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EAN : 9782738154606
240 pages
Odile Jacob (19/05/2021)
3.73/5   15 notes
Résumé :
Ce livre, écrit par l’un des plus grands neuroscientifiques, propose une analyse tout à fait nouvelle et passionnante du phénomène de la conscience et de son rôle dans le vivant. Jusqu’à tout récemment, beaucoup de philosophes et de neuroscientifiques s’accordaient pour penser que la question de la conscience était insoluble. Antonio Damasio, au contraire, est convaincu qu’avec la neurobiologie, la psychologie et l’intelligence artificielle nous disposons des outils... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La démarche d Antonio Damasio fascine et intrigue. Il s échine avec brio à cerner les mécanismes fonctionnels de la conscience qui nous permettent d'éprouver dans l'esprit un processus qui a clairement lieu dans la dimension physique du corps. Nous sentons avant de penser. Une intelligence non explicite intervient avant la raison. Nous partageons cette intelligence non consciente, axée sur la survie avec l'ensemble du vivant : êtres unicellulaires, bactéries, plantes, animaux et même virus. Les chapitres sont courts, le pari avec l'éditeur étant de livrer les idées favorites de l'auteur, épurées du superflu. Gageure tenue ! le scientifique humaniste réussit le tour de force de cheminer à travers la biologie, les neurosciences, la physico-chimie, la psychologie... pour approcher la réalité de la conscience, ainsi que sa philosophie, fruit d'une interaction directe, abondante et permanente entre le corps et l'esprit. Cerise sur le cerveau, la conscience garde une part de mystère ( heureusement), inconnue qui fait de nous des humains imprévisibles malgré un organisme terriblement structuré. L'auteur est génial, nous pouvons l'être aussi. Ce livre grandit infiniment notre champ de vision sur la vie et sur nous-mêmes.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Quel curieux livre ! Antonio Damasio est l'un des neurobiologistes les plus connus au monde. Je me réjouissais de découvrir cet auteur que je n'avais jamais lu. Auteur de nombreux ouvrages, son éditeur lui avait demandé d'écrire un nouveau livre de synthèse, court et direct, pour présenter ses travaux au plus grand nombre. Arrivé en France, ce livre a été traduit et diffusé par Odile Jacob.

Bon, jusque-là tout allait bien.

Le résultat ? Un très mauvais ouvrage : mal écrit, c'est-à-dire avec des répétitions à n'en plus finir, des retours en arrière incessants, des définitions mal ficelées et parfois contradictoires, une langue (française) confuse et peu lisible, sans parler d'une typographie plus qu'hasardeuse. J'ai rarement vu et lu ça !

J'avais lu le « Code la conscience de Stanislas Dehaene » qui fut un vrai bonheur. Des années après, je garde encore un souvenir vif des explications très pédagogiques de M. Dehaene. Je n'ai rien retenu du livre en question.

Difficile de comprendre ce qui s'est passé. Probablement écrit trop vite, peu relu, traduit à mini-budget et publié sans relecture…

Ce livre de Damasio est à oublier au plus vite.
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Lecture très intéressante - comme prévu. J'ai commencé ma lecture de Damasio par son dernier livre. Peut-être parce que c'est le plus court. Les autres font presque le double de pages en caractères plus petits (la vue rechigne un peu).

Aussi, en introduction, il dit : "Ma frustration est née en parlant à me lecteurs au fil des années, et en apprenant d'eux que certaines des idées que j'exposais avec enthousiasme se perdaient dans le flot de longues discussions, passant inaperçues, et ne satisfaisant donc pas grand monde." Donc, ce livre où il présente une théorie de la "conscience" a été écrit dans un but de résoudre cette frustration. Est-ce qu'il a réussi ?

Damasio présente, petit à petit, depuis un virus ou une bactérie jusqu'à un être humain, comment se construit une "conscience". Pour être clair, on parle de "conscience" dans le sens de "être conscient de", ou "prendre conscience qu'il se passe quelque chose".

Mais tout se passe au niveau des idées, comme dans une "expérience de pensée". C'est juste à deux endroits où il parle de neurones ou de la structure du cerveau, et très brièvement. C'est un exposé complètement abstrait sans un lien avec comment ça se passe au niveau biologique.

Quoi qu'il en soit, il construit petit à petit ses idées jusqu'aux notions de "sentiment" et de "conscience". On a tout ce qu'il faut pour aller plus loin... ou presque. Les étapes suivantes seraient, par exemple, les émotions, le raisonnement, la mémoire, ... Des concepts que même la science n'explique pas encore.

