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3,75

sur 152 notes
💙 Coup de coeur 💙

Un roman fracassant et sidérant !

Une lecture hors du commun dont on ne ressort pas indemnes.

Je vous explique pourquoi ?

Isabelle Desesquelles aborde un sujet terrible : la pédophilie.

Ce qui est remarquable dans cet ouvrage, c'est la manière dont l'auteure arrive à nous faire comprendre avec discernement et pudeur, l'état psychologique d'un enfant abusé.

Le lecteur se prend en pleine face, toute l'approche d'un prédateur sexuel sur sa victime et toute la manipulation qu'il peut instaurer à l'enfant.
Sa capacité terrifiante d'enlever un enfant, d'abuser de lui et de le garder à sa merci.

C'est horrifiant et absolument effroyable.

↜↝↜↝↜

Clarisse, maman de jumeaux de 8 ans, Benjamin et Julien, partent en vacances à Venise.
Un jour d'août 1976, Benjamin disparaît ! Un prédateur sexuel vient de l'enlever.
Il sera séquestré pendant 5 ans.


Nous suivons alors Benjamin dans son parcours de vie terrible.
A 8 ans, à 13 ans, à 20 ans, à 40 ans, à 50 ans....
Et tant d'autres moments de sa longue agonie.

On ressent tant sa détresse si forte et si inavouable, tourmenté sans cesse par ses démons qui ne le quitteront jamais.

Et puis il y a son frère Julien et sa maman qui ne s'en remettront jamais.

Une famille brisée à jamais.

Des décisions prises aux répercussions dramatiques.
Des vérités qui feront mal et des non-dits qui ne seront jamais révélés !

Des vies gâchées.

Alors quand après 40 ans, nous retrouvons Benjamin sur le banc des accusés ?!
C'est la stupéfaction....

Et c'est à partir de là, que nous allons remonter toute son histoire jusqu'à ce jour en 1976 où sa vie bascula !

↜↝↜↝↜

Vous dire combien ce roman est réussi, formidablement bien traité et d'une grande intensité.


Il ne faut pas craindre de suivre Benjamin car l'auteure ne tombe à aucun moment dans le sordide, bien au contraire, son style est noble et écrit avec beaucoup de retenue.

Ce qui m'aura impressionnée dans cette histoire, c'est tout le mécanisme tragique s'emboîtant parfaitement bien jusqu'à la dernière page.
Si bien ficelée que j'en reste sonnée.

Un texte parfois éprouvant, saisissant mais essentiel.

Une lecture qui ne s'oublie pas.

Un roman coup de poing !

A LIRE DE CETTE RENTRÉE LITTÉRAIRE.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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« UnPur » est un roman difficile. Au sens propre comme au figuré.

Difficile à aborder, à lire, à comprendre. Difficile à s'approprier aussi.

Parce que le sujet éprouvant traite d'un des crimes les plus abject qui soit et qu'il faut avoir le coeur et l'âme bien accrochés pour le supporter.

Parce que l'auteure met des mots sur l'indicible mais qu'elle reste dans la suggestion. Après, tout est affaire d'imagination et c'est là que cela devient le plus douloureux car l'esprit refuse ne serait-ce que de poser des images sur des phrases insupportables.

Parce qu'Isabelle Desesquelles ne se refuse rien et qu'elle aborde l'épineux sujet du syndrome de Stockholm sans oublier de laisser une part d'ombre plus qu'inquiétante.

Parce que ses mots sont doux et cruels, qu'il y a de la poésie mais qu'elle est impitoyable.

Ce roman laisse un goût plus qu'amer. le fond est nécessaire et la forme est contrôlée. Isabelle Desesquelles remue la boue et traite des cicatrices de l'enfance, des traces indélébiles. Une vie d'adulte gâchée pour quelques instants d'inattention.

