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sur 239 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Milo Milodragovitch vit dans le Montana ou plutôt il vivote grâce à son boulot de vigile.
Mais Milo a eu diverses vies auparavant, il a servi son pays et a combattu en Corée, il a été shérif adjoint puis détective privé à son compte, mais son addiction à la drogue et à l'alcool et ses 5 ex-épouses ont eu raison de tout cela.
Milo devrait être riche puisque son père lui a légué une fortune colossale, mais à laquelle il n'a pas le droit de toucher avant d'avoir 52 ans (l'âge de la raison ?)
Alors Milo vivote.

Jusqu'au jour où il reçoit une lettre de Sarah Weddington qui veut le voir.
Bon il a failli ne pas l'avoir cette lettre puisqu'il s'est battu contre le facteur, il faut dire qu'il n'était pas tout à fait clean quand le facteur est venu sonner chez lui, et quand tu as le cerveau embrumé, parfois tu fais n'importe quoi....

Lorsque Milo rencontre Sarah une excentrique et très riche vieille dame, elle lui rappelle qui elle est.
Une maîtresse de son père qu'il a connu alors qu'il était enfant.
Sarah espionne ses voisins, et justement elle est intriguée par le comportement d'un couple et elle demande à Milo d'enquêter sur eux, même si Milo hésite au début la très grosse enveloppe pleine de dollars qu'elle lui donne le fait succomber.

Mais Milo devrait pourtant le savoir souvent les choses ne sont pas ce qu'elles sont, et les apparences plus que trompeuses.

On va alors suivre Milo dans le superbe décor des montagnes du Montana, avec son lot de personnages plus cocasses les uns que les autres à commencer par Milo.

Un vrai régal de lecture dont on ne peut que regretter d'être arrivé la dernière page.
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On ne dira jamais assez le plaisir que l'on peut avoir à se plonger dans les récits désenchantés des romans de James Crumley, ses héros suicidaires, rongés par la mélancolie et l'alcool, trop bons et trop conscients de leurs propres failles pour accepter tel qu'il est le monde corrompu dans lequel ils sont forcés de vivre.
C'est le cas encore ici de Milo Milodragovitch que l'on retrouve quelques années après la tragique enquête de Fausse Piste, une nouvelle fois embringué dans une histoire qui le dépasse. À 47 ans, il attend patiemment l'héritage que sa mère avait pris soin de bloquer jusqu'à ses 52 ans et occupe une place de vigile dans l'entreprise d'un colonel philanthrope en retraite en espérant un jour pouvoir voguer vers des cieux plus cléments et plus chaud que sa ville de Meriwether, Montana. C'est là que vient le chercher la richissime Sarah, vieille veuve et ancienne maîtresse de son père, pour lui confier une petite enquête de routine. Dans son ennui et depuis sa grande maison surplombant la ville, la dame a repéré le manège régulier d'un couple qui se retrouve en contrebas de chez elle. Elle aimerait juste savoir, dit-elle, qui sont cet homme et cette femme. Bien entendu, rien ne sera simple et Milo met les pieds dans un véritable panier de crabes.
En équilibre précaire sur la ligne de crête qui sépare le bien du mal et le nez bourré de cocaïne dans l'espoir de filer droit et sans doute aussi de ne pas trop réfléchir, Milo Milodragovitch se révèle tel qu'en lui-même : un bien mauvais détective, un homme naïf porté par les élans du coeur et facilement manipulable, mais surtout un archaïsme dans un monde qui avance à marche forcée sans l'attendre, qui défigure les lieux où il a grandi et qui, sous le vernis qu'offre aux regards l'insolente réussite économique des années Reagan (à tout le moins pour ceux qui étaient déjà riches) n'en finit pas de pourrir.
Comme toujours, Crumley campe autour de son héros une impressionnante galeries de personnages tour à tour bourreaux ou victimes, femmes fatales, vieillards revêches, dealeuses obèses, hommes d'affaires cyniques, hommes broyés… Et sous la belle mélancolie sourd l'humour comme une ultime défense, un humour désabusé, certes, mais qui vient adoucir l'ensemble et qui sert à rendre ce monde un peu vivable. C'est Crumley et c'est encore et toujours d'une saisissante beauté.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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On ne compte plus les publications dont les romans de James Crumley ont fait l'objet dans les pays francophones sans pour autant rencontrer un véritable succès que ce romancier exceptionnel n'a jamais connu de son vivant, quand bien même a-t-il bénéficié de la considération unanime de la plupart des amateurs de littérature noire qui n'ont eu de cesse d'encenser cette figure marquante du genre. Lire Crumley c'est comme entrer en religion afin de partager cet enthousiasme que l'on ressent, par le biais d'une écriture riche et généreuse, avec quelques initiés qui ne peuvent s'empêcher de vous citer quelques phrases emblématiques d'une oeuvre qui a su revisiter l'image du détective privé en suivant les aventures de Milo Milodragovitch ou de Chauncey Wayne Shugrue qui prennent la forme de *road trip* dantesques nous permettant de découvrir ces vastes contrées américaines en nous arrêtant de temps à autre dans quelques rades improbables pour croiser quelques personnages hors norme. Avec La Danse de L'Ours, mettant en scène, pour la seconde fois, le détective privé Milo Milodragovitch, les éditions Gallmeister poursuivent le lifting de l'oeuvre de Crumley en nous proposant, pour notre plus grand plaisir, une nouvelle traduction de Jacques Mailhos qui a entrepris de revisiter l'intégralité des romans de l'auteur américain.

