Dossier Benton

Quand la vie privée prend le pas sur le roman policier, il ne reste plus grand chose à ce dernier. Si la saga Scarpetta était sympathique au début, c'est bel et bien fini.

Dossier Benton marque deux changements par rapport aux précédents romans: il commence directement à la suite du dernier, et surtout on est passé d'un récit au passé à un récit au présent. Etrangement, ce changement de temps ajoute de la lourdeur au récit, qui est déjà long.

En plus d'être peu intéressant, ce roman fait preuve de grosses incohérences scénaristiques qui dépassent le cadre de l'âge. On sent que l'auteur a une idée en tête (qui sera concrétisée par la suite...) et elle tente à tout prix de faire coller cette idée aux actions qui se sont déroulées.
Entre des révélations irréalistes ou simplement mal venue, on ne sait plus ce qu'on fait là.
La psychologie des personnages est mal amenée, et ces derniers sont plus horripilants les uns que les autres.

Encore plus brouillonne, Cornwell semble se diriger vers le feuilleton sentimental au détriment d'un bon policier.

Une toute 1ère critique pour moi, pour une relecture en cette période de confinement, afin de faire un peu de tri dans la bibliothèque. J'ai beaucoup lu Patricia Cornwell et j'apprécie en particulier ses 1ers romans, très noirs, très haletants et plutôt bien écrits. Mais ce dossier Benton est ma foi bien ennuyeux. L'action est très, trop lente (en réalité, il ne s'y passe pas grand chose). L'auto-apitoiement de l'héroïne est juste pénible (oui, on sait, tu es malheureuse et mal barrée) et le final, porté sur 3 pages, est trop téléphoné. Bref, un mauvais Cornwell, qui va filer à la boite à livres.

J'ai beaucoup aimé cette auteure jusqu'à ce tome que que n'ai pas pu finir et depuis, je n'ai plus rien lu d'elle.

J'ai abandonné la lecture de ce livre, je n'ai pas été imprégnée par l'histoire

Tous les livres autour de la romance entre Scarpetta et Benton sont d'une vacuité assez rare. Ils n'apportent rien et l'amourette, les états d'âme, les scènes de ménage et les pseudo scènes de fesses... sont d'une platitude à faire mourir d'ennui.