AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 129 notes
5
14 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Après notamment ses albums Egon Schiele, A comme Eiffel, et une belle adaptation de 1984 de George Orwell, Xavier Coste nous propose l'histoire d'Hector Bibrowski, l'homme à la tête de lion.

C'est un freak, un monstre de foire que les grands cirques du début du XXᵉ siècle exhibent devant les foules.
De l'Europe aux USA, sa vie que nous découvrons à travers ses yeux (l'album est écrit en voix off), sera toujours la même : se montrer devant la foule et déclamer de la poésie. Peut il avoir une âme? Aimer? peut -il s'ouvrir à l'art et le partager? Est il condamné a simplement paraître et ne pas réfléchir?
La dualité homme/bête est un des fils rouge de l'album, au sens propre et figuré.
Le dessin est magnifique, la chromie très réduite comme dans 1984. Mais cette fois ci le bleu domine. le format carré permet de donner une autre dimension à certaines planches.
Une nouvelle belle réussite.
Commenter  J’apprécie          171
Après le fulgurant succès de « 1984 » récompensé par le prix Uderzo « de la meilleure contribution au 9e art » et le prix BD FNAC-France INTER 2022, nous attendions avec impatience le huitième album de Xavier Coste d'autant qu'il était cette fois à la réalisation complète : dessins et couleurs mais aussi scénario. En effet, il n'effectuait ni biographie, ni adaptation et était seul aux commandes. Et puis les premiers visuels ont fleuri sur les réseaux, le titre aussi : … « L'Homme à la tête de lion » publié comme le précédent aux éditions Sarbacane. Allons bon ! Xavier Coste crée un album sur le cirque ? Mais que pouvait-on dire ou écrire après le « Freaks » de Tod Browning ou l'«Elephant Man » de David Lynch ou la trop méconnue bande dessinée « Freak Parade » de Joelle Jolivet et Fabrice Colin? Et qu'en serait-il des paysages urbains dans la peinture desquels l'auteur excellait ? Cette chronique serait-elle donc, in fine, La chronique d'une déception annoncée ?

« SOUS LE PLUS GRAND CHAPITEAU DU MONDE » …

Tadadam, roulements de tambours, « Xavier Coste présente » comme il s'amuse à l'inscrire sur les affiches d'époque dont il parsème les murs que parcourent les différents cirques où se produit son héros.
Hector Bibrowski, souffre d'hypertrichose. Mais qu'est-ce donc ? Une pilosité excessive qui fait apparaitre des poils longs d'une trentaine de centimètres sur le haut du corps et plus particulièrement sur le visage lui conférant l'apparence d'un lion. Il nous conte lui-même son histoire dans la voix off des récitatifs. Effectuant le même métier que son père puisque « quand [il] est né les gens comme [lui] étaient à la mode » déclare-t-il, il s'accommode tant bien que mal de sa vie de bête de foire dans le petit cirque étriqué où il est né, trouvant du réconfort dans la littérature et la peinture, jusqu'au jour où il est démarché par un grand Cirque américain -inspiré de Barnum- et tente le rêve américain…

L'album est très documenté sur les ménageries humaines ou « sideshows » de l'époque. Il montre parfaitement l'engouement suscité par les Freaks : leurs conditions de vie, les coups marketing (mariages arrangés), l'argent qui coule à flot et leur position de star avec le personnage de Lobster boy par exemple. Coste évite d'ailleurs à ce propos la tendance à la cancel culture et montre comment ce destin de bête de foire pouvait être pour la plupart une chance paradoxale en leur permettant d'être adulés.

