Belle claque anarchiste sur laquelle j'avais fait l'impasse. La mine d'or de litteratureaudio.com m'a permis de me remettre les neurones en place tout en m'agitant sur mon vélo elliptique. Yes ! Mission accomplie. Que dire ? Hormis les citations contextuelles et quelques égarements rhétoriques datés - qui prouvent que l'auteur est lui-même un être humain - ce texte parle de notre société d'aujourd'hui, d'hier et pour demain on verra ce qu'il en adviendra. C'est percutant, pertinent, impertinent, profondément humaniste, cela joue du procédé manichéen pour tout le temps se remettre en question, jusqu'à l'autodérision, ce n'est jamais nihiliste, toujours constructif, bref à mettre dans les mains de tous les chefs, même si certains ne comprendront pas le rapport entre la disco -ABBA) et les chefs car ils n'auront pas pris le temps de lire le titre, trop occupés à donner désordres. Les désirs des uns font désordre chez les autres. Merci et bravo pour la lecture à voix haute toujours contenue et digne.
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Mais le gouvernement étant unique et par conséquent sans contrepoids, il en résulte qu'il rapporte tout à lui, que tout ce qui ne se prosterne pas devant son image, tout ce qui contredit ses oracles, tout ce qui menace sa durée, tout ce qui est en progrès, en un mot, est fatalement son ennemi. - Ainsi, qu'un gouvernement surgisse - amélioration à son début sur le gouvernement son devancier, - et bientôt, pour se maintenir, et en face des idées nouvelles qui le minent, il appellera à son aide réaction sur réaction; il sortira de l'arsenal de l'arbitraire les mesures les plus antipathiques aux besoins de son époque.
Les religions ont cela de commun que toutes prêchent aux opprimés la soumission au joug de l'oppresseur.
Les titres, les mandats gouvernementaux ne sont bons que pour les nullités qui, trop lâches pour être quelque chose par elles-mêmes, veulent paraître. Ils n'ont de raison d'être que pour la raison de ces avortons.
L'autorité, on l'a vue à l’œuvre, et ses œuvres la condamnent. C'est une vieille prostituée qui n'a jamais enseigné que la dépravation et n'a engendré que la mort. La liberté ne s'est encore fait connaître que par son timide sourire..
Plus de ces prestidigitateurs politiques jonglant avec les trois mots de la devise républicaine, Liberté, Égalité, Fraternité, comme avec trois boules qu'ils font passer sous les yeux des badauds et qu'ils escamotent ensuite au fond leur conscience, cette autre poche à la malice ...