Ici, les gens vivent. On dit qu’ils aimaient mieux, autrefois, avant l’eau courante, les chiottes chez soi et le chauffage urbain. Avant qu’on casse tout pour monter les pyramides de béton. Maintenant, ils reviennent ici tous les soirs, en faisant la gueule dans le métro, comme s’ils habitaient en banlieue.
Papier : tickets de métro, billet de dix francs, pochette d’allumettes, coupures de journaux. Papiers aussi, mais emballages des comestibles, des consommables, et consumables : mégots, chewing-gum. Le petit miroir à la balançoir e est en papier glacé et en verre tain, mais c’est aussi un objet utilitaire, ferreux même, si l’on considère la bague de métal mou qui maintient la glace et son décor.
Son rôle est d’aiguiller les voyageurs vers les bons guichets (ici, on peut obtenir son passeport en vingt minutes). Elle est parfois mignonne, rarement de bonne humeur.
À force de vivre on rêve une revanche, et il faut se contenter du rêve. Mais le rêve s’est envolé, le pigeon aussi, histoire de jouer.
Paul Gauguin (Avant et Après).
Nous vivons comme ça, sur des impulsions. C’est la règle. La seule… Pas facile !
Alain Demouzon :
MelchiorOlivier BARROT a lu "
Melchior", d'
Alain DEMOUZON, où il est question de la Poterne des peupliers et d'utérus musclé (CALMAN-LEVY).