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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un an et demi que j'avais plus lu Dantec, et vu le contexte étudiant, je pouvais certainement pas prendre un de ses pavés... Je me suis donc rabattu sur ce fond de tiroir, au sens propre, ce roman/nouvelle d'abord écrit en 1996, laissé à l'abandon puis réécrit et enfin publié en 2009. A t-il décidé lui-même de le sortir, ou est-ce Albin Michel qui voulait à tout prix un texte entre la parution d'Artefact et celle de Metacortex? Je n'en sais rien, mais ça restera une oeuvre complètement anecdotique...

Certains critiques parlent de Dantec digest, et ils ont raison, mais dans le mauvais sens : on retrouve ses fameux thèmes, mais rabâchés de Babylon Babies (Jeremy Narby, l'Ayahuasca, l'ADN, les schizophrènes comme supérieurs au reste de l'humanité), qui seront encore répétés plus tard dans Satellite Sisters... La fin WTFesque avec la station Mir m'a rappelé aussi la dernière partie de Villa Vortex. Les moments de cavale au début évoquent évidemment La Sirène rouge et plein de ses autres romans, mais en moins bien... Bref, je suis déçu, j'avais peur, au vu du synopsis, que ce soit l'équivalent dantequien de Tueurs nés d'Oliver Stone, et au final, j'aurais préféré que ça le soit, plutôt qu'une énième résucée sur les schizophrènes et le sacrifice christique, qu'on retrouve dans TOUS ses bouquins post-Sirène rouge, un peu comme les femmes chez Ellroy (mais ça, c'est quand même bien plus agréable :p).

