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3,78

sur 239 notes
Edité par une sérieuse et très respectée maison d'édition, bénéficiant de jolies illustrations, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, jouissant d'une réelle estime dans le milieu des critiques, malgré tout ça : ça ne l'a pas fait avec moi... le journal Libération parle d" un style époustouflant, une écriture haletante qui tient de la course-poursuite au bord des précipices."
Ils ne devaient pas avoir bu un earl grey ou de la tisane quand ils ont écrit un truc pareil...

De suspens : point !
Je me suis ennuyée comme un rat (ou plutôt une ourse ) mort(e).

Et du style : bof ! Je reconnais une atmosphère noire (mais c'est facile quand on accumule les cadavres, emmerdement du personnage principal, qu'on lui colle une addiction à l'alcool et au rail de coke...).
Même pas drôle, ou si peu. Je me suis surprise à guetter comme des bouffées d'air frais, les phrases amusantes, mais il y en a si peu. Et le style n'est ni poétique, ni allambiqué...

Ça se passe dans le Montana, sous quelques centimètres de neige, mais on n'est pas dans le nature writing pour autant, plutôt dans les bars...

Encore un roman bien macho, où un homme, la quarantaine rugissante et bien entamée , avec de la bedaine, bourré comme un coing, fréquentant la poudreuse, qui n'aime pas trop les armes, mais qui en posséde , se tape tout ce qui bouge , de l'étudiante à la bombasse blonde... Toutes lui tombent dans les bras en dix secondes.
Encore un roman noir qui ne se prend pas au sérieux, écrit par un homme, qui a ce qu'on appelle "la carte".
Je ne peux m'empêcher de remarquer que moults autrices qui écrivent bien mieux et sont plus drôles, dont le personnage principal est une femme, n'ont pas cette fameuse carte de respectabilité...

A part ça, c' est une histoire brouillonne, où il est question de ... de quoi au juste ? D'une peau d'ours, une maison incendiée, de méchants, de gentils qui trépassent, d'un anti héros, une enquête qui au départ devait être facile et qui va s'avérer pleines de tiroirs et de croche pieds...


Une lecture qui plaira plus aux lecteurs qu'aux lectrices...
A part ça , il est sympa comme tout ce Milo, un vrai nounours.
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James Crumley, c'est le type même du bon copain à qui tu pardonnes tout ! Une entrée en matière un peu poussive ? Une intrigue un peu convenue ? Pas grave. Oublie !

Prends quelques shots de schnaps, fais les passer avec 2-3 bières ou whiskeys, sniffe ton rail et embarque avec Crum' direction Meriwether, dans le Montana, pour découvrir La danse de l'ours dans une nouvelle traduction de Jacques Mailhos.

Là tu y retrouveras Milodragovitch - Milo pour les intimes et pour ces dames (pléonasme facile) - rangé de son officine privée depuis Fausse piste, et toujours dans l'attente de son héritage paternel qui ne se débloquera que pour ses 52 ans. Mais même devenu vigile pour tuer le temps, Milo est vite rattrapé par l'action quand une ancienne maîtresse de son père lui offre un pont d'or pour enquêter sur un couple étrange.

Entre bitures et deals de coke, l'enquête va vite s'avérer un poil - d'ours – plus complexe que prévu, les filatures à l'ancienne laissant rapidement place aux fusillades à l'automatique, explosions à la grenade à main et incendies de maisons, sur fond de corruption environnementale… le tout heureusement entrecoupé de quelques opportuns coups de reins, parenthèses romantiques et salvatrices pour Milo dont la réputation de bourreau des coeurs n'est plus à faire.

« Je suis tombé dans cette merde par accident, et j'ai fait ce que j'ai pu pour sauver mon cul » résume Milo. Une histoire classique et subie donc, mais parfaitement maîtrisée et rythmée.

Mais dans La danse de l'ours, l'essentiel est ailleurs !

Dans l'évolution du personnage de Milo, qui vieillit, mûrit, se questionne et réfléchit – parfois – davantage, laissant entrevoir ses faiblesses, désillusions, désirs d'autre chose : quand certains ont la tentation de Venise, Milo a celle de la virée en aller simple vers le Sud, le grand Sud, loin de tout… Pour échapper à un monde qu'il ne comprend plus, qu'il ne cautionne plus, qui lui ressemble de moins en moins. « Ce n'est pas nous qui avons fait ce monde, Milo. Nous on doit juste y vivre ». Se résigner, pas le genre du Milo…

Et puis il y a le Montana, dont « nul véritable fils (…) ne peut nier éprouver en son coeur un profond attachement pour cette catin majestueuse ». Les montagnes, la neige, le blizzard, le froid, les rivières, les forêts, les indiens, les réserves, les rades cradingues, les bars d'hôtels huppés, les pick-ups pourris… À l'instar d'un Craig Johnson pour le Wyoming, James Crumley convoque tous les marqueurs du Montana, créant dès le début de la danse de l'ours, une atmosphère incomparable qui invite son lecteur à se lover au chaud dans son fauteuil préféré, puis à se laisser glisser dans une lecture béate, sereine et au final, enthousiaste.

