Dix ans ont passé depuis que David Mortimer et Anna Russel se sont vus pour la dernière fois. C'est Anna qui a brusquement mis un terme à leur histoire d'amour en disparaissant presque du jour au lendemain et sans explication. Depuis cette rupture douloureuse, David vit dans une quasi-claustration, hanté par le souvenir de la femme aimée. Il s'est jeté à corps perdu dans ses travaux scientifiques et dans l'écriture d'un livre sur le botaniste Ernest Wilson et ses exploits en Chine. Il reçoit un jour un appel de la mère d'Anna : Anna a eu un terrible accident de voiture, elle est dans le coma, laissant seule une petite fille autiste de dix ans, Rachel. David est son père. Elle a besoin de lui.
Une très belle histoire bouleversante et poignante que j'ai lu presque d'une traite.
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Un livre plaisant, des personnages agréables. Une belle histoire même si la fin m'a paru avoir quelques longueurs.
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Les mots se bousculaient dans sa tête, les mêmes que d’habitude, qu’elle prononcerait précipitamment : sa fille était juste un peu décalée par rapport aux autres ; ses humeurs, ses réactions n’avaient rien de méchant. Elle était sûre qu’il existait quelque chose chez Rachel, enfoui tout au fond d’elle, que les autres n’arrivaient pas à voir et dont la recherche l’épuisait, une qualité essentielle qui, lorsqu’elle l’aurait découverte, s’avérerait exceptionnelle, unique. Il lui fallait trouver la clé ouvrant le cœur de Rachel. Un jour, elle le savait, elle y parviendrait et s’en servirait pour la libérer.
Il lui faut littéralement apprendre le sens de telle ou telle expression imagée, apprendre à déchiffrer les mimiques traduisant les émotions d’une personne, la signification d’un silence en fonction d’une situation donnée. Elle doit se battre pour ne pas perdre pied, mais elle n’a pas le choix. C’est à ce prix qu’elle garde le contact avec nous.
On pense que les autistes ont une acuité auditive et visuelle bien supérieure à la normale. Leurs sens sont très aiguisés, hypersensibles ; ils vivent dans un monde où leurs sensations sont exacerbées.
Se faire des amis et les garder est terriblement difficile. Les subtilités de la conversation lui échappent; les préalables, les entrées en matière, les blagues, tout ça c’est du chinois pour elle. Qui plus est, elle ne sait pas mentir et refuse de désobéir ou de céder.
Dans ce paysage enneigé où l’on ne pouvait rien cultiver, où nul homme, nul animal n’aurait pu vivre, poussaient des plantes. Des orchidées, des coquelicots, des espèces que personne en Occident - en Angleterre, en Amérique, en Europe -n’avait jamais vues.