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EAN : 9782354082970
270 pages
Editions Mnémos (06/03/2015)
4.09/5   11 notes
Résumé :



Vous aimez vibrer devant un écran et sur NoLife ?
Vous êtes déjà has been.
Car l’industrie du jeu virtuel explose et avec elle, la course à l’extraordinaire. Exit les parcs à thème et les jeux vidéo ! Les joueurs se pressent dans des décors grandeur nature où ils rejouent en immersion totale la mort du général Custer ou la poursuite de Moby Dick.
Mais lorsque des joueurs disparaissent, comme rayés du scénario, les au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce que j'ai ressenti…Une belle angoisse virtuelle….

Ce livre m'a complètement bluffée, de par sa forme originale en premier lieu. Ses textes assemblés de plusieurs natures donnent une vision multi-dynamique des dangers de la « RealiSim » , ou plus communément appelés: des jeux virtuels. le champ s'ouvre sur une autre forme de loisirs, se réinventer dans une vie, derrière un casque, pour plus sensations…On a des rapports d'enquêtes, des extraits de journaux intimes, des post de blogs, des tracts, etc. Un thème donc très actuel, et des supports bien ancrés dans la réalité d'aujourd'hui.

Ce livre est surprenant, car on pourrait le classer aussi bien en Roman d'anticipation, qu'en Thriller mais pourrait être aussi en Science Fiction. C'est un mix détonant et intelligent!!!! On dévore ses pages, on explore mille univers et expériences surréalistes, mais l'auteur tient jusqu'au dernier point final, son intrigue. C'est aussi flippant qu'un film d'horreur, à bien y réfléchir, il nous filerait presque des idées de dépression, on y voyage comme jamais auparavant, et les réflexions naïves quitteront à jamais votre esprit.

En bref, ce livre est un OVNI que je recommande fortement! Une lecture qui ne laisse pas indemne. Les voyages dans le temps sont revisités remis à la sauce actuelle, tout en ayant un oeil très critique sur notre société de consommation frénétique.

Meilleurs Moments:
•Le bruit ambiant n°4: Testament d'un rap engagé.

Un cri d'appel fort et presque désespéré qui nous remue les tripes.
•La déposition vidéo de Domenico Cazeils Bedford.

Mention très bien pour cette scène cauchemardesque. J'ai flippé grave!!!La qualité d'écriture est si bonne dans cette scène qu'on sent presque la peur nous coller à la peau!Je n'ai jamais eu peur des zombies avant….Oui mais ça, c'était avant……Si je n'aurai dû faire qu'une expérience dans cette RéaliSim, je crois que je me serai laissée tenter par ce cimetierre.
•Le bruit ambiant n°10 par le Révérend Cléophas James.

L'Apocalypse de Saint Jean, vue et réinterprétée, m'a ébranlée dans mes convictions. La fin du Monde est bien plus proche qu'on ne le croirait. En tout cas, c'était une vision des plus intéressantes….

Lien : https://fairystelphique.word..
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La RealiSim est le « must » du jeu virtuel. En immersion totale, vous rejouez des scènes célèbres ou vous vous défoulez sur des zombies, des aliens, etc. Petit à petit divers incidents apparaissent : niveau de difficulté qui s'emballe, accidents bizarres, jusqu'à ce que des joueurs disparaissent. La Siegwart-Warner, qui gère les parcs de la RealiSim, demande une enquête et les résultats sont destabilisant. Les parcs permettent le voyage dans le temps ?