Un dernier mot pour souligner le nombre d'aphorismes savoureux distillés par James Crumley et habilement traduits par Jacques Mailhos. En v'là un p'tit dernier pour la route : « La vie moderne est une guerre sans fin : ne prends pas de prisonniers, ne laisse aucun blessé et mange les morts – c'est bon pour l'environnement ».
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Alors , Danse Avec les Loups , je connais...La Danse des canards , itou et pratique aussi souvent qu'il m'est donné l'occasion de froler le coma éthylique...Tiens , La Danse de l'Ours ? Milodragovitch ( qu'on appellera , pour des raisons évidentes de commodité , Milo ) , alcoolique , hum , coke , ouais , cynique , bien ça , femmes , ok , cavale - tueur , pas mal , thriller d'action dense et haletant aux dialogues percutants et à l'humour décapant . Bon , convaincante cette quatrieme de couv' mais quid réellement de cet étrange plantigrade aux faux airs de petit rat de l'opéra ?

Végétant dans un emploi de vigile qui ferait passer les épisodes de Derrick pour un grand huit pris sous amphét', Milo décide , contre toute attente , d'accepter le boulot confié par cette vieille femme qui aura su le prendre...par les sentiments ! Votre mission , Milo , si vous l'acceptez , filer ces deux clients et...basta ! En cas d'échec ou de...s'autodétruira..blabla , on connait la suite . Oula , exaltation , impatience , excitation , autant de sentiments totalement étrangers à l'évocation de cette périlleuse mission digne d'un jeune et fier représentant de Lord Baden-Powell ! Hamster jovial , au rapport ! Seulement voilà , donner son aval , c'était déclencher une cascade d'emmerdes susceptible de faire palir les chutes du Niagara !

La Danse de l'Ours ou l'art de la manipulation sur fonds d'écologie...
Cette danse ne fut pas , pour etre honnete , franchement envoutante de prime abord . Les soixante premieres pages trainent en longueur avant de laisser place à une action pur jus qui rattrape largement ce retard à l'allumage ! Enfin je dis action , entendons-nous bien , on est loin du rythme éffréné de Rambo 29 et ses 1259,46 cadavres au compteur mais le tempo se tient et est plutot plaisant . Ce qui fait la force de ce récit : des personnages cocasses empétrés dans des situations qui ne le sont pas moins ! Galerie de portraits hétéroclite au service d'une enquete qui , si elle nous fait parfois nous demander ou l'auteur veut en venir , finit cependant par prendre tout son sens au final . Sorte de puzzle totalement abstrait qui ne se révelerait qu'avec la toute derniere piece .
Milo , héros récurrent aussi régulierement alcoolisé que drogué , s'avere attachant malgré une propension à se foutre de tout et de tous . Cynique , torturé , violent , sympathique loser patenté à la libido fortement sollicitée , il semble vouloir courageusement honorer l'ensemble d'une gente féminine manipulatrice qui , un jour , pourrait bien causer sa perte ! Que dire de sa voluptueuse voisine nymphomane dont il n'ignore rien excepté le prénom et qui excelle dans les troubles de voisinage , tendance bunga bunga cocainé...
Un récit étrangement captivant de par sa capacité a vous perdre et sa faculté à rebondir ! Histoire à tiroirs s'il en est ou chaque protagoniste ne représente que la partie visible d'une sordide affaire autrement plus complexe qu'elle n'y paraît ! Milo fait dans l'investigation brutale à coup de sulfateuse bien sentie ! Patient le garçon jusqu'à un certain point . le train de sénateur prend finalement l'allure d'un TGV dévastateur . Milo , tel le petit poucet , jalonne son parcours de cadavres brulés , morcelés , démembrés . Les dialogues sont savoureux car méchamment empreints d'une insolence et d'une drolerie communicatives . Cerise sur le cageot , un contexte naturel magnifiquement dépeint par un auteur au pouvoir évocateur indéniable ! Un bon moment que ce bouquin débouchant sur un scandale que n'aurait pas renié Erin Brokovich .

