Le trottoir au soleil

Philippe Delerm est l'hédoniste ultime: il sait retirer de chaque moment de la vie, aussi petit soit-il, le plaisir qu'il contient.
Extraordinaire.
Ou comment manger un figue devient un acte dont la jouissance ramène inévitablement à l'acte sexuel quand il agite nos cinq sens. Même une non-invitation à un mariage est source de bonheur fugace, au même titre qu'une invitation équivoque, un café au soleil, fumer la pipe…
Plusieurs dizaines de petits plaisirs sont évoqués, échangés, comme ça avec la légèreté et le bonheur de celui qui sait vivre.

Tel l'entre d'un album photo, ce livre a plusieurs visages, plusieurs scènes et ambiances distincts. Parfois troublant mais souvent familier, l'écriture est structurée, concise & poétique à la fois.
Il porte le nom de l'aigreur paradisiaque du parisien, le trottoir au soleil

Delerm a 60 ans. Il devient ce qu'il appelle « un regardant » moins parce qu'il n'est plus aussi « actif » qu'avant, mais parce que le temps est devenu plus important.
Et la passante du quai Saint-Lazare ne s'y trompe pas, elle qui vient de subir une grande perte, qui le remercie pour son souci du détail, ce don qu'il développe pour ce court opus dont chaque note apporte lumière, chaleur et réconfort.
Elle a dû lire La cinquième saison et a appris à reconnaître à son juste mérite la valeur de l'instant.
Lire aussi "La cinquième saison" et "Écrire est une enfance" sur anne.vacquant.free.fr/av/

Lire Philippe Delerme le dimanche matin, c'est retrouver le plaisir du temps qui passe en nous et en dehors de nous.
J'ai bien aimé la lecture qui, comme dans m'a renvoyée vers quelques souvenirs et impressions de mon enfance.
J'aime le côté contemplatif des petits textes de Delerme qui me renvoie à ma nostalgie.
En revanche, j'ai préféré "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules".
Une bonne lecture donc pour arrêter le temps et souligner l'importance du calme du dimanche matin.
Je vous recommande cette lecture (et surtout celle de la "première gorgée") comme remède au stress de la semaine.
En tout cas, j'ai tres envie de continuer de lire du Delerme.

Pas le meilleur, mais dans la veine.

Un rayon de soleil chez Philippe Delerm, c'est sa petite capsule de bonheur qui vient éclairer les jours plus mornes. La micro fiction est décidément un style qui lui va bien, et un plaisir facile pour le lecteur !

Toujours autant de plaisir à " picorer" du Delerm ,je ne m'en lasse pas .A recommander pour ceux qui aiment la poésie. ⭐⭐⭐⭐

Ces textes courts sur les petits plaisirs quotidiens procurent un agréable moment de lecture.
d'ailleurs je ne l'ai toujours pas rendu à son propriétaire ;)

Bon, j'ai soixante ans, l'âge où l'on se surprend à repasser sa vie et à la raccommoder de souvenirs.
Je me suis dit que ce livre pourrait me plaire, donc...
Mais voilà, c'est comme la musique contemporaine, ça doit être sympa à jouer, mais qu'est-ce que c'est chiant à écouter !
Les petits bonheur des uns, ne font pas le plaisir des autres.
Je ne me suis pas du tout senti concerné par ces plaisirs de citadin riche.
C'est bien écrit, parfois poétique, ça doit être sympa à écrire, mais qu'est-ce que c'est chiant à lire !

En écho à "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" qui lui a donné une certaine notoriété, Philippe Delerm, spécialiste des petits textes incisifs et émouvants, propose cette fois "Le trottoir au soleil". Publié en 2011, quinze ans après, l'auteur reprend des thèmes qui lui sont chers, mais ce qui est fort c'est qu'il n'est jamais dans la redite. On a l'impression que Philippe Delerm a toujours de bonnes idées et beaucoup de choses à dire. Et tout ça pour notre plaisir car il a pris de la bouteille et s'est bonifié avec le temps.
Dans ce recueil, il est question de ses souvenirs à Paris, de la gare Saint-Lazare, de sa maison, de son travail de professeur et d'écrivain, de sa famille et de toutes sortes de petits plaisirs qu'éprouve Philippe Delerm. Mais aussi du temps qui passe, de la vieillesse et de la vie. J'aime beaucoup la subtilité de ses textes et ses références notamment Le Clézio et Anne Sylvestre.
Cette petite pause lecture a donc été très appréciable.