Beau et laid à la fois, dérangeant et malsain, « UnPur » fait partie de ces récits difficiles à oublier mais, j'y ai déploré un sujet qui force l'empathie au détriment des personnages. Sentiment paradoxal de consommer un livre déchirant et de pourtant ne pas s'attacher aux individus, aussi bouleversants soient-ils.

Étrange de pleurer sur le sort d'une créature de papier et pourtant de la sentir si éloignée. Surprenant de ressentir autant de scrupules de ne pas l'aimer plus.

La faute à la forme peut-être, que je n'ai su apprécier à sa juste valeur. Un style très personnel, une écriture singulière qui aura pris le pas sur ma compassion. Peut-être…

Un cas de conscience qui me laisse perplexe pour un aussi beau roman et un avis nuancé qui invitera, je l'espère, à découvrir un récit aussi maîtrisé que celui-là.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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La couverture de ce livre avec cette ribambelle d'enfants dans un escalier et ce titre un peu bizarre ne me préparait pas au choc que j'ai ressenti à cette lecture. le début est intriguant puisqu'on sait juste que dans un procès,un homme est la victime mais se trouve dans le box des accusés. Ensuite nous faisons connaissance avec deux frères jumeaux qui vivent avec leur mère, une femme qui les eu très jeune et qui les adore.
L'un des jumeaux est enlevé et va devenir le jouet d'un couple pervers (on pense un peu à Fourniret). Sa vie est épargné mais il va être victime de sévices physiques et mentaux.
Tout est vu depuis l'oeil de ce personnage. On ne sait que par bribe l'effet qu'a eu la disparition de l'enfant sur le frère et la mère.
Ce livre est très glauque avec des scènes parfois insoutenables mais très prenant. On voit l'évolution de l'enfant devenu adulte avec ses tourments, ses angoisses, sa culpabilité. Mais bon Ames sensibles s'abstenir.
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Ils sont jumeaux. Ils s'appellent Benjamin et Julien mais leur maman qui les élève seule, les appelle Benjaminquejetaime et Julienquejetaime. Ils ont 8 ans. Ils sont en vacances à Venise.
Ils sont deux pour affronter le monde, deux à côté de leur maman extravagante et solaire qui les dévore d'amour.
Mais en quelques minutes ils ne font plus qu'un. Séparés. Séparés à cause du Gargouilleur, ce monstre pédophile qui a enlevé Benjamin cet été 1976.
40 ans plus tard, on retrouve Benjamin sur les bancs du tribunal.
De victime, il est passé à accusé... de quoi ?
A travers ce livre écrit à la premère personne, Benjamen explique à son frère, Julien, ce qui s'est passé.
J'ai aimé retrouver la plume singulière de Isabelle Desequelles, qui encore une fois se penche sur l'absolue, la pureté de l'enfance et sur ces instants où tout bascule. Comment l'unpur peut être saggagé par l'impur, comment quelques minutes suffisent pour passer de l'âge d'or de l'enfance à celui de l'enfer. Elle s'interroge sur l'impact d'un drame sur nos vie. de ce que l'on fait de ça, de cette horreur que l'on porte en nous, de l'emprise des grands sur les tous petits… comment on survit, la place de la puissance de l'imaginaire et des mots des autres (Rimbaud)…
J'ai lu d'une traite ce livre. En hapnée certes, mais d'une traite tant l'écriture poétique de Isabelle Desequelle est addictive. J'ai rencontré des passages absconds au contours un peu flou, mais ces derniers m'ont soulagée car ils contrebalançaient avec d'autres passages très durs. J'en ai aimé la construction morcellée en puzzle, dont toutes les pièces assemblées à la fin du roman permettent un vision globale de cette histoire tragique. Une lecture qui ne me laisse pas indemne.