La Danse de l'Ours , plus pogo que slow et c'est tant mieux...
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Milo Milodragovitch vit dans le Montana ou plutôt il vivote grâce à son boulot de vigile.
Mais Milo a eu diverses vies auparavant, il a servi son pays et a combattu en Corée, il a été shérif adjoint puis détective privé à son compte, mais son addiction à la drogue et à l'alcool et ses 5 ex-épouses ont eu raison de tout cela.
Milo devrait être riche puisque son père lui a légué une fortune colossale, mais à laquelle il n'a pas le droit de toucher avant d'avoir 52 ans (l'âge de la raison ?)
Alors Milo vivote.

Jusqu'au jour où il reçoit une lettre de Sarah Weddington qui veut le voir.
Bon il a failli ne pas l'avoir cette lettre puisqu'il s'est battu contre le facteur, il faut dire qu'il n'était pas tout à fait clean quand le facteur est venu sonner chez lui, et quand tu as le cerveau embrumé, parfois tu fais n'importe quoi....

Lorsque Milo rencontre Sarah une excentrique et très riche vieille dame, elle lui rappelle qui elle est.
Une maîtresse de son père qu'il a connu alors qu'il était enfant.
Sarah espionne ses voisins, et justement elle est intriguée par le comportement d'un couple et elle demande à Milo d'enquêter sur eux, même si Milo hésite au début la très grosse enveloppe pleine de dollars qu'elle lui donne le fait succomber.

Mais Milo devrait pourtant le savoir souvent les choses ne sont pas ce qu'elles sont, et les apparences plus que trompeuses.

On va alors suivre Milo dans le superbe décor des montagnes du Montana, avec son lot de personnages plus cocasses les uns que les autres à commencer par Milo.

Un vrai régal de lecture dont on ne peut que regretter d'être arrivé la dernière page.
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Milo, personage principal de ce roman policier est un peu alcoolo , cocaïnomane, flic raté devenu agent de sécurité, blazé....
Au fil du récit Milo devient un personnage beaucoup plus complexe , violent, mais aussi profond , héroïque et désespéré : un vrai anti héros romantique ... il y a beaucoup de poésie triste dans ce roman très réussi par son ambiance très particulière, le récit est parfois un peu bordélique mais ce n'est pas si important ...
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On ne dira jamais assez le plaisir que l'on peut avoir à se plonger dans les récits désenchantés des romans de James Crumley, ses héros suicidaires, rongés par la mélancolie et l'alcool, trop bons et trop conscients de leurs propres failles pour accepter tel qu'il est le monde corrompu dans lequel ils sont forcés de vivre.
C'est le cas encore ici de Milo Milodragovitch que l'on retrouve quelques années après la tragique enquête de Fausse Piste, une nouvelle fois embringué dans une histoire qui le dépasse. À 47 ans, il attend patiemment l'héritage que sa mère avait pris soin de bloquer jusqu'à ses 52 ans et occupe une place de vigile dans l'entreprise d'un colonel philanthrope en retraite en espérant un jour pouvoir voguer vers des cieux plus cléments et plus chaud que sa ville de Meriwether, Montana. C'est là que vient le chercher la richissime Sarah, vieille veuve et ancienne maîtresse de son père, pour lui confier une petite enquête de routine. Dans son ennui et depuis sa grande maison surplombant la ville, la dame a repéré le manège régulier d'un couple qui se retrouve en contrebas de chez elle. Elle aimerait juste savoir, dit-elle, qui sont cet homme et cette femme. Bien entendu, rien ne sera simple et Milo met les pieds dans un véritable panier de crabes.
En équilibre précaire sur la ligne de crête qui sépare le bien du mal et le nez bourré de cocaïne dans l'espoir de filer droit et sans doute aussi de ne pas trop réfléchir, Milo Milodragovitch se révèle tel qu'en lui-même : un bien mauvais détective, un homme naïf porté par les élans du coeur et facilement manipulable, mais surtout un archaïsme dans un monde qui avance à marche forcée sans l'attendre, qui défigure les lieux où il a grandi et qui, sous le vernis qu'offre aux regards l'insolente réussite économique des années Reagan (à tout le moins pour ceux qui étaient déjà riches) n'en finit pas de pourrir.
Comme toujours, Crumley campe autour de son héros une impressionnante galeries de personnages tour à tour bourreaux ou victimes, femmes fatales, vieillards revêches, dealeuses obèses, hommes d'affaires cyniques, hommes broyés… Et sous la belle mélancolie sourd l'humour comme une ultime défense, un humour désabusé, certes, mais qui vient adoucir l'ensemble et qui sert à rendre ce monde un peu vivable. C'est Crumley et c'est encore et toujours d'une saisissante beauté.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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On ne compte plus les publications dont les romans de James Crumley ont fait l'objet dans les pays francophones sans pour autant rencontrer un véritable succès que ce romancier exceptionnel n'a jamais connu de son vivant, quand bien même a-t-il bénéficié de la considération unanime de la plupart des amateurs de littérature noire qui n'ont eu de cesse d'encenser cette figure marquante du genre. Lire Crumley c'est comme entrer en religion afin de partager cet enthousiasme que l'on ressent, par le biais d'une écriture riche et généreuse, avec quelques initiés qui ne peuvent s'empêcher de vous citer quelques phrases emblématiques d'une oeuvre qui a su revisiter l'image du détective privé en suivant les aventures de Milo Milodragovitch ou de Chauncey Wayne Shugrue qui prennent la forme de *road trip* dantesques nous permettant de découvrir ces vastes contrées américaines en nous arrêtant de temps à autre dans quelques rades improbables pour croiser quelques personnages hors norme. Avec La Danse de L'Ours, mettant en scène, pour la seconde fois, le détective privé Milo Milodragovitch, les éditions Gallmeister poursuivent le lifting de l'oeuvre de Crumley en nous proposant, pour notre plus grand plaisir, une nouvelle traduction de Jacques Mailhos qui a entrepris de revisiter l'intégralité des romans de l'auteur américain.

