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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tom est mort... et sa mère avec lui...
L'autrice explore le chagrin d'une mère, sans concession sur la réalité du deuil. Elle a su trouver les mots juste pour parler du drame le plus effroyable qui soit.
Dès les premières lignes, une émotion prend aux tripes pour ne plus nous lâcher, à chaque phrases, chaque pages, avoir la gorge qui se serre à en avoir du mal à déglutir. Et puis, arriver à la fin, découvrir le comment et encore une fois avoir le coeur qui se brise.
On pourrait reprocher un style narratif redondant, des phrases qui se répètent, je pense au contraire que cette écriture apporte un plus. Pour appuyer fort là où ça fait mal, mettre l'accent sur l'immense tristesse d'une mère.
N'ayant pas d'enfants, c'est le genre de thème où il est difficile de se mettre à la place et pourtant @Marie Darrieussecq a réussi à me projetter...
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Comme la quatrième de couverture l'annonce, Tom est mort n'est pas le genre de lecture à prévoir si vous avez besoin de quelque chose de réconfortant… Je n'avais jamais rien lu de Darrieussecq et j'avais trouvé ce livre dans une brocante, c'était donc l'occasion. En plus, j'avais déjà entendu parler du livre et il m'intéressait pour son contexte… je vous en parle après.

C'est donc un livre sur le deuil et plus particulièrement sur la mort d'un enfant. Mais le décès de Tom n'est que le déclencheur, le roman explore plutôt les sentiments de la mère, son désarroi, sa culpabilité, sa colère. L'auteure parvient à exprimer le deuil du personnage sans que ce soit « simplement » direct. En écrivant à la première personne, elle nous permet de voir les choses du point de vue du personnage. Après ce drame, tout est déformé. Tout lui fait penser à Tom, dans la maison où ils venaient d'emménager en Australie bien sûr, mais également à l'extérieur. Au point où la mère commence à voir et entendre Tom, à le chercher dans sa chambre, dans le miroir…

Je ne sais pas trop comment parler de ce livre. Il n'y a bien sûr pas de réelle « action » ou intrigue, tout est dans le ressenti, les sentiments du personnage principal. D'ailleurs, la cause de la mort de Tom n'est jamais explicitement mentionnée. Finalement, peu importe. Seul l'après compte. La forme même du roman, les phrases courtes, le passage brusque d'une pensée à une autre, tout ramène à l'idée de deuil, de perdition et de douleur.

Ce qui m'intéresse le plus dans ce livre, c'est son histoire publication, dont j'avais entendu parler il y a quelques années. En effet, après la publication du roman de Marie Darrieussecq, Camille Laurens l'a accusée de plagiat « psychique ». Les deux auteures sont publiées chez P.O.L. et Camille Laurens a publié, quelques années auparavant, son livre Philippe sur la mort et le deuil de son enfant. Un récit autobiographique, là où celui de Marie Darrieussecq est une fiction. Camille Laurens clame que Darrieussecq aurait plagié certaines de ses références dans son livre, certaines tournures de phrases, voire la syntaxe. Mais surtout, elle lui reproche d'avoir écrit sur la mort d'un enfant, qu'elle n'a jamais vécu, alors que sa douleur à elle, son écriture à elle, était bien réelle. Tout cela soulève le débat concernant ce que quelqu'un peut écrire ou non : seulement ce dont il a connaissance, ce qu'il a pu expérimenter ?

En tous cas, je trouve cette histoire très intéressante, si vous souhaitez en savoir plus je vous conseille l'article du Monde « « Tom est mort », la polémique » puis un article scientifique qui va un peu plus loin, « Camille Laurens, Marie Darrieussecq : du « plagiat psychique » à la mise en questions de la démarche autobiographique » d'Anne Strasser pour la revue ConTEXTES. Comme l'évoque ce dernier article, Marie Darrieussecq a par la suite publié Rapport de police, une réflexion sur la plagiat puisque c'était alors la deuxième fois qu'elle en été accusée, pour des raisons différentes. J'aimerai beaucoup lire ce texte pour en savoir plus !
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Un livre dont on ne ressort pas indemne.

Je l'ai lu il y a plusieurs années, j'y pense encore.

J'ai toujours du mal à croire qu'il s'agit d'une fiction... Mais quel soulagement en même temps...
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Une mère a perdu son fils, son petit garçon de 4 ans et demi.
10 ans plus tard, elle commence un cahier et tente de retranscrire ses sentiments, son déchirement persistant, sa fidèle culpabilité. Elle explique comment elle ne peut rien partager avec personne tant l'intensité de ce drame est lié au lien viscéral qui l'unissait à son enfant.
Elle raconte la vie qui continue, les autres enfants à nourrir, la famille à consoler.
Ce roman est un long cri de souffrance mené par un style très loin du pathos.
Admirable
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Ce livre a provoqué beaucoup de débats autour de moi. Principalement celui de savoir si l'auteur avait le droit d'écrire sur la mort d'un enfant alors qu'elle n'avait pas connu cette situation.

Personnellement, il me semble que si chaque auteur devait avoir vécu ce qu'il écrit, alors on n'aurait pas une littérature très riche en ce monde.
Ou alors, certains ont vraiment des vies extraordinaires !

En tout cas, j'ai beaucoup aimé cette oeuvre.

Une histoire très émouvante et réaliste qui nous prend aux tripes et nous arrache des larmes.
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Un long travail sur la mort de l'enfant deuxième de la fratrie Tom.
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Peu importe qu'une histoire soit fictive ou réelle tant qu'elle est bien écrite. C'est le cas pour ce roman très fort sur le deuil impossible de son enfant. Je n'ai pas perdu d'enfant, pourtant je ne me suis pas posée la question si j'étais "autorisée" à lire ce livre. En tant que mère, il est évident que je me sens concernée par ce thème et toujours en tant que mère, je me suis retrouvée dans les émotions, dans la douleur, dans la folie de la narratrice. Pour ma part, je dirais que l'auteur a d'autant plus de mérite à avoir "fouillé" les recoins de cette tragédie qu'elle ne l'a pas vécue : quel talent !
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