C'est dans le désert d'Anza-Borrego en Californie que se profile un projet de grande envergure : un tunnel à travers la roche afin de rejoindre
Providence canyon.
Pour Paul, chargé du projet, c'est une aubaine économique qui s'annonce pour toute la région.
Sa vie précédente éclatée suite à un divorce, il se réfugie dans le travail, préférant vivre en marge dans un camping au milieu des vétérans du Vietnam, immigrants, travailleurs pauvres, retraités sans le sou.
Pour Jean-Baptiste, un français qui vit sur ces terres également, terre et ciel comme seule filiation, patins à roulettes aux pieds sur l'asphalte brûlant, c'est une catastrophe à retardement.
Une troisième voix s'intercale ici, celle de Stéphanie, que l'on découvre à travers son journal abandonné désormais entre les mains de Jean-Baptiste.
Elle y dévoile son regard sur L'Amérique, terre de héros, de promesses, d'opportunités, de grandeur. Elle aussi est/fut sur les terres de
Providence canyon, et évoque un tunnel...
Une expérience hors des sentiers battus, où la nature sauvage s'oppose aux convictions des hommes et leur folie des grandeurs, l'ivresse de beauté à l'infini inhospitalier, dans ce pays où chacun vient pour y fuir ses décombres, surnageant dans leurs vies désertiques.
Un voyage dépaysant et surprenant, éminemment documenté, aux airs de road-movie où l'intrigue évolue crescendo jusqu'au moment où l'histoire de Stéphanie prend une tournure inquiétante et les confrontations entre les personnages s'enflamment.