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3,56

sur 1151 notes
Je ne sais pas si ça vous arrive aussi, je crois que pour moi c'est la première fois, je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. A certains moments, j'aurais mis 4 voir 5 étoiles sur 5 à ce roman et d'autres 1 étoile seulement, alors je mets 3 au final. Il ne m'a pas laissé indifférente (c'est déjà bien), je suis passée par différentes émotions : joie de par la passion, l'amour fou et soudain ; la colère par l'attitude d'Emma, l'ennui et le doute car l'histoire semble peu réaliste à certains moments....
J'aurais envie de vous dire, si la 4ème de couverture vous tente, faites vous votre propre opinion...

4ème de couverture :
« Moi, je crois au premier regard, maman.
Je crois à la première impression. Je crois au langage de la chair. Au langage des yeux. Au vertige. A la foudre.
-Ce à quoi tu crois, ma petite fille. Cela aboutit au chagrin."
Il y a les promesses que l'on se fait à vingt ans. Et les rencontres que nous réserve le hasard. Il y a le bonheur que l'on croyait tenir, et celui après lequel on court. Il y a urgence à vivre
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J'aime cette sensibilité à "fleurs de mots" que j'ai trouvé ici chez Monsieur Grégoire Delacourt et qui m'a fait vibrer intensément.

L'auteur nous conte une "fable humaine" qu'il met en parallèle de judicieuse façon avec cette petite chèvre qui rêvait de liberté quitte à être mangé par le loup.
Ah! Quelle était jolie la petite chèvre de Monsieur Seguin !!!

Il nous fait une belle démonstration sur les éblouissements et les ravages du désir.

Il déploie l'histoire d'un couple qui se dilue dans le vocabulaire du monde ordinaire.

- J'aime les phrases que je lis dans vos yeux ! disait Emma à Alexandre.

- le désir, le trouble, l'envie, la peur, les morsures, l'eau, le chaud, le froid, le vertige, l'ivresse, la tentation les a saisi, envoûté.

Fascinant - J'allais lui appartenir sans que je sache grand chose de lui.

L'illusion sublime, l'instant parfait,
La trajectoire merveilleuse qui mène à l'écrasement.

Je voulais vivre au présent, au présent, qui étaient les sentiments incandescents dans leur urgence éphémère !

"On essaie toujours de comprendre pourquoi les choses basculent. Mais quand on le découvre, on est déjà de l'autre côté (p.52)

Aimer est épuisant et avec Oliver je n'étais pas épuisée .

Alors, il y a des termes qu'il faut faire disparaître - Comme demain - Comme avenir - Comme lointain - ou Comme toujours .

Le tonnerre a grondé, l'urgence à vivre s'est imposée !

"Il y a le bonheur qu'on croyait tenir et celui après lequel on court ".

Un éloge à l'indulgence, à la vie et à ces fulgurances de la foudre qui vous fend et vous plonge dans un abîme vertigineux.

Les cordes d'un violon qui pleurent les mots, des mots qui touchent et vous caressent le coeur , aussi légèrement qu'une plume.
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Emma, mère de trois enfants, un mari concessionnaire automobile, a tout pour être heureuse. Mais voilà, un jour, à la brasserie André, elle croise le regard d'un homme, et sa vie est bouleversée. Un fulgurant désir la pousse à se rendre chaque jour dans cette brasserie, les regards se font plus insistants, et c'est le début d'une folle passion aux multiples conséquences.
Emma, c'est Blanquette, la petite chèvre de Monsieur Seguin, qui est le fil conducteur de cette troublante histoire.
Or j'adore la petite chèvre de Monsieur Seguin, et la retrouver régulièrement au fil des pages, comparer ses désirs à ceux d'Emma, m'a vraiment beaucoup plu.
J'ai adhéré aux élans d'Emma, à la folie de ce désir.
Comme Blanquette, elle avait besoin de besoin d'aller dans la montagne, de prendre le large.
Comme elle, elle était consciente des dangers, mais c'était plus fort qu'elle. Elle était prête à tout.
J'ai bien aimé la personnalité des divers personnages.
Et puis, l'écriture de Grégoire Delacourt est fluide et entraînante, et j'ai tourné chaque page avec plaisir, jusqu'à la dernière.
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J'ai aimé cette danse du désir si bien décrit, dans la première partie, la beauté de certaines phrases, leur envoûtement, comme avait été envoûtėe la petite chèvre de Monsieur Seguin, là-haut dans la montagne, image leimotiv du roman...

J'ai moins aimé la suite, versant trop dans le tragique et le peu crédible : la mort , la maladie qui s'invitent comme par hasard au moment où justement Emma aurait pu assouvir pleinement son désir.Tout l'enchaînement des événements m'a semblé alors assez factice.