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Nous avons là un récit très particulier d'un événement cynique à souhait. Nous découvrons le jeune jumeau, victime choisie par un pervers. Il va être séquestré, violé contre des miettes de tendresse improvisées et vivre des années de souffrance psychique qui ne nous laisseront en aucun cas indifférents. Dans ce livre, nous suivons ces années-là, leurs répercussions, et les non dits... Toutes les choses qui prêtent à confusion, parce qu'on ne les a pas vécues, parce qu'on les tait tant elles peuvent déranger... Nous plongeons donc dans le noir, le glauque, l'Humain !

Alors le souci, il est où ?
Il est d'abord dans l'intrigue. Somme toute surprenante et sombre, car on va quand même suivre la plume de l'auteure qui nous guide sur les pas d'un pédophile. S'il y a quelque chose qu'on ne pourra pas lui enlever, c'est en effet son originalité : la façon de traiter le sujet est vraiment bien pensée, bien ficelée... tout est bon.
Mais... mon Dieu que c'est long ! Je me suis perdue dans les méandres des répétitions, je finissais par me lasser grandement des longueurs sur lesquelles on revient inlassablement. Trouvant l'histoire intrigante à souhait, il y a des choses sur lesquelles l'auteure s'est arrêtée alors que je n'arrivais pas à y porter mon attention, que je jugeais certainement comme secondaires. Ce qui était pour elle des points clé, était pour moi des détails.
C'est en ce sens que j'insiste bien sur le fait que cette critique est bien évidemment suggestive, et que je ne crois pas être le bon public ;)

Ensuite, nous avons la timeline de l'histoire. C'est pas bien compliqué, il n'y en a pas. Enfin... pas d'explications claires. On avance mais sans jamais vraiment savoir vers où. Les flashbacks ne sont pas mentionnés et c'est au lecteur de repartir chercher la trame au fond de son cerveau, retraçant la lecture des dernières parties. En soit, ce n'est pas forcément dérangeant, mais ça se cumule ;)

En continuant, l'auteure nous entraîne dans une sorte de monde onirique dans lequel se plonge son personnage. Tout y devient un peu flou, poétique certes, mais un peu trop peut-être.

Du coup, mon gros problème, c'est que sur une base que j'aurais dû apprécier, je me retrouve le bec dans l'eau avec une narration sur laquelle je n'arrive pas à faire l'impasse, des personnages auxquels je n'arrive ni à m'identifier ni m'attacher, une histoire qu'il faudrait lire sans avoir lu le quatrième de couverture, vraiment. Il se trouve que, avec ces quelques lignes, je m'attendais vraiment à autre chose. Et c'est tant pis pour moi me direz-vous, je n'avais que mon interprétation de la quatrième de couverture, qui d'ailleurs en dit trop. Mais voilà, je crois avoir atteint ma limite à travers ces pages.

Pour ceux qui aiment les sujets sombres, traités sans lourdeur ni enfoncement de porte ouverte, la poésie et l'onirisme, foncez : la plume de l'auteure pourrait de plus vous plaire. Pour ma part, peut-être le mauvais moment, peut-être le mauvais sujet... Quoiqu'il en soit, ce livre sera malheureusement la déception 2019.

Au vu cependant de la critique qu'il a reçu, je me dit que je l'ai mal lu, que je suis passée à coté... auquel cas, je veux bien vos avis, à vous, afin de comprendre ce sur quoi j'ai buté ;)

Encore une fois, merci à Babelio de m'avoir littéralement dégagée de ma zone de confort. Pour une fois, mon "malaise" n'aura pas été dû à un meurtre trop sanglant ! :)

Bonne lecture à tous ! :)
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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Ce roman, c'est l'histoire de Benjamin, arraché à sa mère et à son jumeau Julien lors d'un séjour à Venise. Ce roman, ce sont les épreuves qu'il a subit, auxquelles il a survécu, la manière dont il a essayé de se reconstruire. Ce roman, c'est un coup en plein coeur, une écriture qui vous prend aux tripes, une noirceur qui fait frémir et un rythme haletant.

