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Rares sont les livres à dégager autant de magie, dans le théâtre de pages qui s'animent, virevoltent, appellent la terre à enlacer la vie à pleine bouche, les yeux ouverts, l'âme débarrassée des futilités qui polluent notre quotidien.

Edouard Cortès, acculé par les dettes et le désespoir d'une vie qui lui échappe laisse femme et enfants durant trois mois pour se percher en haut d'un chêne. Dans le plus vert des décors où l'oxygène bat dans l'essentiel, il construit sa cabane, son nid, son perchoir d'où il espère panser les maux dans la sève, la contemplation, l'art brut. Lui qui voulait voir à hauteur d'arbres se livre et se délivre de ses chaînes paume contre chêne.

Il nous offre un écrin de toute beauté respirant d'images d'un retour à l'essentiel. Chaque contemplation est l'occasion de regarder la vie de manière plus saine. Et même vitale.

C'est un petit livre qu'il faut savourer, qui mérite de souligner d'innombrables passages (voir en citations comme ce livre est beau), de s'y arrêter le dos vert. Edouard Cortès s'inspire dans ses réflexions de Victor Hugo, Chateaubriand, Arthur Rimbaud. Il nous offre plus qu'un voyage poétique d'une très rare intensité émotionnelle et existentielle.

Ses mots si on les aspire, les digère, les enlace nous font pousser des ailes d'hirondelles dans le dos, nous font pousser des racines dans notre nature pour un peu de bienveillance, de confiance, d'amour propre.

Si vous aimez Victor Hugo, Frégni ou Bobin, ces auteurs éclaireurs, prenez rendez-vous avec Édouard Cortes.

Rares sont les livres à faire couler la sève des émotions jusqu'au bord de la rivière de l'âme. Par la force des arbres en fait incontestablement partie.
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Fantastique plongée verte, poétique et féerique au sommet d'un chêne
qui va consoler et essuyer la colère et les peines
De l'auteur ...
Ancien berger, celui-ci a décidé de prendre de la hauteur
Sur sa vie professionnelle, ses échecs, sa famille...
Il a construit sa cabane, emménage avec le strict nécessaire
...commence alors un voyage ..immobile..
il va se laisser approcher dans cette verdure
Apprivoiser la nature, la solitude ...
Contempler, essayer d'éclaircir ses pensées,
de quelques bruits du monde qui chavire...
Tout simplement savourer, observer la vie..
retrouver les battements de son coeur
Apaisé, rassené par la nature protectrice...

Magnifique journal...on ne peut que se plaire en haut d'un arbre, tous les enfants le savent...ce récit simple, épuré et poétique m'est allé droit au coeur...et m'a ramené au creux de mon enfance en haut d'un chêne vert...
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Photos de couverture, sujet et quatrième de couverture attirants. Un homme se construit une cabane dans les bois pour y vivre un trimestre. Ses motivations semblent hasardeuses. Il pète un câble et laisse ses enfants et sa femme qui lui rendent visite régulièrement. de longues descriptions en détail de faune et flore que j'ai déjà oublié. Des pages lourdes à lire avec cette prose encombrée de mots pompeux, répétitions, diversions inappropriées. Quel ennui !
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Récit d'une tranche de vie, peu commune, dans une cabane en forêt, d'une expérience originale de 3 mois, fort intéressante que celle que nous narre Édouard Cortès dans son petit livre -Par la force des arbres-.

En refermant le livre, j'ai envie de dire par la force des arbres, bien sûr, mais aussi par la force d'hommes comme Édouard Cortés, grâce à qui la reconstruction d'une nouvelle manière de vivre, d'appréhender le monde autrement, est fort possible.


Lorsqu'il construit sa cabane en forêt, dans un chêne, l'auteur sort d'un échec, il s'est lancé dans l'élevage de brebis mais son entreprise a périclité. La conjoncture économique et les tergiversations de la bureaucratie ont précipité sa chute.

