Aucun romancier à l’imagination féconde, nul poète épris d’idéal n’aurait pu imaginer une première rencontre plus romanesque que celle qui fut vécue par le jeune prince Carol de Hohenzollern et la bouillante princesse Élisabeth de Wied à la cour de Berlin alors que le jeune homme n’était encore qu’un brillant lieutenant et la jeune fille une créature dont la gaieté et l’entrain avaient besoin d’une perpétuelle activité.
Comme son épouse, Michel aime la simplicité. Modeste, assez direct quand il réussit à vaincre sa timidité, courtois et même aimable, il possède l’art – qui n’appartient qu’aux grands rois – de donner à son interlocuteur, quel qu’il soit, l’impression qu’il est sur le même pied d’égalité que lui. Son grand-père, Ferdinand, agissait de même, mais pas son père, Carol, qui aimait maintenir les distances. Cependant, malgré cette simplicité, Michel intimide toujours un peu les gens. Cela vient sans doute de ce qu’il ne se montre jamais familier. S’il lui arrive parfois de faire le premier pas, son interlocuteur, gêné sans savoir trop pourquoi, n’osera jamais faire le second et, toute la conversation durant, un sentiment de malaise subsistera.
Si l’on pénètre, profondément dans l’histoire de sa vie, on serait tenté de dire que Carol Ier a réussi, non pas grâce à ses qualités positives, mais plutôt par ses qualités négatives : c’est un homme qui n’a commis aucune erreur… Ce n’est pas par la sagesse et la bonté, ni par l’énergie de la volonté, qu’il a conquis sa place dans l’histoire universelle, mais par le fait qu’il n’avait aucune rudesse, ni aucune faiblesse. Plus que tout autre mortel, il a pu supporter, attendre, souffrir… Son absence de passions était compensée par la persistance et la conscience de ses devoirs.
Certes les rois – Michel le sait mieux que personne – doivent se montrer capables de mourir quand c’est nécessaire pour sauvegarder leur peuple, mais il est parfois plus pénible d’accepter provisoirement l’amertume de l’ignominie pour pouvoir un jour, quand le véritable moment sera venu, reprendre le pouvoir qui décuplera l’éclat de leur couronne. La véritable grandeur peut se cacher sous un silence digne.
Les vrais rois n’abdiquent jamais tout à fait. Nés rois, ils sont faits pour mourir rois. À moins qu’ils ne se retirent dans un monastère pour prier et pour expier leurs fautes.
"Le chateau du clown" (Plon) est le 40ème roman de Guy des CARS, dont il lit les premières lignes à Bernard PIVOT. L'écrivain définit ce qu'est un roman, alors que le personnage de son livre, lui, a existé. Au cours d'un séjour dans le Sud il visite le château de GROK, château monstrueux ou le clown est enterré. Guy des CARS raconte, comment, jeune journaliste, il a fait une tournée avec le Cirque Pinder. Dans son roman il raconte l'ascension et le déclin de GROK.PIVOT lui parle de sa "pas bonne" réputation dans le milieu littéraire, celui-ci dit qu'il est "lu". Il a des lettres de grands écrivains, GIDE, VALERY, CARCO, COLETTE qui l'ont encouragé. Il parle du seul prix littéraire qu'il ait eu dans sa carrière, du Goncourt qu'il n'a pas eu, et de la bataille que ça a suscité à l'époque. De noblesse authentique, il est fier des militaires de sa famille, notamment celui de l'Algérie. Il se dit "heureux", entouré de gens intelligents...ne se voyant pas d'ennemis.Mot de la langue française qu'il n'aime pas : valableMot que vous aimez bien : l'amitié
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