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EAN : 9782073003515
320 pages
Gallimard (11/05/2023)
3.36/5   208 notes
Résumé :
« J’ai perdu le sommeil. Je me suis retournée sur mes pas et il ne me suivait plus. Il s’était détaché de moi, et j’errai sans lui dans la nuit. »

Marie Darrieussecq souffre d’insomnie depuis des années, comme beaucoup d’entre nous. Elle raconte dans ce livre l’aboutissement de vingt ans de voyage et de panique dans la littérature et dans les nuits. Vingt ans de recours désespérés et curieux, parfois très drôles, à toutes sortes de remèdes – pharmacop... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,36

sur 208 notes
Peupler ses nuits d'insomnies en lisant Pas dormir ! C'est à la fois perturbant et réconfortant …

Marie Darrieussecq a perdu la faculté de récupérer nuit après nuit de la fatigue des journées. le déclencheur est bien identifié et d'une banalité universelle : la naissance de son premier enfant a perturbé cette horloge biologique. Au diapason de son enfant les nuits se sont déchirées, morcelées, et rapidement n'ont plus ressemblé à rien. Mais ce qui se récupère au fil des semaines, plus ou moins rapidement en fonction de la propre horloge biologique du nourrisson est devenu un manque chronique. Et cette faculté de se plonger dans les bras de Morphée est devenu une lutte de toutes les nuits.
Le parcours qui en résulte est commun à tous les insomniaques : trouver une solution est une quête permanente, de pilules en tisanes, d'ajustement de la température et de la diététique aux choix des occupations vespérales, ils ont tout essayé ! Et rien ne marche puisqu'il est clair qu'il ne s'agit pas d'une cause unique à repérer !

Cet essai se penche ainsi sur les nuits blanches, et pas uniquement celles de l'auteur. Elle invoque les grands insomniaques de la littérature, Proust, Kafka et tant d'autres. Ou ceux chez qui le sommeil renvoyait à une ritualisation quasi pathologique.
Mais il est aussi question de cinéma, et d'Hal dans 2001 Odyssée de l'espace, d'Alien, de High Life et d'insomnie.

Marie Darrieussecq aborde l'intime, évoque son alcoolisme, résultant à la fois de la recherche d'un produit miracle et de la perturbation du circuit de la récompense induite par le manque de sommeil, responsable sans aucun doute d'un certain nombre de conduites addictives.

Cet essai sur l'insomnie n'est en tout cas absolument pas un remède contre celle-ci. Car le sujet, sérieux est abordé avec humour et auto-dérision et suffisamment décalé pour être plaisant à parcourir et encore plus lorsqu'à chaque page on se reconnait dans ce portrait typique des veilleurs malgré eux.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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«  Il y a ceux qui dorment et les autres. »
«  Mais je ne dors pas. »
«  Dormirais - je si je n'étais pas hantée ? » .
«  Qui est - ce qui ne dort pas quand je ne dors pas ?
Quelques extraits de cet opus, entre récit intimiste et essai riche, méditatif, passionnant au demeurant ,où, avec pas mal d'autodérision et de malice elle déroule les chapitres, autant de références scientifiques, littéraires, autobiographiques, littéraires , pratiques, modes d'emplois pour une autrice qui se serait un soir retournée et son sommeil ne la suivrait plus …