C'est une lecture qui mérite quelques arrêts de réflexion. Par exemple, il dit à plusieurs endroits que ses entités sont toutes comprises à l'intérieur de notre corps. Donc, quid du "problème corps-esprit" ou du "physicalisme" ? C'est une question dans la continuité du livre et ça mérite qu'on en parle. Par ailleurs, le mot "âme" n'apparaît qu'une seule fois dans le livre, vers la page 170.

La partie que j'ai trouvé la plus extraordinaire est la dernière, avant les conclusions, où il dit sa pensée sur l'Intelligence Artificielle (IA), en la remettant à sa vraie place. Une lucidité éclatante !!! L'IA est, à mon humble avis, loin de pouvoir créer une "conscience" telle que décrite dans ce livre.

Même si je partage complètement son avis, je trace quelques mots, non pas pour lui contredire, mais pour expliquer. L'Intelligence Artificielle est un domaine qui a subi des énormes pics d'excitation et d'espoirs suivis de chutes vers le "plancher des vaches". le premier dans les années 50-60 avec le pionnier Marvin Minsk (suggestion de lecture : "The Society of Mind"), puis dans les années 90 avec des réseaux de neurones puis depuis vers 2010 avec l'Apprentissage Profonde (Deep Learning), qui n'est rien d'autre que des réseaux de neurones avec beaucoup de neurones. En fait, ce qu'il faut retenir de l'évolution dans le temps de l'Intelligence Artificielle est, d'une part, l'augmentation de la puissance de calcul disponible pour mettre en place des dispositifs plus complexes et, d'autre part, le financement de la recherche dirigée plutôt par des applications à court terme.

En même temps, on parle peu, mais la consommation en énergie nécessaire pour l'apprentissage d'un dispositif de AI peut être ahurissante, surtout lorsqu'on tient compte de la quantité équivalente d'émission de CO2. Pour avoir une idée, il suffit de faire une recherche avec les termes "Green AI" ou "Energy and Policy Considerations for Deep Learning".