J'avais lu et apprécié la première partie des Naufragés de L'Entropie : La Parallèle Vertov. Un sous-marin qui sert de machine à voyager dans le temps, sans oublier les impacts sur la ligne temporelle. Cinq ans après, Frédéric Delmeulle publie un récit qui raconte le voyage temporel ? C'est un des thèmes, mais il est développé différemment. Au lieu de suivre un personnage, le lecteur aura des témoignages, des journaux intimes, des rapports divers. A travers ces entretiens, qu'ils soient des joueurs ou du personnel de la Siegwart-Warner, une idée germe dans la tête du lecteur averti : « Ca fait penser au Voyage de Simon Morley (1) ». L'idée de Frédéric Delmeulle n'est pas de montrer le récit du voyage temporel, même s'il raconte diverses anecdotes, mais d'anticiper sur des voyages temporels massifs et aléatoires. A la différence de plusieurs romans, In Cloud We Trust utilise le voyage temporel pour un aller simple, accessible à tout le monde. L'auteur se pose la question des conséquences d'un tel voyage. Quels sont les effets économiques, historiques ou sociétals ? le roman devient presque une étude sur le voyage temporel et il finit sur une question. Celle-ci donne tout son sens au livre (mais on ne dévoilera rien), à sa construction et à sa maquette. Qu'aurait-été le résultat en numérique, voire en lecture augmentée ?
La plupart des chapitres sont courts, vivants (mention spéciale au château hanté) et cet ensemble permet au lecteur de former une image globale de la situation, quelle soit économique, historique, etc. à travers différents personnages. Frédéric Delmeulle réussit très bien cet exercice et le lecteur se prend au jeu. Seul reproche, on pourra noter une mise en place finale un peu longue. L'autre question est plus en rapport avec les éditions Mnemos. Que ce soit les romans d'Aurélien Thomas, Thinking Eternity de Raphaël Granier de Cassagnac ou In Cloud We trust, ses récits sont racontés d'après plusieurs personnages, notes, témoignages, etc. En l'espace de quelques mois, ses parutions ont une construction presque similaire. Est-ce un style Mnémos ?

En littérature française, il y a des spécialistes. S'il a peu écrit, Frédéric Delmeulle s'impose comme le spécialiste du voyage temporel. Son enquête est à rapprocher de son premier livre La Parallèle Vertov. Que ce soit les témoignages ou les questions économiques, l'auteur nous interroge sur une société de loisir proche de la nôtre. C'est un roman… Et si ça arrivait ? Angoissante question.

(1) le Voyage de Simon Morley est un livre de Jack Finney. Paru en 1970, il raconte qu'on peut voyager dans le temps en s'immergeant dans la période historique visitée. Traduit en 1993, il a reçu le Grand Prix de L'Imaginaire 1994. Une autre oeuvre littéraire raconte comment l'auto-suggestion pourrait être un moyen de remonter le temps : le Jeune Homme, la Mort et le Temps de Richard Matheson. Son adaptation cinématographique, par Jeannot Swarc, est à voir
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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In cloud we trust aurait put être de ces oeuvres nous parlant encore une fois des dangers de la réalité virtuelle ou proposer une vision simpliste des riches contre les pauvres, des méga-corporations contre les esclaves des temps modernes. Si ces différents points de vus sont abordés, et avec quel brio et humanité !, Frédéric Delmeulle réussit à éviter tout jugement, tout parti pris, glaçant le sang par moments car ici le pathos ne vous exonérera pas de la réalité paramétrée ou calibrée pour vos beaux yeux.

Bien au contraire ; toute ressemblance avec notre société est assumée, voulue, marquée, et l'habituelle distanciation confortable des romans d'anticipation est oblitérée, forçant la réalité possible future du lecteur, mettant celui-ci et ses choix de consommation devant leurs possibles résultantes.

Éminemment cyberpunk dans sa thématique et son traitement, proche des questionnements Dickiens sur l'humanité et ses devenirs, saupoudré de Gosth in the shell, voici l'humanité qui rêve dans l'ombre du Dieu venu du centaure au coeur du Simulacron 3.

Autopsie de notre société en devenir, boite à outil complète pour penser le monde, In cloud we trust est un roman d'anticipation possédant de solides bases philosophiques et sociologiques, le tout proposé dans une narration dynamique et un découpage en scènes zappant de points de vues et jouant des pansements du prêt à penser que dénonçaient Chomsky ou Bourdieu.