Il vit très mal son infortune, son estime de lui-même en est fortement ébranlée, il estime aussi avoir entrainé sa famille dans ce désastre (sa femme et ses trois enfants.)
Il en perd le goût de vivre et pense alors au suicide. Ses proches dont son épouse aimante, lui conseillent de voyager, de voir d'autres choses, et c'est tout naturellement qu'en lisant Cyrano de Bergerac, lui vient l'idée de construire une cabane dans un chêne, en forêt, à dix kilomètres de chez lui seulement, et d'y vivre pendant 3 mois, accessible puisque fait en local, pas besoin d'expatriation à l'autre bout du monde et cela lui a été suffisant. Sylvain Tesson à qui il me fait penser, par exemple, va plus loin, mais la lecture de l'expérience vaut le détour, elle nous instruit et ouvre de nouvelles perspectives.

Le récit nous enseigne la vertu de la patience de l'observation de l'infinitésimal ; Édouard Cortés est capable de s'émerveiller devant le travail d'un cortège de fourmis traversant la cabane ou longeant le tronc de son arbre pour en tirer des conclusions fort intéressantes sur leur manière de vivre en communauté et de s'entraider, Il met en avant un bel exemple de coopération.
D'autres vies de nombres d'insectes ou d'animaux, peuples de la forêt, sont ainsi passées au crible de son esprit d'observation et d'analyse.
Mais tout n'est pas toujours facile dans ce petit monde en miroir à notre monde, les insectes comme les animaux se dévorent entre eux, les prédateurs sont légion, mais c'est une question de survie des espèces plus faciles bien sûr pour celles qui sont plus fortes et qui dominent, une loi quasi logique du vivant, du biologique.
La loi de la forêt (la jungle) dans laquelle l'auteur s'est réfugié.
L'auteur pointe du doigt et nous rappelle le lien entre la vie et la mort, il y voit un cycle naturel et tente de nous en donner une des explications possibles, sans jugement ; la vie et la mort se mêlant de manière nécessaire pour la survie de certaines espèces, une loi fondamentale de la Nature.

C'est en miroir à ses vies d'insectes, d'animaux, d'observation de la faune sylvestre qu'Édouard Cortès tire de belles leçons de vie qu'il nous fait partager pour notre plus grand bonheur tout en titillant nos consciences .

Sa cabane construite en grande partie par lui, aidé ponctuellement par quelques amis, en élévation, est fort attrayante, toute vitrée avec une vue imprenable sur la canopée, une fenêtre ouverte sur le monde, elle illustre la couverture, le crédit photo nous indique qu'Édouard Cortès en est l'auteur.
Le rêve de tout un chacun, c'est une vision du bonheur, de jeux d'enfants, mais aussi d'une vision d'un vert Paradis panoramique, d'une grande quiétude que seules les intempéries viennent troubler, mettant ainsi l'auteur dans des situations parfois bien cocasses et remettant en place l'ordre des choses, la nature n'est pas toujours notre amie la plus chère, elle recèle aussi, outre sa beauté et la tranquillité hors de nos vies bétonnées, bien des dangers pour celui ou celle qui n'est pas aguerri.
Elle a ses propres lois de fonctionnement, hors de notre contrôle. Il faut savoir faire avec celles-ci et anticiper, bien peser le pour et le contre, si on veut se lancer dans ce genre d'aventure humaine, cela n'a pas l'air de gêner l'auteur, qui pour un temps s'en délecte, c'est une aventure physique et spirituelle.

Ce témoignage nous instruit par la précision des observations et du langage employé, l'écriture est châtiée, l'auteur use de tournures poétiques et imagées qui produisent un alliage magique de la science et de la poésie.

Dans le même esprit la frugalité est, bien sûr, nécessairement de la partie, la cabane mesure quelques mètres carrés seulement, le lit est en mezzanine, quelques éléments essentiels et un stock de réserves alimentaires suffisent.

Par ce mode de vie excentré, par les réflexions que le livre engendre sur notre société, l'auteur initie une ouverture possible sur d'autres modèles de société, un Homme plus proche de la Nature (faune et flore) vivant en harmonie avec elle, éliminant une grande partie des travers des avatars de nos sociétés consuméristes. Un être humain plus respectueux de la biodiversité, plus soucieux de son environnement proche et de l'écologie, plus axé sur ses propres rythmes et ses cycles naturels.