A Meriwether, dans le Montana, Milo Milodragovitch tâche de se tenir tranquille en attendant de toucher l'héritage paternel qu'il obtiendra le jour de ses cinquante-deux ans. Il a donc renoncé à sa licence de détective privé afin de travailler comme agent de sécurité pour la société Haliburton Security, portant le nom d'un ancien colonel de l'armée qui tient en estime l'instable Milo. Tout irait donc pour le mieux s'il n'y avait pas Sarah, cette vieille dame richissime, ancienne maîtresse de son père, qui s'est mise en tête de lui proposer une surveillance de routine dont la rémunération paraît tout simplement indécente. Une aubaine qui se transforme en cauchemar puisque l'un des hommes qu'il observe succombe lors d'un attentat à la voiture piégée. Malgré cette propension à consommer de manière immodérée alcool et cocaïne, Milo Milodragovitch n'a rien perdu de son acuité lui permettant de deviner qu'il va au-devant de graves ennuis afin de découvrir les entournures d'une affaire complexe qui va se régler à coup de grenades et de pistolets mitrailleur.

Il faudra s'accrocher pour suivre les entournures de ce récit rocambolesque émaillé de fusillades tonitruantes éclatant dans les multiples localités que Milo Milodragovitch arpente de long en large en empruntant tous les modes de transport imaginables, mais plus particulièrement au volant de vieilles guimbardes fatiguées lui permettant de sillonner ces longues routes interminables qui traversent les états. Au-delà de l'outrance de situations parfois dantesques, de l'humour saignant de dialogues corrosifs, il y a ce regard bienveillant du héro désabusé que James Crumley capte pour mettre en exergue une époque basculant vers une certaine forme de désenchantement se caractérisant dans l'incarnation de ces multinationales avides de profits. D'une certaine manière précurseur dans le domaine, l'auteur aborde avec La Danse de L'Ours la thématique des désastres écologiques qui ravagent le pays sans que l'on n'en prenne pourtant la pleine mesure. L'acide des mines d'or empoisonnant les rivières, l'enfouissement illégal de déchets toxiques, de préférence à proximité des réserves indiennes, c'est au travers d'une kyrielle de personnages peu recommandables que l'on découvre les arcanes d'entreprises sans scrupule qui peuvent s'appuyer sur l'aide de politiciens véreux, d'agents gouvernementaux corrompus, d'hommes de main coriaces et de femmes forcément fatales se révélant bien plus redoutables qu'il n'y paraît. Autant de portraits attachants ou rebutants qui traversent, parfois de manière fugace, ce récit épique emprunt d'une violence chaotique aux accents funèbres.

