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3,14

sur 116 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu sur les conseils de ma belle-mère qui idolâtre Philippe Delerm, j'e me suis à mon tour laissée charmée par ce roman à l'écriture légère et aux chapitres courts, d'où une lecture extrêmement rapide. Ici, le lecteur découvre Marie, une femme qui, la cinquantaine bien passée, se retrouve dorénavant seule puisque son compagnon de ces trente dernières années, Pierre, vient de lui annoncer qu'ils désirait la quitter. Pourtant, Marie est-elle réellement seule pour autant ? Je crois au contraire qu'elle n'a jamais été aussi épanouie. En effet, elle a tout d'abord son fils Etienne qui forme une parfaite famille avec son épouse Sarah et leur fille de presque dix ans, Léa ; elle a aussi son vieil ami André avec qui elle adore discuter parler littérature, et en particulier celle de Proust mais cet été-là, d'autres personnes vont faire irruption dans sa vie. Tout d'abord, en Bretagne, dans le petit village dans lequel elle possède une maison secondaire et dans lequel elle vient se reposer chaque été pour échapper au stress infernal de Paris, Marie a décidé, avec l'accord d'Agnès bien sûr, la propriétaire d'une galerie-restaurant et très bonne amie, de travailler pour elle. Cela lui permettra de faire un "break" et la changera de son travail quotidien, très contraignant qui plus est car, travaillant dans le monde de l'édition, Marie est sans cesse en pourparler avec les auteurs qu'elle décide de prendre sous son aile. Cependant, ce qui va illuminer son été sera la rencontre avec ses jeunes nouveaux voisins : Micka, Olivia, Jeanne, Louise et Joseph. Tous les cinq souhaitent rentrer au Conservatoire, tout comme son fils à elle l'avait fait quelques années plus tôt afin de devenir comédiens...

L'histoire se répéterait-elle une deuxième fois pour Marie en lui offrant une seconde chance, à savoir celle d'accompagner ces cinq jeune gens, plein de projets et avec des étoiles pleins les yeux, jusqu'à la gloire ?

