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Nicolas Richard (Traducteur)
EAN : 9782070401758
560 pages
Gallimard (03/01/1997)
3.66/5   64 notes
Résumé :
Sur fond de guerre du Viêt-nam, deux hommes, Slag Krummel et Joe Morning, le sergent dur-à-cuire et le soldat gauchiste s'évertuent à essayer de se tuer plutôt que d'avoir à s'avouer qu'ils s'aiment.
Jusqu'à ce que Krummel, en s'éveillant sur un lit l'hôpital, ne sache plus très bien s'il a, oui ou non, descendu Morning en plein champ de bataille... Contre toute apparence, Un pour marquer la cadence est une histoire d'amour.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Attention ici c'est M.A.S.H âcre à la tronçonneuse

Tous les oubliés de l'américan way of Life pataugent dans la merde, la boue, le sang la sueur et les larmes. Deux personnages surnagent : Krummel et Morning sortes de décalcomanies de Marlow et Kurtz. Ils s'apprécient, se détestent, se haïssent, se respectent, l'un est son supérieur et militaire de carrière l'autre est idéaliste torturé et frapa dingue.

Ils sont stationnés aux Philippines et bien sûr le Vietnam est à une rafale de M.60 de là.

Qui va avoir le dessus ? La guerre, la picole, la folie ?

Ce n'est pas un bouquin vulgarisant la guerre du Vietnam, si vous aimez le seigneur des porcheries, Fante, et autres cela devrait vous plaire.

Si les ambiances à la Samuel Fuller, l'ambiance de Salvador d'Oliver Stone, ou d'outrages de De Palma vous parlent, alors ça devrait le faire.

Si au contraire vous chercher un livre manichéen alors ce n'est pas pour vous, genre la vision simpliste de full metal jacket

Moi j'ai été emballé par la force dans ce bouquin, cela à été pour moi un mix entre voyage au bout de la nuit, au coeur des ténèbres, Bukowski, vraiment un grand bouquin méconnu je trouve.

Et ce qui ne gâche rien, Crumley écrivait bien, d'aucuns appelleraient ça des digressions inutiles, moi j'y vois de la poésie voire du lyrisme, purée pour une première oeuvre il mettait la barre bien haut ce cher James.
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Un livre peu connu de James Crumley, et un livre qui, pourtant, m'a énormément marqué.

Je l'ai lu quand j'étais adolescente, et je l'ai relu récemment, et non, il n'y a pas à tordre, j'aime ce livre.

Plusieurs raisons à cet état de fait : d'abord, il est cru, vivant, tenace, brûlant et révoltant. le langage est presque grossier, et pourtant bien écrit, presque poétique parfois. C'est tout l'art de Crumley : savoir utiliser des mots orduriers et les faire passer pour du miel.

Ensuite, le récit : les deux personnages principaux, Krummel et Morning sont savamment bien ficelés, l'un, un brin autoritaire, l'autre, un révolté, l'un, un vrai militaire, l'autre, un soldat anti-soldat. Et pour autant, ces deux hommes sont des guerriers, au sens noble du terme. Ils sont des guerriers qui boivent pour oublier ce qu'ils sont, ce qu'ils font, qui fourrent les putains dans des bars sordides d'Asie pour oublier la guerre, poison distillé jusque dans leur coeur.

Les deux hommes se détestent, du moins, c'est ce qu'ils espèrent ou ce qu'ils croient, mais l'amour et la haine sont parfois si imbriqués l'un dans l'autre que l'on ne fait plus la différence.

Pour conclure, ce livre colle à mon souvenir. J'ai envie de le relire une fois encore, de m'immerger dans leur histoire, de rire quand ils rigolent, de pleurer quand ils pleurent ou qu'ils ont peur, de les comprendre, de partager leurs idées, leurs révoltes ou de les médire, lorsque je ne suis pas d'accord.