Ceci dit, la narration du personnage principal possédait quelques moments sympas, céliniens (que je soupçonne d'avoir été écrits en 96), son attitude tranchait bien avec celle de Karen et restituait parfois celle du lecteur, face au verbiage mystique de la demoiselle (lui, sans doute de 2009!)... Mais l'écriture m'a moins emballé que les autres fois, et le style, lors de la fin avec Mir, est vraiment gonflant, prélude aux défauts de Satellite Sisters. La longue baston à Abidjan est pas non plus très inspirée. Donc bon, je me pose la question : fallait-il vraiment sortir ce condensé succédané en tous points moins réussi? Je dois être de mauvais poil...
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Surprise, le nouveau roman de Dantec ne fait que 211 pages, bien peu pour l'écrivain qui nous a habitué à nous taper des pavés de 500 ou 800 pages. Remarquons que pour compenser la minceur relative du livre, il n'a pas lésiné sur la longueur du titre ! Dans un interview l'auteur explique que ce livre tout juste paru, date en fait de 1996, époque où ce n'était qu'un embryon de nouvelle destinée à un ouvrage collectif de la Série Noire qui n'a jamais vu le jour. Remaniée et achevée, celle-ci est devenu ce bouquin.
Un couple en cavale contaminé par un neurovirus se retrouve en liaison mentale avec la station Mir et l'âme du fameux saxophoniste de jazz Albert Ayler décédé tragiquement en 1970. le sacrifice de leur « moi » virtuel sauvera les vies des locataires de la station spatiale et rendra la liberté à l'âme torturée du jazzman assassiné. Comme on le voit, le titre du roman qui paraissait ésotérique résume bien le propos. Nous retrouvons là l'univers et les thèmes chers à Dantec, les drogues les plus invraisemblables, les altérations du cerveau, les technologies modernes, le cyberspace, religions et mysticisme. L'écrivain a réussi à se créer un style et surtout une niche complètement personnelle, sorte de mariage entre la SF de Philip K Dick et le polar noir des grands maîtres. Parfois c'est génial, d'autres fois nul à chier ce que j'avais stigmatisé pour son avant dernier livre Artefact. Cette fois le roman est réussi sans atteindre des sommets, l'écriture est aérée et légère, l'intrigue « simple » si je puis dire, tout étant relatif quand on parle de Maurice G. Dantec.
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Trouvé dans ma boîte à livres. le premier Dantec qu'il m'a été donné de lire.
Le polar SF est chatoyant et volontiers foutraque. Pour réussir la recette le pâtissier n'a pas lésiné ni sur la crème au beurre, ni sur les amandes.
Mais peut-être n'a-t-il pas suffisamment laissé le temps pour que la pâte pousse. L'ensemble est plaisant mais il me semble que quelques détails manquent. Par exemple l'Afrique se présente comme un décor un peu vide et stéréotypé, un prétexte pour littérature de gare. Le futur proche semble également un peu bâti à l'économie, comme pour épicer et crédibiliser cette intrigue fantasque.
La fin verse assez franchement dans le gloubi boulga abstrus d'un jargon scientifico-ésotérique livresque. Mais comment faire autrement quand un polar part en vrille dans le cosmos multi-dimensionnel? Reste que la mystique psychédélique tire l'oeil, mais qu'elle est un peu courte.
Bref, l'ensemble est assez foutraque, assez noir, assez scientifique, non dénué d'humour, assez violent, superficiellement exotique, pas désagréable du tout. Pas de regret de l'avoir lu en ce qui me concerne (surtout à l'occasion d'un dimanche passé en bonne partie à attendre sur le parking du magasin de matériaux de Villeperdue). Reste que j'ai cru comprendre qu'il y aurait de meilleurs Dantec. J'attends le hasard d'une prochaine rencontre.
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Lorsque j'ai découvert Dantec, il y a déjà quelques années, j'ai lu quasiment coup sur coup ses trois premiers romans - La sirène rouge, Babylon babies et Les Racines du mal. A l'époque, lire Maurice G. Dantec c'était un peu comme passer de l'autre côté du miroir car ses livres me donnaient le sentiment d'avoir les yeux grands ouverts sur la réalité. Pourtant, le coup de foudre aura été de courte durée et j'avais fini par abandonner celui que les médias ont transformé en épouvantail. Jusqu'à la sortie, début janvier, de Comme le fantôme d'un jazzman dans la station Mir en déroute. Un roman plus court que sa production habituelle et composé à partir d'une nouvelle écrite en 1996. S'il n'est certainement pas le meilleur livre de MGD... Lire la suite sur CafeBook
Lien : http://www.cafebook.fr
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Le narrateur, dont "on ne connait même pas le prénom", est atteint d'un étrange neurovirus qui le plonge dans des métacrises comme il stimule ses capacités réflexives. L'Etat ayant décidé d'enfermer tous les porteurs dans un centre de regroupement sanitaire, il s'enfuit avec Karen, une jolie jeune fille atteinte du syndrome. le couple en cavale braque des banques françaises et prévoit de s'enfuir dans un pays lointain se la couler douce au soleil... Mais grâce au neurovirus, ils vont être connectés à la station mir en déroute, et à son ange gardien, le jazzman Albert Ayler...Et s'ils étaient destinés à la sauver ?

Dantec renoue (enfin!) avec la veine romanesque, et nous plonge dans une cavale angoissante au rythme d'une musique de jazz... Mélangeant métaphysique, polar et science-fiction, il bascule perpétuellement entre le réel et l'imaginaire et réussit une fois de plus à créer de vrais héros de fiction (comme on les aime, avec leur grande gueule, leurs bagarres sanglantes et leur coeur tendre). Malheureusement, j'ai trouvé l'intrigue un peu courte pour être réellement crédible : alors que le début est palpitant, on ne comprend pas trop pourquoi au milieu du romans nos évadés justiciers ("qui volent l'état qui essayait de leur voler leurs vies"...) se retrouvent à communiquer avec un jazzman perdu sur une station spatiale... J'ai un peu eu la sensation que Dantec a fait se croiser deux histoires sans en approfondir aucune. La chute aussi m'a un peu déçue, elle n'apporte aucune explication à tout ce qu'il a mis en place. Je préférais ce dernier dénonciateur de Snuff movies (La Sirène rouge) que prédicateur d'apocalypse...

Félicitations pour le titre tout de même, que je trouve très poétique !

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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