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EAN : 9782752907929
400 pages
Phébus (13/05/2014)
2.71/5   12 notes
Résumé :
Une violente explosion survient dans le restaurant d’un mafieux russe de Manhattan et ce sont toutes les certitudes de Daniel Isay et Sailesh Mathur, deux enquêteurs de la police de New York, qui volent en éclats. D’autant que la photographe Erin Sohr, qui se trouvait sur les lieux, croit avoir reconnu dans la foule le visage de Viktor, un criminel de guerre serbe.
Les deux policiers et l’ancienne photographe de guerre vont unir leurs forces pour retrouver le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La photographe Erin Sohr effectue un reportage dans les rues new-yorkaises lorsqu'une violente explosion retentit à proximité: le restaurant le Samovar, qui appartient à la Mafia Russe vient de voler en éclats. Cet évènement prend une nouvelle tournure lorsqu'Erin développe les clichés pris sur les lieux. Elle y reconnait un visage familier, celui de Viktor, criminel de guerre serbe. Or Viktor est décédé il y a dix ans. Erin et deux policiers du NYPD veulent retrouver sa trace, à New-York, dans les Balkans, à Tel-Aviv, et vont devoir affronter une nébuleuse versée dans la traite des femmes et le blanchissement d'argent.

J'aime lire les romans d'Ignacio del Valle, mais quelle déception avec Derrière les masques. le thème est pourtant passionnant, or il est noyé sous un flot de digressions pas toujours heureuses, de métaphores pesantes, de symboles à répétition.
Je pensais que le titre (Busca mi rostro) était une référence biblique (« Mi corazón ha dicho de ti: Buscad mi rostro. Tu rostro buscaré, oh Jehová ») mais l'auteur se réfère plutôt aux masques que l'on porte au cours de sa vie, à nos identités multiples, et nous assomme avec des notions philosophiques souvent sans lien avec l'intrigue. Idem pour les références culturelles, nombreuses, et pesantes.

Lorsque la protagoniste subit une tentative de viol, le romancier écrit: « Son cerveau terrifié cherchait désespérément comment fuir cette réalité inconcevable dure, humiliante, destructrice, quelque chose qui lui rendrait ses forces cependant que Milo la maintenait plaquée contre le couvre-lit, l'étouffant à moitié, et exerçant le droit dont disposent les vainqueurs depuis les guerres helléniques, depuis qu'Aurélien avait promené à travers Rome la reine de Palmyre enchaînée et que les Russes avaient violé deux millions d'Allemandes: profiter du butin. » Sur 392 pages, c'est looooonnnggggg, et ampoulé. L'ensemble est illisible et j'avais hâte d'en terminer la lecture. Milena ou le plus beau fémur du monde de Jorge Zepeda Patterson, qui évoque également le thème des mafias de l'Est et de l'esclavage sexuel m'avait davantage séduite. Mais depuis, Ignacio del Valle a publié Coronado, un roman historique rédigé à la manière des anciennes Chroniques des Indes, qui est une réussite.
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Une bombe explose à Manhattan: attentat terroriste ou criminalité expéditive?

L'enquête favorise rapidement un règlement de comptes et un témoin fait un constat bien étrange par l'oeil de son appareil photo.

Mais qu'y a-t-il de commun entre une explosion dans un bar new-yorkais tenu par des mafieux russes et un criminel de guerre serbe passé pour mort?

Deux flics et une photographe de guerre vont se pencher sur cette improbable affaire, les premiers en faisant leur métier d'enquêteurs, tenaces et impliqués, la seconde en retrouvant les fantômes d'un travail de terrain dans le bourbier de l'ex-Yougoslavie. Cette quête violente et mouvementée va les affecter dans leur vie personnelle, sur fond de trafic d'armes, de drogues, de femmes et de prostitution, de blanchiment d'argent et de corruption.

Ignacio del Valle dépasse le simple exercice du polar pour une réflexion plus intime sur les fêlures des individus, sur leur aptitude au bonheur, sur leur capacité de violence innée à assouvir, quand elle n'est pas canalisée par les légalités sociétales. C'est donc un thriller, violent et rugueux, un brin lymphatique, aux êtres solitaires et tristes, à l'ambiance oppressante, car la trame narrative policière laisse souvent le pas aux introspections des personnages.

