Revue Dada, n°249 : Soutine

Que ce soit dans son ghetto en Russie, où il est battu pour ses dessins d'hommes et d'animaux — interdits par la communauté juive — à Vilnius ou à Paris, où il suit les cours des Beaux-arts, ou encore à Céret, Soutine vit très pauvrement mais ses toiles sont riches de l'incroyable fureur et passion qui l'animent. Ainsi les couleurs bariolées et les formes ondulées de Grotesque (autoportrait), La folle ou Carcasse de boeuf attestent des tourments de l'artiste.

C'est ce qu'on découvre dans cet excellent numéro de la revue Dada, avec le portrait du peintre maudit, artiste fougueux, proche des expressionnistes allemands mais libre de tout courant artistique, qui après la misère va connaître le succès et, avant de mourir prématurément de maladie pendant la Seconde Guerre mondiale, influencer toute une génération, de Lucian Freud à Francis Bacon et Ben Quilty.

Brossé avec simplicité mais non sans érudition, accompagné d'une belle iconographie, d'un lexique et de l'actualité d'expositIons de peinture, un Soutine passionnant à découvrir ou redécouvrir.

Merci à Babelio et aux Éditions Arola

Né dans une famille juive et pauvre de l'empire russe, rien ne prédestinait Chaïm Soutine à la peinture. Et pourtant, très jeune il se met à dessiner, ce qui est contraire à la doctrine juive et lui vaut d'être maltraité. Il réussit cependant à quitter son village pour Vilnius, où il prend des cours de peinture, puis Paris, où il s'installe à la Ruche, un atelier d'artiste, vit de petits boulots et rencontre Modigliani. L'Italien présentera le jeune peintre aux marchands d'art, lui permettant de commencer à vivre de son oeuvre.

Comme toujours, quand elle présente un artiste, la revue Dada décrit son parcours de vie, et consacre de nombreuses pages à décortiquer et expliquer ses oeuvres majeures et ses influences artistiques. le dossier est riche et accessible par tous. Il nous montre de nombreuses facettes méconnues d'un peintre marquant de la première moitié du vingtième siècle.

Encore un numéro de Dada qui ne déçoit pas !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..

Encore un numéro de la revue Dada très réussi ! Accessible, instructif, suscitant intérêt et curiosité il est très agréable à lire et permet d'apprendre beaucoup sur Chaïm Soutine.
J'ai ainsi découvert nombreux détails sur son enfance, où il fut maltraité parce qu'il dessinait, acte interdit dans sa communauté juive, ce qui le poussa à fuir la Russie pour s'établir à Paris. Puis, alors qu'il vit dans une grande misère, la rencontre avec les artistes de l'Ecole de Paris, dont Modigliani, et avec le collectionneur américain Albert Barnes qui l'aidera à lancer sa carrière.
La revue détaille aussi beaucoup l'art de Soutine, le style unique qu'il s'est forgé, "puissant et tourmenté". L'implication et le travail acharné qui sous-tendent son oeuvre, que ce soit dans ses portraits, ses natures mortes ou les paysages .
Un point est fait aussi sur l'influence qu'il a pu avoir sur de nombreux artistes : Lucian Freud, Francis Bacon, Ben Quilty...

Comme pour chaque numéro, un abécédaire permet de faire le point sur plusieurs éléments liés à l'artiste, des propositions d'activités incitent à mettre la main à la pâte.

Le dossier final sur les actualités artistiques m'ont permis de découvrir un peintre et une oeuvre impressionnants : John Brett et le glacier de Rosenlaui.

Chaïm Soutine fut un peintre du XXe siècle. Il suit de près et fait parti de ces mouvements qui cherchent à libérer la peinture de son académisme en donnant une autre vision de la réalité.
Point ou peu de repère bien établit, avec Soutine tout est souvent tourmenté et décrit son désespoir le plus profond ou l'époque la plus tourmentée. On le rapproche souvent de l'expressionnisme allemand avec sa gravité dans les paysages et les portraits que sont par exemple Grotesque (autoportrait) ainsi que le village.