Car elle s'est métamorphosée depuis une vingtaine d'années en une sorte de sentinelle de la nuit, vingt ans d'errances , d'anxiété, de vertiges, de questions sans réponses ,d'épuisement , de «  non sommeil » le repos se refuse à elle .
D'où cet ouvrage original, à nul autre pareil, où elle oppose l'angoisse profonde et le silence à la privation de sommeil, indigne torture encore pratiquée dans certains pays comme le Rwanda à la jungle de Calais , nuits sans sommeil pour les déshérités qui n'ont plus aucun toit sous lequel se réfugier.
«  On veille quand il n'y a plus rien à veiller et malgré l'absence de toute raison de veiller » écrit Levinas , limpide .
Au cours de ces nuits interminables éveillées , la compagnie d'écrivains ou de plasticiens serait un réconfort .
Elle y convoque, au cours de 1001 nuits blanches : Proust, Hemingway , .mais aussi CIORAN, Duras, Gide, Woolf, Philippe Roth, Huysmans , Kafka , surtout lui, que des frayeurs et nombre de spectres réveillaient au milieu de la nuit , tel cet enfant aux joues rouges , «  Ce petit habitant des ruines » qu'il conte dans son journal , «  Ce petit fantôme qui surgit du fond du milieu du couloir obscur, il ne me manquait plus que cette visite, qu'à vrai dire j'attendais » ajoute l'écrivain …
Pour tenter de dormir, l'autrice a tout essayé : cette folie du «  non sommeil » l'a entraînée vers un catalogue de remèdes médicamenteux, voir les photos…..

Elle les teste depuis vingt ans avec une efficacité très relative , jusqu'à des méthodes alternatives plus ou moins hasardeuses et farfelues , : hypnose , jeune , alcool dont elle a, un temps, usé et même abusé , sorte de palliatif anxiolytique, entre veille et sommeil …
«  Les rituels des insomniaques sont souvent des déclinaisons sadomasochistes » écrit Gide dans son journal, dans cette méditation sensible, plutôt philosophique, elle évoque les nuits sans sommeil des sans - abri, les rescapés du génocide au Rwanda, d'autres expériences que la sienne. ….et aussi une source à chercher, fragments épars, auprès de ce frère aîné mort qu'elle n'a pas connu .

De certains textes antiques aux magasins ouverts en continu elle creuse ce qui se joue dans «  l'ombre » , fantômes et autres misères quand l'insomnie envahit nos nuits interminables..

«  L'insomnie est la prolongation sans répit de la misère écrit Françoise Frenkel.
Elle nous assure que la compagnie d'écrivains souvent insomniaques lui est une manière de réconfort « Comme si écrire, c'était ne pas dormir, sur tous les continents, la littérature ne parle que de ça » .
Et certains ont plongé «  une fois de trop dans le tiroir des cachets blancs » tel Proust qui à deux reprises a manqué de s'empoisonner ….
D'autres n'en ont pas réchappé.
«  Pas dormir : errer sans ombre »: définition de l'insomniaque .
Un livre enrichi d'une très importante iconographie, qui nous convie à un grand voyage de l'autre côté du miroir «  d'autres yeux nous observeraient »
Un inconnu inlassable nourri de sentiments confus qu'il y aurait autre chose. …..quelque part ….
La privation de sommeil: une torture à laquelle j'ai déjà beaucoup goûté, je ne pensais pas qu'autant d'écrivains avaient rejoint cette cohorte épuisée et anxieuse !
J'ai appris beaucoup ! .

«  Pour mille raisons, ce livre ne s'écrit pas.
Parviendrai- je à dormir le jour où je l'aurai écrit ? » .


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Insomnie. Un mot à 8 lettres qui devient vite angoissant.

Cette difficulté est un état que nous avons tous au moins connu une fois dans notre vie. Pourtant, certains malchanceux entretiennent une relation privilégiée avec cette dernière, ce qui est une vraie source de cauchemar.
Le sommeil est un état psychologique indispensable dont nous avons tous besoin pour continuer à mener une vie à peu près normale. Malheureusement, Marie Darrieussecq fait partie de la catégorie des personnes qui ont perdu le sommeil. Dans l'ouvrage "Pas dormir", l'auteur nous retrace dans ce récit ses vingt années de galères à essayer de trouver le sommeil, sans avoir encore découvert une recette miracle. Pourtant, on découvre au fil des pages qu'elle a tout essayé ! L'alcool, les médicaments, les tisanes, les gadgets en tout genre, la médecine traditionnelle... et dire que certains n'ont qu'à compter les moutons...