Mais un tel désir, pour elle qui affirmait: " Je ne voulais pas d'un amant. Je voulais un vertige" peut-il se vivre vraiment? Ne reste-t-il pas juste un songe enfiévré, un délire?

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Emmanuelle, la petite quarantaine, est mariée à Olivier depuis dix-huit ans. Ils habitent à quelques kilomètres de Lille avec leurs trois enfants et ont une vie heureuse en apparence.
Olivier est concessionnaire automobile et Emma travaille dans une boutique de vêtements. Elle aime son mari, ses enfants, le confort de sa maison, l'opéra et les films de Claude Sautet.

Mais Emma étouffe dans sa petite vie confortable. Elle aspire au vertige, au doux bouleversement des sens.

Quand elle pénètre un jour dans la Brasserie André 71, rue de Béthune, elle remarque un homme par qui elle se sent irrémédiablement attirée.
Tous les jours elle retourne pendant sa pause déjeuner dans cette brasserie. Echanges de regards entre cet homme et Emmanuelle. Tentation, désir qui monte doucement.
Sa vie s'en trouvera bouleversée jusqu'à prendre une décision définitive.

Bravo à l'auteur, Grégoire Delacourt, qui a su cerner la personnalité d'une femme tourmentée et décrit parfaitement ses pensées les plus intimes, les plus profondes.

Il se met dans la peau d'Emmanuelle qui est la narratrice du roman. C'est déjà difficile pour une femme d'exprimer et de comprendre ses propres sentiments les plus complexes, alors oui, chapeau à l'auteur pour son exercice de style et son écriture excellente et poétique, souvent bouleversante.

Qui n'a jamais étouffé dans sa vie et décidé de tout plaquer ?
Emma ressent de la lassitude d'être ancrée dans une vie routinière où elle n'a plus rien de passionnant à quoi se raccrocher.
Au fil du temps les promesses et les projets faits au début de leur rencontre avec Olivier n'ont finalement jamais été tenus.
Comme bon nombre de couples, on se rencontre, on s'aime, on connaît la passion. Mais tout ça s'émousse et rien ne dure. Ni la passion ni même l'amour qui se transforme en tendresse. Mais on continue à vivre ensemble "par habitude".

De plus, il y a ce sentiment que beaucoup de femmes éprouvent, celui de retrouver l'ivresse des débuts d'un amour. Celui de séduire, de plaire, de se sentir comme une adolescente dont le coeur bat pour la première fois. Le fait de se sentir à nouveau "vivante" et d'être prête à faire des choses folles. Redevenir femme à part entière et plus seulement une mère et une épouse.

"Je ne voulais pas d'un amant. Je voulais un vertige." (citation du livre).

Très justement l'auteur fait un parallèle entre Emma et Blanquette, la petite chèvre de Monsieur Seguin de Daudet qui n'aspirait qu'à s'échapper de son enclos, rompre sa corde
et partir dans la montagne, se moquant bien du loup et du danger.
Emma, elle, prend une décision radicale qui bouleverse sa vie en décidant de quitter sa famille et de s'échapper d'une vie maussade, tout comme Blanquette.

Le roman ne traite pas uniquement de l'amour et de la beauté d'une rencontre mais aussi des doutes, de la solitude, des moments d'une tristesse extrême, de la maladie, des enfants qui en veulent à juste titre à leur mère de les avoir quittés.

" Danser au bord de l'abîme " est extrêmement bien écrit. Je ne le conseille cependant pas aux personnes déprimées car la deuxième partie du roman est empreinte de nostalgie et de tristesse. L'émotion noue la gorge et peut faire couler quelques larmes.
Heureusement l'espoir est au bout du chemin.

La poésie des mots, les belles descriptions, les personnages atypiques au grand coeur ont réussi à me charmer. C'est une vraie réussite que ce roman, et un véritable coup de coeur.