Roman tonitruant, à l'image de l'auteur qui transparait par le biais de ses personnages abimés par l'alcool et la drogue, La Danse de L'Ours apparaît comme un récit ambivalent où l'espoir laisse place au désenchantement d'un monde qui se révèle difficilement supportable.

James Crumley : La Danse de L'Ours (Dancing Bear). Editions Gallmeister 2018. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacques Mailhos.

A lire en écoutant : Harvest Moon de Neil Young. Album : Harvest Moon. Reprise Records/WEA 1992.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Laissez-moi vous présenter Milo, un exemple rare de détective privé particulièrement hors norme. Non, il n'est pas brillant, non, il n'est pas capable de détecter des indices que personne ne perçoit, il n'est pas particulièrement habile en filature ou dans le maniement des armes, il est privé de toute affaire. D'ailleurs, il n'est plus vraiment détective privé, il est vigile de nuit tant ses compétences font l'unanimité. Son travail, d'ailleurs, est extrêmement reposant, il ne se passe jamais rien !
Enfin, si, tout de même, il se passe quelque chose : Milo retrouve une vieille connaissance, Sarah, le dernier amour de son père, et la source de ses premiers émois amoureux. Ne connaissant pas la réputation de Milo, ou plutôt son absence de réputation, elle veut l'engager pour trois fois rien (je ne parle pas de son salaire, entendons-nous), pour satisfaire sa curiosité : pourquoi un homme et une femme se retrouvent-ils toutes les semaines au même endroit, sans faire grand'chose ? Même si Milo a un micro-état d'âme (cela fait beaucoup d'argent pour un faible travail), il accepte, cela ne peut faire de mal à personne, non ? Non.
Le début était un peu morne, un peu lent, presque contemplatif, et là, boum ! La catastrophe commence, et vous avez intérêt à bien vous accrocher à votre fauteuil si vous voulez suivre. En effet, les péripéties se succèdent à un rythme effréné, laissant à peine le temps à Milo de protéger ses miches et à tenter de protéger la charmante vieille dame qui l'a embauché et qui a disparu. Lui qui était jusqu'à présent très peu actif est sur tous les fronts, obligé de bouger sans cesse, de se renouveler sans cesse. Devient-il pour autant un excellent détective ? Pas vraiment. Il est toujours la proie de ses démons – un classique – et les personnes qu'il croise sont loin d'être animés de bonnes intentions. Enfin, cela dépend de quel point de vue on se place, évidemment. Il est des personnes pour qui la fin justifie les moyens, et tant pis si cela engendre quelques victimes collatérales. Il en est d'autres, comme Milo, ne pense qu'aucun projet, si louable soit-il, ne mérite que l'on y sacrifie une vie ou plusieurs vies et que l'on s'en balance après. A méditer.
Milo se retire du monde… mais il reste encore trois volumes de ses aventures.
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Traduit par Jacques Mailhos et illustré par Aude Samama.
Retour dans le grand Ouest américain, plus précisément dans le Montana, avec ce titre de la collection Americana de Gallmeister.
C'est toujours une vraie délectation de plonger dans ces romans qui fleurtent avec les westerns. Parce qu'on pourrait dire que La Danse de l'Ours est un western contemporain avec ses saloons transformés en bars plus ou moins bien fréquentés, ses femmes fatales et manipulatrices, ces cow-boys à la gâchette facile et ces indiens plus fermés et mystérieux que jamais.
Milo Milodragovitch est un ancien privé, ancien alcoolique mais toujours adepte des rails de cocaïne et qui souhaite attendre simplement de toucher son héritage à ses 52 ans. Mais une vieille connaissance de son défunt père va lui confier une filature qui semble facile et qu'il accepte, histoire de se payer des vacances au soleil. Sauf qu'avec Milo, tout tourne à la catastrophe.
D'une écriture aussi énergique que l'action qu'elle décrit, James Crumley nous entraîne dans une course folle pour notre plus grand plaisir. C'est violent, parfois drôle, en tout cas une lecture qu'on a bien du mal à stopper en cours de route.
Je n'ai pas lu les autres romans de James Crumley donc je serais bien en peine de vous dire si celui-ci est meilleur ou moins bon. Ce qui est certain c'est qu'il est très bon et que pour ma part, je le classerais au même rang que Craig Johnson avec son fameux shérif Longmire. Ça pétarade dans tous les sens et on compte les pertes. Les personnages sont tous poussés jusqu'à frôler la caricature mais ça donne du peps et de la couleur et apporte un cachet unique à cette histoire pour le moins rocambolesque. On n'aime pas, on adore !

