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3,75

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ils sont jumeaux.
Ils s'appellent Benjamin et Julien mais entendez plutôt Benjaminquejetaime et Julienquejetaime quand leur maman les appelle.
Ils ont 8 ans.
Ils sont en vacances en Italie, à Venise.
Ils sont deux pour affronter le monde, deux à côté de leur extravagante maman.
Mais tout à coup, ils ne sont plus qu'un.
Séparés.
Séparés à cause du Gargouilleur, cet homme qui a enlevé Benjamin cet été 1976.
40 ans plus tard, on retrouve Benjamin sur les bancs du tribunal.
De victime, il est passé accusé... de quoi ?
Il nous l'explique, plus exactement, il l'explique à son frère, Julien, qui lui aussi cherche à comprendre...

Un roman addictif, impossible à lâcher.
Un roman qui vient nous interroger : quel homme devient-on quand on a vécu en captivité, sous la coupe d'un Gargouilleur ? Que ferions-nous par amour ?
Jusqu'aux derniers mots de ce roman, on est captivé, subjugué par ce récit de vie, par cette histoire de Benjamin... et de Julien.
Un coup au coeur pour ce roman coup de coeur.

Il y aurait tellement à dire sur ce roman mais il vaut mieux taire ces mots pour laisser aux futurs lecteurs découvrir toute l'ampleur de ce roman...
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Merci à #NetGalley et aux éditions Belfond pour l'envoi de ce roman d'Isabelle Desesquelles à l'étrange titre contracté, UnPur

Un livre terrible qui nous raconte l'enlèvement, la séquestration et le viol d'un enfant.
Un titre qui contient tout : l'innocence et la pureté de l'enfance, la souillure, la culpabilité…

Des personnages particuliers dans leur gémellité, une mère fantasque et attachante… Un bonheur si intense et si fragile… Cette peur que tout parent garde au fond de lui…
Une mère exubérante, une « mère à débordement », dont l'enfant captif se souvient et idéalise sans doute…
Des jumeaux séparés mais toujours liés, hélas ! Une question lancinante qui nous taraude tout au long de la lecture et dont on sait que la réponse sera terrible, pire que tout ce qu'on aura pu imaginer. Il s'agit bien ici, comme l'a écrit Arthur Rimbaud dans Une saison en enfer, « de jouer de bons tours à la folie »…

Une temporalité étirée, volée, rendue, assumée… Quarante années…
Un procès où l'on juge la victime…
Des retrouvailles impossibles…

Une écriture coup de poing, sans filtre et pourtant parfois onirique et poétique.
Des formules dont je me souviendrai : « Benjaminquejetaime et Julienquejetaime ».
Le ravisseur décrit au travers du prisme du regard de l'enfant, ce « Gargouilleur » avec un G majuscule, le pédophile auquel nous voudrions aussi échapper et auquel la lecture nous confronte encore et encore…
Le pacte accepté de la fiction qui permet de dire, de mettre en mots une réalité indicible…

Je vais me souvenir longtemps de ce livre, comme du « fantôme d'un pauvre enfant » qui me hantera.
Une histoire d'emprise, dans tous les sens du mot.


#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance #UnPur

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Depuis Je voudrais que la nuit me prenne, c'est avec un peu d'appréhension que j'ouvre un roman d'Isabelle Desesquelles. En effet, encore ici, elle prend à bras le corps les thèmes les plus angoissants pour des parents, sans pour autant tomber dans les pièges inhérents à ce type d'ouvrage, tant elle y met de sensibilité.
La preuve ? UnPur où d'emblée la victime se retrouve sur le banc des accusés. Nous revenons ensuite sur le parcours de Benjaminquejaime, brutalement de son jumeau Julienquejaime, comme les appelle leur mère, célibataire volontaire et fantasque. L'enfant a été kidnappé par un prédateur sexuel.
Isabelle Desesquelles mène avec une maîtrise totale son lecteur par le bout du coeur, ne ménageant ni les rebondissements ni les ambiguïtés.A plusieurs reprises, je l'avoue, j'ai survolé certaines pages, tant la tension était insoutenable.
Riche en émotions et en subtilité, ce roman est une nouvelle fois un tour de force, tant par sa structure que par son écriture, à al fois frontale et poétique. Il file donc nécessairement sur l'étagère des indispensables.
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Benjamin et Julien sont des jumeaux de huit ans. Leur duo joyeux et insouciant s'aligne à  l'aulne des humeurs de leur mère,  femme toute en contradictions,  charismatique, mais actrice ratée, folle de ses enfants, mais ne les souhaitant que dans son sillage quand elle marche sur le sable, fantasque comète qui illumine leur vie...
Lors d'un voyage  en Italie, Benjamin sera capturé et séquestré, par celui qu'il nommera le Gargouilleur. Commencent des années de calvaire, où l'enfant se perdra en lui-même  pour ne plus appartenir à  personne.

