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EAN : 9791036332722
256 pages
Bayard Jeunesse (24/08/2022)
3.61/5   36 notes
Résumé :
Toulouse, 21 septembre 2001.
Léon a 17 ans, un chagrin d'amour et une famille disloquée depuis le divorce de ses parents.
Sa soeur Frida, 22 ans, est en colère. Contre tout le monde, tout le temps.
Dans leur ville touchée par l'une des plus grandes catastrophes industrielles du XXIe siècle, tous deux tentent de réparer les liens. De reconstruire leur monde sous un jour nouveau.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Rachel Corenblit a choisi de situer l'intrigue de son roman à Toulouse, le 21 septembre 2001, jour de l'explosion de l'usine AZF. Les descriptions de cette catastrophe industrielle sont bouleversantes de vérité, je l'affirme d'autant plus que je me trouvais à quelques pas d'AZF ce jour funeste et j'ai, tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression de revivre cette journée particulière que je n'oublierai jamais.
Journée particulière donc, durant laquelle se cherche et s'affronte une famille désunie. le parallèle est vite établi entre cette famille disloquée et les décombres dans les rues proches de l'usine.
Frida, toujours sur le mode colère et reproches, retrouve son frère Léon qui remâche un chagrin d'amour. Ces deux-là ne se voient que de loin depuis le divorce de leurs parents. Les retrouvailles se font chez Aida, la grand-mère invincible qui a vécu plusieurs vies. Au milieu de sa maison détruite, alors qu'elle a échappé de peu au verre meurtrier, elle se souvient.
« En sortant de la maison, Aida fut saisie par ce ciel et ne put s'empêcher de vaciller. Elle sentit le vertige l'envahir, la happer. Comme si on l'avait à nouveau jetée au coeur de l'enfer, soixante ans auparavant. »
Dans cette famille, il y a aussi le père, un grand émotif devenu dépressif depuis que sa femme, la belle espagnole, l'a quitté pour un autre. Et ce père a disparu dans la tourmente de cette journée folle. Frida et Leon, qui vont arpenter les rues de Toulouse à sa recherche, vont devoir se parler à nouveau et passer sur leurs différends. Les retrouvailles avec leur mère vont apporter leur lot de surprise et d'autres rencontres, nostalgiques, émouvantes ou cocasses, vont émailler leur périple. Tout est bouleversé par la catastrophe, ce n'est pas la fin du monde mais ça y ressemble quand même un peu. On croise des gens affolés, blessés, des chiens perdus, c'est le chaos d'où le soleil s'est absenté, caché par un nuage toxique.
« …ils virent un homme qui courait, tenant un enfant. le gosse était conscient, plaqué contre la poitrine de l'homme, ses bras pendant le long de son corps et de ses bras coulait le sang. »
Cette traversée étrange, décalée, d'une ville ravagée donne le rythme au texte, et quel rythme ! On est à la fois pris dans le tourbillon des relations pleines de rancune et d'hostilité de cette famille désunie mais qui s'aime encore, et d'une ville enfoncée dans le chaos.
« Plus haut, la rue s'était transformée en hôpital de campagne à ciel ouvert, comme pendant les guerres de tranchées. »
Et si la ville rose a été meurtrie ce jour de septembre, ce désastre (l'une des plus grandes catastrophes industrielles du XXIe siècle) aura permis à une famille disloquée de tisser à nouveau des liens d'affection.
Une belle histoire traitée avec délicatesse et servie par une écriture allègre et énergique.
« Pas la fin du monde » est classé roman jeunesse mais s'adresse à un lectorat plus vaste.
Je remercie les éditions Bayard et Babelio pour cette découverte.

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Dans Pas la fin du monde, son nouveau roman paru le 24 août, Rachel Corenblit revient sur l'explosion survenue à l'usine AZF le 21 septembre 2001. le moins que l'on puisse dire est que l'autrice ne perd pas de temps : après un court chapitre initial centré sur le personnage de Léon et la relation qu'il entretient avec sa grand-mère, elle plonge le lecteur au coeur du drame en exposant les sensations du jeune homme au moment de l'explosion : d'abord, une vibration indéfinissable, puis un bruit terrible, enfin le souffle coupé et l'incompréhension. À partir de là, seront présentés tour à tour les différents personnages qui gravitent autour de Léon, et notamment sa grand-mère, sa soeur et son père, toujours avec en toile de fond la Ville rose et le chaos régnant ce triste jour de septembre.
C'est le premier point qui est, à mon avis, contestable dans ce roman : Toulouse est présente et certaines descriptions sont aussi poignantes que réalistes pour quiconque a vécu le drame de 2001, mais il s'agit surtout d'un prétexte à l'exposé des difficultés familiales des personnages. C'est une famille qui a en partie explosé – analogie volontaire – sous le poids des reproches maladroits et des non-dits pernicieux. Cette famille, je n'ai pas vraiment réussi à m'y attacher, peut-être parce qu'elle réunit trop de caractères et de problématiques divers. Pour le dire simplement, je me suis souvent dit « C'est too much ! » Par exemple, je sais que c'est un détail, mais pour moi l'histoire personnelle d'Aida, la grand-mère, arrive comme un cheveu sur la soupe et je n'ai vraiment pas compris pourquoi il fallait ajouter du drame au drame. Après, reconnaissons que le roman est bien écrit et qu'il se lit sans aucune difficulté, il est relativement rythmé et il pourrait donc plaire aux adolescents à qui il est destiné, même si ces derniers n'étaient pas nés lors des événements narrés. de mon côté, lectrice adulte et toulousaine, je reconnais une petite déception…
Je remercie Babelio et les Éditions Bayard pour cette lecture !

