Tout commence par une affaire oubliée, un meurtre en 1925, à Marseille, dont l'auteur (le Dr Bougrat) a été puni par une déportation en Guyane.
L'auteur croise plusieurs informations qui le conduise sur la piste du docteur, que l'on perd de vue assez rapidement.
La suite est un parcours touristique dans la Guyane des touristes et des piroguiers, jusqu'aux Wayanas du Haut Maroni, reprenant les traces et les écrits d'autres évadés (du monde occidental) comme Maufrais et Cognat.
Sans prétention et sans surprises, l'auteur nous y emmène, dans un style simple, proche du parler, et avec humour.
Très autocentré, ce carnet de voyage ne dit pas grand chose des personnes rencontrées ou même qui l'ont accompagné, qui ne semblent exister que comme décor. Dommage, il y a en Guyane des personnages hauts en couleur, qu'ils soient métros ou locaux, dont la rencontre aurait mérité d'être racontée !
Pour les magnifiques paysages de la Guyane là encore peu de chose... C'est frustrant !
Reste une dénonciation (pas très argumentée) du colonialisme toujours prégnant de l'administration française, dans sa volonté d'intégrer (d'évangéliser ?) les populations de la forêt.
Décevant, mais le titre annonçait la couleur : c'est un carnet de voyage.
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Quand l'âge vient, chez l'indien wayana - cela parfois très tôt - le visage s'affirme avec une certaine rudesse, se sculpte de traits profonds ; le regard s'assombrit et on se retrouve devant ces belles gueules de héros de contes et légendes ; les hommes des contes de la forêt.
Christian Dedet sur les pas d'Alexandre Vialatte