- La lectures est un tatouage-
De toutes les phrases qu'a écrites un auteur, celui-ci sera sauvé si un lecteur en retient une, une seule, qui contiendra toutes les autres dans sa mémoire et l'aidera à entretenir un intérêt, une affection, une possibilité de relecture. (Livre de Poche, 2011, p.101)
Les lectures s'essaient comme des chaussures. On ne doit pas se dire que celle-ci ou celle-là n'est pas pour nous parce que nous ne sommes pas assez bien pour elle. Il y en a qui ne sont pas assez bien pour nous.
Sa lecture terminée, un lecteur ne redevient pas vierge comme un fichier effacé. Il est lui-même complété de phrases; mais alors, avec quelle fascination!
Attention, les lectures qui sont trop dans le sens de vos pensées ou de vos goûts peuvent être dangereuses
C'est dans le moment de faiblesse que la lecture peut être dangereuse. La responsable n'est pas le livre, ni même tout à fait le lecteur, mais la combinaison malheureuse des deux.
On lit pour comprendre le monde, on lit pour se comprendre soi-même. Si on est un peu généreux, il arrive qu'on lise aussi pour comprendre l'auteur. Je crois que cela n'arrive qu'aux plus grands lecteurs, une fois qu'ils ont assouvi les deux premiers besoins, la compréhension du monde et la compréhension d'eux-mêmes. Lire fait chanter les momies, mais on ne lit pas pour cela. On ne lit pas pour le livre, on lit pour soi. Il n'y a pas plus égoïste qu'un lecteur.
C'est à cela que sert la fiction, combler les trous de l'ignorance par l'imagination. (p.225).
Un des signes des temps barbares est que l'ignorance n'a plus honte. (p.191).
Le temps écrit semble beaucoup plus long que le temps vécu. (p.160).
Les moralistes, ces idéalistes pour les autres. (p.131).