On remarque une précision quasi photographique du dessin inspiré des photos et affiches d'époque et la présence de « monstres » ayant réellement existé au premier rang desquels Bibrowski lui-même, Jojo l'homme chien qu'il remplace, Schnitzlie « tête d'épingle », Mirin l'avaleur de sabres, général Tom Pouce , Lobster boy ou Annie Jones la femme à barbe…Pourtant, il ne s'agit pas d'une bd historique ou de reportage, ce que signale d'ailleurs le changement de prénom du héros : Xavier Coste le baptise Hector et non plus Stephan (ou Lionel de son nom de scène) car il fait oeuvre de fiction. de plus, toutes ces attractions humaines ont existé mais pas à la même époque. Aussi peut-on dire que leur rôle est symbolique et que l'auteur se livre davantage à une réflexion-sans le voyeurisme que je craignais- sur la différence et le sens de la vie. le cirque n'est donc finalement qu'un prétexte !
« ASPHALT JUNGLE »

Avec le départ du héros vers le nouveau monde, l'on retrouve avec joie les paysages urbains ! Paf, ça claque dès les pages 6-7 qui présentent une première double page sur la statue de la liberté. Scène classique et inévitable (au bons sens du terme) de l'arrivée à Ellis Island où pour une fois, Hector n'est pas stigmatisé en tant que bête de foire mais en tant qu'immigrant.

« L'homme à la tête de lion » constitue une véritable ode à la ville des années trente également. Doté d'une pagination généreuse, il permet à Xavier Coste - qui reprend son format carré de « 1984 » - de déployer ses talents dans la peinture de la ville moderne. On y retrouve des références au « Metropolis » de Lang et même à Céline avec l'arrivée de Bardamu à New York dans « Voyage au bout de la nuit» : « New-York est une ville debout » dans son travail graphique. La mégalopole y apparaît de la même façon inquiétante et menaçante dans une focalisation interne qui adopte le point de vue du personnage. Les cadrages adoptés et en particulier la contre-plongée en mettent en valeur la monstruosité et insistent sur la déshumanisation de ses habitants. Hector, homme fin et cultivé, se livre d'ailleurs à une savoureuse typologie de ceux-ci et montrent comment ils se mettent eux-mêmes dans des cases/cages avec leur habillement et leur comportement. L'auteur nous délivre ainsi dans une subtile écriture métaphorique une vision pessimiste et claustrophobique de la société : finalement tous sont condamnés à « l'ultra moderne solitude ».

« PORTRAIT DE L'ARTISTE EN JEUNE… LION »

Le regard acerbe et son humour noir d'Hector masquent cependant une souffrance qui en fait un personnage très complexe. Et finalement, le personnage c'est le sujet principal de l'oeuvre. Influencé par le cinéma de Truffaut, Coste a aimé se perdre dans les pérégrinations de l'homme lion mais cependant grâce à l'éditeur Frédéric Lavabre et à son scénariste d' « A comme Eiffel », Martin Trystram qu'il remercie au début du livre, il ne nous propose pas un livre seulement contemplatif ou onirique (même si les 215 pages permettent des respirations dans des pages muettes nocturnes de toute beauté) mais une vraie histoire avec du suspense.

Il y a un grand travail d'approfondissement du caractère d'Hector qui, tout monstre qu'il est, est avant tout humain trop humain. L'auteur en fait un héros désabusé et alcoolique drôle toujours, arrogant et antipathique parfois, et souvent touchant à la recherche de la liberté et de son identité.
On notera également toute une réflexion méta-artistique (encore plus présent dans l'épilogue inédit de l'édition limitée de la librairie Bulle) qui permettrait presque à Xavier Coste de déclarer « Hector Bibrowski c'est moi ! ».
Dans la vraie vie Bibrowski était bien un érudit qui parlait cinq langues mais il aspirait à devenir dentiste et non artiste ! A travers lui et la relégation du cirque au second plan au profit du 7e art, le dessinateur stigmatise la société de consommation et s'interroge tout particulièrement sur le devenir de la BD et le dilemme du succès.

