Du haut de la falaise, tome 1 : Rue du Petit-Champlain

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
Un superbe roman historique qui nous fait revivre les années 30, la crise économique, la famille riche ou pauvre et tout ça dans la ville de Québec.
Nous suivrons en parallèle 2 familles, les St-Martin, Clément et Jacqueline, et leur grosse famille qui vivent vraiment de peine et de misère avec leurs nombreux enfants.
Et de l'autre côté, les Mackay, William et Laetitia, et leurs enfants, qui eux grâce à la prospérité du père, William, vivent plus que bien.
Léonie, l'aînée des St-Martin, se fait un objectif d'aider sa famille, surtout ses frères et soeurs à sortir de cette misère, et du coup, se trouve un emploi comme femme de chambre au Château Frontenac.
Du côté des MacKay, ça ne va pas très bien, Laetitia est aux prises avec des sautes d'humeur pratiquement incontrôlable et son mari, malheureusement, en fait les frais.
Un passage que j'ai trouvé assez douloureux, quand William décide de prendre les grands moyens avec Laetitia, qui souffre d'une grave dépression. Vous constaterez vous-mêmes que son attitude est assez drastique.
Les années passent, et vous direz, oui, mais quel est le lien entre les deux familles.
Le lien sera la rencontre de Léonie et de Théodore, l'aîné des MacKay. Rien ne peut expliquer les sentiments qu'ils ressentent un pour l'autre. Leur rencontre au superbe Château Frontenac, sera la prémisse d'un bel amour, fort, grand, passionné.
Mais comme je le disais, les 2 familles sont complètement à l'opposé l'une de l'autre, et Léonie et Léopold deviendront le trait d'union du destin des St-Martin et des MacKay.
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, mais voilà ce que je peux vous dire. Ce titre est le tome 1 d'une nouvelle saga historique de Claude Coulombe, et quand on referme le livre, on n'a qu'une seule envie, c'est de pouvoir poursuivre et savoir ce qui va arriver.
Le côté historique de ce titre est vraiment superbe, et comme bien des endroits sont des endroits connus, nous n'avons aucune peine à nous imaginer les scènes et le décor de ce roman.
La conjoncture économique est très bien développée, on peut ressentir vraiment tous les aspects de cette crise économique. Mais aussi, ressentir les grandes différences de classe entre les riches et les pauvres, leur façon de penser, de vivre ou de survivre.
L'histoire d'amour entre Léonie et Léopold est prenante mais surtout poignante.
Les secrets, la vie de famille, la différence sociale, les rêves du ‘'petit monde'' comparé à ceux des riches. La solidarité entre la fratrie, toutes ces choses font de ce titre un roman merveilleux que l'on a envie de terminer, sans vouloir le terminer, mais en sachant qu'il y a un 2e tome très bientôt, on ne peut qu'avoir hâte de l'avoir en main.
Claude Coulombe, nous offre encore une fois, une plume captivante, mais surtout addictive. Une plume très visuelle, donc, nous avons l'impression d'être sur place.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..

Claude Coulombe est né à Québec. Il a lancé un premier roman en 2014, J'ai vu mourir Kennedy, un thriller basé sur des faits historiques. Entre 2020 et 2022, il a publié deux sagas d'époque : La vie à bout de bras dont l'action se déroule à Québec au cours des années 1920, et le Chant des bruants racontant l'histoire d'une famille de Notre-Dame-du-Rosaire en Chaudière-Appalaches dans les années 1940. Il récidive avec le premier tome d'un nouveau roman d'époque campé principalement dans le secteur du « Petit-Champlain » qui tire son nom de l'appellation anglaise de cette petite rue qui longe la falaise aux pieds de la terrasse Dufferin : « Little street Champlain ».

Les amatrices et amateurs de ce type de fictions historiques y retrouveront leurs repères. Personnellement j'ai particulièrement apprécié l'intégration de la trame événementielle :

• crise économique de 1929 et ses conséquences tant dans les milieux aisés que défavorisés ;
• impacts de la deuxième guerre mondiale ;
• majorité écrasante de députés élus de l'Union nationale dirigée par Maurice Duplessis ;
• relève d'après guerre…

et sociale :

• « misère » des riches vs quotidien des pauvres ;
• pression de l'église pour faire des enfants ;
• place des femmes dans la société ;
• rivalités entre les Irlandais et les Canadiens français ;
• dure réalité du travail (débardeurs, femmes de chambre…) ;
• les rues boueuses et les logements insalubres ;
• la haute ville bourgeoise vs la basse-ville des mendiants ;
• absence de service de santé gratuit…

Comme l'action se déroule principalement à Québec, ma ville, les points de repère urbains permettent au lecteur de visualiser les principaux lieux où se déroule l'action : le port, l'escalier casse-cou menant à la côte de la Montagne, la Place d'armes, l'Hôtel Château Normandie, le Château Frontenac, le magasin Kresge de la rue Saint-Joseph et celui de la rue Saint-Jean, le restaurant Kerhulu, la compagnie Paquet dans dans le quartier Saint-Roch.

Le scénario d'alternance entre la vie des deux familles – les Mackay de la rue des Pins à Montréal et les St-Martin de la rue du Petit-Champlain à Québec – entre 1929 et 1950 soutient le rythme du récit qui, on le devine, trouve dans les derniers chapitres un point de jonction.

Autant le prologue qui dans un bulletin de nouvelles de Radio-Canada annonce, le 20 novembre 2000, une découverte au Château Frontenac, que la chute finale – je ne vous donne aucun indice – invite à lire la suite de cette saga qui sera probablement elle aussi composée de deux autres tomes.

Merci aux Éditions JCL pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : ****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : ****

Appréciation générale : ****

Lien : http://avisdelecturepolarsro..