De cette tentative de se sortir d'une impasse et de se reconstruire naît un bel ouvrage qui a le mérite d'ouvrir certaines pistes de réflexion.
Dans la lignée d'autres explorateur ou pionniers de la vie dans la Nature, il reconstruit et construit différemment, il est à la fois, guide pratique, poétique, réflexif, écologique, sensible, il évite les jugements hâtifs. Il est une ouverture sur un autre monde possible, un autre être humain. Il a de quoi nous faire méditer.







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Quand on tombe il faut se relever, et souvent des béquilles s'imposent, ou des ailes, ou une force pour nous propulser. Edouard Cortès a eu des ressources et la force nécessaire sur laquelle s'appuyer pour se relever, et avancer.
Au bout de 7 ans de vie de berger, les dettes et la banqueroute ont failli l'avoir, la mort dans l'âme il vend tout, mais que faire maintenant, il a une femme et quatre enfants. Dure épreuve à s'imposer, sauver son âme, une exigence de vie. du trou, il est monté à six mètres de haut, dans un chêne séculaire. Projet de vie audacieux. Il s'est construit une cabane dans l'arbre pour vivre seul quelques mois complètement coupé du monde, pour retrouver la sève de la vie, faire la paix avec lui-même et avec le monde. Passer d'une vie de mouvement où il avait traversé des milliers de km à pied, à une vie de sédentaire, une vie stable, dans un mouvement intérieur, pour "faire le Christopher Colomb de ses continents intérieurs", selon Thoreau qu'il cite. L'arbre l'appelait, et le berger quitta l'immensément grand qui parle fort, pour se retrouver dans l'immensément grand silencieux !
Brûlé par la terre, il s'en est remis, pour continuer à s'y frotter et vivre avec en symbiose. Un nouveau voyage, des plus gratifiants, au-dessus des cerfs douze-cors, en compagnie des mésanges bleues, des pics épeiches, des geais, des palombes, des loriots et des chouettes, des escargots, des algues et des champignons, son manuel de survie. Sa cabane, vitrée à 360°, est "un avant-poste sur la beauté du monde". Expérience géante !
Un retrait pour mieux voir, pour mieux s'ouvrir vers lui-même et vers le monde, vers les merveilles très ordinaires, pour "tutoyer les étoiles", et lire dans les feuilles des arbres, toucher leurs branches dans une fraternité des plus belles, celle qui donne et qui reçoit, celle qui ne demande pas.
Avec beaucoup de doute sur ses certitudes et peu de conviction sur ses illusions, Edouard Cortès s'est mis à nu dans les bras du chêne séculaire, il y a trouvé la nourriture, la sève vitale, l'ouverture, le dialogue, l'écoute, la verticalité, le retour vers le monde qui a repris en lui parce qu'il a affûté son regard à la merveille très ordinaire.
Faut peut être vivre dans un arbre et avec lui, comme l'a fait Edouard Cortès, pour comprendre le sens profond des mots de Paul Valéry «l'arbre, c'est le temps rendu visible», le temps s'étire, le temps se fige, il nous montre ses multiples dimensions, 100 ans un arbre jeune, 100 ans la construction d'une cathédrale, 100 ans la vie d'un homme.
Un temps de retrait un temps pour prendre du recul sur le monde et sur lui-même, grandir, s'élever, appréhender la tragédie du monde et la sienne, continuer à se poser des questions, garder ses doutes, éveiller la conscience que se couper des arbres c'est abattre des ciels en nous.
La littérature l'accompagne, fidèle et inépuisable, La Boétie, Rostand, Hugo, Baudelaire, Thoreau, Muir, La Fontaine, Camus, il les lit et relit, il les garde en lui, et découvre la toute aussi inépuisable littérature de la nature, qu'il écoute et s'en imprègne.
"Que le malheur ou le bonheur m'atteignent, cela m'importe bien moins qu'autrefois. Ils sont trop intimement liés. J'essaye désormais, comme les racines et les rameaux, de les encourager si loin en moi qu'ils me fassent pousser. Il me semble que je me porte mieux en imitant mon chêne. Avancer comme un arbre par les extrêmes, en poussant, au plus haut niveau de soi, le chagrin et la joie."
Les grecs se sont battus pour la beauté, qu'est-ce qu'on fait nous pour la beauté ?, se demandait Camus.
Plantons des arbres, comme acte de résistance, acte politique et acte de foi.
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Lorsque j'ai cherché Par la force des arbres chez mon libraire, du temps où l'on pouvait encore déambuler au milieu des livres ... , cet ouvrage était rangé avec la littérature de voyage, ce qui m'avait un peu surpris ...