A Meriwether, dans le Montana, Milo Milodragovitch tâche de se tenir tranquille en attendant de toucher l'héritage paternel qu'il obtiendra le jour de ses cinquante-deux ans. Il a donc renoncé à sa licence de détective privé afin de travailler comme agent de sécurité pour la société Haliburton Security, portant le nom d'un ancien colonel de l'armée qui tient en estime l'instable Milo. Tout irait donc pour le mieux s'il n'y avait pas Sarah, cette vieille dame richissime, ancienne maîtresse de son père, qui s'est mise en tête de lui proposer une surveillance de routine dont la rémunération paraît tout simplement indécente. Une aubaine qui se transforme en cauchemar puisque l'un des hommes qu'il observe succombe lors d'un attentat à la voiture piégée. Malgré cette propension à consommer de manière immodérée alcool et cocaïne, Milo Milodragovitch n'a rien perdu de son acuité lui permettant de deviner qu'il va au-devant de graves ennuis afin de découvrir les entournures d'une affaire complexe qui va se régler à coup de grenades et de pistolets mitrailleur.

Il faudra s'accrocher pour suivre les entournures de ce récit rocambolesque émaillé de fusillades tonitruantes éclatant dans les multiples localités que Milo Milodragovitch arpente de long en large en empruntant tous les modes de transport imaginables, mais plus particulièrement au volant de vieilles guimbardes fatiguées lui permettant de sillonner ces longues routes interminables qui traversent les états. Au-delà de l'outrance de situations parfois dantesques, de l'humour saignant de dialogues corrosifs, il y a ce regard bienveillant du héro désabusé que James Crumley capte pour mettre en exergue une époque basculant vers une certaine forme de désenchantement se caractérisant dans l'incarnation de ces multinationales avides de profits. D'une certaine manière précurseur dans le domaine, l'auteur aborde avec La Danse de L'Ours la thématique des désastres écologiques qui ravagent le pays sans que l'on n'en prenne pourtant la pleine mesure. L'acide des mines d'or empoisonnant les rivières, l'enfouissement illégal de déchets toxiques, de préférence à proximité des réserves indiennes, c'est au travers d'une kyrielle de personnages peu recommandables que l'on découvre les arcanes d'entreprises sans scrupule qui peuvent s'appuyer sur l'aide de politiciens véreux, d'agents gouvernementaux corrompus, d'hommes de main coriaces et de femmes forcément fatales se révélant bien plus redoutables qu'il n'y paraît. Autant de portraits attachants ou rebutants qui traversent, parfois de manière fugace, ce récit épique emprunt d'une violence chaotique aux accents funèbres.

Roman tonitruant, à l'image de l'auteur qui transparait par le biais de ses personnages abimés par l'alcool et la drogue, La Danse de L'Ours apparaît comme un récit ambivalent où l'espoir laisse place au désenchantement d'un monde qui se révèle difficilement supportable.

James Crumley : La Danse de L'Ours (Dancing Bear). Editions Gallmeister 2018. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacques Mailhos.

