Sherlock Holmes et le trésor des Dolomites

Ce livre fait partie d une série titrée " Sherlock Holmes dans les Alpes " cet opus a été écrit par deux auteurs transalpins . Vous aurez compris que notre sorcier de Baker Street n 'est là que pour valoriser les montagnes et l alpinisme et qui sait, attirer de nouveaux holmesiens sur des pentes raides , frôlant des a pics vertigineux ,vers l escalade sportive . Bon moi j ai le vertige sur un escabeau donc c est raté . Nous côtoyons ici des indépendantistes indiens , des irrédentistes italiens , des officiers Hongrois anti Habsbourg
. Tout ce monde à la poursuite , non pas de l arche perdue , mais du fameux trésor , parcourant les Dolomites emplis d humeurs meurtrières à l égard de 2 rosbifs autant alpinistes que naïfs qui trimbalent à l insu de leur plein gré l objet de toutes ces convoitises au fond d un sac à dos ( c est ballot hein )Mais St Georges soit loué Sherlock flanqué comme de bien entendu du docteur Watson ( on se demande quand il travaille celui là ses patients on le temps de mourir pendant ses absences ) va résoudre l énigme et punir les méchants . C est agréables à lire, sans prétention ni surprises ,des continuateurs corrects sans plus , tant il est vrai que reprendre les aventures de mon pote Sherlock c est aussi difficile que cuisiner un rosbif à la menthe

Holmes et Watson qui font de la grimpette, ce n'est pas banal… de la vraie grimpette, rien de sexuel dans l'affaire, bande d'obsédés, va.

Sans jamais vraiment avoir fait de l'escalade auparavant, Watson va même très bien se débrouiller, dans les Dolomites, alors que moi, je n'oserais jamais, ou alors, je tomberais morte après 200 m d'escalade.

Anybref, là n'est pas le sujet… Que vaut ce roman ? Ma foi, il est correct, si on ne va pas chercher la petite bête. Notamment avec notre brave docteur qui escalade sans préparation préalable…

Ou dans une partie de la résolution de l'affaire, avec les sacs des alpinistes. Heu, je ne comprends pas comment l'homme a pu réaliser ça, de nuit, sans que personne ne s'en rende compte. Moi, si on chipote à mon sac à dos, surtout pour y faire des travaux de couture, c'est radical, je le verrai tout de suite ! Mais je chipote…

Les enquêtes de Sherlock Holmes sont toujours mieux au format des nouvelles que du roman et j'avoue que je n'ai jamais été adepte d'un Holmes dans le rôle du détective déjouant des complots nationalistes ou autre concept relevant plus de l'espionnage que des enquêtes pures et dures.

Ce roman possède un volet politique, avec notamment le Trentin, les indépendantistes, l'Empire austro-hongrois et les Hindous, le tout donnant une soupe qui n'est pas trop indigeste, mais dont je ne cours pas après dans les aventures de mon Holmes adoré.

Les personnages sont assez canoniques, des plus corrects, même s'il manquait à Holmes cette grandeur, cette flamboyance que l'on ressent de suite en lisant les écrits de Conan Doyle (qui, pourtant, le détestait).

Oui, il manquait un petit quelque chose pour que Holmes et même Watson soient les personnages originaux, ceux que l'on aime tout de suite, ceux qui ne vous laissent pas indifférents, ceux qui vous marquent à vie. Dommage.

Dans l'ensemble, je ne peux pas dire que cette lecture est ratée, ou que je n'ai rien aimé de ce que j'ai lu. L'enquête est correcte, bien que je n'aime pas le côté politique avec Holmes et tout ce monde qui court derrière un trésor, même si celui-ci n'est pas un coffret rempli de pierres précieuses.

Holmes peut grimper des montagnes, sans souci pour moi (c'est lui qui grimpe, moi, je me contente de regarder), mais je le préfère dans des enquêtes qui ne se mêlent pas de politique, mais avec des disparitions mystérieuses, des meurtres, des tentatives de meurtres, des émeraudes cachées dans un jabot, des messages secrets, bref, ce qui fait l'essence même de Holmes.

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Fabrizio Decarli et Riccardo Torchio sont deux auteurs de langue italienne connus pour avoir composés des ouvrages de référence parlant… d'alpinisme. Il est assez surprenant de les voir à l'oeuvre dans un apocryphe consacré à Sherlock Holmes. le résultat est-il à la hauteur ?

Et bien franchement… oui ! Les éditions Ginkgo noir nous proposent un livre intermédiaire, entre le format poche et le beau livre avec des rabats intérieurs. le format est assez volumineux mais au final la lecture sera aérée pour une histoire d'un peu moins de deux cents pages. Il faudra encore compter avec une vingtaine de pages d'annexes (plutôt bien vues) et un peu de publicité.

Le scénario est intéressant, il sera question d'un vol de sacs d'alpinisme puis d'un conflit bien plus vaste. L'histoire est ancrée dans le contexte des nationalismes de la fin du XIXème siècle, sujet qui pourra nécessiter certaines connaissances, même si l'ensemble reste accessible et bien balisé.

Il sera également question de tourisme. Sherlock et Watson (passé un intermède) vont devoir quitter Londres, pour Milan, les Dolomites et Venise… Les montagnes et l'alpinisme de manière générale tiendront une place importante, mais qui pour l'essentiel se font à merveille dans l'intrigue.

Outre le grand détective et son fidèle ami, Madame Hudson, Lestrade et Mycroft seront également de la partie. Cette histoire qui tient davantage du petit roman que de la nouvelle se situera après le grand hiatus.

L'ensemble se lit avec plaisir et il est, au final, étrange de constater que toutes les appréhensions que l'on peut ressentir de prime abord (« Sherlock à la montagne… bof »), sont bien vite balayées et oubliées.

Une belle découverte. Cet apocryphe mérite d'être connu, lu… tout particulièrement lors d'un séjour en montagne ou en hiver, bien chaudement installé !