De voyage , il peut l'être si on considère le fait de grimper et d'installer une cabane dans un chêne au milieu d'une forêt française ou si le voyage est celui que l'on pratique quand on cherche au milieu de la nature une raison de continuer de vivre .

Car , c'est bien de cela qu'il s'agit : l'auteur est meurtri par l'échec de son expérience de berger , il a du céder son troupeau de brebis , il a besoin de s'isoler, d'abord pour pleurer sur son sort, puis par la magie de ce qui l'entoure et se transforme au fil des jours et des saisons , pour se hisser au dessus de ses propres peines et avancer vers un avenir moins sombre et se réconcilier d'une part avec lui-même et ensuite avec les autres et les aléas de l'existence .

Les pages d'observation de ce qui l'entoure , du plus petit escargot au cerf , de la chute d'un arbre à l'éclosion d'un lys sont très belles .

Alors, on réalise son rêve de gosse et on construit sa cabane dans les arbres ? ou on va vivre en ermite au dessus de la terre et de ses emmerdes ... Chacun y pioche ce qu'il veut ...
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Un projet noble et courageux (construire de ses mains une cabane en forêt et y vivre seul durant quatre mois)
+ une jolie couverture qui sent bon l'humus, la chlorophylle et les parfums sylvestres
+ un style soigné, de belles images
+ un propos inspirant
=> tous les éléments semblaient réunis pour que je passe un délicieux moment dans les arbres.
Oui MAIS.

Mais quelques longueurs et quelques redites, malgré la faible épaisseur de l'ouvrage.
Mais une écriture presque trop travaillée, un exercice stylistique tout en maîtrise qui m'a parfois donné l'impression d'être en décalage avec la teneur du message, celui d'un homme en quête de simplicité et d'authenticité.
Mais demi-déception, donc.

Il y a pourtant de jolies pages dans ce petit bouquin ! Derrière les phrases un peu trop savantes et sous les digressions un peu trop nombreuses se cache en fait une belle invitation à ralentir, à laisser pour un temps les Hommes à leur frénésie, à prendre de la hauteur.
Et quoi de mieux pour se faire qu'une petite cabane de 6m² nichée dans un chêne centenaire du Périgord Noir, comme "un avant-poste sur la beauté du monde", avec pour seule compagnie le vent, la lune et tous les animaux des bois ?

Dommage que maître Cortès, sur son arbre perché, nous tienne un langage parfois légèrement confus.
Son livre tient en effet à la fois du journal de bord, du manifeste philosophique sur la marche du monde et manuel de zoologie et de botanique mêlant séquences d'introspection ("j'ai beaucoup de doutes sur mes certitudes et peu de convictions sur mes illusions"), envolées poétiques en hommage à Dame Nature et retour sur les échecs qui ont plongé l'auteur dans les affres de la dépression (il s'est accroché longtemps à la vie de berger dont il rêvait et pour laquelle il a concédé d'énormes sacrifices, avant de se résoudre à abandonner son exploitation, criblé de dettes et acculé à la banqueroute).

On finit par s'y perdre un peu, et l'absence "d'ossature globale" m'a par moment déstabilisé ; il n'en demeure pas moins qu'Edouard Cortès, à la manière d'un Thoreau des temps modernes, livre là un témoignage original et intéressant.
La relation quasi-charnelle qu'il entretient avec "son arbre" a de quoi surprendre, mais la thérapie qu'il propose comme un remède aux excès en tous genres et aux dérives de notre temps semble aussi simple qu'efficace ("je me sentais fatigué du monde d'en bas et de moi-même, je suis donc monté là-haut").