Cet essai autobiographique est pour moi une véritable caverne d'Ali baba.
Parfois sujette aux problèmes d'insomnies en pleine nuit, cet ouvrage est réconfortant (car on se sent moins seul) et offre des solutions qui fonctionnent dans mon cas ! J'ai beaucoup apprécié les nombreuses anecdotes qui viennent compléter le récit de Marie Darrieussecq. On y apprend que l'insomnie est un mal connu par de nombreux auteurs, artistes ou autres personnalités et que Marcel Proust en est le fervent représentant.

En refermant cet ouvrage, j'ai envie de vous poser cette question : Et-vous, que faites-vous pour trouver le sommeil?

#grandprixdeslectriceselle
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Vous n'allez pas le croire mais « Pas dormir » m'a sauvé la vie ! Grâce à « Pas dormir », j'ai dormi !
En effet, découvrir que la moitié des habitants de la planète tourne en rond la nuit m'a soulagée. Waouh, je ne suis pas la seule folle à rester éveillée, consciente, agitée, active, hyperactive, non ; demain matin (parce que c'est surtout le matin que ça pique et en début d'après-midi… hummm, les débuts d'après-midi à l'heure de la sieste qu'on ne peut pas faire parce qu'on BOSSE!!!), je ne serai pas la seule complètement épuisée, abattue, exténuée, complètement claquée ! Paraît-il que nous sommes un sacré paquet à refuser le sommeil ou à y goûter trois quatre heures grand maximum… Eh bien, depuis que je sais cela, je me sens moins seule. Je pense aux autres, à mes pairs de veille, à mes confrères d'insomnie, à mes camarades d'agrypnie, je panique moins dans la nuit noire ou pire quand le jour commence à pointer, que le réveil va bientôt sonner et l'interminable journée commencer…
Rien que pour ça, j'ai aimé « Pas dormir. »
Un vrai feel good pour moi !
Marie Darrieussecq ne dort qu' à coup de somnifères : elle a la collec' complète. Et comme ce livre est bourré de photos, vous la verrez, sa collec ! Elle a tout essayé : les tisanes, l'acupuncture, l'ostéopathie crânienne, la psychanalyse, le yoga nidra, le jeûne, l'hypnose et des tas d'autres trucs. Marie Darrieussecq est la reine du non-sommeil. Elle n'y arrive pas. Elle ne sait pas. Alors comme elle veille, elle écrit et nous raconte plein de choses et moi j'ai bien aimé la suivre dans ce livre « inventaire » où il est question de tout ce qui a trait à l'insomnie : tiens, savez-vous que les grands écrivains sont tous insomniaques ? Certains ont beau se coucher de bonne heure, ils se réveillent quelques heures après et attendent le bisou de leur maman… Elle nous parle de ses livres (qu'est-ce qu'elle en a lu des livres !!! - de l'avantage de rester en veille…), de ses voyages où elle ne dort pas, de l'alcool (oui, elle est alcoolique aussi, décidément, j'adore Marie Darrieussecq, elle m'est de plus en plus sympathique, cette-femme là). Elle parle des mômes aussi (alors eux, ils détiennent la palme dans la catégorie bouffeurs de sommeil), de la forêt (plus on déboise, moins on dort), des bêtes... Bref, « Pas dormir » est une balade en darrieussecquois. Quand on aime le personnage, on adore le bouquin… Je me suis régalée, j'ai beaucoup ri et j'ai surtout très bien dormi. Merci Marie !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Pas dormir : une résolution, une injonction, un regret, un constat, un souhait ?
Le titre du livre reflète bien l'ambivalence de l'autrice à l'égard de l'insomnie, et du sommeil également. Elle a perdu ce dernier à la naissance de ses enfants, il y a une vingtaine d'années, alors qu'elle dormait d'un trait jusqu'alors. Elle explique son problème par la prise de conscience de la possibilité de leur mort.
Elle a tout essayé pour tenter de le retrouver, sans succès, les somnifères, les anxiolytiques, la méditation, l'acupuncture, l'alcool...
Elle ne cache rien de ses dérives, de ses obsessions, de ses addictions.
Ex-psychanalyste, elle sonde ses failles et ses blessures, explore les replis de sa mémoire, de son enfance, évoque un frère mort avant sa naissance.