Sans être aussi radical que son héros, il se défait lui aussi de ses oripeaux : après « 1984, » il se renouvelle dans les thèmes mais aussi le graphisme. Il utilise une chromie réduite comme dans le précédent mais apporte quelque chose de plus grâce à l'utilisation d'une nouvelle palette - rouge et jaune pour les scènes de cirque, bleu et saumoné pour d'autres plus intimes- et à l'utilisation de trames constituant un clin d'oeil aux techniques d'impression de l'époque et donnant un aspect suranné à l'album. Il se libère du gaufrier, propose de grandes vignettes , des pleines pages ou des doubles, joue avec la mise en page, les blancs, les contours… Il se livre à des expérimentations permanentes et à une mise en abyme : les toiles de l'un sont les illustrations de l'autre … Enfin, le dessinateur ainsi que son éditeur nous offrent un beau livre-objet qui s'inscrit ainsi de façon militante contre la tendance actuelle à la fast-littérature : on en peut qu'admirer l'épais papier, le soin apporté à l'impression et le soucis du détail (même la reliure est aux couleurs du cirque !). On a envie de le relire et de le conserver et non de le jeter!

« L'homme à la tête de lion » est donc un album surprenant, exigeant aussi, qui s'inscrit finalement dans la rupture mais également dans la continuité de « 1984 ». On y trouve la même vision pessimiste du monde et des relations humaines, la quête impossible d'un paradis perdu … On comprend alors pourquoi Xavier Coste avait en projet d'adapter « La Route » de Cormack McCarthy . Pour des raisons de droit cela ne se fera pas … quel dommage ou peut-être au contraire quel bonheur si ce contretemps débouche sur un album au scénario original aussi réussi que celui-ci !

Chronique augmentée ( documents iconographiques, extraits de la présentation de la rentrée graphique de juin 2022 et dossier pour aller plus loin) sur le blog www.bulles2dupondt.fr

Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
Commenter  J’apprécie          92
L'homme à la tête de lion est un roman graphique au trait de crayon vraiment beau. Au-delà du graphisme somptueux, Xavier Coste construit une histoire qui tient la route, issue de vraies tournées de Freaks dans les années 1930 aux États-Unis et en Europe. 

Dans L'homme à la tête de lion, on redécouvre l'époque où on exhibait les personnes avec des anormalies physiques, au cours d'un spectacle du cirque, les confinant à leur apparence et aux réflexions humiliantes, avec ce dilemme : subir son apparence et même l'accentuer pour la gloire et l'argent, être constamment renvoyé à cette apparence qui isole et empêche l'acceptation de soi et l'acceptation des autres. Xavier Coste réussit le traitement avec brio, nous montre un héros fragile et fragilisé, rejeté par sa mère, exhibé par son père (son clone en plus vieux), ramené à l'instinct de bête, qui survit dans la micro-société des attractions monstrueuses, condamné à taire ses états d'âme, condamné à rester une tête d'affiche, au risque du pire : l'oubli et la perte de revenus.

Avec des dessins subtiles dont certains s'apparentent davantage à des tableaux, Xavier Coste raconte les petites mesquineries, les tournées à rallonge, les accueils mitigés, outrés ou enthousiastes, l'attraction scientifique, la solidarité et l'envie juste d'être soi et d'être apprécié tel quel. de cette lecture, je suis ressortie infiniment triste et émue, profondément empathique, comme j'ai pu l'être après le visionnage de Elephant Man de David Lynch.