Plutôt que de chercher à expliquer ce qui aura manqué à ce livre pour me séduire complètement, je tâcherai d'en retenir les principaux enseignements et d'apprendre à chercher moi aussi, pourquoi pas, "un confin favorable à l'intériorité".
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J'ai ouvert ce livre avec beaucoup d'attentes, sans doute. En effet, qui n'a jamais rêvé de construire une cabane dans un arbre ? Et d'y passer une journée, une nuit, voire plusieurs ?
C'est ce qu'a fait Édouard Cortès, après un échec professionnel, (il a été berger et a dû vendre son troupeau) qui le laisse désemparé.
Trois mois à 15 mètres de hauteur, seul, à observer la forêt, la force des arbres, la communion des bêtes, petites ou grandes, et des végétaux, pour une réminiscence salvatrice.
L'auteur décrit ces instants d'observation et d'immobilité silencieuse, en faisant des liens avec des souvenirs d'enfance, ou bien avec ses déboires de berger, ou encore nous partage ses réflexions sur les problèmes d'écologie.
J'ai regretté qu'il reste sur la réserve pour exprimer vraiment la transformation, cette sorte de mue qui s'est opérée en lui durant sa "forestation" comme il l'appelle.
Il a été transformé, il est devenu, selon ses dires, "d'une fragilité inébranlable", et nous pouvons le croire, mais sans savoir comment.
J'ai aimé l'écriture avec quelques envolées poétiques, et les descriptions de la nature souvent très belles. le style est pourtant irrégulier, comme s'il reflétait l'humeur fluctuante de son auteur.
J'apprends que Édouard Cortès a écrit d'autres livres classés dans "voyages" dont un récit de voyage avec son épouse et un autre avec ses enfants, sur des milliers de kilomètres parcourus.
À découvrir sans doute...
Un grand merci à Babelio et aux Éditions des Équateurs pour l'envoi de ce livre.
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🌺Par la force des arbres🌺 d'Édouard Cortès -174 pages- 18,00€

Édouard Cortès, 40 ans, berger, endetté est au bout du rouleau, il pense au suicide comme beaucoup d'agriculteur.
🌱 Finalement, il vend tout, sa ferme, ses bêtes et décide d'aller se ressourcer seul sans sa femme et ses 3 enfants dans une cabane, en haut d'un chêne qu'il va se construire pendant quelques mois.
🌿Seul avec lui même, avec la nature, les animaux, les bruits, le temps...
🌱On suit son parcours petit à petit, son enthousiasme pour le regard d'un cerf, la force d'un bourgeon, le partage avec une colonie de fourmis qui s'est invitée dans son cocon.
🌿J'ai vécu chaque moment merveilleux avec l'auteur en cohésion avec la nature, les insectes, les arbres, les oiseaux, la faune et la flore.
🌱Tous ces animaux d'abord curieux qui s'approchent tout doucement et qui au fil du temps apprennent à vivre avec l'auteur et sa cabane, je dirais même l'auteur et son nid.
🌿Les mésanges nouvellement nées qui traversent la cabane.
🌱Je sens un panaché d'odeur, un rissolé de champignons ramassés, un café de glands séchés et broyés, le tilleul et l'aubépine...
🌿Ce livre est une merveille. L'écriture de l'auteur agréable et poétique, l'auteur ne tombe jamais dans le mélodramatique.
Il se ressource avec la nature et dans la nature.
"je ne suis plus dans la forêt. Je suis la forêt et la forêt en moi."
"J'essaye, rien que pour aujourd'hui, de ne pas me complaire dans les rameaux de la peine"
🌿Ce récit fait réfléchir sur la société d'aujourd'hui, le toujours tout à profusion, l'égoïsme de l'homme...
🌱Je vous recommande vivement ce livre qui fait tellement du bien et mérite d'être lu, prêté, offert
Merci à Édouard Cortès pour ce moment de lecture
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En refermant ce livre, je ne sais pas si j'éprouve pour Edouard Cortès une profonde admiration ou une dévorante jalousie … Car il a osé faire ce qui me donne terriblement envie tout en m'effrayant en même temps : se mettre à l'écart du monde, rejoindre la nature dans une douce solitude. Pour se retrouver lui-même, pour retrouver un sens à la folie de l'existence. Pour renouer avec l'essentiel, pour se laisser ressourcer par la quiétude d'une forêt. Et tout ça loin de l'agitation permanente qui caractérise notre monde, dans une cabane qu'il a érigé de ses propres mains en haut d'un arbre : mon rêve d'enfance … Il en faut, de l'audace, pour tout quitter du jour au lendemain et passer une saison entière perché dans un chêne, avec pour seule compagnie quelques oiseaux ! de l'audace, où une forme de désespoir, de désarroi … Comme si le retour à la nature était son unique espoir.