J'ai particulièrement aimé l'évocation des villes, New-York frénétique, Sarajevo résistante dans la guerre... Elles sont des personnages à part entière, et l'auteur les met en scène de façon photographique.
En revanche, j'ai eu parfois du mal à suivre la pensée de l'auteur dans les digressions philosophico-psychlogiques. Cela donne une opacité au récit qui finit par lasser et perdre le lecteur, sans apporter de force au contexte policier.

Au final, un livre parfois hermétique, élégamment écrit, hors champ du modèle policier classique, mais construit en rebondissements et points de vue variés.
Je referme pourtant sans être convaincue. J'avais vraiment préféré "Empereurs des ténèbres"et "Les démons de Berlin".

Remerciements à Masse critique et aux Editions Phébus.

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Le récit commence sur l'explosion d'un restaurant tenu par un propriétaire russe. Sur le lieu de l'accident une photographe, Erin, prend instantanément des clichés. Des clichés qui vont tout changer. On reconnaît clairement dans la foule en panique un visage dur et froid : celui de Viktor, un criminel de guerre qu'on croyait bel et bien mort. Que fait-il ici, à New York ?
Vont alors se mêler les investigations de la photographe et de deux autres enquêteurs. Erin partira seule en Europe pour en découvrir plus sur l'identité et le passé de Viktor. Elle devra se confronter au silence et poser des questions insistantes voire dangereuses.
Elle collaborera avec deux enquêteurs new-yorkais : Daniel et Sailesh. Ils se chargeront de démêler cette sombre affaire en naviguant entre clans et réseaux de prostitutions toujours en essayant de démasquer les trahisons, les menaces.

Dès le début on est plongés dans une ambiance sombre et très dure. On se demande immédiatement comment les choses vont évoluer pour les personnages car les trois "enquêteurs" nous sont décrits de manière intime, et on découvre qu'ils sont tous en souffrance et cherchent un moyen pour surpasser celle-ci. Ils semblent être tourmentés, particulièrement Erin qui, pour décrocher la photo marquante de sa carrière, a connu la violence gratuite et ne s'en remet pas. Ils cachent tous une partie de leur vie qui leur déplaît.
Le personnage de Viktor m'a tout de suite plu puisqu'il apparaît comme un fantôme, on l'aperçoit, on entend beaucoup parler de lui mais il reste insaisissable. Sa personnalité reste très mystérieuse et tout au long du roman, nous lecteurs, sommes en quête de réponses à son sujet.
J'ai eu l'impression d'être cloisonnée dans un univers violent, avec beaucoup de moments d'agressions, de crimes, d'attentats et ça m'a légèrement étouffée, comme s'il n'y avait pas d'échappatoire à un monde aussi cruel.
Les gros points négatifs ont été pour moi les répétitions des mots : "apparence" et "masques". Comme si l'auteur voulait justifier le titre de son ouvrage, et j'ai horreur qu'on me répète une chose évidente : que tout le monde porte un masque dans ce roman. On a bien compris puisque c'est le titre !
Les introspections des personnages m'ont parues trop longues, trop philosophiques, quelques fois ça allait trop loin à mon goût. le roman est centré sur les pensées des personnages principaux, la faculté qu'ils ont de se pardonner et de pardonner aux autres.
Néanmoins la fin est très frappante et reste la meilleure partie du livre.
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On pourrait imaginer que d'une oeuvre à l'autre, un auteur se perfectionne, gommant les éventuels petits défauts dont pâtissaient ses précédents romans...
C'est pourquoi "Derrière les masques", dernier roman en date de l'écrivain espagnol Ignacio del Valle, a été source de déception. J'y ai retrouvé, en plus accentué, ce qui m'avait empêchée d'apprécier pleinement "Empereur des ténèbres" : un style parfois ampoulé, et des circonvolutions philosophiques qui plombent le récit...