L'homme à la tête de lion : une lecture intéressante et qui fait réfléchir, un dessin très beau et travaillé.
Commenter  J’apprécie          60
Une splendide plongée dans l'univers des "freaks" montrés dans les cirques! On suit l'histoire d'un homme lion au sein d'un cirque américain, son succès puis le déclin de l'intérêt du public pour c'est exhibitions de "monstres". Au delà de l'histoire, j'ai ADORÉ les dessins, l'utilisation des couleurs, l'art de montrer l'homme et le lion... Une réussite !
Commenter  J’apprécie          40
Librement inspirée de la vie de Stephan Bibrowski, cette bande dessinée nous pousse à cran en dévoilant les méandres cruels des freaks show du XXe siècle. L'Homme à la tête de lion était un artiste circassien atteint d'hypertrichose et n'aura gravité sa vie durant qu'avec d'autres ostracisés de la société. Camaraderie, esprit de famille, mais aussi rivalités grotesques et sans pitié, son existence ne fut qu'une longue et lancinante blessure d'abandon. Quel autre destin pour ces individus atteints de difformités que d'être exhibés devant une horde de guignoles inconscients? Et quel sort attend le milieu du cirque lorsque la radio et le cinéma accaparent goulument les foules éprises de nouveautés et de loisirs? Après son admirable adaptation de 1984, Xavier Coste marque encore une fois le monde de la bd et présente une oeuvre qui éclate brillamment dans le ciel du 9e art.
Commenter  J’apprécie          40
Après sa brillante adaptation de « 1984 », c'est peu de dire qu'on attendait avec impatience ce nouvel album de Xavier Coste qui parait demain chez Sarbacane.

Le voilà de retour avec un scénario original qui nous plonge fin XIXème siècle dans l'univers des freaks et l'âge d'or du cirque.

On y suit Hector Bibrowski, très velu de père en fils, né dans un cirque, né pour y parader parmi d'autres personnages plus étranges les uns que les autres… L'Amérique lui fait les yeux doux, le voilà parti pour New-York et le Hoffmann Circus où son rôle de lion érudit – car il aime lire et dessiner – fait fureur.

Mais le succès est éphémère car la société évolue vite, le cinématographe fait son apparition, et il n'évite pas les doutes, les questionnements sur sa condition d'humain observé, rejeté, un être à part … des doutes qui habiteront Hector tout au long de l'album.

Le sujet est passionnant et comme d'habitude avec Xavier Coste, l'impressionnant travail graphique magnifie le récit. Choix restreint de couleurs, bleu-saumon pour la vie quotidienne , flamboyance dans les moments de spectacle, place importante de l'architecture (les buildings new-yorkais rappelleront 1984 !), tout est superbe et immerge le lecteur dans un univers puissant.

Encore un coup de maître donc, « L'homme à la tête de lion » est un beau livre (format carré 25x25 !) qui sert une histoire originale et prenante. Xavier Coste en parle mieux que moi, son interview est à suivre sur ma page insta !
Commenter  J’apprécie          40
Un roman graphique atypique et singulier. Époustouflant graphiquement et très originale quant à son thème, l'homme à la tête de lion de Xavier Coste raconte l'histoire de Hector et sa quête identitaire. Il s'agit d'un homme à la tête et la pilosité semblable à celle d'un lion, prédestiné génétiquement à errer puis prospérer dans ce monde.

D'abord rejetés puis parqués dans le nouveau monde avec ses « semblables », les Freaks, Hector et la troupe tentent de faire leur trou dans cette société en pleine mutation industrielle, technologique et sociale. Ce n'est pas chose facile de provoquer autant d'admiration que de dégoût auprès du grand public. Tout ce qu'il souhaite, c'est de s'accepter, de mener une vie normale, anonyme, comme quelqu'un avec deux jambes ou sans poils.

Pour lui, les monstres ce sont eux, les gens dits normaux : ceux obnubilés par l'apparence et leur statut social, à se percher dans des tours de plusieurs dizaines d'étages, mettant en cage leurs nourrisson, à étancher une soif insatiable d'argent et de prospérité. Il exècre tout de ce monde, de sa mentalité à son fonctionnement. Lui se veut plus libre mais se sent aussi satisfait que las de sa condition de nomade du spectacle, tant volatile, incertaine que rébarbative.