Un roman sur le désir de s'accomplir pleinement dans la vie, de voir certains de ses rêves se réaliser tandis que d'autres s'écroulent...bref, un roman sur la vie quoi !
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«Chaque vie mérite sa musique » chante ce Roman Elle marchait sur un fil lorsque Boris Pasternak fredonnait «Le monde, c'est une musique dont il faut trouver les paroles»
Philippe Delerm joue le funambule de ce «fil» parole capricieuse, énigmatique. salvatrice de ce rêve de spectacle au porte d'une vie nouvelle.
Les tableaux de petit moment de vie singulier précieux leitmotiv de notre auteur s'infusent avec douceur dans ce roman, de ces moments perdus, souvenirs de plaisirs savoureux, mémoire trouble d'une Madeleine Prousienne...
Comme cette tarte au citron meringuée au Loir dans la lumière. le rituel du café matinal pour déguster quelques de temps entre amies, On prend l'apéro phrase de Léa était devenu le sésame des bonnes soirées de famille ou d'amitié, ce vin exquis le mercurey d'Agnès encourageant les rires et promettant un sommeil sans remords, la connivence entre une grand-mère Marie et sa petite fille Léa -Souvent Delerm souffle cette amitié entre ces deux générations dans ces livres comme dans son dernier recueil Les eaux troubles du mojito et autres belles raisons d'habiter sur terre où un grand-père apprend à lire à son petit fils, les musique de films de Georges Delerue faisant écho à Philippe de Broca et d'autres réalisateurs, une rétrospective de Maurice Denis au musée Maillol respire la complicité d'un ancien couple....Tous ces instants fige la temps pour émulsifier le nectar invisible du bonheur, ce refrain résonne notre coeur d'une chaleur tiède ...
L'histoire d'une quinquagénaire Marie travaillant dans l 'édition séparé récemment de Pierre son mari récemment, mère d'un fils Étienne, aspire une vie nouvelle de femme célibataire avec ce choix de réaliser ce rêve d'exister dans l 'accomplissement du spectacle, celui de l'écrire.
Nous aimons cette femme Marie, perdu dans le monde de la littérature, un univers féroce sombrant dans les clichés de la société, désirant se souvenir de André, un ami voisin maintenant dans une maison de retraite la petite madeleine, nom faisant référence à Proust, leur lecture commune, puis l'amitié utérine avec Léa, dix ans, sa petite fille, une belle relation c'est installé entre ces deux filles. un couple familiale savoureux.
J'aime beaucoup ce roman Delermien, toujours amoureux des plaisirs de la vie.funambule d'une vie Marie s'évade dans la joie de l 'écriture de son bonheur.
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Je ne m'attendais pas à ce type d'histoire et de narration de la part de Philippe Delerm. J'étais plutôt habitué à ses récits courts et ce roman m'a un peu désarçonné.
Arrivée à la cinquantaine, Marie remet en question sa vie, suite au départ de son époux. Elle met entre parenthèses son métier d'attachée de presse et retourne vers le théâtre qu'elle avait soutenu avec enthousiasme quand son fils préparait le concours d'entrée au Conservatoire avant de prendre une autre voie.
Marie se lie avec de jeunes comédiens. Avec eux, elle va monter un spectacle d'un genre nouveau dont le thème du fil est le leitmotiv. Elle tire peu à peu ce fil qui la conduit vers son idée et l'isole peu à peu du monde qui l'entoure. On sent monter la tension de ce fil et on se pose rapidement une question : jusqu'où le fil peut-il être tendu ? Ne va-t-il pas lâcher ?
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Après toute une vie ensemble, le compagnon de Marie, la cinquantaine, s'est fait la malle. Désemparée, elle cherche un sens à tout cela, dérive un peu,
file dans leur maison au bord de la mer, visite leur vieux voisin en maison de retraite, jalouse la jeune auteur qui a écrit le roman qu'elle-même a toujours voulu écrire...et finalement rencontre un groupe d'acteurs débutants pour le projet desquels elle se passionne.
C'est très différent des nouvelles de Delerm, les seules oeuvres que j'ai lues de lui, et c'est assez mélancolique, voire prêt à vous choper par le col et vous briser le coeur quand vous vous y attendez le moins!
A vrai dire, sans cette fin , j'aurais probablement mis une note plus basse pour un roman qui est bon, mais pas fantastique, mais la fin est une telle claque!
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J'étais vraiment curieuse de voir comment , après "la première gorgée de bière" et "La sieste assassinée" qui bien sûr m'avaient subjuguée, moi la buveuse de mots, oui je voulais voir comment Philippe Delerm mènerait jusqu'au bout un roman. C'est-à-dire, au-delà du style, de l'écriture : le traitement d'un sujet. Et donc j'ai sauté sur son dernier titre. le sujet est tissé au fil des pages par Marie, en plein milieu de sa vie, fracassée par l'abandon de son compagnon, sorte de frère d'âme, père de son fils. Mais l'abandon a déjà frappé Marie, des années plus tôt quand ce fils déserte son rêve de théâtreux pour une vie plus "épanouissante" et qu'il "réussit". Marie ressent cette nécessité de "brûler" plutôt que de réussir. Les chapitres sont comme j'aime, courts, incisifs. L'écriture, toujours l'écriture qui pour moi justifie tout roman au-delà du sujet (pour moi) de moindre importance... du ciselage, peut-être moins abouti que pour les nouvelles (forcément, la longueur diluant la force). Mais quand même toujours cette patte bien caractéristique. Toujours au détour d'une séquence, ces petites phrases descriptives qui me font fondre. Mais la citation qui suit n'en fait pas partie. C'est plutôt une pensée émise par André, un personnage important, révélateur du tournant que prendra le destin de Marie : "Les choses les plus belles sont toujours tristes, mais quand ce sont les artistes qui le disent, cela nous rend heureux. Cette tristesse n'est plus absurde, elle est belle. La beauté a un sens."
Le théâtre, le monde de l'édition, servent de décor à cette vie qui trouve son apothéose dans la folie... Vous fermez le livre et la petite musique continue encore un peu...
Lien : http://www.maia-alonso.com
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Ce qui m'a le plus frappée dans ce roman de Delerm, c'est la simplicité : simplicité du style, mais surtout simplicité des personnages qui ne se cachent jamais derrière des faux-semblants.
Delerm cultive avec bonheur la joie d'être soi-même, sans se cacher derrière un masque social (Marie délaisse son travail dans l'édition, où succès rime avec représentation ; Étienne refuse de devenir acteur et de se donner en spectacle) et aussi celle de vivre dans un cadre qui nous ressemble (le travail d'architecte d'intérieur d'Étienne, le restaurant-galerie d'Agnès, le grenier de Marie…).
Une merveilleuse leçon de vie.

Lien : https://christine-bernard.we..
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Très beau.
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