Le synopsis est bâti à partir d'une enquête a priori banale. Un attentat à la bombe perpétré dans restaurant russe de New York, a occasionné la mort de son propriétaire, puissant mafieux notoire.
Sur les lieux, se trouvait Erin, reporter photographe qui, suite à un traumatisme vécu lors d'un reportage dans la Yougoslavie en guerre, a délaissé les champs de bataille pour se sédentariser et exercer son métier dans conditions plus sures. Mais les réflexes demeurent : avant de perdre connaissance, sonnée par l'explosion, elle prend quelques photos. Sur l'un des clichés alors réalisés, elle reconnait le célèbre Viktor, chef de guerre serbe. le hic, c'est que l'individu en question est censé être mort et enterré.
Après avoir confié sa découverte aux deux agents du FBI chargés de l'affaire, elle-même ne peut s'empêcher de partir en ex Yougoslavie, pour retrouver la trace de Viktor, et l'explication de sa présence sur le sol américain.
Quant à l'enquête menée sur place par les agents new-yorkais, Daniel Isay et Sailesh Mathur, elle nous fait naviguer dans les eaux glauques d'un nouveau banditisme qui ne connaît pas les frontières, la contrebande et le racket ayant fait place aux magouilles financières de haut vol, et aux trafics internationaux d'armes et d'êtres humains.

En réalité, l'intrigue policière n'a ici guère d'importance. Elle n'est qu'un prétexte que l'auteur utilise pour étoffer ses personnages, mettre en exergue leurs obsessions, tester leurs faiblesses, et nous livrer le détail de leurs questionnements parfois métaphysiques...

Ses héros sont rongés, chacun à sa manière, par les manifestations de la cruauté, de l'injustice, dont ils sont les témoins récurrents. Mais les motivations qui les poussent à combattre, à leur petite échelle, ces fléaux, se révèlent plus complexes qu'il n'y parait de prime abord. Derrière la volonté de rendre le monde plus équitable, moins violent, se dissimule une quête plus personnelle, qui consiste à découvrir ce qui se cache derrière leurs propres masques...
La figure de Viktor prend une dimension quasi mythique. Nimbé d'une aura de mort, propre à susciter la terreur, le serbe sert lui aussi de symbole, de faire valoir à ceux qui le traquent, et qui ce faisant, partent aussi un peu à la recherche d'eux-mêmes.

Le propos de "Derrière les masques" est donc très intéressant, mais j'ai trouvé que son traitement manquait d'une certaine maîtrise. le rythme s'essouffle au fil de réflexions philosophiques qui semblent parfois sans rapport avec le contexte du récit, et je me suis régulièrement ennuyée au cours de ma lecture.
De même, l'écriture souffre par moments d'un excès de lyrisme inapproprié au ton de l'ensemble.

Dommage, parce que ce roman peut se prévaloir de belles qualités (je pense notamment à la façon dont l'auteur dépeint la ville de New York, nous faisant ressentir sa frénésie), que ses défauts finissent par occulter...

Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Un attentat à Manhattan, dans le restaurant d'un mafieux russe connu du FBI « et pas précisément pour l'excellence de ses blinis » fait ressurgir le spectre de Viktor, un criminel de guerre serbe censé avoir été assassiné quelques années plus tôt. Deux policiers et une photographe de guerre qui a perdu (vendu ?) son âme en Bosnie et dans cet « asile balkanique » tentent d'organiser la traque de ce tortionnaire. Au fil de cette quête ils vont certes découvrir le parcours de Viktor mais aussi se découvrir eux-mêmes dans ce jeu de piste pervers où la victime s'identifie au bourreau qui en fin de compte la façonne. On ne sort pas complètement indemne de toute cette violence exposée, de cet univers dans lequel « l'horreur est devenue routine », des répétitions obsédantes.

Derrière les masques peut donc être qualifié de polar métaphysique et psychologique. En effet, l'enquête est un prétexte à l'introspection, à une réflexion sur l'identité, sur le pardon, sur la monstruosité (et la fascination qu'elle suscite). L'ensemble est très psychologique mais malgré des passages très réflexifs le rythme est vif car l'auteur nous tient en haleine avec un suspens donné par l'action et par la construction : comme dans une série télé ou les polars américains les chapitres s'interrompent très souvent à des moments cruciaux et font alterner les points de vue des différents personnages. L'auteur est évidemment très loin d'un Harlan Coben tant son style est travaillé ( un peu ampoulé parfois diront certains).
Merci aux éditions Phébus et à Babelio.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous sommes dans les Balkans, les gens continuent de croire que si les pivoines sont rouges, c'est à cause du sang versé dans une bataille qui s'est déroulée il y a des siècles.
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Elle savait que les choses arrivent parce qu'elles doivent arriver, n'importe quoi peut faire s'effondrer un mariage; en vérité, il est difficile de dire quelle peut être la cause, tout est cause. Mais elle n'avait pas envie de parler, elle voulait le malmener avec sa froide tranquillité, elle s'en sentait plus réelle, plus vivante.
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