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21 septembre 2001, Toulouse. Léon et Frida, 2 frère et soeur qui ne se parlent quasi plus depuis la séparation chaotique de leurs parents qui a fait exploser la famille, s'apprêtent à vivre une journée ordinaire. Léon, étudiant, est dans la rue sous un ciel bleu éclatant, Frida, institutrice, dans son école. Et soudain c'est l'explosion, la terre tremble , les fenêtre éclatent, tout semble s'arrêter. Cette journée va bouleverser leur vie... et peut être les rapprocher ?

Dans Pas la fin du monde, j'ai tout de suite été plongée dans l'ambiance particulière de ce 21 septembre grâce à la plume vive et évocatrice de l'auteure. Ecrit sous forme chorale et donnant la parole tantôt à Léon, tantôt à Frida, tantôt à leur grand mère Aida ou à leur mère Inès, construit sous forme de courts chapitres, resserré sur le déroulement de cette seule journée racontée heure par heure et presque par minute, ce roman vous happe et se dévore. On suit en parallèle le déroulement de la catastrophe d'AZF, racontée de manière très réaliste, et l'histoire de cette famille désunie, compliquée qui elle aussi a explosé après le divorce des parents. Toute la partie concernant AZF m'a parue très juste et réaliste, l'auteure arrive à restituer l'atmosphère de cette journée, l'angoisse et les interrogations d'abord avec la stupéfaction, des personnages qui ne comprennent pas ce qui se passe, l'inquiétude ensuite, pour les proches, pour ces enfants des écoles dont les instituteurs ne savent pas que faire, la solidarité entre voisins, entre passants, l'émouvante histoire des patients de l'hôpital Marchant tout proche du lieu de l'explosion. C'est passionnant et on comprend mieux ce qu'ont pu vivre les habitants ce jour là et le traumatisme que cela a représenté.

L'histoire familiale en parallèle est plus classique mais très juste également. J'ai aimé me plonger dans la vie de cette famille un peu fofolle (la grand mère russe, sa belle fille espagnole, le père inconsolable depuis le départ de son ex-femme) et comprendre les liens entre eux et ce qui avait séparé Léon et Frida. Tout est raconté par petites touches, on devine peu à peu les non dits et les problèmes et l'auteure arrive très bien à nous faire ressentir les sentiments des uns et des autres. J'ai beaucoup aimé cette lecture que j'ai trouvée agréable et prenante, les pages se tournent vite et le fait que l'action soit resserrée sur une seule journée (et quelle journée !) donne du rythme et du peps à l'ensemble.

Un gros bémol quand même sur les multiples coquilles qui parsèment le récit : fautes d'orthographe ou de grammaire, mots manquants ou tournures rendant certaines phrases incompréhensibles... je ne comprends pas que de telles erreurs aient passé l'étape de la relecture avant publication (l'encadrement de fenêtre "décelé", "les yeux de la même couleur, un bleu qu'elle pouvait observer sans se lasser les nuances", etc). Sur certains passages il y en avait tellement que cela a vraiment gêné ma lecture et que j'ai eu du mal à me remettre dans l'ambiance et l'atmosphère du roman. Dommage de ne pas avoir accordé plus d'attention, d'autant que ce livre en vaut vraiment la peine.

Si on met de côté ce point, ce fut une belle lecture, originale et prenante. A recommander aux adolescents et à leurs parents (j'ai trouvé que ce roman se lisait très bien à tout âge) et à tous ceux qui ont vécu la catastrophe d'AZF ou qui souhaitent en savoir plus à ce sujet. Merci à Babelio et à Bayard pour cette Masse Critique privilégiée qui m'a permis de découvrir ce titre.
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Pour beaucoup de Toulousains, septembre 2001 a eu un goût de fin du monde. le 11, ils ont assisté comme la terre entière à l'attaque des tours jumelles de New – York, mais quelques jours plus tard, le 21, ils ont subi l'explosion de l'usine AZF, avec encore en tête, les images d'un attentat meurtrier. Un accident terrifiant et extrêmement traumatisant. Rachel Corenblit place son intrigue le matin m'même de l'explosion, avec le point de vue de différents membres d'une même famille, déchirée par les événements pourtant communs de la vie.

