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3,5

sur 172 notes
Je ne suis vraiment pas friande d'anthropomorphisme. Mais ici, le coup du lapin fonctionne. La violence des hommes et des éléments mise en relation avec la cocasserie des dialogues avec le léporidé donnent un pot-au-feu savoureux dont on aurait pourtant pas donné cher au départ, à l'énoncé du projet. Agnès Desarthe s'amuse beaucoup, son humour fin et discret donne une dimension profonde à des situations imagées de manière évocatrice. La scène surréaliste de l'attaque des pompiers restera longtemps dans ma mémoire littéraire.

J'ai bien accroché avec cette vision tragi-comique de la condition humaine.
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J'en ai entendu parler grâce à l'émission La Grande Librairie. le titre, le résumé et la présentation de l'auteure m'avait plu, j'ai donc cherché à récupérer ce livre. Je l'ai donc emprunté à la bibliothèque.

J'ai passé un bon moment, sans aucun doute.

Il y a deux récits : d'un côté on a la chasse en elle-même (donc le présent) qui tourne mal et la tempête qui arrive et de l'autre, on a les souvenirs de Tristan (son enfance, la maladie de sa mère, sa vie….)

Le style est agréable et certains passages sont particulièrement captivants.

D'après les critiques, le sujet du livre est le deuil de la jeunesse. Tristan qui met définitivement derrière lui ses années de jeunesse pour enfin devenir adulte.


Je dois avouer que je n'ai pas vu cela du tout !

Ce que j'ai surtout retenu et préféré ce sont les dialogues entre le lapin et Tristan sur leurs conditions.


C'est plutôt le lapin qui pose les questions à Tristan, curieux de mieux comprendre l'être humain. Et on en vient vite à ce qui différencie les animaux de l'homme.


Il y a de nombreux points que le lapin n'arrive pas à comprendre, comme le malheur, l'appartenance à une société et surtout la conscience de l'infini, l'ennui et l'amour.
Et Tristan essaye de justifier au mieux son espèce jusqu'à arriver au point où il explique que ce qui fait que l'homme est supérieur aux animaux est qu'il a une conscience et qu'il arrive à combattre son instinct. Qu'il ne pense pas toujours seulement à lui et que s'il aime une personne, il sera capable de sacrifier sa vie pour elle (voir le passage assez long que j'ai choisi en extrait qui m'a particulièrement marqué)

Le reste m'a moins passionné (surtout le passé de Tristan et ses premiers pas de la vie réelle), mais cela restait plaisant à lire et j'ai rapidement terminé le livre.

[Attention, je dévoile la fin]

J'aurais voulu savoir ce qu'il est arrivé à certains personnages, pourquoi est-ce que cela termine ainsi, et surtout comment cela continue. Tristan reste-t-il vraiment avec Emma? Va-t-il partir ? Va-t-elle lui avouer et arrêter de le tromper?


Moi, franchement, j'aimerais qu'il quitte Emma et qu'il aille se reconstruire ailleurs, dans un environnement plus apte à son caractère. Il est plutôt original, assez solitaire…dans un village, ou la seule façon de s'adapter c'est de connaître tout le monde et d'être toujours au courant de tout, je ne pense pas qu'il va être capable d'être vraiment heureux et épanoui.


Il pourrait profiter de la tempête qui a fait table rase pour faire de même et repartir sur des nouvelles bases autre part. C'est ce que je ferais en tout cas.


———————–

C'est un tout petit livre qui me donne envie d'en savoir plus sur cette auteure…quand j'aurais le temps donc…difficile ça à trouver, vu ma PAL! Mais n'hésitez pas à le lire, il y a de très beaux passages qui valent la peine !
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Dans son dernier roman, Agnès Desarthe imagine une partie de chasse pas tout à fait comme les autres, et dans laquelle le gibier a son mot à dire. Au fil des pages, l'instinct du rongeur gagne du terrain dans l'esprit des hommes, en évoquant sa condition et en questionnant la nôtre.

Un livre assez étonnant et déroutant....
Cela commence avec comme narrateur un lapin au fond de son terrier qui a besoin d'en sortir pour se nourrir et pourtant il sait que c'est risqué. Malgré tout il jailli du terrier et se fait cueillir par un plomb. le tireur c'est Tristan, il a accepté de participer à une partie de chasse avec Dumestre, Peretti et Farnèse trois chasseurs expérimentés à la demande de sa compagne Emma pour s'intégrer. Et pourtant, au fond lui, la chasse le répugne, en saisissant le lapin qu'il vient de tirer, il s'aperçoit qu'il est seulement blessé et rapidement, il le cache dans sa gibecière.

La partie de chasse continue et Tristan suit le mouvement tout en protégeant son lapin. Tout à coup un incident survient, Dumestre tombe dans un trou et se blesse. Tristan reste sur place avec lui et les deux autres partent chercher du secours. Une longue attente commence. Pour passer le temps Tristan revient sur son passé, son enfance avec sa mère malade, sa rencontre avec Emma...