Le récit nous est livré par Benjamin lui-même,  et nous apprenons donc que s'il a pu échapper physiquement à son bourreau, il doit se débattre depuis avec les pulsions qui l'habitent, et les désirs interdits qui le hantent. de l'Italie au Mexique, du bout du monde au retour à la villa de leurs vacances d'enfants à La Palmyre, il nous conte les ruines de sa vie, nous raconte le procès qui a lieu quarante ans plus tard, où il est entendu en tant que coupable. Tout le long de sa confession, le malaise nous habite, Benjamin est-il devenu un monstre à son tour?

La plume d'Isabelle Desesquelles,  que j'avais découverte dans "Je voudrais que la nuit me prenne "est toujours  aussi prenante, alternant la noirceur et une lumineuse poésie.  Son écriture est exigeante, à double sens, demande parfois une relecture. Elle a su décrire l'indicible sans aucun voyeurisme, son récit se construit de manière imagée et en même temps fantasmagorique, ce n'est pas une lecture facile, mais c'est un roman fort.
Je remercie vivement @massecritiqueprivilégiée ,Babelio et @les editions Belfond !
Lien : https://instagram.com/danygi..
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Dans cette histoire et à la façon d'un autre de ses romans, « Je voudrais que la nuit me prenne », Isabelle Desesquelles nous transporte dans le monde de l'enfance.

Benjamin, alias Benjaminquejetaime comme l'appelait sa maman, nous raconte son histoire : son trio familial avec sa mère et son frère jumeau, l'enlèvement, les après.
Car Benjamin grandit. Mais quel adulte devient-on lorsque l'on se construit dans l'horreur de la déviance adulte ? Quel futur envisager lorsque celle-ci s'ancre dans l'enfance, moment où l'Être se façonne ? Comment survivre, y échapper, pendant, mais aussi après ?

Avec des mots très justes, Isabelle Desesquelles décrit l'histoire de cette vie v(i)olée et ses traces indélébiles, entre innocence et résilience, amour, errance et lutte...

Le titre du livre, « UnPur », fait bien sûr référence à l'enfant, l'enfance, mais connote aussi l'ImPur, à l'image de l'adulte déviant et de l'infâme sentiment de salissure ressenti par l'enfant, qui se sent et se croît impur.

C'est un roman duquel on a du mal à décrocher, tant on a envie de suivre l'intrigue, de savoir ce qu'il adviendra de Benjamin. Certains passages sont insoutenables, c'est comme si l'on y était.


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Benjamin et Julien sont jumeaux, au cours d'un voyage à Venise, Benjamin est enlevé par un prédateur sexuel qui en fait son objet et son complice pour l'enlèvement d'autres enfants.
On retrouve Benjamin 40 ans après lors de son procès pour meurtre où il est l'assassin et non plus la victime et il raconte. Il raconte son enfance volée, les séquelles, la culpabilité.
Un très beau livre, violent par son thème, mais où l'analyse psychologique de ces enfants volés et devenus complices de leurs bourreaux est très bien décortiquée.
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Je referme ce livre littéralement en apnée ; je suis émue, touchée, submergée, bluffée. Difficile pour moi de mettre des mots après une telle émotion.

Je vais néanmoins tenter.

Des jumeaux inséparables, Benjamin et Julien, une mère fantasque et aimante, un voyage à Venise et puis….. Une vie d'enfant qui bascule dans l'horreur. Benjamin est enlevé par un prédateur sexuel et séquestré pendant 8 ans entre les mains de celui qu'il nomme le Gargouilleur.

C'est une vie brisée, l'innocence volée à tout jamais que déroule Benjamin dans une longue confession adressée à son frère.