« Juste après, le silence. Un silence en apesanteur. Sa respiration, une fois, deux fois, presque rauque. Il leva les mains au niveau de ses yeux pour vérifier s'il n'était pas blessé, tenta de bouger mais son corps lourd était comme aplati, trop raide. Les nuées ardentes auraient pu le recouvrir, il serait resté à cet endroit et on l'aurait retrouvé des siècles après, carbonisé, son empreinte fossilisée, preuve qu'il avait vécu, qu'il était mort, là. Léon Marin, dix- neuf ans, étudiant en philo, fils d'un raté et d'une pute, frère d'une conne, petit- fils d'une folle rescapée de la guerre. » Léon, dont l'esprit est obnubilé par sa récente rupture avec Julie, qu'il voyait comme la femme de sa vie, revient à des réflexes de base suite à l'explosion qui a dévasté une partie de la ville. Respirer, bouger vont être ses premières nécessités. Puis, étrangement, c'est s'assurer que les membres de sa famille sont sains et saufs qui va devenir sa priorité ; alors que cela fait des années qu'il ne les côtoie plus.

« Pas de baisers, pas d'accolades. Ils restèrent en face l'un de l'autre, immobiles, comme ignorants des us et coutumes des retrouvailles.
Deux sauvages.
C'est ce qu'elle pensait d'eux : ses petits- enfants avaient grandi comme des sauvages. » Léon retrouve sa soeur, Frida mais aussi Aida, la grand- mère paternelle auprès de laquelle leur père a trouvé refuge après son divorce avec la mère des enfants, Inès. Mais les retrouvailles sont glaciales ; jusqu'à ce qu'on se rende compte que François, le père dépressif, demeure introuvable.

« On ne s'en rend pas encore compte mais l'effondrement des tours aux Etats-- Unis préfigure notre fin. La chute de notre empire débute le 11 septembre 2001. Toulouse qui brûle en est la suite logique. Des avions se jettent contre des buildings, des usines explosent. Et demain, le monde flambera. » Sur la route des enfants des prédicateurs pointeront le doigt sur un état de fait qui forcément, fera réfléchir le lecteur.

Au final, un roman jeunesse agréable à lire même si l'ambiance est particulièrement morose. Pour les personnes habitant Toulouse ou ayant de la famille y résidant en 2001. L'accident d'AZF est prégnant dans les esprits. Hormis le contexte, c'est un roman qui fait réfléchir sur les relations intra- familiales et on se rend compte que devant la catastrophe, les liens du sang se réveillent, oubliant (momentanément) les rancoeurs diverses. Seul bémol : les coquilles alors que le livre est publié par une maison d'édition de renom…