On suit Benjamin dans son enfance, son adolescence puis sa vie d'adulte. Tout est dit à demi-mot, suggéré, laissant au lecteur le choix d'imaginer ou de comprendre ce qui a pu lui arriver. Honnêtement, je ne connaissais pas du tout la plume d'Isabelle Desesquelles et je dois dire que j'ai été totalement emportée par sa manière d'écrire et de nous plonger au coeur de cette histoire bouleversante. de Bari au Mexique, on le voit grandir et essayer de surmonter mais pourra-t-il y arriver ? Tout est l'enjeu de ce magnifique roman qui ne passera pas inaperçu. Avant de terminer, je voudrais souligner le jeu de mot autour du titre, « UnPur » en un mot, ce qui laisse, là aussi, la place à l'interprétation de chacun.

Pour conclure, ce livre est une belle découverte. Plein de sensibilité et de poésie, cette histoire est d'une noirceur incroyable et elle vous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine. Véritable claque pour moi, je m'ajoute le nom d'Isabelle Desesquelles dans la liste des autrices à suivre.
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Je viens tout juste de terminer "UnPur" et je ne sais pas quoi penser de ma lecture.

J'ai eu énormément de mal à lire ce livre avec fluidité car les scènes sont assez noires et dérangeantes ce qui m'a fait reposer le livre plusieurs fois car je ressentais une sensation de malaise au cours de la lecture.
On parle d'enlèvements, de séquestration, de pédophilie, d'enfance volée détruite et brisée et pourtant une petite déception du côté des personnages que je trouve assez "plats" les émotions ne sont pas forcément bien retranscrites.

Le style d'écriture de l'auteur est assez atypique et poétique mêlant imaginaire et réalité laissant parfois quelques difficultés dans la compréhension de certaines scènes et dans le cadre spatio-temporel.

Je n'ai pas aimé la fin qui conclue assez bizarrement l'histoire et le roman...

Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour m'avoir fait découvrir ce roman et cet auteur lors de la masse critique privilégiée.
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Merci à Babelio et Belfond pour la découverte de ce livre.

Avoir un jumeau.
Etre deux mais ne faire qu'un.
Quelle est la vie de celui qui reste quand l'autre n'est plus.
Et quelle est la vie de celui qui disparaît.
Parce que cette disparition n'est pas une mort mais un enlèvement par un pédophile.
Et au tribunal 42 ans après son enlèvement Benjamin va raconter ce qu'il a vécu et pourquoi il est jugé en tant que coupable.

Un très bon roman avec une belle écriture qui raconte l'indicible de façon très pudique et sensible.
Un roman qui met hors de soi quand on pense à tout ces enfants disparus ou décédés aussi.
Je découvre là une auteure que j' ai envie de découvrir un peu plus.
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Je ne vais pas mentir, cette chronique est difficile à écrire tant la plume de l'autrice m'a décontenancée. Ce n'est pas à vous que je dois l'expliquer: parfois, le style d'écriture a le don de vous sortir de votre lecture. C'est ce qui s'est passé ici, à mon grand regret.

Le thème est pourtant si intéressant ! Un enfant arraché à son jumeau par un prédateur pédophile, et dont on suit le trajet de vie durant 40 ans. L'orientation donnée par l'autrice à son récit dérange, côtoie les coins sombres de l'âme humaine, dit l'inavouable. le tout est d'une extrême noirceur.

Le pire est d'être consciente d'avoir eu entre les mains un livre puissant et magnifique, mais de ne pas avoir été capable d'en saisir toutes les subtilités. Rien que le titre «UnPur» et les deux sens qu'il véhicule, donnent le ton et signe un certain niveau de littérature.

C'est incontestablement le récit d'une tragédie qui voit poindre un soupçon de lumière.

J'espère que vous pourrez l'apprécier à sa juste valeur ✨
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Ce livre est ambigu et très dérangeant.
Il m'a mis tellement mal à l'aise que j'ai arrêté ma lecture aux deux tiers, pas le courage ni l'envie d'aller au delà, peur d'en rajouter au sordide !
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