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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LA DANSE DE L' OURS de JAMES CRUMLEY
Milo Milodragovitch sera riche le jour de ses 52 ans, il en a 47 donc il faut qu'il bosse. Agent de sécurité jusqu'à ce qu'une ex maîtresse de son père lui propose un job en or. Une filature pour 5000 dollars et une carte bleue illimitée ! Trop beau pour être vrai, évidemment. Milo va se trouver pris dans une aventure improbable, il va beaucoup voyager et dans son sillage, on va compter les cadavres. Intérêts économiques, drogue, écologie, parcs régionaux, tout se mélange dans un flot de bières et de whisky pour faire passer les rails de coke ou l'inverse. Une histoire jouissive, pas sûr que j'ai tout compris mais je me suis régalé de l'ambiance et des dialogues.
CROMLEY a un autre héros, CW Sughrue que l'on trouve dans le Dernier Baiser qui est un petit frère de Milo pour le mode vie. Nul doute que je vais continuer à suivre leurs aventures.
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Pour voir Milo emmêlé

Voici le genre de roman qu'on ne saurait qualifier de policier sans être outrageusement réducteur.

Milo (diminutif de Milton Chester Milodragovitch III) est employé dans une entreprise de sécurité comme vigile. En attendant d'atteindre l'âge de 52 ans pour hériter de la fortune familiale, il végète, luttant pour échapper à la tentation de l'alcool, mais se tapissant volontiers les parois nasales à la poudre.
Un personnage surgi du passé va le pousser à accepter une enquête où il affrontera ses peurs et ses démons, de vrais méchants, de tristes paumés et de sacrées garces, dans les rudes décors de l'hiver au Montana.

Au delà de l'histoire, par ailleurs bien conduite, Crumley développe un style unique combinant magistralement humour ravageur, action débridée et réflexion morale, sans jamais basculer dans le picaresque forcé, l'ethnisme de pacotille ou l'introspection languissante.

Son détective est un faible qui le sait et qui malgré tout ne recule jamais pour faire triompher ce à quoi il croit ou voudrait croire encore. Il n'est pas cynique, éprouve de la pitié pour les pires canailles, n'est dupe de rien et trouve à peine refuge dans la drogue (il a arrêté l'alcool et se console au Peppermint!).

Son Montana n'est pas un décor de carte postale et s'il n'arrive pas à s'en éloigner, il le juge sans aveuglement excessif : « Sur le flan septentrional de la montagne, les escarpements rocheux d'un gris rougeâtre projettent sur les résidus de neige des ombres sales qui leur donnent l'aspect douteux des draps d'un poivrot, le vent est froid et coupant comme du métal, et le ciel est couleur de morve. »

Formidable.
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Après avoir beaucoup aimé Fausse piste quel ne fut pas mon plaisir de retrouver ce cher Milo dans cette nouvelle aventure qui on peu se le dire lui est tombé dessus comme un cheveu sur la soupe et je pense qu'il s'en serait bien passé. Cette enquête pleine de rebondissements se déroule sept ans après Fausse piste et on découvre un Milo encore plus désabusé que lorsque l'on l'avait quitté. Déjà, il n'est plus ce pseudo détective qu'il essayait de rester, fini le bureau en centre-ville ainsi que son deuxième bureau au fond d'un bar, fini les amis alcooliques, maintenant il travail comme agent de sécurité ne boit plus que du schnaps et est devenu accro à la cocaïne.

Ce que j'aime avec ce héros qui fait tout pour ne pas en être un, c'est le fait que ça lui tombe dessus, qu'il essaie de ne pas se faire avoir mais qu'il n'est pas très doué pour cela. On peut dire qu'il exècre la violence mais celle-ci fait partie de son quotidien et le rattrape à tous les coups. Il est juste génial dans l'antipathie qu'il essaie de dégager, dans ses réflexions et dans sa manière de voir, sa ville, les gens et le monde.

