, à 20 ans, de se couper du monde, de mettre un couvent entre elle et l'extérieur. de nombreuses années plus tard, elle ne sait plus si sa place est ici, entre ces murs, au milieu d'une communauté qui ne l'attire plus.

L'arrivée d'une jeune novice, Jeanne, amplifie ses doutes. Son innocence, sa certitude, le sourire qui ne disparaît jamais de son visage… Tout ça ébranle Soeur Anne. de leur amitié profonde naîtra l'étincelle qu'elle attendait. L'obscurité disparaît et elle peut alors prendre la décision qui s'impose…

Une très belle écriture, tout en introspection, en poésie, en douceur. Des mots qui résonnent et qui touchent. Mourir au monde est un cri du coeur, mais aussi du corps, d'une femme qui se croyait disparue. Et qui va redécouvrir la lumière…

Merci à NetGalley et aux Éditions Plon pour leur confiance
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Mourir au monde est le premier roman de Claire Conruyt, journaliste au Figaro. C'est également ce que l'on demande à Jeanne, la postulante, qui, si elle veut rejoindre la communauté, doit renoncer à sa vie, à sa personnalité, pour ne plus être que celle que le Christ a appelée. Répondre à cet appel, c'est s'oublier, perdre sa vie, c'est mourir au monde pour renaître à Dieu.

Pour être honnête, une telle vocation m'est absolument étrangère. Imaginez alors mon appréhension au moment de lire ce livre…

Et, en effet, toute la première partie m'a parue assez… ésotérique. Soeur Anne se débat dans ses doutes, elle lutte. Jeanne, elle, semble rayonner : tout lui parait simple, évident, elle est dans le mouvement de sa vocation. Autour de la musique, les deux femmes tissent un lien. Mais toujours, un nuage semble planer, celui de « l'incident ». Car Soeur Anne revient tout juste au couvent lorsque le récit débute. Mais on ne sait rien de ce retour, seulement qu'il est comme une ombre dans le paysage…

Et puis, dans la deuxième moitié du livre, ce n'est plus tant Dieu, le Christ, la religion et la façon dont les soeurs vivent leur foi qui est abordée… et là, j'ai retrouvé le monde que je connais. Car c'est la vie dans la communauté qui nous est alors décrite, avec les mesquineries, le rejet de la différence, les petites vacheries quotidiennes, la défiance, les ragots entre celles qui sont censées partager cette vocation. La Mère supérieure, après avoir confié à Soeur Anne la tâche d'accompagner Jeanne, regrette son choix mais ne fait rien pour clarifier la situation. Les murmures, les rumeurs, se font jour.

Car, oui, Soeur Anne semble développer un attachement fort pour Jeanne. Les deux femmes sont proches, très proches. Trop proches pour que cela soit toléré. Mais tout se déroule dans le non-dit, par en-dessous, par derrière. Bruits de couloir. Médisances. Dissimulation.

Et, naturellement, « l'incident » revient sur le devant de la scène. Car Soeur Anne a été écartée, envoyée dans une autre communauté, en Espagne, après avoir giflé une élève. On l'a envoyée « se reposer ». Mais, surtout, on l'a mise de côté pour éviter que cela ne retombe sur la communauté. Mais la défiance, qui paraissait s'être calmée à son retour, ne tard pas à ressurgir.

Bref, dans cette deuxième partie, on n'est plus dans la charité chrétienne ou dans l'amour de son prochain. On est dans une société humaine faite de silences, de peur de l'inconnu, de refus de faire face aux difficultés. Et de mesquinerie. de mensonge. On ne traite pas les problèmes, on les cache sous le tapis… un petit peu comme l'Église l'a fait avec les prêtres pédophiles ?

Bref, ce livre me renvoie à tout autre chose que ce que décrit l'auteure. Mais cette initiation qui est celle de Jeanne me semble marquée du sceau du mensonge, mensonge dont on ne sait si elle en est consciente ou non, mais qu'elle accepte…

L'écriture est belle, le livre se lit bien. Mais l'histoire que j'ai lue me laisse un goût amer…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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OUAH!! UNE PÉPITE !
J'en ressors toute " chamboulée!
Un 1er roman qui augure et confirme un talent d'auteure d'une grande sensibilité et maturité.
Axelle,soeur Anne ,pour la communauté,apres le décès de son père, s'enferme dans le doute, doute dans sa foi,et fait une grave dépression. La mère supérieure l'envoie rapidement faire un séjour dans un autre couvent en Espagne.En perte de repères, elle en revient rapidement, laissant croire à tout le monde qu'elle va mieux,se dit guérie,mais au fond d'elle-même elle sait que le doute persiste,et qu'elle est toujours dépressive.
Et puis,arrive Jeanne ,une toute jeune postulante.La mère supérieure qui a su deviner la souffrance de Soeur Anne lui donne la charge de s'occuper et de former Jeanne.
Entre les deux femmes ,que vingt ans séparent, va naître un amour fort pas un amour d'amantes, ni de soeur ,un amour pur.Grâce à Jeanne,Soeur Anne va réapprendre le goût de vivre,va s'ouvrir plus à la communauté, et Jeanne va ressentir une réelle admiration envers Anne malgré la tristesse qu'elle a perçue chez elle.
Entre échange de lettres,promenades ,a la nuit tombée,et surtout mélodies jouées merveilleusement bien par Jeanne au violoncelle,les liens se tissant entre les deux femmes,sont étudiés, disséqués, dans une écriture parfois " saccadée" phrases courtes,mais néanmoins lumineuses et poétiques.
Peut- on parler d'un roman initiatique ,je me pose la question?
On perçoit au travers les pensées de ces deux femmes ,cette affection ,cet amour grandissant de jour en jour et la communauté qui au début se félicite de la renaissance de Soeur Anne,va petit à petit se détourner d'elles.
Comment cela va t-il se terminer?
Pour le savoir,je vous incite à lire ce 1er petit ( 156 pages) roman écrit tout en délicatesse, très intuitif,pudique aussi,d'une auteure ,comme le pressent si bien migdal dans sa critique à la hauteur de Georges Bernanos.A recommander⭐⭐⭐⭐⭐
P.S: Toujours dans le cadre de terre de paroles : 1er roman.
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