J'ai fait le plein de désastre. La vie manquée. La répétition de l'effroi mois après mois. Je ne suis pas cet enfant mort au fond de mes tripes, je ne suis que sa dépouille, elle n'a pas de coeur, rien qui pourrait me sauver.

40 ans plus tard, Benjamin se retrouve au tribunal sur le banc des accusés.

Que s'est-il passé ? Pourquoi refuse-t-il de revoir son jumeau ?

Le calvaire de Benjamin est éprouvant pour le lecteur, voire insoutenable ; je suis passée par la colère, la tristesse, la stupeur, l'effroi.
Tout le talent de l'auteure consiste à narrer l'inénarrable, sans complaisance, avec un style bien à elle, l'indicible auréolé de poésie. Ce sont de simples mots qui claquent, qui résonnent de manière insupportable, la boucle du ceinturon, le short trop court…

La confession de Benjamin se prolonge après sa fuite, une fois atteint l'âge adulte.
Il s'interroge sur ses pulsions, ses doutes, gommant la frontière entre le rêve et la réalité, un procédé très habile qui laisse le lecteur dans le doute et donne une autre dimension au récit.
Que s'est-il passé réellement au Mexique ?

La fin est bouleversante, c'est beau, terrible et inoubliable, un immense gâchis, une famille brisée.
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" A huit ans, ce qu'un grand te dit, tu le crois "

Août 1976. Deux vrais jumeaux de huit ans, Benjamin et Julien, sont en vacances avec leur mère à Venise. Benjamin est enlevé sur la place St Marc par un homme qu'il va surnommer le "Gargouilleur" puis séquestré par ce pédophile. Pourquoi lui? Pourquoi pas son frère jumeau?

Bientôt se produit l'inconcevable lors de la première visite du monstre dans sa chambre le soir de Noël " A huit ans, je n'ai pas d'images, pas de mots, mais je sais". Benjamin deviendra la proie de son bourreau qui sera parfois capable de gestes de gentillesse. " Je m'exécute, je suis son pantin désarticulé", " Je n'ai pas pu aller contre la tourmente, m'y opposer. En me mettant dans son courant, en me laissant entraîner, j'avais une chance". Après l'avoir abusé, cet homme va le transformer en appât pour attirer d'autres enfants. Huit ans plus tard Benjamin parvient à s'échapper mais il découvre qu'il a des pulsions sexuelles inquiétantes...

Ne pas avoir essayé de s'enfuir fait-il de lui le complice de son bourreau ? Être une sorte de prisonnier consentant le rend-il responsable des monstruosités que son ravisseur lui fait faire? Quel homme peut-il devenir après avoir eu cette brisure dans son enfance? Sera-t-il contraint toute sa vie de lutter contre ses pulsions, ses obsessions nées de ces années de malheur ? "C'est cela qui me restait, qui m'attendait? Penser systématiquement à mal toute la vie à vivre?"

" Je suis le fantôme d'un pauvre enfant.
Quelle sorte d'homme cela fait ?"

Quarante ans plus tard s'ouvre le procès du ravisseur mais pourtant c'est Benjamin qui est sur le banc des accusés... Comment et pourquoi se retrouve-t-il là ?

Isabelle Desquelles signe ici un grand roman en abordant à nouveau un thème terriblement angoissant pour des parents. La force de cette histoire est qu'elle est racontée par la voix de Benjamin, l'auteure parvient à nous mettre dans la peau de cette victime, à retranscrire son malaise face à ce qu'il est devenu et à disséquer ses émotions ambivalentes. J'ai aimé son économie de mots pour dire l'indicible sans aucune complaisance ni aucun voyeurisme. J'ai aimé la construction très habile du roman qui mène le lecteur de rebondissement en rebondissement entre rêve et réalité. le sujet est certes dérangeant et la lecture est par moments éprouvante mais l'écriture nous envoûte par une poésie et par une musicalité qui nous bercent.
Un roman qui bouscule où l'auteure explore avec subtilité comme avec son précédent roman "Je voudrais que la nuit me prenne" la question de la perte de l'enfance, de la perte de l'innocence avec infiniment de finesse et de sensibilité. Une perte qui concerne à la fois Benjamin et Julien, deux jumeaux à l'enfance volée. Un roman lu en apnée jusqu'au magistral dénouement. Quel talent !
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Comment dire l'indicible ? Comment raconter l'innommable, l'Horreur « avec sa grande H » ? le roman d'Isabelle Desesquelles est dur, il bouscule, il bouleverse. En même temps, on touche à ce qu'il y a de plus précieux, l'enfant, et à ce qu'il y a de plus atroce, le viol.
Alors que Benjamin est en vacances avec son frère jumeau Julien et leur mère en Italie, il est enlevé par celui qu'il appellera « le Gargouilleur » (parce qu'il le colle toujours contre son ventre). A l'enfer de la séquestration et du viol, s'ajoute celle d'une enfance volée, pendant laquelle on force l'innocence à commettre l'irréparable.