Finalement, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, mon enthousiasme croissant en même temps que la lecture avançait. Mais peut-être que j'aurais dû commencer par ses livres précédents.
Lien : http://lecture.jose-marcio.o..
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Ce livre est très agréable à lire. Il aborde l'intelligence consciente dans l'histoire du vivant. La théorie sur l'homéostasie et les sentiments pour expliquer la construction de la conscience est novatrice... mais ne résout malheureusement pas la lacune théorique du matérialisme scientifique, à savoir le "problème difficile" de la conscience comme le philosophe David Chalmers l'a formulé. L'auteur semble éluder le problème au motif qu'il n'est qu'une illusion et pourtant, l'aspect le plus énigmatique de la conscience concerne le mode de transduction d'une activité neuronale en qualia. le mystère reste donc entier. Ouf !
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
(77%) Machines sensibles et machines conscientes
L’expression ultime de la robotique a un nom : intelligence artificielle (IA). Et avant toute chose, je tiens à souligner le terme « artificiel », qui ne saurait être plus approprié. L’intelligence des appareils qui rendent notre quotidien plus efficace et confortable n’est absolument pas « naturelle », et leur mode de construction n’a rien de « naturel » non plus. Il n’en reste pas moins que les inventeurs et les ingénieurs brillants qui ont donné naissance à la robotique et à l’intelligence artificielle ont bel et bien trouvé leur source d’inspiration dans les organismes naturels, vivants, et tout particulièrement dans la débrouillardise avec laquelle les êtres vivants surmontent leurs problèmes, et par l’économie et l’efficacité de leurs mouvements.
On aurait pu s’attendre à ce que les pionniers de l’IA et de la robotique puisent leur inspiration dans la totalité que constituent des êtres tels que nous : avec nos ressources d’efficacité et d’organisation, mais avec aussi la ressource des sentiments concernant les objets auxquels s’appliquent notre efficacité et notre organisation ; toute la joie, voire l’euphorie que nous procure ce que nous faisons (et ce que les autres nous font) ; la frustration, la tristesse et la douleur, aussi, selon les cas.
Ces brillants pionniers n’en ont rien fait : ils ont privilégié une approche économique, sont allés droit au but. Ils ont essayé de simuler les caractéristiques jugées les plus essentielles et utiles – l’intelligence de base, pourrait-on dire – et ont laissé de côté tout ce qu’ils jugeaient probablement superflu, voire problématique : tout ce qui touche au sentiment. De leur point de vue, l’affect était sans doute une chose légèrement surannée, voire complètement démodée, un vestige abandonné sur le bord du chemin dans la marche triomphante vers la clarté de pensée, l’exactitude dans la résolution des problèmes et la précision de l’action.
Au regard de l’histoire, leurs priorités étaient compréhensibles. Il est indéniable que ce choix a engendré d’excellents résultats, et une richesse non moins impressionnante. J’émets toutefois une réserve : en procédant de cette manière, les pionniers ont montré qu’ils avaient mal compris l’évolution humaine et, ce faisant, ils ont limité la portée de l’intelligence artificielle et de la robotique qui en dérive, du point de vue du potentiel créatif comme du niveau maximal d’intelligence.
L’erreur, dans cette conception de l’évolution, devrait apparaître clairement, au vu des sujets explorés dans ce livre. L’univers de l’affect – l’expérience des sentiments qui découlent des pulsions, des motivations, des ajustements homéostatiques et des émotions – est un précurseur historique de l’intelligence, efficace et particulièrement flexible. C’est grâce à l’affect que la créativité humaine a pu naître et grandir. L’univers de l’affect était nettement au-dessus des compétences aveugles et dissimulées des bactéries, mais il demeure un cran en dessous de l’intelligence humaine au sens propre. Et pour cause : il a servi de tremplin à l’intelligence supérieure qui s’est peu à peu développée et étendue dans les esprits conscients. L’univers de l’affect demeure une source et un instrument pour le développement de l’autonomie que nous autres humains avons progressivement conquise.
Le moment est venu d’admettre ces faits et d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de l’intelligence artificielle et de la robotique. Nous pouvons à l’évidence développer des machines capables de fonctionner selon la logique générale des « sentiments homéostatiques ». Pour ce faire, il nous faudra équiper les robots d’un « corps » devant être régulé et ajusté pour subsister. Autrement dit, nous devons ajouter – presque paradoxalement – un degré de vulnérabilité à la robustesse tant désirée par les professionnels de la robotique. Nous pouvons aujourd’hui y parvenir en plaçant des sondes d’un bout à l’autre de la structure du robot, qui peut ainsi détecter et enregistrer l’état (plus ou moins optimal) de son propre corps, et assimiler les informations correspondantes. Le nouveau domaine de la « robotique molle » rend cette évolution possible en remplaçant les structures rigides par des structures flexibles et modulables. Autre nécessité : transférer cette influence du corps « sentant et senti » aux composantes de l’organisme qui traitent les informations relatives aux conditions extérieures à la machine et y répondent de façon à sélectionner la réaction la plus efficace (intelligente) possible. Autrement dit, ce que la machine « ressent » dans son corps aura son mot à dire dans le comportement à adopter face au contexte extérieur. Ce « mot à dire » améliore la qualité et l’efficacité de la réaction : il donne au robot un comportement plus intelligent qu’il ne l’aurait été sans les indications issues de son monde intérieur. Les machines sensibles ne sont pas des robots froids et prévisibles. D’une certaine manière, elles prennent soin d’elles-mêmes et parviennent à compenser leurs déficiences.
Ces machines « sensibles » finissent-elles par devenir des machines « conscientes » ? Pas si vite ! Elles développent bel et bien des éléments fonctionnels liés à la conscience, les sentiments étant l’une des étapes de l’apparition de la conscience. Mais les « sentiments » de ces machines sensibles ne ressemblent pas à ceux des êtres vivants. Le « degré » de conscience potentiel dont elles pourraient jouir dépendra de la complexité de leurs représentations internes, qui portent à la fois sur l’« intérieur de la machine » et sur son « environnement ».
Si le contexte s’y prête, une nouvelle génération de « machines sensibles » pourrait bien devenir les assistants efficaces d’humains réellement sensibles ; ils seraient alors des hybrides, mi-naturels, mi-artificiels. Fait tout aussi important : cette nouvelle génération de machines constituerait un laboratoire unique pour l’étude du comportement et de l’esprit humains dans toutes sortes de contextes réalistes.
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(p. 203-204)

L'expression ultime de la robotique a un nom : intelligence artificielle (IA). Et avant toute chose, je tiens à souligner le terme "artificiel", qui ne saurait être plus approprié. L'intelligence des appareils qui rendent notre quotidien plus efficace et confortable n'est absolument pas "naturelle", et leur mode de construction n'a rien de "naturelle" non plus. Il n'en reste pas moins que les inventeurs et les ingénieurs brillants qui ont donné naissance à la robotique et à l'intelligence artificielle ont bel et bien trouvé leur source d'inspiration dans les organismes naturels, vivants, et tout particulièrement dans la débrouillardise avec laquelle les êtres vivants surmontent leurs problèmes, et par l'économie et l'efficacité de leurs mouvements.

