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Citations sur Les fainéants dans la vallée fertile (32)

- Dis moi Rafik, mon frère, ce n'est pas vrai ce que tu viens de me dire ?
- Quoi donc !
- Que dans certains pays, les hommes se réveillent à quatre heures du matin pour aller travailler dans les mines.
- C'est vrai, dit Rafik. Ici nous n'avons pas encore de mines, mais ça viendra. On en découvrira. On découvrira n'importe quoi pour faire travailler les hommes et les abrutir.
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"L'amertume le rongeait. Il poussa quelques soupirs d'une profondeur insoupçonnée, regarda autour de lui dans le vague. Les soupirs de l'oncle Mustapha donnaient toujours l'impression d'une fatalité inique et redoutable, qui assombrissait l'existence au delà des limites de l'ennui.
- Oncle Mustapha, dit Rafik, tu devrais te faire engager à la radio. Tes soupirs auront ainsi une résonance mondiale. J'aime tes soupirs ; c'est comme si le monde entier s'ennuyait en toi."
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Eh bien, quand un homme te parle de progrès, sache qu'il veut t'asservir!
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- Il n' y a personne qui connaisse la ville aussi bien que moi, répondit l'enfant. Je connais ses moindres ruelles, et tous ses mendiants.
- C'est très bien dit Serag. Je suis sûr que tu pourras m'aider à trouver du travail.
- Quel genre de travail?
- N'importe quoi?
- Je te conseille de ne pas en chercher dit l'enfant.
- Pourquoi? demanda Serag.
- Parce que tu risques d'en trouver.
- Et alors?
- Alors ce sera terrible pour toi.

.
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« Qu'est-cc que j'entends ' gémit le vieil Uzef. Tu veux travailler ! Pourquoi ? Qu'est-ce qui te déplaît dans cette maison? Fils ingrat ! Je t'ai nourri et habillé pendant des années, et voilà tes remerciements ! Tu veux nous couvrir de honte ! ».......
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— Tu es fou, dit l’enfant. Tu veux travailler dans une usine ! C’est un jour noir pour ta mère !
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De temps en temps, une villa entourée d'une grille, les volets clos, apparaissait sur un coté de la route. Toute une humanité aisée vivait là en permanence, insipide et fière dans sa retraite. Serag se demandait ce qu'ils pouvaient comploter entre ces murs, enfouis dans leur vie mesquine comme des rats au fond de leur trou. Quelle dérisoire abjection ! Et c'était ainsi partout autour de lui. Est-ce qu'il ne sortirait jamais de cette immense duperie, de cette fange stagnante ? Il devait bien exister quelque part un monde composé de vivants et non pas de cadavres pétrifiés. Mais où était-il ce monde ?
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_Sais-tu, Hoda, qu'il y a des pays où les hommes se réveillent à quatre heures du matin pour aller travailler dans les mines ?
*C'est encore une de tes inventions.
_Mais non, c'est Rafik qui me l'a dit.
*Ce n'est pas vrai, dit Hoda, il t'a sûrement menti.
_Tu crois ? dit Serag. En tout cas, c'est très difficile. J'ai essayé, je n'ai pas pu.
*Tu as essayé de te réveiller à quatre heures du matin ? Et pour quoi faire ? Il n'y a pas de mines par ici.
_Non, mais Rafik dit que bientôt il y en aura. Alors il faut que je m'exerce.
*Tais-toi, dit Hoda. Tu me fais vraiment peur.
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Il semblait toujours végéter dans une vie provisoire.
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_ Et toi, qu'est-ce que tu comptes faire après ? dit l'enfant.
*Après quoi ? Qu'est-ce-que tu veux dire ?
_ Je veux dire : quand tu auras faim, expliqua l'enfant.
*Moi, je rentrerai à la maison pour déjeuner, dit Serag.
_ Ah! tu es un de ces types qui ont une maison !
*Oui, dit naïvement Serag. J'ai une maison non loin d'ici, près de la grande route.
Mais aussitôt il eut honte et s'aperçut que l'enfant le jugeait avec un profond mépris.
*Tu sais, reprit-il, ce n'est pas tout à fait ma maison, c'est la maison de mon père. J'y habite seulement. Et toi, tu n'as pas de maison ?
_ J'en avais une, dit l'enfant. Mais on me l'a volée.
*On te l'a volée ? Comment cela ? Qui te l'a volée ?
_ Un garçon à qui j'avais loué la moitié. Nous la partagions. Mais une nuit, comme je m'en revenais pour dormir, je n'ai plus retrouvé le garçon, ni la caisse.
*La caisse ? dit Serag ahuri. Quelle caisse ?
_ Mais la maison, c'était une caisse en bois, dit l'enfant. Tu me croyais, par hasard, propriétaire d'un immeuble ?
*Simplement, je ne comprenais pas, s'excusa Serag.
_ C'était d'ailleurs une belle caisse, dit l'enfant avec regret. Je l'avais trouvée près d'un dépôt de marchandises. Elle préservait bien du froid, surtout à l'endroit où je l'avais placée.
Elle valait mieux qu'un appartement, tu peux me croire.
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