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Des ibériques anticommunistes dans l'enfer glacé ( image descriptive facile...) du siège de Leningrad lors de la seconde guerre mondiale. Une enquête policière prétexte à évoquer la division Azul, peu connue, formée de volontaires espagnols engagés auprès des nazis sur les champs de batailles de la seconde guerre mondiale à l'instar de la division Charlemagne côté français.

Cette trame du roman est intéressante car évoque un  aspect méconnu de la guerre, l'engagement de troupes espagnoles pro nazies.

L'enquête policière est par contre plutôt confuse, sur une grande partie du roman, mais heureusement la fin, inattendue, rattrape cette impression de délitement, évitant ainsi de gâcher un bon roman ; ainsi j'avoue ne pas avoir très bien saisi ľutilité  des us et coutumes maçonniques dans la trame du livre...
Un soldat ex-officier retrogradé est chargé d'élucider un puis plusieurs assassinats (ironiquement sur un front de guerre...), en navigant entre luttes intestines de pouvoir entre supérieurs ďobédiences différentes,  au sein de la division et survie au quotidien dans un univers réfrigéré.
L'ensemble des protagonistes sont  antipathiques, égocentrés, manipulateurs, porteurs de lourds secret,  déshumanisés de fait et très réels puisque façonnés par le contexte et l'époque, et la plume sans concessions de del Valle,  au style et à  la forme sans reproches, rend son oeuvre très prenante au final.
Je lirai avec plaisir la suite de l'épopée d'Arturo Andrade suiveur de l'agonie du régime nazi en sa capitale avec "les démons de Berlin".

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Empereurs des ténèbres a de remarquable de faire évoluer le lecteur dans un roman policier au contexte historique très original, celui de la Division Azul.

1941, l'Allemagne déclenche l'opération Barberousse. Franco, sollicité par Hitler, accepte difficilement de déployer une division de volontaires espagnols au côté des forces d'invasion. Cette cohorte composée majoritairement de Phalangistes prendra le nom de la couleur de leur chemise, le bleu, Azul en espagnol.

1943, alors qu'ils sont sur le front de Léningrad, nous suivons l'enquête d'un soldat, ancien inspecteur de police, mandaté par l'état-major pour découvrir l'assassin d'un soldat de la division, où le mystère et le mystique se mélangent.

Ignacio del Valle nous fait découvrir une histoire de l'Espagne méconnue. Abordant les rivalités internes franquistes, l'auteur nous fait évoluer dans cet hiver russe terrible dans lequel notre enquêteur zigzague entre les bombes, les espions et les fous.

C'est un très bon roman que je vous conseille où l'Histoire et le Policier se marient particulièrement bien
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1943. Offensive allemande sur le front de l'est...
Les plaines infinies, glacées, hostiles, de la Russie...
Une compagnie de phalangistes, la division Azul (volontaires espagnols poursuivant leur croisade contre le communisme aux côtés de l'armée allemande), basée dans la région de Leningrad, subissant le froid, le manque d'hygiène et de nourriture, l'omniprésence de la mort...
Des relations épineuses, voire réellement tendues, entre combattants espagnols et membres de la SS...

Tels sont les éléments qui composent le contexte d' "Empereurs des ténèbres", et qui insufflent à ce récit son atmosphère lourde, angoissante et morbide.
Et comme si cela ne suffisait pas, ces lieux déjà sinistres sont le théâtre d'un meurtre perpétré selon un étrange rituel. le cadavre de la victime a été retrouvé pris dans les glaces de la rivière Slavianka, parmi les corps également pétrifiés par les eaux d'une dizaine de chevaux. Il a été vidé de son sang, sa gorge tranchée, et une funèbre inscription a été gravée sur sa peau. Arturo Andrade, soldat de la division Azul au passé trouble, est chargé de l'enquête. Gageure difficile, quand le fait de rester en vie un jour de plus est déjà un exploit...

"Empereurs des ténèbres" est un récit fort, dont l'ambiance vous oppresse et vous englue. Les personnages semblent tous hantés par des obsessions ou des névroses ravivées par la présence de la guerre. Sur les origines individuelles de ces angoisses, l'auteur ne s'attarde pas. Il préfère mettre l'accent sur la manière dont elles se manifestent, et dépeindre les luttes intérieures qu'elles suscitent chez leurs victimes.
Le monde dans lequel évoluent les héros est dénué de tout espoir, la justice n'y est qu'un mirage, la frontière séparant le bien du mal s'y révèle mouvante et fragile.

J'émettrai un seul bémol : j'ai trouvé que l'auteur faisait parfois preuve d'une emphase inadaptée à son intrigue, utilisant des métaphores qui m'ont paru éculées et surprenantes, au regard de la qualité de l'ensemble du texte.

Mais cela ne m'empêchera pas de lire la suite des aventures ténébreuses d'Arturo Andrade...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Impressionnant.

Premièrement que cet auteur, ce polar et sa suite à minima, n'aient pas connu plus de réussite.

L'intrigue ensuite, ce démarrage avec cette sculpture chevaux et soldat pris dans les glaces. Les instantanés sur l'époque, la division Azul, la guerre sur le front russe, les situations, les portraits, les descriptions.

Le dénouement enfin, bien amené, qui couronne une lecture plusqu'agréable.
"et les clochettes se mirent à teinter". Royal.
(plus d'avis sur PP)



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Enquête criminelle dans le bourbier de la campagne de Russie. Dans cette fourmilière humaine à laquelle se rattache la division Azul, phalangistes venus soutenir les envahisseurs nazis, les investigations du singulier Arturo nous font percevoir les folies de la boucherie en cours.
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Hiver 1943 sur le front de l'est, les phalangistes espagnols de la Division Azul tiennent une position près de Leningrad. Un matin dans la Slavianka gelée un torse dépasse de la glace, un soldat et un sergent constatent que c'est un des leurs qui a été égorgé. La victime porte également gravé sur l'épaule une inscription « Prends garde, Dieu te regarde ».