Elle fait, dans ce livre protéiforme, élaboré à partir de chroniques retravaillées et enrichi de nombreuses illustrations et photographies, parmi lesquelles celles, touchantes, de chambres d'hôtel aux quatre coins du monde, le tour de la question du sommeil, ou du non-sommeil : la chambre, le lit, les rituels, avec qui on dort.
Elle évoque avant tout, avec beaucoup d'érudition, les illustres écrivains qui ont connu les affres des nuits blanches, Kafka, Proust, Virginia Woolf, Marguerite Duras...
Marie Darrieussecq, sans le dire ouvertement, semble considérer qu'insomnie et création littéraire entretiennent un lien fort, l'une se nourrissant de l'autre. Son insomnie n'est pas vaine, stérile. Elle est la quête d'un autre monde, d'un au-delà, une ouverture sur autre chose, l'occasion de construire des phrases en agençant les mots. S'agit-il d'une rationalisation à posteriori, pour donner un sens, une légitimité à ces divagations et ces heures perdues dans le néant ?
Au final, elle reste floue et on ne sait pas comment elle dort mais on sait qu'elle a compris qu'il ne fallait pas chercher à dormir pour y parvenir et on sent une sorte d'attraction pour cette vie parallèle et nocturne, fruit de son hypervigilance.
Une voix singulière, sincère, qui nous livre un récit intime et prenant sur un sujet qui nous concerne tous.
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critiques presse (5)
Telerama
20 juin 2023
« Qui est-ce qui ne dort pas quand je ne dors pas ? » s’interroge Marie Darrieussecq aux premières pages de Pas dormir, passionnant et poétique opus, relevant tant du récit intimiste que de l’essai méditatif, dont elle déroule les chapitres comme autant de variations, tout ensemble autobiographiques, littéraires, pratiques, scientifiques, autour du thème de l’insomnie.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
15 novembre 2021
Un jour, le sommeil a fui l’écrivaine de "Truismes". Dans "Pas dormir", tourbillonnant nouvel essai autobiographique, l’ancienne psychanalyste se lance à ses trousses avec malice et autodérision – sans oublier une dose de culpabilité.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
12 octobre 2021
Dans « Pas dormir », la romancière raconte 20 ans de nuits sans sommeil. Avec elle, Morphée morfle. Et nous, on trinque.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaCroix
27 septembre 2021
Il y a vingt ans, Marie Darrieussecq perdait le sommeil. Elle signe ici un bel essai sur l’insomnie, et la création.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LesInrocks
10 septembre 2021
À travers ses insomnies, l’autrice ausculte son rapport à la nuit et à la vie, dans un second essai qui mêle références et récit personnel. Une réussite.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Je pense que je pense que je pense que je pense. Ici, ici, ici, une vis s'enfonce dans mon front...maintenant, -nant, -nant, une scie me débite en morceaux du présent... (...) Pas de brèche où se fuir soi-même: je suis je, et je voudrais tant être une autre, celle qui dort... Délestez-moi de ma conscience, l'atroce conscience de l'insomnie...
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Un arbre sans feuilles n'est pas un arbre mort, mais un arbre qui dort, qui attend à voix basse que l'hiver se passe. Dans les forêts équatoriales, les arbres sont insomniaques. Leurs feuilles poussent sans cesse et tombent quand elles fanent, toujours renaissantes dans tout cet eveil vert. Nous déboisons ces forêts millénaires et l'insomnie s'étend. Les arbres la libèrent partout dans le monde tel un gaz maléfique, et nous nous asphyxions.
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Les livres que nous lisons à nos enfants sont pleins d’ours, de tigres et de lions. Nos enfants s’endorment en pensant aux animaux. Nous les élevons avec et contre les animaux ; comme si l’urgence, à leur naissance, était de leur signifier que nous sommes différents, différents et supérieurs. Nous accordons pensée et parole aux animaux, mais en les affublant de notre humanité. Nous en faisons des monstres ou des peluches. Mais l’expérience que fait l’enfant de son doudou contredit fortement l’Encyclopédie : les yeux de verre ou de plastique sont ouverts dans la nuit. L’animal veille sur le sommeil de nos petits.