A lire en écoutant : Harvest Moon de Neil Young. Album : Harvest Moon. Reprise Records/WEA 1992.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Que penser de ce livre. Il m'a été offert par une amie très chère sous les conseils de son libraire. Ca m'a donc motivée à le lire jusqu'au bout. Mais qu'est-ce que j'ai eu du mal...S'endormir en permanence au bout de quelques pages, ne pas comprendre les allers-retours incessants de Milo, le personnage principal, ne pas comprendre ce qu'il fait (mais il arrête pas de dire que lui non plus...). Pourtant, pourtant, je n'aurais pas dû m'ennuyer, Milo bouge tout le temps, assène punchlines sur punchlines, ou du moins, il essaie... et s'enfile des rails de coke à tout va. (L'intérêt du livre est peut-être de faire le cumul de coke enfilé??). L'histoire est un peu barbante, (dommage, j'aime le Montana et ses enjeux, parfaitement traités dans une série comme yellowstone par exemple), tarabiscotée, les personnages peu intéressants dont je n'ai jamais cru aux liens qu'ils pouvaient développer ensemble.
Dommage, car il parait que c'est un auteur incontournable....
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Laissez-moi vous présenter Milo, un exemple rare de détective privé particulièrement hors norme. Non, il n'est pas brillant, non, il n'est pas capable de détecter des indices que personne ne perçoit, il n'est pas particulièrement habile en filature ou dans le maniement des armes, il est privé de toute affaire. D'ailleurs, il n'est plus vraiment détective privé, il est vigile de nuit tant ses compétences font l'unanimité. Son travail, d'ailleurs, est extrêmement reposant, il ne se passe jamais rien !
Enfin, si, tout de même, il se passe quelque chose : Milo retrouve une vieille connaissance, Sarah, le dernier amour de son père, et la source de ses premiers émois amoureux. Ne connaissant pas la réputation de Milo, ou plutôt son absence de réputation, elle veut l'engager pour trois fois rien (je ne parle pas de son salaire, entendons-nous), pour satisfaire sa curiosité : pourquoi un homme et une femme se retrouvent-ils toutes les semaines au même endroit, sans faire grand'chose ? Même si Milo a un micro-état d'âme (cela fait beaucoup d'argent pour un faible travail), il accepte, cela ne peut faire de mal à personne, non ? Non.
Le début était un peu morne, un peu lent, presque contemplatif, et là, boum ! La catastrophe commence, et vous avez intérêt à bien vous accrocher à votre fauteuil si vous voulez suivre. En effet, les péripéties se succèdent à un rythme effréné, laissant à peine le temps à Milo de protéger ses miches et à tenter de protéger la charmante vieille dame qui l'a embauché et qui a disparu. Lui qui était jusqu'à présent très peu actif est sur tous les fronts, obligé de bouger sans cesse, de se renouveler sans cesse. Devient-il pour autant un excellent détective ? Pas vraiment. Il est toujours la proie de ses démons – un classique – et les personnes qu'il croise sont loin d'être animés de bonnes intentions. Enfin, cela dépend de quel point de vue on se place, évidemment. Il est des personnes pour qui la fin justifie les moyens, et tant pis si cela engendre quelques victimes collatérales. Il en est d'autres, comme Milo, ne pense qu'aucun projet, si louable soit-il, ne mérite que l'on y sacrifie une vie ou plusieurs vies et que l'on s'en balance après. A méditer.
Milo se retire du monde… mais il reste encore trois volumes de ses aventures.
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Milodragovitch, dit Milo, est employé dans une société de surveillance. Ancien détective privé, il est engagé par une vieille dame, une ex-maitresse de son père, pour une mission d'apparence banale : il s'agit en effet de satisfaire la curiosité de cette vieille dame en lui fournissant des informations sur un homme et une femme qui se rencontrent de façon régulière dans un jardin public qu'elle aperçoit de la terrasse de sa maison. Bien entendu, Milo va, avec cette affaire, se trouver rapidement mêlé à une histoire particulièrement dangereuse qui le dépasse totalement, et dans laquelle les cadavres s'accumulent.

L'histoire, une fois démarrée, est plutôt haletante, et l'écriture mordante, assez ironique. le personnage de Milo (buveur invétéré de peppermint, accro à la coke, aux femmes également, mais également généreux, humain) est en outre plutôt sympathique. Toutefois, les tenants et les aboutissants de l'histoire dans laquelle Milo est embarqué malgré lui, ne me sont pas forcément apparus très limpides (la seule chose à retenir, c'est que Milo s'est bien fait manipuler). Aussi, cette danse de l'ours me paraît mériter la moyenne, mais pas vraiment plus.
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