Mais surtout, Tristan dialogue en cachette avec le lapin : ils échangent des réflexions sur la condition de l'homme et celle de l'animal. Instincts primaire, finalité de la vie que l'on peut ou non modifier et ce qu'elle offre. Un animal au début apeuré qui devient le confident du jeune homme. Peu à peu, il se sent en sécurité avec Tristan et le distingue des autres chasseurs. L'animal se montrera alors bon conseiller en particulier lorsqu'une violente tempête se lève et pour se protéger avec le blessé, Tristan creusera un terrier.
Vous conviendrez que cette histoire a un côté surréaliste et le lecteur peut se perdre entre le réel est l'imaginaire. Dans cette histoire qui mêle le passé et le présent, le lecteur se perd également dans les multiples retours en arrière qui desservent le dynamisme du récit.

C'est un roman loin d'être conventionnel, doté d'autant de qualités que de défauts. Au nombre des qualités, la très jolie plume, d'Agnès Desarthe et l'originalité du point de départ qui donne la parole à un animal de la forêt, lequel instruit le héros sur le sens de la vie. L'auteur interroge la nature humaine en renversant les rapports humains/animaux : à l'exception de Tristan, forcé et contraint, les autres personnages apparaissent comme des ogres. D'humain, ils n'ont que les caractéristiques biologiques. Ils sont grossiers et aigris par la vie. Il n'y a guère à espérer du côté de l'humain dans ce roman car finalement le seul qui s'en sorte par une jolie pirouette, c'est le lapin !

Au rang des défauts, une histoire qui part un peu dans tous les sens : histoire de famille, roman initiatique, histoire d'amour, conte philosophique, fable. On croit deviner entre les lignes une critique du monde moderne et de la condition humaine, mais l'écrivaine n'approfondit que très peu, notamment en raison d'un format trop court (152 pages).

On soulignera également la laideur de la couverture qui est d'autant plus ratée qu'il est question de lapin dans cette histoire alors que l'illustration sur la couverture est la reproduction d'une aquarelle d'Albrecht Dürer représentant un lièvre...

En résumé, un roman hors des sentiers battus, qui nous invite à laisser gambader notre imagination et notre esprit. Un conte philosophique aux qualités littéraires indéniables mais qui s'enlise dans une confusion des genres et peine à passionner le lecteur.
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Une histoire très alerte, écrite avec un style qui donne de l'intensité au récit.
Les chapitres sont courts et rythmés.
Une lecture rapide qui ne m'a pas laissée indifférente.
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"Ce matin, un lapin a tué un chasseur"...

Une partie de chasse est un roman d'apprentissage que j'aurais bien voulu aimer. En réalité, je n'arrive pas à dire s'il regorge de jolies trouvailles ou s'il s'appuie un peu trop sur la facilité. Peut-être les deux.

A chacun son terrier, qui est le plus sauvage, l'homme ou l'animal ? Si le postulat de départ est plaisant, Agnès Desarthe n'évite pas, à mon sens, l'écueil de la naïveté. La première partie m'a enchanté, la seconde, profondément déçue.

J'aurais préféré rester dans ce huis clos étouffant entre les deux chasseurs et le chassé, échangeant leur rôle, souvent à leur insu. J'ai trouvé les chapitres qui leur était consacré cocasses et poétiques. Je les ai quitté à regret pour des pages qui s'éparpillent entre personnages et intrigues superflus. Londres, Paris, Sida, dépucelage et adultère, le tout devient, hélas, confus, nébuleux et fragile.

Une lecture en demi-teinte.
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Tristan vit avec Emma. Jeune couple, sans enfants, ils s'aiment. Tout pourrait être simple... mais dans ce cas-là il n'y aurait pas de livre. Emma envoie son homme à la chasse pour qu'ils s'intègrent au village. Avant, il y avait l'Eglise et la messe du dimanche pour se rapprocher des autres, se faire accepter par eux, aujourd'hui il reste la chasse, dit-elle à Tristan. Et lui, qui ne ferait pas de mal à une mouche, qui déteste cette ambiance vulgaire/virile des hommes entre eux, des chasseurs, y va, pour lui faire plaisir, parce qu'il ne veut pas la faire souffrir.
Lors de cette partie de chasse, il blesse (accidentellement) un lapin, le met dans sa gibecière, prie pour qu'il ne meurt pas. le lapin, tout droit sorti d'un livre de Lewis Caroll, échange avec Tristan : sur la vie des humains, sur celles de animaux, sur l'instinct, l'amour, la filiation, la mort. Qu'est-ce qui nous différencie des animaux ? La conscience de notre finitude ? La capacité d'aimer ? En tout cas, à écouter le récit de Tristan, le lapin est heureux d'être un lapin et pas un homme : tout est plus simple.

La suite sur le blog :
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Le roman débute par une scène surprenante qui peut déstabiliser le lecteur, mais on découvre que selon la focale les mots veulent dire une chose ou une autre.