On aurait pu s'attendre à ce que les pionniers de l'IA et de la robotique puisent leur inspiration dans la totalité que constituent des êtres tels que nous : avec nos ressources d'efficacité et d'organisation, mais avec aussi la ressources des sentiments concernant les objets auxquels s'appliquent notre efficacité et notre organisation ; toute la joie, voire l'euphorie que nous procure ce que nous faisons (et ce que les autres nous font); la frustration, la tristesse et la douleur, aussi, selon les cas.

Ces brillants pionniers n’en ont rien fait : ils ont privilégié une approche économique, sont allés droit au but. Ils ont essayé de simuler les caractéristiques jugées les plus essentielles et utiles - l'intelligence de base, pourrait-on dire - et ont laissé de côté tout ce qu'ils jugeaient probablement superflu, voire problématique : tout ce qui touche au sentiment. De leur point de vue, l'affect était sans doute une chose légèrement surannée, voire complètement démodée, un vestige abandonné sur le bord du chemin dans la marche triomphante vers la clarté de pensée, l'exactitude dans la résolution des problèmes et la précision de l'action.

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AVANT TOUTE CHOSE

Le format du livre que vous vous apprêtez à lire a d’étranges origines. Il doit beaucoup à un privilège dont j’ai longtemps joui, ainsi qu’à une frustration que j’ai souvent ressentie. Mon privilège fut de disposer de tout l’espace dont j’avais besoin pour exposer des idées scientifiques complexes dans les nombreuses pages d’un livre de non-fiction. Ma frustration est née en parlant à mes lecteurs au fil des années, et en apprenant d’eux que certaines des idées que j’exposais avec enthousiasme – et que je voulais absolument leur faire découvrir – se perdaient dans le flot de longues discussions, passant presque inaperçues, et ne satisfaisant donc pas grand monde. Ma réaction était toujours la même : une résolution ferme – mais sans cesse repoussée – de consacrer un livre à mes idées favorites en laissant de côté tout le reste, soit le tissu conjonctif et l’échafaudage censés structurer le tout. En bref, je formulais le souhait d’imiter les poètes et les sculpteurs que j’admire tant : tailler le superflu, puis épurer de nouveau ; pratiquer l’art du haïku. Le livre que vous tenez entre vos mains est la conséquence.
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L'affect peut nous pousser à considérer les" contenus précis" sous un nouveau jour : il peut ainsi modifier le "temps de scène" des images que nous avons à l'esprit, déterminer leur degré de netteté, etc. Le contenu précis, d'une part, et l'affect, d'autre part, se distinguent par leur mode de construction au sein de l'organisme, et ils sont pleinement interactifs. L'affect nous a fait don d'un grand désordre et d'une grande richesse intérieure. Célébrons cette richesse ; célébrons ce désordre.
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La souffrance liée à la honte sociale est comparable à celle d'un cancer agressif, la trahison peut faire mal comme un coup de couteau, quant aux plaisirs né de l'admiration sociale, pour le meilleur comme pour le pire, ils peuvent être vraiment orgasmiques.
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Video de Antonio R. Damasio (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antonio R. Damasio
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=58265
L'ALTER DE MON EGO
Empathie, mimétisme et éducation
Joël HILLION
Professeur d'anglais pendant 40 ans, l'auteur a pratiqué ce qu'il appelle la pédagogie du lien. Sous l'influence de René Girard, d'Antonio Damasio, et plus récemment des découvertes de neurones miroirs, il a appliqué une pédagogie originale où l'empathie tient une place centrale. L'apprentissage s'appuyant sur un mécanisme mimétique l'auteur donne des pistes pour valoriser l'imitation et tirer profit de l'empathie spontanée dans un cadre scolaire.
Joël Hillion a enseigné en lycée et classes préparatoires. Il est l'auteur de plusieurs essais sur l'éducation. Il est également traducteur des Sonnets de Shakespeare et de plusieurs essais à son sujet.
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm ISBN : 978-2-343-13623-3 ? 1 décembre 2017 ? 160 pages
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