Dans cet ouvrage
Angela Davis nous développe les liens entre esclavage et prison. En effet, l'incarcération comme sanction s'est développée après l'esclavage. Un larcin, par exemple, est devenu un crime. Ainsi la prison a beaucoup profité aux capitalistes blancs, car ils disposaient d'une main d'oeuvre pas cher dont ils n'avaient pas à se soucier en raison du système de louage.
Angela Davis s'attarde sur la question du genre et de la prison. Elle observe une continuité des violences exercées sur les noir.es, les latinos dans la société, et celles exercées en prison. de nombreuses alertes ont été faites, notamment par l'ONU qui dénonçait les agressions sexuelles et viols commis au sein des prisons de femmes.
Elle établit un lien entre le système militaro-industriel et carcéro-industriel. Ils sont liés l'un à l'autre au travers des armes, des systèmes de surveillance. En outre beaucoup de grandes entreprises ont intérêts à ce que les prisons restent pleines. Les prisons sont à la fois des sources de profit direct, lorsqu'elles sont gérées par des entreprises privées, mais également de profits indirects puisque l'État à recours à des entreprises privées, comme pour fournir de la nourriture.
Afin d'abolir la prison il faudrait mettre en place des institutions, des stratégies, qui auraient pour objectif de faire disparaître la prison de notre paysage idéologique et social. Il ne s'agit donc pas de trouver des substituts à la prison, comme l'assignation à résidence. Il faudrait donc réfléchir en amont à des stratégies pour éviter l'incarcération, comme revitaliser l'éducation, mettre en place d'un système de santé gratuit et accessible pour toustes, mettre en place d'une justice réparatrice ou restauratrice.