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Citations sur Rétiaire(s) (26)

Stoppé page 148.
Les personnages et même l'écriture n'ont pas réussi à me captiver.
Éventuellement j'aurais pu m'intéresser aux enquêteurs, leurs difficultés à vaincre ce milieu, leur frustration.
Mais la mafia qu'il décrit me répugne et me démoralise à un tel point que je n'ai pas pu continuer !
Mais je comprends que pour certains lecteurs, c'est justement ce qui en fait l'intérêt.
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Ma frappe c'est la meilleure, rho, j'te promets, la vie de moi.
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« HADJAJ ! »
Fonctionnaires de la pénitentiaire, policiers, gendarmes, prévenus, détenus, tous donc se sont figés. Certains se sont retournés. Le fameux Hadjaj était de ceux-là. Et lui, comme les autres, a mis quelques secondes à comprendre. Quelques secondes. Assez pour reconnaître le fils de pute qui l'a serré. Trop pour faire quoi que ce soit. Quelques secondes pour quelques pas. Pour que Théo puisse dégainer son Glock, tendre le bras, viser. La gueule.
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Tordu. 

S’il ne l’était pas au départ, au contact de sa clientèle et de la merde qu’elle génère non-stop, il a fini par le devenir. Le pire, dedans et dehors, a été la plus grande constance de sa vie de policier, le sale, le médiocre, le veule. Ce pire dont la violence n’est, finalement, que la partie la plus visible. Le pas simple, une usure en vérité, se niche là et arrive de tous les côtés, tout le temps, insidieuse.
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Pas de fenêtre, plus de ciel, déjà le jour n’est plus qu’artifice électrique. La vie s’éloigne.
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Le ministère de l’Intérieur a commencé à déménager des pans entiers de son administration à Nanterre au début des années 1990. A l’ombre de la Défense et de son horizon vertical d’acier et de verre, par-delà les cimetières de Puteaux et de Neuilly, il a installé, rue des Trois-Fontanot, perspective minérale au tracé soviétique, quelques-unes des unités centrales et des sous-directions de sa DCPJ. D’abord au 103, puis au 101 et, depuis 2014, au numéro 106, dont le dernier étage est occupé par l’Office anti-stupéfiants.
Le service a fait, sous son ancien nom de baptême, OCRTIS, l’objet de nombreuses citations dans des morceaux de rap à la gloire des dealers et, plus récemment, dans les gros titres des journaux. Cette attention médiatique lui a valu d’être décapité, puis en partie éviscéré, pour faire de la place à un effectif plus vert, mais aussi plus magistrat – un poil – plus douanier – guère mieux – et surtout plus gendarme, avant d’être ripoliné en OFAST début 2020.
Amélie Vasseur était dans le contingent de militaires ayant rejoint le nouvel office. Peu avant ses trente ans, elle a ainsi quitté la section de recherche de Marseille, où elle trimait déjà sur la matière stups, la tête pleine de rêves de promotion, de capitale, de compétence nationale, de moyens et de chasse au gros gibier.
Mais il en va des rêves comme des promesses, ils inspirent et engagent seulement ceux qui veulent y croire.
À son arrivée en décembre 2019, juste avant le changement de sigle, Amélie a découvert des locaux excentrés, vétustes, sous-dimensionnés et peu adaptés aux enjeux de la lutte anti-drogue, hantés par des fonctionnaires au moral plombé. Dans les couloirs gris aux faux plafonds techniques qui pèsent sur les épaules, on entendait alors fréquemment les vieux de la vieille soupirer et répéter ad nauseam que c’était mieux avant. Un an plus tard, c’est toujours la même rengaine. Même si beaucoup d’anciens ont déjà pris le large.
Ou sont sur le point de le faire.
