Jojo le martien, le héros de
Paris parias m'avait déjà bien botté.
Thierry Crifo récidive avec
La ballade de Kouski,
un personnage attachant, la quarantaine fatiguée, un brin déphasé et bancal,
ancien hockeyeur professionnel très en vu,
proprio à Grenoble d'un bar de quartier Chez Brian
et détenteur d'un généreux compte en banque.
Kouski mène une vie pépère Chez Brian à papoter, à boire des coups et fumer des celtiques
jusqu'à l'arrivée fracassante de Sandra, la femme de Victor son meilleur pote,
qui lui annonce surexcitée qu'elle est sans nouvelles de son mari...
Ni une ni deux, notre Kouski sort de sa léthargie, se refait un look et se lance sans réfléchir à la recherche de son pote parce que l'amitié, c'est sacré !
Mais sans nouvelles depuis un bail de son ami
la ballade à Paname risque d'être pleine de surprises, bonnes et mauvaises....
Thierry Crifo signe un très bon roman noir pas mal nostalgique
qui s'épanche sur le sens de l'amitié, les bons moments passés et partagés, les petites trahisons, les rancoeurs
la marginalité, la fatalité et les coups durs de la vie....
et livre une description pas folichonne de Grenoble et bien vue du
Paris parias et branché des années 80-90 .
Sans oublier une bande son très sixties
La ballade de Kouski, une virée noire et musicale qui tient en haleine.