On découvre ensuite un jeune homme qui fait sa première partie de chasse avec trois voisins. Il n'est vraiment pas dans son élément. C'est sa femme qui désire qu'il s'intègre à la gente masculine du village. Son couple semble avoir perdu la passion et il veut tout faire pour reconquérir sa femme.

On sent la tension et la violence qui règne, l'appel du sang, j'avoue avoir pensé au film « délivrance » à ce moment là ! Il faudra attendre les trois quart du roman pour que le personnage principal comprenne. On sent que cela va mal finir.

Agnès Desarthe à tendu plusieurs fils de chaîne et en tissant la trame on aura une image plus claire de qui sont les personnages et ce qui est en jeu. Ainsi nous avons le présent avec cette partie de chasse, le passé avec les souvenirs des personnages et surtout ceux de Tristan, tantôt en monologue intérieur tantôt en racontant à l'autre, puis il y a un dialogue intérieur entre Tristan et le lapin de garenne. Et les trois fils se lient et se délient, parfois il y a des noeuds.

Ces différentes trames narratives jouent une partition avec des contrepoints.

Ce que j'ai aimé ce sont les mots ou idées qui lient les différentes conversations. Par exemple il est question de boue dans le présent et bien lorsque cela renvoi aux souvenirs on parlera de boue au sens figuré. Ou encore il pleut et cela renvoi à un souvenir de pluie. Il ya ainsi des passerelles qui se créent entre toutes ces histoires.

Les dialogues intérieurs entre le lapin et Tristan traitent entre autre de vie et de mort, de sexualité et de reproduction, de sentiments et de consciences, animalité et d'humanité chacun a son ressenti et son point de vue en fonction de qui il est.

Un accident va se produire et faire basculer l'histoire. Les cartes vont être rebattues, le groupe va se scinder. Au niveau de l'espace on a un jeu entre intérieur et extérieur entre le lapin et Tristan, puis Tristan et un des personnages et les deux autres aussi intérieur et extérieur. L'intérieur/extérieur c'est aussi au niveau des conversations, tout n'est pas dit verbalement. Cela crée une certaine dynamique.

Un nouvel événement vient compliquer les choses. L'extérieur c'est aussi ce qui se déroule dans le village. Là aussi il y a une partie intérieure et une partie extérieure.

J'ai bien aimé le personnage de Tristan, il a un côté « lunaire » et naïf, avec ses pensées magiques « s'il vit tout va s'arranger »…

De nombreux rebondissements vont avoir lieu l'espace d'une journée. Et on a des surprises jusqu'à la fin.
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J'ai croisé la route du livre d'Agnès Desarthe, par hasard à la bibliothèque. Une partie de chasse était posée en évidence, coup de coeur de la bibliothécaire sans doute. J'avais récemment lu une chronique de Laeti qui disait combien elle avait aimé ce livre. Je lui avais répondu que je gardais un mauvais souvenir de ma première rencontre avec l'écrivain dans Un secret sans importance. J'hésitais donc, pourtant la quatrième de couverture m'intriguait. de plus, il s'agissait d'un emprunt, possibilité donc de le retourner.
(...)
Je dois d'ores et déjà avouer que j'ai beaucoup aimé le style d'écriture - nul doute qu'Agnès Desarthe sait manier la langue française, ainsi que l'idée excellente d'instaurer un dialogue entre un animal et l'homme. Certains passages m'ont particulièrement touchés.

Mais dans l'ensemble, j'en ressors encore avec un avis plutôt mitigé, et j'ai toujours du mal à me laisser porter par ses histoires. Je viens de relire le mot de l'éditeur pour essayer de mieux rédiger ce billet et rendre justice à ce court roman.
(...)
Ce que je reproche au roman? Comme dans le précédent, il m'est toujours aussi difficile de m'attacher aux personnages. Je ne sais pas pourquoi, mais chez Agnès Desarthe, ils sont rarement aimables. Tristan l'est, mais qu'il est triste, terne et sans aspérité. Pas de quoi s'accrocher.
(...) suite sur mon blog (long article!)
Lien : http://electrasamazingflying..
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Vous ne connaissez pas Agnès Desarthe ?
Alors ce court roman rapide est fait pour vous ! Partez à la découverte de ce style limpide, claire, rêveur et surprenant.
Avec une partie de chasse, l'auteur vous propose d'accompagner Tristan, un jeune homme paumé dans sa vie, qui se laisse aller au gré des courants et de ce que l'on veut pour lui. A travers la voix du lapin que l'homme a capturé un peu par hasard au cours d'une partie de chasse, réfléchissez à la nature humaine et à ses caractères changeants, imprécis, indécis.
Un très beau livre qui se lit vite et marque quand même son lecteur !
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Alors moi, j'y ai tout vu: l'allégorie de la caverne, les douze travaux d'Hercule, Ulysse, le déluge et Noé, Alice au Pays des merveilles pas si merveilleuses...
Court roman qui fait l'effet d'une tempête, qui aborde aussi la trahison, l'animalité qui se tapit en chacun de nous au travers d'un dialogue avec un lapin, le devenir adulte.
Je referme donc le livre enchantée d'avoir découvert un conte moderne à relire...
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