Merci Babelio pour la Masse critique et à Bayard pour l'envoi du livre.
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La terrible journée de l'explosion AZF à Toulouse, le 21 septembre 2001, 10 jours après le World Trade Center et les 2 avions se fracassant contre les tours jumelles.
Journée essentiellement vécue du point de vue de Léon, jeune étudiant en philosophie, mais aussi celui de Frida, sa soeur, jeune et brillante institutrice, etcelui d'Aïda, la grand-mère, qui a échappé à 14 ans aux tueurs de la Russie en guerre.
de 10h17 du matin jusqu'au soir nous suivons aussi, avec la population toulousaine, l'avancée de la catastrophe. D'abord la certitude d'un attentat. Puis la nécessité de se sauver, d'agir le plus rapidement possible pour gérer des problèmes de fin du monde ou des scènes qui semblent n'avoir pas de sens. Visions des intérieurs de maisons, de bâtiments publics et visions extérieures.
Dehors, les rues transformées en hôpitaux. Les tuiles des toits "tombant comme des gouttes malheureuses, s'écrasant au sol en éclatant". Les murs parsemés d'éclats de verre dont certains ont la taille de lames de poignard. Les arbres devenus des fantômes. Les files devant les cabines téléphoniques alors qu'il est vain d'appeler
A l'intérieur les moquettes hérissées de piques, de pointes, les cloisons disparues, les meubles écrasés sous des blocs de plâtre, les fenêtres sans vitres.
Partout les odeurs terribles. Les bruits tout aussi terribles "Le bruit du verre brisé se mêlant aux grésillements électriques, aux sifflements dans ses oreilles qu'il entendrait toute sa vie". Et, à la fin de la journée, le silence plus terrible encore.
On assiste, au sein de cette horreur, parce que c'est la loi de la vie que tragique et comique se côtoient, à des scènes presque amusantes. le jeune Léon grimpant à 3m pour sauver, sur le rebord d'une fenêtre sans vitres, un canari bloqué dans sa cage, qui ne surmontera pas sa terreur et restera là, terrorisé. Ou encore Aïda, la grand-mère, paisiblement installée dans la rue sur une chaise de camping, un parapluie la protégeant du soleil, son chat sur les genoux et une réserve d'eau à ses pieds.
Et il y a les moments bouleversants, tel celui où les patients de l'hôpital psychiatrique, hébétés, ne veulent pas sortir de leurs chambres dont les plafonds menacent de s'écrouler, ou celui où un adolescent de 15 ans de ce même hôpital est coincé, terrorisé, sous une énorme armoire en métal.
Passionnant enfin est le chemin intérieur parcouru par chacun des membres de la famille de Léon, famille qu'il qualifie lui-même de "tordue". Il y a lui, Léon, qui sort d'une rupture amoureuse, et a décidé de ne plus jamais s'attacher à personne. Frida, la soeur parfaite, qui s'entend mal avec lui et vit difficilement la découverte de sa propre orientation sexuelle. Aïda, la grand-mère, qui traîne culpabilité et souvenirs traumatisants. François, le père, fragilisé par une tentative de suicide, n'acceptant pas le départ de son épouse, Inès, qui a refait sa vie avec Bruno, "un paquet de muscles un poil vulgaire", elle-même lourde du passé franquiste de ses parents, qui attend un bébé à un âge trop avancé aux yeux de ses deux autres enfants.
Chacun d'eux a quelque chose à pardonner à lui-même, aux autres, au passé. Chacun a une paix à trouver.
Un des derniers chapitres de ce roman s'intitule "La paix, l'amour, le pardon". C'est vers cela que cette terrible journée fera marcher tous les principaux personnages et, dans les dernières lignes, Léon renoncera à sa décision de ne plus jamais s'attacher. Il rappelle chacun de ceux qu'il a rencontrés ce jour-là "pour dire adieu, pour dire je t'aime, pour dire peut-être, pour ne rien dire".
Je connaissais Rachel Coremblit par son précédent roman pour ados "Sortir du placard"que j'avais beaucoup aimé. Je recommande celui-ci aux ados et aux adultes, et c'est un signe de qualité que de pouvoir être lu par tous? Merci à Babelio, à Masse Critique et aux Editions Bayard de me l'avoir fait découvrir.
Et merci, bien sûr et avant tout, à Rachel Coremblit.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Passé le portail ,Frida s'immobilisa. Pas longtemps, le temps de décider que ce qu'elle voyait n'était pas important. Elle devait avancer sans tenir compte des images: les vitrines explosées, les blocs de béton, de métal, elle ne savait pas, des débris aussi gros que des armoires, tombés des immeubles aux façades arrachées. Un homme avec un bandage de fortune sur la jambe. Un chien boiteux, la patte ensanglantée.
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On ne s'en rend pas encore compte mais l'effondrement des tours aux Etats-- Unis préfigure notre fin. La chute de notre empire débute le 11 septembre 2001. Toulouse qui brûle en est la suite logique. Des avions se jettent contre des buildings, des usines explosent. Et demain, le monde flambera.
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Déposer leur père à la maison, les larguer en douceur et puis rentrer chez lui. Prendre une douche, frotter toute la crasse accumulée, et se coucher dans son lit, loin de cette folie. Réfléchir et peut-être téléphoner à Julie. Pas pour s'excuser, non, juste vérifier qu'il ne lui était rien arrivé. Où pouvait-elle bien se trouver aujourd'hui ?
Penser au détachement. Ne pas s'investir, ne pas aimer.
Elle pouvait être là où le vent l'avait portée, il n'y accordait aucune importance.
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Pas de baisers, pas d'accolades. Ils restèrent en face l'un de l'autre, immobiles, comme ignorants des us et coutumes des retrouvailles.
Deux sauvages.
C'est ce qu'elle pensait d'eux: ses petits- enfants avaient grandi comme des sauvages.
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Juste après, le silence. Un silence en apesanteur. Sa respiration, une fois, deux fois, presque rauque. Il leva les mains au niveau de ses yeux pour vérifier s'il n'était pas blessé, tenta de bouger mais son corps lourd était comme aplati, trop raide. Les nuées ardentes auraient pu le recouvrir, il serait resté à cet endroit et on l'aurait retrouvé des siècles après, carbonisé, son empreinte fossilisée, preuve qu'il avait vécu, qu'il était mort, là. Léon Marin, dix- neuf ans, étudiant en philo, fils d'un raté et d'une pute, frère d'une conne, petit- fils d'une folle rescapée de la guerre.
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