Revue Dada, n°261 : Bleu

Les bleus nuancés de la mer et du ciel... Voilà qui nous invite à la contemplation et à la sérénité. Mais ce ne fut pas toujours le cas.
Dans la Rome antique, le bleu est synonyme de barbarie, au point qu'il vaut mieux ne pas naître avec des yeux bleus...
Il faudra attendre dix siècles pour que le bleu devienne une couleur divine : les peintures chrétiennes et les vitraux des églises se pareront de bleu à partir du XIIème siècle ; un bleu qui deviendra un symbole de la puissance des rois.
Reproduire le bleu était difficile ; les pigments manquaient. Ce n'est que dans les premiers siècles de notre ère qu'on commença à produire de nouveaux pigments. La palette des bleus s'enrichit alors considérablement...
Au fil des siècles, de très nombreux artistes se sont emparés de cette couleur : Giotto, Canaletto, Ingres, Van Gogh, Miró, Picasso, Klein, pour ce citer que quelques uns des plus connus. Mais il n'y eut pas que des peintres...

J'espère vous avoir alléchés un peu... Ne comptez pas sur moi pour en savoir plus sur les bleus ; il vous faudra vous plonger dans la revue !
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..

Bleus fascinants, bleus aux noms multiples, bleus rares dans la nature.

Autant de bleus qui hypnotisèrent de grands noms de la peinture.
Matisse, Dufy, Kandinsky, Miro, Klein, Picasso, dont la célèbre période bleue naquit de la mélancolie suscitée par la perte d'un ami.
Nuit étoilée du bleu cobalt apprécié par Van Gogh et tant de petites découvertes au gré des pages.

Bleus rares et chers, bleus méconnus jusqu'au XIIème siècle.
Bleus religieux, bleus de la vierge Marie auquel se référa le roi Louis IX (Saint Louis) en adoptant le bleu notamment pour le manteau royal à fleur de lys qui sera l'emblème des rois de France.

Bleus que l'on retrouve dans les vitraux (Chartres), bleus indigo qui détronèrent le bleu provenant de la guède picarde et que l'on admire à la cathédrale gothique d'Amiens.

Bleus contestataires du street art, bleus de la sérénité chez Hokusai, bleus orientaux dans les mosquées,… le bleu s'apparente, malgré sa réputation de couleur froide, au calme et à une certaine douceur.

La revue dada nous invite à les découvrir dans leur diversité et leur histoire à travers siècles et artistes.
Du lapis-lazuli au bleu klein, que d'étapes franchies pour arriver à cette richesse et ces nuances et à l'utilisation du bleu (drapeaux, vêtements…).

Une fois de plus, la revue Dada, très adroitement, fait découvrir tout un univers.

Tres jolie revue, autour du bleu pour ce numéro, avec un beau papier et une mise en page claire et facile à lire.
En effet, elle s'adresse à toute la famille, et le côté pédagogique bien dosé permet à tout le monde d'y apprendre quelque chose.
Ce numéro consacré au bleu est superbe et le choix des artistes et objets proposés est particulièrement pertinent. de l'actualité aussi bien sûr (expos...) et la présentation d'artistes d'aujourd'hui, des ateliers pour les enfants.... Je découvre et me demande comment je suis passé à côté de cette édition !
Merci à ce masse critique !

Comme toujours avec Dada c'est court mais instructif.
Grâce à une recette bien rodée, le magazine va nous faire partager et découvrir la longue histoire du bleu. de sa signification qui peut être différente d'une époque à l'autre, ou encore d'un pays à l'autre, à sa fabrication difficile mais nécessaire car le bleu est cher et rare. La couleur bleue n'aura plus de secret pour vous.
C'est ainsi que vous découvrirez que chez les romains le bleu est mal vu car assimilé aux barbares, alors que chez les hindous il peut être assimilé au courage ou encore à la vérité. C'est ainsi que vous découvrirez également que la rareté du pigment bleu, oblige les inventeurs et créateurs à recourir à différentes formules chimiques pour créer le bleu. N'avez-vous d'ailleurs jamais remarqué que sur les anciens tableaux le ciel est plus gris que bleu ?

Enfin au-delà de sa signification, de sa création, en arpentant ces pages vous apprendrez la libération de la couleur bleue dans tous les domaines. Elle commence au Moyen-âge en Occident avec le bleu de Chartres sur les vitraux, se voit couronner reine au XVIII siècle toujours en Occident ; mais libre bien avant cette date dans certaines parties du monde, on va la découvrir profonde sur des vases Yuan en Chine, brillante sur la porte d'Ishtar à Babylone, reposante dans une chapelle du Portugal, etc., etc. le bleu n'aura plus guère de secret pour vous.

Comme c'est Dada, le magazine propose quelques activités en sus également. Avis aux amateurs intéressés, j'avoue que ce n'est pas ce que je préfère

En résumé, Dada est un magazine qui tient ses promesses et vous initie à tous les langages de l'art.

Joli livre qui décorera d'ailleurs très bien une pièce bleue en lui donnant une jolie touche; écrit sur du papier glacé, il nous propose l'histoire du bleu en version courte, rien à voir avec le livre de Michel Pastoureau, mais aussi et c'est pour moi le plus intéressant des exemples d'oeuvres à dominante bleue.
Un livre qu'on aime toucher, regarder poser sur la table basse pour l'offrir au regard des invités.