Le commandant Marc Pison, dont Amélie a été l’adjointe depuis son affectation au service, fait partie de ceux-là. Il quitte la police nationale et file vers le Sud pour une sinécure, du moins l’espère-t-il, de chef de municipale dans une ville moyenne. Pas le mauvais mec, Marc, folklorique comme les flicards à veste en cuir peuvent l’être souvent, mais honnête, viscéralement. Racorni par le job, surtout les dernières années, minées par le sentiment d’avoir déjà perdu la guerre ; où l’hypocrisie d’en haut l’a disputé à celle d’en bas, entre une hiérarchie prompte à condamner des méthodes dont elle appréciait pourtant jusque-là tant les exécutants que leurs résultats, flatteurs pour les caméras, et des collègues à la solidarité de façade, toujours à l’affût des restes de ceux que la disgrâce a frappés. Sans parler des magistrats, les meilleurs ennemis de Marc. « Ils sont comme nos clients, les juges, aime-t-il répéter, des ingénus piégés par les méchants condés. » Et d’ajouter toujours, monomaniaque, que si la justice consacrait moins de temps à faire chier les poulets et s’occupait de punir vraiment les trafiquants et leurs clients, financiers et donc complices de fait du bizness de la drogue, les choses se passeraient autrement.
Amélie l’aime bien, Marc, malgré ses obsessions et ses travers, et c’est un sentiment réciproque. Il a mouillé la chemise pour que la place libérée par son départ revienne à la jeune femme. Ma dernière belle affaire, le dossier Vasseur. Une promotion naturelle, méritée – un dû, même, vu le profil d’Amélie – et dans l’air du temps. Mais meuf et gendarme, à la tête de l’un des six groupes d’enquête de la BNAS, la Brigade nationale anti-stupéfiants, les limiers de la division judiciaire de l’OFAST, cette idée ne plaisait en réalité qu’à lui.
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« HADJAJ ! »
De peu, le cri précède le tir. À bout touchant diront sans doute les expertises médico-légales. Hadjaj, Nourredine, né aux Lilas le 7 avril 1989 et défavorablement connu des services de police, s’effondre. Son visage, un masque grotesque, sanguinolent et cabossé.
Les larmes aux yeux, son meurtrier rigole. Dernier crachat sur le cadavre et le pistolet remonte, file vers sa bouche ouverte.
Théo mange son canon.
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Quelqu'un a tapé du plat de la main. Sur une table. Théo regarde la table, la main. C'est une main d'homme. Qui en prend soin. Il regarde l'homme. Encore un costume gris. Cette fois, dedans, c'est un collègue, ça se sent. Encore un endroit de flics. Mais différent. Pas de fenêtre, vivement éclairé. Salle d'audition. Le collègue n'est pas seul. Il y a trois autres policiers avec lui. Deux qu'il reconnaît à leur air soucieux. Le dernier est une dernière. Elle a un regard sévère. Elle dit : « Pensez un peu aux autres, dites-nous qui vous a balancé l'info pour la convocation de Hadjaj. » Vouvoiement. Un peu hautaine. Pas le même monde. Commissaire. Elle ajoute : « On finira par savoir. » Aux bœufs.
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Amélie, appuyée contre une armoire métallique, est debout derrière eux, à côté des autres fonctionnaires du groupe, exceptionnellement tous présents aujourd'hui. D'une oreille distraite, elle écoute le discours final de Pison, débité sans conviction, tout en se disant que oui, c'est vrai, D'Agorno n'est clairement pas tombé dans la marmite à géants, et qu'elle le dépasse facile de cinq centimètres ; elle-même n'étant déjà pas au format basketteuse, avec son mètre soixante-neuf et ses cinquante kilos toute mouillée.
« Petit. Et teigneux à en croire radio Davout. » Dom fait référence à la SR de Paris, d'où arrive D'Agorno, domiciliée boulevard Davout dans le 20e arrondissement. « Petit Pitbull, ils l'ont baptisé. Je me demande si c'est pas pour ça qu'on nous l'a refourgué.
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Le ministère de l'Intérieur a commencé à déménager des pans entiers de son administration à Nanterre au début des années 1990. À l'ombre de la Défense et de son horizon vertical d'acier et de verre, par-delà les cimetières de Puteaux et de Neuilly, il a installé, rue des Trois-Fontanot, perspective minérale au tracé soviétique, quelques-unes des unités centrales et des sous-directions de sa DCPJ 1. D'abord au 103, puis au 101 et, depuis 2014, au numéro 106, dont le dernier étage est occupé par l'Office anti-stupéfiants.
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