Jonathan, tome 5 : L'espace bleu entre les nuages

"L'espace entre les nuages"... Rien que le titre et on est déjà emporté. "C'est l'histoire d'un homme ; un homme qui aimait par dessus la beauté..."
Jonathan, dans le Cachemire, au pied de l'Himalaya rencontre un vieil officier anglais qui a construit une grande villa européenne, perdue dans la montagne, où il vit comme un parfait lord britannique, esthète et romantique. L'histoire est chargée de poésie, les illustrations de montagne sont comme d'habitude superbes et invitent au voyage, au rêve et à la contemplation, et une belle intrigue nous embarque dans cet univers dépaysant.

Attention pour moi il s'agit d'un des tout meilleurs tomes de cette série.
Histoire d'une utopie, d'un colonel venu se perdre dans l'Himalaya pour y construire une maison de rêve dans lesquels il vit au milieu de ses peintures. C'est lors d'une tournée d'un Jonathan, un peu dépité (Drolma a souhaite partir en pension pour étudier), que celui ci découvre par une journée pluvieuse l'antre de Westmacott. Ce dernier lui raconte qu'il est parti de son pays et s'est engagé pour fuir un chagrin d'amour, tombé amoureux de la région, il décide de s'y installer à sa façon. Dans sa folle jeunesse, il a acheté des toiles à petits prix, peintures qui valent très chères dorénavant. Un soir, une apparition vient diner, une jeune femme, soldate au sein de l'armée rebelle qui se bat pour libérer son pays. Entre le colonel et Shangarila, une tendre amitié, celle d'un père et sa fille, qui émeut Jonathan.
Tout cela serait idyllique si un des tableaux vendus il y a quelques temps, a permis de retracer le parcours du colonel. Un courtier en oeuvre d'art va enquêter pour découvrir la collection. Jonathan chargé par le colonel de vendre quelques toiles pour la guerilla, va mettre sur sa piste le courtier. Après quelques planches contemplatives, l'action s'invite en un jeu de cache cache entre Jonathan et le courtier coriace.
cela nous vaudra quelques scènes sympathiques surtout quand celui ci fera la connaissance de Shangarila...
Et pourquoi l'espace bleu? Un tableau? L'ultime vision d'un vieil homme? A vous de le découvrir en lisant cette histoire, celle d'un homme, sentimental car laissant le trop plein de ses émotions le submerger, l'amour du beau par dessus tout. Un très beau personnage. le dessin est magnifié dans ces paysages de neige et de montagne, une fois encore. A dévorer!

J'ai d'abord lu auparavant "Souviens toi, Jonathan", le premier opus de la série. Et maintenant je viens de découvrir le présent album, qui a les mêmes qualités graphiques et dont l'intrigue me semble plus travaillée. Certes, à la base il y a une invraisemblance: l'existence d'un officier très british qui vit dans une villa somptueuse au coeur de l'Himalaya, qui dispose d'une fabuleuse collection de toiles de maître et qui entretient des sympathies pour les rebelles Khambas. Mais cette fiction n'est finalement pas gênante. Jonathan devient vite l'ami du colonel. Par ailleurs, un agent londonien a été chargé de se procurer ces tableaux par tous les moyens. Il s'ensuit une aventure qui ne va pas à 100 à l'heure, mais qui a du charme. J'aime beaucoup tous les personnages, originaux, romantiques, en marge du monde. J'apprécie aussi le coup de crayon de Cosey.

Cinquième album de la série de Cosey. Drolma est heureuse de commencer l'école et Jonathan profite de son temps libre pour jouer au colporteur. Ce voyage va lui réserver une rencontre étonnante avec un officier de l'armée britannique et sa collection de peintures célèbres. Les mots-clés de ce cinquième album sont : école, colporteur, rencontre, Londres, palace, peinture et toujours les rebelles tibétains face à l'occupation chinoise.

un peu moins amusant à lire, même s'il y a toujours des dessins magnifiques, l'histoire en elle-même m'enchante moins, c'est du déjà vu à la sauce Cosey