Comme dans Fausse piste c'est lui le narrateur et encore une fois cela donne une profondeur de fou à ce roman avec une sorte de torture psychologique auto-affligée. C'est noir, très noir, j'ai découvert James Crumley et je peux dire que pour moi c'est le maître du polar noir, c'est addictif, j'adore. Il y a beaucoup de désespoir, beaucoup d'humour, et beaucoup de grivoiserie car pour le coup c'est encore une fois l'apologie du whiskey, de la bière et du schnaps avec cette fois en plus beaucoup, mais beaucoup de cocaïne, ce qui vous l'imaginez rend l'histoire par moment complètement déjanté comme lors de mon passage préféré lorsque Milo conduit à tout allure avec une grenade dégoupillée entre les cuisses, c'est juste énormissime.

Franchement, je ne peux que vous conseiller de lire du James Crumley, c'est bluffant et tellement bien, quant à moi, je vais croiser les doigts que Gallmeister édite les prochaines aventure de notre bon vieux Milo Milodragovitch qui attend désespérément ses 52 ans pour toucher son héritage et enfin partir au soleil en quittant la grisaille de Meriwether.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Il m'aura fallu suivre une Fausse Piste, puis profiter d'un Dernier baiser, pour me retrouver, quelques livres plus tard, entraînée dans la Danse de l'Ours. Milo Milodragovitch reste fidèle à lui-même : des rails de cocaïne, des shots de schnaps, de jolies femmes délurées, des armes en tout genre, des acolytes cabossés, une enquête fracassante, la modération envolée dans les éclats de grenades, le tout dans le décor grandiose du Montana !

Fidèle lectrice de Jim Harrison, j'étais ravie de découvrir James Crumley, ses personnages tourmentés, enragés, cyniques et le cadre magique du Montana. J'ai essayé de lire la série dans l'ordre, et c'est après Fausse piste et le dernier baiser que je découvre La danse de l'ours. L'écriture est très rythmée, parfois crue, parfois poétique, et les événements s'enchaînent rapidement. J'aime beaucoup le mélange d'émotions que l'on peut trouver dans les livres de Crumley : rêveries et évasions face aux montagnes bleutées, aux forêts dont on perçoit presque l'odeur, à la météo changeante ; danger et excès dès que le détective sort un peu de sa tanière et se retrouve mêlé à des affaires tumultueuses. Je dois avouer me perdre un peu parfois dans les descriptions de l'auteur, je ne sais plus si on est parti à gauche, à droite, si on a fait demi-tour, si on est hors de danger, mais cela reflète aussi parfaitement bien la confusion liée au mélange des drogues et le chaos dans la vie de Milo. Cet antihéros, malgré son goût prononcé pour les substances en tout genre, n'a pas froid aux yeux, essaie d'apporter son aide comme il peut, notamment à un vétéran du Vietnam complètement paumé, tombe souvent amoureux et en devient vite attachant.
Lien : https://levonslencre.com/202..
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Revoilà Milodragovitch pour un deuxième opus. Alors que Milo cachetonne comme vigile dans une supérette de Meriwether, une vieille maîtresse de son défunt père, Sarah, lui fait reprendre du service comme privé. A l'alcool s'est ajoutée la coke ; c'est un Milo défoncé qui se met à filer un couple étrange qui se voit à heure fixe dans un parc, à portée de jumelles de l'ancienne beauté nommée Sarah. L'hiver arrive, et les morts commencent à se multiplier, à coup de flingue et d'explosif, tachant brièvement la neige. Milo se retrouve à affronter une bande de super pros de très haut vol, et quand il s'en rend compte, il a déjà le bras dans l'engrenage.

Huit ans après l'époustouflant "fausse piste", la nouvelle croisade en aveugle de Milo est au moins aussi grandiose que la première. Personnages complexes et déjantés, pauvres ou riches, tous plus ou moins paumés sans le savoir, densifient ce formidable récit qui s'achève dans une succession d'apothéoses sanglantes, puis amères.
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