p. 276-277
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Les livres que nous lisons à nos enfants sont pleins d’ours, de tigres et de lions. Nos enfants s’endorment en pensant aux animaux. Nous les élevons avec et contre les animaux ; comme si l’urgence, à leur naissance, était de leur signifier que nous sommes différents, différents et supérieurs. Nous accordons pensée et parole aux animaux, mais en les affublant de notre humanité. Nous en faisons des monstres ou des peluches. Mais l’expérience que fait l’enfant de son doudou contredit fortement l’Encyclopédie : les yeux de verre ou de plastique sont ouverts dans la nuit. L’animal veille sur le sommeil de nos petits.

Et nous cachons le plus longtemps possible à nos enfants que leurs compagnons du coucher sont « en voie de disparition ». L’absence à venir des tigres et des lions. Le massacre des éléphants et des abeilles, mais aussi des bourdons et des vers de terre et de tous ceux qui ne sont ni dans les contes, ni dans notre héraldique, ni dans le viseur direct de notre rapacité. « En voie de disparition » est une expression fallacieuse héritée des années 1980. Il faut parler, comme Derrida dans son dernier séminaire, de « guerre totale aux animaux ». La différence ne passe pas tant entre nous et les animaux, qu’entre le « tuable » et le « non-tuable », comme le détectait Donna Haraway. Et pour rendre tuables les humains, il suffit de les animaliser. Les massacres d’humains sont autorisés par les massacres d’animaux.

La guerre est là, la guerre aux animaux, la guerre aux « tuables ». Nous dormons sur leurs cadavres. Cette guerre a produit une telle masse de tués qu’il ne reste plus, désormais, que 4 000 tigres à l’état sauvage, et 5 000 dans les zoos.
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Et le champion de l'insomnie, c'est Proust – dont l'œuvre s'ouvre par la plus célèbre des mises au lit raté : « Longtemps, je me suis couché de bonheur. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors .» Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ».
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Vidéo de Marie Darrieussecq
Lecture par l'autrice accompagnée du duo Namoro
« de quel côté était la vraie vie ? À quel bout des rails ? Ou dans quel ailleurs ? » Fin des années 80. Rose et Solange sont voisines et amies inséparables depuis toujours. Rose voudrait croire à son amour pour Christian (ou bien Marcos ?) et à ses études de psycho. de son côté, Solange ne croit plus en Arnaud (l'enfant qu'elle a eu à l'âge de 15 ans est-il de lui ?) et s'accroche à son destin de comédienne. du coeur de l'adolescence à l'âge adulte, les parallèles s'éloignent imperceptiblement, même si l'on s'efforce de garder le contact a minima. D'un trait rapide, haletant, très malicieux, Marie Darrieussecq nous livre leurs deux versions des faits, successivement : comment Rose et Solange vont passer de jeunes filles à femmes, souvent l'une sans l'autre mais toujours en compagnie des hommes, et donc de tout ce qui va avec…
À lire – Marie Darrieussecq, Fabriquer une femme, P.O.L., 2024. À écouter – Namoro, Balaclava, No more reality, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Iris Feix, assistée par Hannah Droulin Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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