L'enquête est confiée au soldat qui a découvert le corps, et qui n'est autre qu'un ancien lieutenant de police qui a du partir sur le front après de sérieux ennuis judiciaires.

Arturo va mener une mission semée d'embûches où d'autres meurtres conduiront sur le piste de la franc maçonnerie dans un premier temps. Il devra enquêter sur fond de rivalités entre allemands et espagnols.

Plus que l'enquête elle même qui est reléguée au second plan c'est la vie ou plutôt la survie des soldats perdus dans l'immensité de l'hiver russe que l'auteur a voulu faire découvrir au lecteur. La peur omniprésente des pilonnages incessants de l'Armée Rouge, l'infiltration permanente des partisans, et celle encore plus forte des SS véritables machines à tuer.

L'intrigue se développe très lentement. La plume de l'auteur se révèle riche et recherchée. Mais parfois l'auteur se laisse emporter dans des envolées mystiques et alors le style devient ampoulé.

Un bon roman si l'on veut découvrir une partie de l'Histoire mais le côté enquête se veut décevant.


Lien : http://imaginaire-chronique...
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L'ambiance surréaliste de cette enquête dans les lignes allemandes en 1943 sur le front russe est magnifiquement rendue grâce à l'écriture puissante et subtile à la fois de l'auteur. « Il visa soigneusement et pressa la détente. le coup ne partit pas, il comprit alors pourquoi le Russe chargeait à la baïonnette : son arme aussi avait gelé » Point final. Et je me jette aussitôt sur le deuxième tome…
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Remarquable ! C'est un roman qui nous entraîne dans l'URSS glacée de l'hiver 1943, au sein de la Division Azul. Ignacio del Valle imbrique avec facilité la petite histoire dans la grande, soit la recherche d'un tueur en série au coeur de la débâcle attendue de l'armée allemande et des fanatiques espagnols. L'intrigue est prenante, le décor est réaliste, et ce que j'ai préféré, ce sont les personnages : des saletés de phalangistes et franquistes, mais d'abord des hommes, portant en eux toutes les nuances de l'humanité. J'ai bien aimé la façon dont l'auteur m'a fait éprouver de l'empathie, parfois même de la sympathie, pour eux -malgré moi. En outre, j'ai appris beaucoup de choses -mais sans que ce soit barbant- sur les rivalités entre alliés fascistes. Ce roman est donc très riche, tant sur le plan littéraire qu'historique, tout en maintenant son suspense jusqu'au bout. Brillant.
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Quelque part près de St-Petersbourg, en Russie, embourbés dans la neige, quelques dizaines de milliers d'Espagnols se battent pour le 3e Reich. C'est la division Azul, venue prêter main forte aux Allemands. Cette division est composée à moitié de soldats d'expérience, quand à l'autre moitié… disons qu'elle est composée de volontaires, c'est-à-dire d'un peu n'importe quoi, incluant des éléments peu désirables. Franquistes, phalangistes et communistes, les ennemis d'hier, se retrouvent réunis dans un même combat. Assez original comme « décor ». Avant de lire cette histoire, je ne savais même pas que des Espagnol s'étaient battus aux côtés des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est là que se dévoilent les Empereurs des ténèbres.

Et c'est un étrange mélange que ces soldats espagnols au sang chaud et ces officiers de liaison allemands très droits et professionnels, bien équipés et ayant toujours une tenue impeccable (un peu stéréotypé mais bon…). Et que dire des Russes. Pas les communistes ennemis qui canardent et mitraillent tout ce qui bouge, non, on les voit à peine ceux-là. Je fais référence aux simples villageois des environs, des paysans déguenaillés et des prostituées voluptueuses que les soldats fréquentent… de bons vivants eux aussi.

Mais, au milieu de cet enfer, c'est l'ennemi intérieur que l'on craint : un soldat est retrouvé mort. Pas une victime d'une balle perdue, non, un crime odieux perpétré avec préméditation. C'est alors qu'entre en scène Arturo Andrade, que l'on charge de l'enquête. Mais, pour trouver la solution à cette énigme, il doit fouiller dans le passé de quelques uns de ses frères de combats, se mêler à certains dans leur dur quotidien et surtout bien manoeuvrer entre le commandant et colonel, et les officiers de liaison allemands.

Le titre énigmatique, Empereurs des ténèbres, laisse entendre des éléments surnaturels, à tout le moins sombres et gothiques. C'est peu le cas, même si on fait parfois allusion à la franc-maçonnerie et autres saint frusquin. L'intérêt réside essentiellement dans le fait mener une enquête en pleine Seconde guerre mondiale, et en plus dans cette unité spéciale de la division Azul. C'était nouveau, rafraichissant. Et horrible en même temps. L'enquête en soi n'est pas enlevante et Arturo Andrade, même s'il a un passé trouble, ne se démarque pas particulièrement. J'ai remarqué qu'Ignacio del Valle avait écrit une suite à ses aventures, j'espère qu'il saura rendre son personnage plus attachant. Au moins, il y avait suffisamment d'actions et de suspenses.
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La campagne de Russie, la division Azul volontaires franquistes espagnols partis combattre aux côtés des Nazis. Sur le front c'est l"enfer les attaques russes font des centaines de morts. Mais dans ce monde de désolation plusieurs soldats espagnols sont assassinés. Malgré la situation une enquête est menée par les autorités. le chargé de l'enquête va finir pas trouver l'assassin. Roman bien ficelé de part l'intrigue mais aussi par le contexte historique.
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