Ce roman n'est sans doute pas le meilleur, et néanmoins, il suscite une vive émotion, et c'est sans doute cela, la force de Crumley.
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L'apprentissage de la haine brutale en milieu militaire, haine qui finalement ne se trouve toujours pas très loin de l'amour le plus total et le plus fou. Crumley écrit son grand roman avec "un pour marquer la cadence" et les références se bousculent au portillon lorsque l'on commence à parcourir ses lignes. le grand roman sur la guerre, Hemingway l'a déjà écrit dix fois, que reste-t-il donc à Crumley dans cette matière ? le roman date de 1969 et prend pour cadre le début des opérations militaires américaines au Viet-nam. le corps armé oscille entre attente résignée et envie d'en découdre. Les gars piccolent comme des trous et par delà les caractères mis en évidence par Crumley émergent les personnages du sergent Krummel et du soldat Morning. Deux fous, deux accidentés du rêve américain qui vont se livrer à un splendide jeu de dupe décadent.
Où donc Crumley veut-il nous mener en nous racontant cette histoire ? A ses instincts les plus bas, au pire de l'Homme civilisé ou pas loin. N'empêche qu'on est embarqués malgré nous, et même si parfois le style se fait pompeux et quelque peu thèseux, Crumley n'oublie pas sa formidable plume de chatouilleur et trace à l'encre rouge deux portraits d'hommes durs comme rarement écrivain n'en aura livré.
Le roman est dur, parfois exigeant et vain, les sorts mélés de krummel et Morning nous échappent quelques fois, souvent, et pourtant on ne peut que dévorer les 200 pages qui concluent en un grand mouvement d'apocalypse ce roman pas si vain que ça. Crumley livre son bouquin sur la guerre comme Coppola filme le Viet-Nam, c'est dur et beau à la fois, lyrique et ennuyeux et pourtant le fil de ces pages marque sensiblement.
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Agacement ! de l'agacement, voilà ce que m'inspire ce livre. Ces histoires de types qui ont des problèmes avec leur pseudo virilité dont l'auteur nous bassine au travers de scènes d'amitié -amour-haine à coups de bastons sur-alcoolisées et de fréquentations assidues de bordel m'ont ennuyé profondément. Encore une baston, encore des insultes, encore une prostituée traitée pis qu'une serpillère...

D'accord, ce sont des militaires basés aux Philippines dans l'attente d'aller, peut être, au Vietnam, ce qui sera le cas à la fin de l'histoire. Un monde d'hommes. Mais on ne peut pas dire que leur comportement intervient en réaction aux horreurs de la guerre qu'ils n'ont pas encore faite. Ils s'ennuient juste dans un régiment de transmissions, loin de leur pays et de leur famille, trainant leur mal être de pauvres types, usant du pouvoir de leur position d'Américains blancs auprès des populations philippines..

Certains commentaires en font un roman de guerre exceptionnel centré sur un histoire d'amour entre les deux protagonistes ; Krummel et Morning, hétérosexuels blancs dévorés par une passion inassouvie qui a aucun moment ne dit son nom.

Peut être ! Mais pour ma part je n'ai ressenti pas le plus petit début d'empathie pour ces types, aucun sentiment de compassion dans le genre "Ecce Homo", le drame de la condition humaine, ce que la vie peut faire aux hommes, et tout ça... Je me demandais seulement à quel moment il allait se passer quelque chose d'intéressant et quand l'auteur allait cesser de nous infliger ces scènes pénibles.
Il faut reconnaitre que la fin prend un peu de souffle et m'a davantage accroché. L'écriture est aussi remarquable, il faut le reconnaitre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Jésus était charpentier ; il pouvait se permettre de pardonner à ses ennemis ; moi je suis un guerrier, je ne peux pas m'offrir ce luxe.
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Un dépôt d'armes avait explosé dans l'arrière-garde protestante, déclenchant une colonne de feu et de fumée, qu'une âme inconnue repéra - ce qui, je suppose, prouve seulement qu'en dépit de toutes les fameuses académies militaires et de tous leurs stratèges diplômés, les batailles et même les guerres, se concoctent avec la même délicieuse absurdité que la poésie.
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Je résolus une bonne soixantaine de questions en n'y apportant aucune réponse, puis en suscitai au moins autant lorsque je déverrouillai le râtelier et le dépôt de munitions.
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Les sauvages ont toujours pensé que les fous en savent trop pour qu'on les tue.
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Mais on n'est jamais à l'abri pendant le sommeil : car toujours résonne l'écho de la mort.
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À l'occasion de l'annonce du Grand prix de littérature américaine et des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le Book Club s'intéresse aux livres qui nous aident à comprendre l'Amérique d'aujourd'hui. Pour en parler, nous recevons Francis Geffard, éditeur chez Albin Michel et créateur du Grand prix de littérature américaine ainsi que Nicolas Richard, auteur et traducteur. Il a notamment traduit Hunter S. Thompson, Thomas Pynchon, Woody Allen, James Crumley, Stephen Dixon ou encore Quentin Tarantino.
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