Dans ce livre, il nous explique. Nous explique pourquoi il a ressenti cet appel de la forêt, pourquoi il a tourné le dos à son quotidien. Nous explique comment il a choisi le chêne qui sera son compagnon de quelques mois, comment il a construit son petit nid au coeur de la verdure. Nous explique ce qui l'habite, ce qu'il voit, ce qu'il sent, ce qu'il entend. Ce qu'il fait, ou plutôt ce qu'il ne fait pas. Car l'oisiveté a du bon : ce n'est qu'en cessant de courir dans tous les sens, d'abrutir notre cerveau en allumant continuellement télévision ou radio, que l'on peut se retrouver pleinement, seul avec soi-même, seul avec nos pensées propres. Seul avec nos sensations, qui sont les véritables portes sur le monde. Nous avons tellement l'habitude de nous retrancher derrière nos écrans que nous ne savons plus vraiment voir, écouter, sentir ce qui nous entoure … alors qu'il y a tant de choses à voir, écouter, sentir !


Car c'est finalement ce que j'ai préféré dans cet ouvrage : la façon dont l'auteur parle de la forêt, de nos forêts. Il en parle avec un amour, une douceur, un respect qui ne peut qu'émouvoir. Il nous dresse un portrait fabuleux de ces canopées qui nous entourent : il nous décrit la beauté des sous-bois, il nous relate les merveilleuses rencontres qu'on peut y faire, il nous explique l'ingéniosité de la nature qui forme un incroyable réseau autrement plus social que ceux qui pullulent dans notre vie quotidienne. Dans la forêt, tout est lié, intimement, profondément. Naturellement, en toute simplicité. Et c'est vraiment ce qui rend les forêts si fascinantes, si attirantes, si apaisantes aussi : entrer dans une forêt avec le coeur ouvert, c'est rejoindre cette harmonie délicate qui y règne. A condition de se détacher de cette propension humaine à vouloir tout contrôler, tout diriger, tout posséder.


A condition de se laisser accueillir par la forêt et tous ses habitants, de se faire humble devant cet écosystème qui n'a pas besoin de nous pour exister et à qui nous faisons tant de mal … Derrière ce témoignage, dans lequel l'auteur explique comment la forêt l'a aidé, l'a guéri, se cache finalement une déclaration d'amour à ces arbres, mais aussi une exhortation à prendre soin de ces forêts qui nous veulent tant de bien. C'est une invitation à quitter le béton pour renouer avec la terre : allons donc nous émerveiller de la danse nuptiale des oiseaux, des processions des fourmis, du bruissement des feuilles lorsque la brise souffle ! Réapprenons à vivre avec la nature plutôt que de l'enfermer dans des parcs « protégés » sans jamais aller la visiter ! Retrouvons la joie simple et sincère de cheminer dans une forêt, loin des tracas de ce monde, loin de la folie des hommes qui ne savent plus que se plaindre alors qu'il y a tant de beauté autour de nous !

En bref, vous l'aurez bien compris, c'est vraiment un très bel ouvrage que celui-ci : entre journal intime et carnet d'observation, il nous invite à renouer avec nos racines, à prendre exemple sur les arbres dont la sérénité n'a d'égale que la majesté. Il nous rappelle que ce n'est pas dans le virtuel que se trouve le salut, mais bien dans la réalité dans ce qu'elle a de plus simple : la nature, toujours fidèle au poste, et si souvent oubliée …
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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