Je ne dirai pas tout ce qui se passe, puisque, de toutes façons, je ne suis pas certaine qu'un lecteur puisse trancher à la fin du roman sur ce qui se passe réellement. Mais la force du texte, c'est de montrer, à travers le regard de l'enfant, du jeune adulte, puis de l'homme mâture toutes les conséquences, directes et indirectes, d'une telle maltraitance. Benjamin est évidemment traumatisé, mais il est le témoin de son impossibilité à se construire en tant qu'adulte, dans son rapport aux autres, dans sa sexualité.

L'horreur ne réside pas seulement dans les sévices physiques. Finalement, la manipulation psychologique est bien pire. Benjamin voit sa vie gâchée : il perd sa mère, son frère, son droit d'être un adulte épanoui, peut-être même d'être un père.

Ce qu'il raconte fait vraiment froid dans le dos : j'ai eu les larmes aux yeux et la nausée plus d'une fois, et pourtant, je n'ai pas pu décrocher de ma lecture. (Avis à tous les parents : il y a un risque très sérieux de devenir parano…)La faute à un style sans fausse note et une maîtrise très fine de l'intrigue. On s'attache très facilement à cet enfant bafoué, on se détache très rapidement de cet adulte déviant, on compatit immédiatement lors du procès. L'auteure nous emmène exactement où elle veut, Au Bout du Bout, là ou Un Pur devient impur, où l'Impur se bat pour rester Un Pur.

C'est une découverte éprouvante, c'est un livre qui marque, au fer rouge.
Lien : https://livresque78.com/2019..
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UnPur de Isabelle Desesquelles chez @Belfond
Sortie : 22 août 2019

Mon avis:
UnPur, c'est :
Un roman à la plume poétique, justement dosée, où chaque chapitre apporte sa dose d'émotions. le tout, maîtrisé d'une main de maître puisque l'auteure nous embarque dans cette histoire dès les premiers chapitre ! Dès le début, vous vous attachez aux personnages: des enfants.
C'est aussi un roman à la plume brute qui nous balance la puissance de ses personnages et qui fera ressortir une dose de sensibilité dans cette sombre histoire.
Car oui, le thème est poignant. Il est toujours difficile de parler d'un livre. Peur d'en dire trop... Mais, que ce passe-t-il quand c'est la victime qui se retrouve sur le banc des accusés ?
Benjamin m'a vraiment embarquée dans son triste destin. La fin de l'histoire, elle, m'a laissé un noeud à la gorge et les larmes n'étaient vraiment pas loin...
9/10

Le résumé :
Garder ce qui disparaît, c'est l'oeuvre d'une bie. C'est notre enfance.
Benjaminquejetaime et Julienquejetaime, c'est ainsi que leur mère les appelle. Tous les trois forment une famille tournesol aux visages orientés vers le bonheur. le destin en décide autrement quand un inconnu pose les yeux sur les jumeaux, se demandant lequel il va choisir.
Quarante ans plus tard s'ouvre le procès du ravisseur. Il n'est pas sur le banc des accusés, et c'est la victime que l'on juge.
Quand l'enfance nous est arrachée, quel humain cela fait-il de nous?
De l'Italie -Bari et Venise- au Yucatán et ses rites mayas ancestraux se déploie ici l'histoire d'un être dont on ne saura jusqu'au bout s'il a commis l'impardonnable.
À sa manière frontale et poétique, Isabelle Desesquelles joue de la frontière mouvante de la fiction et du réel, et éclaire l'indicible.
Roman de l'inavouable, UnPur bouscule, envoûte et tire le fils de ce que l'on redoute le plus.
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