C'est lors d'une balade et la rencontre d'une vieille connaissance que Hector trouve enfin un sens à cette quête. le rideau se referme enfin sur le cirque et condamne cette vie d'errance pour s'abandonner à sa passion de toujours l'espace d'un instant puis à la liberté et cette pulsion sauvage qui l'ont toujours animées.
Commenter  J’apprécie          30
Histoire d'un freak alias l'homme lion. Hector est un enfant poilu dont la tête ressemble à celle d'un lion. Né dans un cirque, il y fait son numéro comme son père avant lui. Mais il s'ennuie. Nous sommes dans les années du début du XXeme siecle dans un pays européen. le petit cirque présente des numéros classiques sans autre personnalité comme lui. C'est pour cela que quand un agent du cirque Hoffman, un énorme cirque américain, vient le recruter, il part avec joie, ne laissant qu'un seul ami derriere lui. Dans un premier temps, il va se découvrir une communauté de personnes atypiques comme des soeurs siamoises, un géant, Tom Pouce. Revigoré, il devient la tête d'affiche des tournées ; un homme à l'apparence aussi bestial en costume et parlant litterature, cela attire forcément. Mais son désir profonde de devenir peintre ainsi que son absence de lien social ou amoureux, va engendré chez lui une mélancolie et une violence parfois incontrolée. Une histoire assez classique mais magnifiquement illustrée par Xavier Coste, qui alterne des images fortes en pleine page avec un graphisme plus linéaire. L'histoire d'un homme seul qui se cherche comme beaucoup...A lire.
Commenter  J’apprécie          30
Avec L'homme à la tête de lion, Xavier Coste nous livre l'histoire d'un homme et d'une époque. Il nous conte ce que furent les cirques du temps de leur apogée et relate la fin d'un monde. La narration à la première personne donne à l'ensemble l'aspect d'un carnet de vie, renforcé par l'apparente simplicité des dessins et le choix restreint des couleurs.

L'histoire mêle à la fois personnages fictifs et personnalités telles Myrtle Cordin (femme à quatre jambes) ou Annie Jones (femme à barbe). Elle donne rend ainsi justice à ces hommes et ces femmes désignés par le terme de « Freaks » : artistes complets et atouts majeurs des cirques du 20ème siècle dont ils furent la principale source de revenus.

La vie d'Hector Bibrowski est une quête de sens. Au-delà de la recherche de l'amour ou d'une famille, ce qu'il souhaite c'est se découvrir, se rencontrer et peut-être, se comprendre.
S'il est difficile à ceux qui l'entoure d'ignorer sa pilosité c'est finalement pour lui que la tache s'avère la plus ardue. A la fois riche d'un monde intérieur érudit, il ne parvient pas à passer outre ce que son apparence (et ses ancêtres) ont fait de lui. Il y aurai également à creuser une réflexion intéressante sur le Ça et le Moi pour évoquer la dichotomie d'Hector qui se voit à la fois comme un homme et comme un lion, principalement lorsqu'il laisse s'exprimer ses pulsions



Xavier Coste nous questionne donc à la fois sur la notion de choix et de destinée et sur la place de l'homme dans le monde tout en nous contant une histoire riche et intense. C'est passionnant !
Commenter  J’apprécie          30
Xavier Coste nous emmène dans l'histoire très particulière des freaks shows à travers le personnage d'Hector et son abondante pilosité. Une réflexion intéressante sur la différence, et sur le monde du cirque, un monde qui se délite peu à peu et vit la fin de son heure de gloire.

Je ne me suis pas totalement attachée au personnage principal mais j'ai aimé son côté solitaire, désabusé, découvrir ses doutes, ses blessures. Et son talent pour la peinture, un talent qu'il cache par peur du regard des autres. Hector permet aussi d'aborder la société dans son ensemble, avec un oeil assez cynique : finalement les freaks sont-ils les seuls à vivre en cage ?

Certaines planches sont une explosion de couleur, une véritable plongée dans l'univers du cirque, vibrante et étourdissante. Mais j'ai encore plus aimé celles où le lion prend le dessus, où l'homme s'efface peu à peu pour laisser sa place à l'animal. D'autres m'ont moins enthousiasmée, avec un dessin plus flou, moins détaillé (peut être pour accentuer le contraste avec les autres planches et les mettre plus en valeur).

Il m'a manqué quelque chose pour que ce soit vraiment un coup de coeur mais je ne regrette pas cette découverte.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (229) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5274 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}