Cependant il ne faudrait pas voir en lui un artiste maudit, un Lautréamont de la peinture qui se lamente sur son sort quand bien même il peut détruire ses oeuvres. Car c'est en effet aussi un peintre qui sait peindre normalement si je puis dire. Effectivement quand il peint des harengs (souvenir de l'époque où il n'avait pas un sous) ils sont très reconnaissables. La nourriture est d'ailleurs un sujet récurrent avec ce peintre qui a manqué une bonne partie de sa vie.
Comme nous le voyons, Soutine n'appartient pas vraiment à un courant particulier, il a comme d'autres peintres, peint de différente manière. Il a suivi ses idées et ses humeurs. Cela étant, il avait quelques traits de caractères bien typiques, comme la réutilisation des toiles du 18e siècle qu'il réutilisait après avoir gratté ou encore l'utilisation abusive du rouge vermillon.

Je vous parle de Soutine, mais quid de la forme du magazine ? Je vous l'avoue, je découvre Dada et alors que je pensais que c'était un magazine pour enfant, je découvre en fait que ce n'est absolument pas du tout le cas. Effectivement, un adulte comme un enfant y trouve son compte, et sa présentation par thème d'idée en fait un magazine facile à lire tout en aidant plus facilement à la mémorisation. S'ajoute à cela d'autres catégories et notamment un espace sympathique qui se nomme « dans le tourbillon de l'atelier », qui offre un peu d'activité pour tenter de reproduire l'artiste mis en honneur. le côté actualité est quant à lui intéressant mais le côté exposition n'intéressera vraiment que les gens de la ville, les expositions étant hélas que là-bas.

Résumons, un magazine sur l'art qui s'adresse aux enfants comme aux adultes, moi je dis OK pour la série !

Merci à Babelio et Dada.
Lien : http://voyagelivresque.canal..

Grâce à l'opération masse critique de Babelio, j'ai eu la chance de pouvoir lire la Revue Dada n°249 consacré à Soutine paru en octobre 2020.

Dada est la première revue d'art pour toute la famille. S'initier ou approfondir sa culture artistique, la Revue Dada est idéale pour les amateurs comme pour les connaisseurs. Une revue complète pour découvrir chaque mois, un artiste. de la peinture, mais aussi de la photographie, du cinéma, du dessin ou encore de l'architecture. Il y en a pour tous les goûts.

Dada est bien faite ! Un dossier complet de 30 pages consacré à un artiste dans chaque numéro, mais aussi la rubrique l'Abcd'Art, des ateliers plastiques pour mettre en pratique et une rubrique Artualités.

Le numéro 249 est consacré à Chaïm Soutine, peintre russe juif né 1983/84. Après une enfance difficile dans les ghettos de l'ancienne Russie, Soutine part étudier la peinture à Vilnius. Ce dont Soutine rêve, c'est de Paris et c'est là-bas qu'il va rencontrer son ami Modigliani. Dix années plus tard, Soutine connaît enfin le succès grâce à Albert Barnes. Soutine voyage et son art voyage avec lui : paysages, natures mortes et portraits. Des couleurs intenses qui vont devenir sa marque de fabrique.
Soutine est un artiste maudit, mais aussi un maître pour Lucian Freud, Francis Bacon ou encore Ben Quilty. Une chose est sûre, Soutine ne laisse personne indifférent.

"Jusqu'où puis-je aller dans cet univers où je permets à toutes mes bases de se dérober ?"

Je remercie Babelio et les membres de la Revue Dada pour cette belle découverte. Une Revue décalée et complète que j'ai adorée. J'ai hâte d'en découvrir de nouvelles. Un exemplaire au prix de 7€90 ou plusieurs abonnements proposés à partir de 59€ pour l'année ! Foncez acheter votre revue en librairie ou sur internet !
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