À court d'idées,
Cothias déroule le retour de Marco Polo vers l'Europe, très souvent cité dans le texte ("le livre des merveilles"), avec des espèces d'imitations d'oeuvres d'époque dans des tons pastel assez épouvantables.
Pour rester dans le dessin, si
Gioux a quand même bien progressé ces derniers tomes, il y a encore des défauts calamiteux, comme les ombrages qui ressemblent littéralement à des taches de suie !
Homme de paille de Marco Polo, Tchen-Qîn se contente de réflexions d'une vacuité déprimante, et de se faire la petite princesse chinoise dont il sait qu'il ne doit pourtant surtout pas se la faire.
Vivant dans son passé sans l'avoir vraiment vécu, il ne vit pas non plus son présent, et se définit comme sans avenir. Finalement, il personnifie à lui seul l'échec de cette série : monolithique, incapable de tout sentiment humain même s'il n'arrête pas de dire qu'il adore sa famille et qu'elle lui manque. C'est ça. En fait, il n'est pas humain.
Et Pimiko ne l'était pas non plus, et Kaï et Marco Polo à peine davantage. Comment voulez-vous avoir de la sympathie pour une série où les personnages n'ont rien d'humain ?