Et vous, que trouverez- vous dans cette boite de Pandore ?
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Dans un futur où l'industrie du jeu virtuel a explosé, des joueurs évoluent au milieu de décors gigantesques dans lesquels ils revivent la chute de Pompéi, la mort du général Custer ou la traque de Moby Dick. Lorsque certains participants disparaissent, les autorités de contrôle sont en alerte pour trouver d'où vient l'anomalie.
Science-fiction - Réalité virtuelle - Frédéric Delmeulle compte déjà parmi les très bons auteurs que j'aime à suivre roman après roman. le précédent, ou devrais-je dire les précédents que j'avais lu, oui il s'agissait d'un dyptique, n'avais embarqué à bord d'un sous-marin, le Vertov  qui  naviguait entre science-fiction et thriller ésotérique dans un incroyable voyage à travers le temps.
"In cloud we trust est entre le thriller et le roman noir, c'est un polar à enquête  Mais au-delà du scénario riche en suspense, c'est aussi un roman d'atmosphère, « assez sombre»"
 Ici, l'auteur adopte un mode de récit en témoignages (popularisé par World War Z) pour parler de la réalité virtuelle et des évolutions possibles de cette technologie dans un futur proche.
On ne suit pas un seul héros dans ce titre mais nous croisons plusieurs personnages qui se croisent eux aussi. Ce roman est construit comme un puzzle.  Par un agencement du récit non linéaire , l'intrigue devient plus riche, plus complexe Oui, c'est ça. In cloud we trust, est une intrigue policière complexe.
Le texte est fort intelligence. de plus la narration se prête parfaitement aux univers virtuels.  En multipliant les portraits et les situations, l'auteur mélange donc les genres.  Il passe aisément du fantastique au drame social pour revenir au techno-thriller pur.
Nous lisons cette histoire en totale immersion. C'est parfois terrifiant et toujours exhalant.
Laissez votre curiosité opérer.
Lien : https://collectifpolar.com/
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On retrouve certains éléments vus dans les précédents livres de Delmeulle, mais ici, la comédie laisse la place à une véritable dystopie, sur fond de réalité virtuelle et d'intelligence artificielle. L'auteur varie les genres et les univers pour rassembler les témoignages composant cette intrigue inventive qui se dévoile peu à peu. On est quelque part entre Fforde et Priest, avec un zeste de "2001, odyssée de l'espace".
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Vous l’avez deviné, mes soupçons se tournent clairement vers l’espionnage et le sabotage industriels. À l’appui de cette hypothèse, je relèverai notamment un aspect singulier dans le témoignage de M. Bedford, cet habitué de N’Awlinz dont nous n’avalons aucune raison de douter : les morts-vivants de ce parc sont en effet programmés pour une seule et unique chose, traquer les clients et leur flanquer la trouille de leur vie. Par conséquent, lorsque ces zombies restent sagement massés à l’entrée du cimetière ou qu’ils laissent fort aimablement le passage au malheureux Graham, cela m’interpelle… Et j’en viens à une conclusion toute simple : quelqu’un ou quelque chose interfère avec leur programmation Quelqu’un sait ce qui va se produire et qui s’amuse à créer une petite mise en scène autour de l’évènement. En un mot, le responsable du problème me paraît nécessairement lié à la programmation. L’attaque vient de l’intérieur, aussi désagréable que cette conclusion puisse nous paraître.
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Au moment où je te parle, il y a pleins de jeunes surdoués qui bricolent dans leur coin des trucs hallucinants que des demeurés de techniciens ou de managers seront jamais capables d’imaginer dans leurs rêves les plus déjantés. Je ne sais pas ce que ça sera, mais c’est de là que ça viendra, parce que la vraie créativité, elle n’existe qu’en marge du système. Et en fin de compte, ça n’est pas le système qui étouffe la créativité, c’est elle, au contraire, qui force périodiquement le système à se renouveler… C’est elle aussi qui lui fait cracher ses dollars, c’est vrai…
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Alors bien sûr, la quête perpétuelle de la croissance et de la consommation débouche sur l’échec perpétuel. La société de consommation, ça n’a jamais eu pour objectif de rendre heureux, tout le monde le sait ; y’a que le dépit, l’ennui ou l’insatisfaction qui poussent à l’achat. Un bon consommateur, c’est d’abord un consommateur malheureux.
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Au Japon, maintenant, même les chiens robots se font promener dans la rue par d’autres robots. Ils excrètent à intervalles aléatoires des merdes en gélatine sur lesquelles l’aspirateur se jette goulument, et tout le monde trouve ça formidable. Etait-il vraiment bien nécessaire à l’humanité de vivre tant de moments passionnants, et de susciter tant d’espérances, pour en arriver là ? Impression tenace de désastre mou et incontrôlable, qui empeste de plus en plus la fin de partie…
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Si l’on estime peu raisonnable de passer tout le jour dans un univers qui n’existe pas, c’est que l’on connait guère la nature humaine, dirait aujourd’hui le philosophe. Les métavers ne nous garantissent pas de la mort et de la misère, ils nous dispensent d’avoir à y penser, l’espace de quelques heures. En cela, ils fournissent à une poignée de firmes transnationales leur légitime raison d’être : nous vendre du rien.
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