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EAN : 9782923511719
Héliotrope (23/01/2012)
3.5/5   16 notes
Résumé :
Il a laissé une étendue de ruines dans sa vie.

Le coup de foudre et la passion ont dégénéré en conflit, puis en guerre, à la vitesse de l’éclair. Pourtant, elle était certaine d’être en train de vivre une grande histoire, l’histoire de sa vie. Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage, mais elle a pu écrire ce livre – une ultime missive envoyée du front, le champ de bataille de la rupture.

Pour son troisième roman, Martine D... >Voir plus
Que lire après Les cascadeurs de l'amour n'ont pas droit au doublage Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est par une nouvelle publiée en 2002 dans XYZ.La revue de la nouvelle, alors que j'étais adjointe au directeur du seul périodique culturel québécois consacré à ce genre littéraire, que j'ai découvert la plume alerte et vive de Martine Delvaux.

Je me promettais de la lire à nouveau en dehors de ses nouvelles parues en revue. Mais il y a tant à lire et si peu de temps. Si bien que j'ai chaque fois reporté la chose. Sans savoir ce que je manquais. Car je viens de terminer son superbe roman au titre peut-être un peu long, lequel risque d'être déformé pour cette raison, Les cascadeurs de l'amour n'ont pas droit au doublage, phrase tirée d'une des dernières pages de ce roman sur la passion et sur l'après-passion, quand les yeux voient clair.

Car c'est de cela qu'il s'agit. D'une analyse de la situation. D'un constat sans maquillage. de tout ce qu'il est possible de dire après et pas durant. Parce qu'on est obnubilé. Parce qu'on ne peut imaginer que notre belle histoire va finir par se casser la gueule même si elle en donne déjà tous les signes. Parce que maintenant que tout est (presque) fini, qu'il ne faut pas retomber dans les mêmes pièges.

« Tu as porté mon amour comme un vêtement préféré, élimé à force d'être lavé, comme un chemisier tout neuf qui émerveille par sa coupe, son motif, sa matière, et qui bientôt pâlit, s'effiloche, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus être récupéré et qu'on regrette le fait de l'avoir préservé », écrit la narratrice en s'adressant à celui qui est parti, lequel lui avait demandé qu'elle n'écrive jamais sur lui, sur eux.

Mais elle ne peut pas faire autrement. Il faut qu'elle reprenne pied. Qu'elle fasse le ménage dans cette vie qui a été si intimement mêlée à celle d'un autre qu'elle en a oublié qu'elle pouvait vivre hors de lui. D'ailleurs, écrit-elle encore, « Je ne sais pas si j'ai vécu cet amour pour pouvoir l'écrire, ou si je l'écris pour qu'il finisse par exister. »

Cela donne un roman vibrant. Un roman aux longues énumérations, à l'auto-examen sans concession, au retour sur les lieux, aux scènes qu'on revit une dernière fois avant de les jeter aux oubliettes en espérant qu'elles ne viennent pas nous hanter, aux objets qu'il faut ranger ou jeter pour éviter que nous nous attendrissions sur eux, et à l'effroyable vérité : passion et amour ne riment pas. Et pire encore : la passion peut provoquer un tel aveuglement que l'objet de notre passion peut aussi devenir un harceleur. Constat impitoyable sur la passion, le roman de Martine Delvaux est un roman bouleversant. Pour un autre regard, je vous invite à lire ce qu'en pense Lucie.

Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Je reste persuadée que les histoires d'amour qui se terminent abruptement, qui laissent des cicatrices, qui nous bouleversent de façon irrévocable, qui hantent pendant des semaines, des mois, des années, font de meilleurs livres.

Martine Delvaux, dont j'ai découvert avec plaisir la plume à travers le bleu du ciel, publié dans Réinventer le 11 septembre et que je relirai assurément, l'a démontré admirablement avec son dernier roman au titre délicieusement décalé, Les cascadeurs de l'amour n'ont pas droit au doublage. La narratrice est québécoise, son ancien amant tchèque. Ils se sont rencontrés à Rome, apprivoisés, aimés, avant de se dévorer puis déchirer à Montréal, qu'une guerre de tranchées sournoise ne dynamite à la vitesse de l'éclair une relation qui semblait posséder tous les atouts de celles qui pourraient s'inscrire dans la durée et une certaine félicité.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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critiques presse (1)
LaPresse
11 février 2013
Un coup de foudre entre une Québécoise et un Tchèque. [...] La narratrice lui écrit une ultime lettre dans laquelle elle fait l'autopsie de leur relation et coupe tous les ponts, une lettre dont la violence est à la mesure de sa souffrance.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Parfois, quand la beauté frappe, je ne sais pas l’absorber. Elle est lourde, dense, elle prendre toute la place, et je comprends pourquoi les touristes placement un objectif entre le monde et le regard qu’ils posent sur lui. C’est un geste qui sert à se protéger. La beauté peut être insupportable, elle peut faire du monde un lieu impossible, car si on la perd après l’avoir trouvée, qu’est-ce qu’il nous reste?
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Tu as porté mon amour comme un vêtement préféré, élimé à force d’être lavé, comme un chemisier tout neuf qui émerveille par sa coupe, son motif, sa matière, et qui bientôt pâlit, s’effiloche, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus être récupéré et qu’on regrette le fait de l’avoir préservé.
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Je voulais taper sur le clavier comme je t’avais embrassé, comme j’avais mordillé ton visage, parce que rien ne pouvait satisfaire l’envie que j’avais de toi, de faire l’amour avec toi, comme si ma vie en dépendait, m’abandonner à ton corps, me couler sous ta peau.
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Je garde tes mots dans un sac plastique comme ceux dont se servent les policiers pour conserver les preuves d’un crime. Un jour, je relirai ces lettres, et je tracerai à la craie la silhouette d’un grand amour mis à mort par la haine.
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Je ne sais pas si j’ai vécu cet amour pour pouvoir l’écrire, ou si je l’écris pour qu’il finisse par exister.
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Videos de Martine Delvaux (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martine Delvaux
Publiés pour la première fois en France, le Monde est à toi et Pompières et pyromanes, livres-collage entre essai poétique et récit autobiographique, forment un ensemble. le premier est un saisissant récit d'amour filial ; le deuxième, l'amorce d'un combat engagé contre la crise climatique. Féminisme et écologie, deux luttes qui se répondent, se complètent et se nourrissent, et passent dans le fin tamis de Martine Delvaux. Émerge alors une pensée essentielle, fédératrice, intergénérationnelle qui remet au centre la justice, l'égalité, le vivre-ensemble. Et nous oblige à regarder courageusement les lendemains qui nous attendent, et à aider la génération combative qui arrive.
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