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Après avoir eu il y a quelques temps le désir fou de danser, je suis allée danser au bord de l'abime... Grégoire Delacourt a su donner ce rythme si particulier à cette valse... J'ai été emportée par cette histoire tourbillon qui m'a menée dans une brasserie, puis dans un camping hors saison pour me faire partir en voyage sur la route des vins...
Un voyage doux, fort et fragile des mots forts des phrases qui percutent...
Un ovni littéraire, c'est très beau et ça parle de la vie et de ce qu'on risque pour aller percer le désir latent des corps à vivre encore et toujours...
Déjà....
J'ai aimé Blanquette à travers les lignes de ce livre, merveilleuse métaphore subtile de la vie d'Emma... SUBLIME.
Une pure merveille...
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C'est grâce à son deuxième roman que j'ai découvert l'écriture de Grégoire Delacourt. En 2012, dans le cadre d'un jury littéraire dont j'étais membre, j'avais eu à lire ″La liste de mes envies″, énorme succès par la suite. J'en avais personnellement aimé la justesse, la profondeur, l'humanisme. Si je n'ai toujours pas lu son premier roman, j'ai beaucoup aimé les suivants, avec une préférence pour ″On ne voyait que le bonheur″. Il était impensable que je laisse passer la sortie du petit dernier.
Danser au bord de l'abîme″, tout un programme, nous raconte l'histoire d'une nouvelle héroïne : Emmanuelle – ou Emma pour la plupart de ses proches – quarante ans, mariée, mère de trois enfants. Elle aime son mari et mène une vie heureuse jusqu'au jour où… jusqu'au jour où… un visage d'homme, une serviette blanche, une bouche délicatement essuyée font basculer cette vie rangée. le désir va s'immiscer et tout balayer.
Délicatement, nous entrons dans l'intimité d'Emma, et comprenons que sous des dehors tranquilles, un bonheur simple, confortable, établi, couve un feu inassouvi. Tout est trop calme. Finies les envolées de ses premiers instants de vie avec Olivier, terminés les débordements, les regards pleins des promesses à venir, les effleurements, les affolements. Emma a besoin de se sentir vivre, de valser, de virevolter, de se mirer dans des yeux nouveaux, d'être ″rallumée″, de ″danser au bord de l'abîme″. Elle ne veut pas quitter son mari par manque d'amour pour lui, mais pour son désir à elle. Car ″la vie est la courte distance entre deux rives″ et Emma veut parcourir cette distance. Elle veut vivre !
Grégoire Delacourt n'a pas son pareil pour parler des femmes, de la Femme. Ce roman sur l'amour, le désir, la liberté, le choix, la vie, la maladie, la mort aussi, est porté par sa magnifique écriture, subtile et fine, gracieuse, tendre et sensible. Et en fil rouge – belle idée, je trouve – habilement mêlée à celle d'Emma, l'histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin, n'est-ce pas Blanquette, la liberté… Et nous passons régulièrement du plaisir aux larmes, car on le sait bien et l'auteur aussi, la liberté des uns…. Alors, que faisons-nous de nos vies ? Emma décide de suivre ses aspirations. Elle sait qu'elle fera mal aux autres, mais rester, résister, ne pas suivre sa route, ne pas laisser libre cours à son désir profond, ce serait s'étioler, se faner, mourir à petit feu. Emma, non, ce n'est pas Emma Bovary, c'est vous, c'est moi, et la grande force de ce récit est de contenir en une toutes les autres femmes.
J'ai adoré me laisser emporter par la petite musique des mots, par Madame Butterfly, Orphée ou le Trouvère, j'ai aimé m'enivrer des vins prestigieux dégustés jusqu'à l'excès, partager l'amour d'Emma et d'Alexandre, pleurer au chevet d'Olivier, me réchauffer dans les bras de Mimi et j'en suis ressortie terriblement bouleversée, le coeur en vrac, les yeux en larmes, les mains tremblantes.
J'étais la petite chèvre regardant la montagne du fond de mon canapé.
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Un roman comme je les aime. Emprunt de délicatesse, d'intimité, d'exploration de soi, de l'autre. Des regards qui se croisent, s'invitent, se titillent. Puis le saut dans l'inconnu, l'envie de remiser au placard, une vie douillette, confortable, rangée. Sans surprise. Appréciée. Entourée. Avec ses failles. Sa routine. Avec Emma, Grégoire Delacourt nous emmène dans un plongeon à la conquête de l'amour. Fatal.
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Dire que je n'ai pas aimé ce livre, ce serait mentir. Avec fil conducteur l'histoire de la chèvre de monsieur Seguin, on sait dès le début que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Donc c'est sans surprise que j'ai suivi l'histoire d'amour du personnage principal. Grâce à l'écriture fluide, j'ai pu aller jusqu'au bout du livre, mais j'ai dû sortir prendre l'air pour me changer les idées. J'aurais préféré que l'auteur se concentre sur cette histoire d'amour précipitée et de ne pas rajouter en plus la maladie.
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Danser,
Virevolter, frémir,
vertigineux,
Toute danse suppose mouvements, déséquilibre de soi et des autres, et un partenaire pour tourbillonner,
se laisser aller vers la fluidité,
un accord,
une douce harmonie, si fragile,
c'est sans doute parce qu'elle est inédite, incontrôlable, qu'elle est d'autant plus bouleversante...
Quelques longueurs parfois,
sans tomber dans le pathos.
Juste un éclat,
un bruissement de bonheur, assortie d'une lecture des fêlures, de celles qui ne peuvent disparaître.
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