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EAN : 9782764626368
200 pages
Boréal (11/08/2020)
4.05/5   20 notes
Résumé :
Quel est ce pays où on asperge les enfants de Flytox avant une balade en forêt ? Où on prend du valium en famille la veille d’un mariage ? Où seul le père, et non la mère, peut déclarer une naissance à l’État civil ? Où une femme a besoin de la permission de son mari pour faire un emprunt à la banque ? Où les garçons sont rois et où des frères préfèrent emprunter le trottoir opposé plutôt que d’être vus en train de marcher en compagnie de leur sœur ? Sans doute une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Québec des années 1960-1970, 1 fille et 4 garçons ! Mise à part l'accent les choses se passaient comme en France, la fille devait prendre les responsabilités de la maison, s'occuper du petit frère et canaliser les grands en l'absence des parents ! Puisque sa mère adore le piano et qu'elle est fille elle se doit d'apprendre à jouer. Mais aussi ne pas porter de lunettes qui ne vont pas du tout avec des boucles d'oreille !

Rebelle, elle va voir son chéri de jeunesse à l'insu de ses parents car il est anglais et juif !!! Elle fera des études et deviendra enseignante et assumera de nouveau le rôle de la femme mais aussi de l'homme puisque c'est elle qui fait bouillir la marmite !

C'est "la fille de la famille" qui raconte toutes ces années, rapporte les anecdotes, les peines, les incompréhensions et les décisions qu'elle a dû prendre et ce d'une manière candide, sans haine et avec le parler québécois, comme une gourmandise.

Elle décrit aussi l'évolution de la société dans laquelle elle vit, qui n'a pas été très dissemblable de la nôtre, mis à part quelques particularités régionales.

Une lecture facile et agréable qui se déguste !

Challenge Riquiqui 2022
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L'histoire d'une jeune Québécoise des années 50, seule fille dans une famille de garçons.

La seule fille, c'est à elle que l'on confie les responsabilités. Elle doit être raisonnable, s'occuper de ses petits frères et faire des tâches « de fille », qui doit apprendre le piano et ne pas porter de lunettes, car ça ne va pas bien avec les boucles d'oreilles…

Mais c'est aussi une rebelle, qui brave l'interdiction de ses parents en ayant des rendez-vous avec un ami d'origine anglaise et juive. On la retrouvera plus tard en voyage en France, puis mariée avec un artiste, mère et divorcée.

C'est l'histoire d'une baby-boomer. Ce n'est pas vraiment un livre féministe en termes de revendications, mais plutôt un récit qui montre le chemin parcouru par les femmes québécoises pour accéder à une société plus égalitaire.

Pour ne pas oublier d'où on vient, et dire merci à celles qui ont fait avancer les choses…
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Nous sommes au Québec des années 60-70. L'auteure, à travers la narratrice, nous raconte ses souvenirs d'enfance souvent mêlés à la grande histoire. Écrit d'une façon simple et agréable, ce roman est une quête de liberté souvent retenue par les coutumes et les lois de l'époque. On se rend vite compte que ce n'est pas toujours facile ni juste d'être la seule fille dans une famille qui compte trois frères et un père traditionnels.

Pour celles et ceux qui ne sont pas assez vieux pour se rappeler de la place qu'avaient les femmes il n'y a pas si longtemps au Québec … Saviez-vous que les femmes mariées étaient considérées mineures selon la loi : La femme devait soumission à son mari, en échange le mari lui doit protection. La femme ne pouvait ouvrir un compte en banque sans la signature du mari. Elle ne pouvait signer de contrat, acheter ou vendre un bien. Elle ne pouvait exercer une profession différente de celle de son mari et elle ne pouvait disposer de son salaire professionnel, etc.
Cela n'a changé qu'en 1964 lorsque Claire Kirkland-Casgrain, première femme députée de l'Assemblée nationale, défend et fait passer une nouvelle loi qui apporte de grosses modifications pour la femme mariée : abolition du devoir d'obéissance de la femme à son mari, la pleine capacité juridique quant à ses droits civils, et la possibilité qu'elle puisse exercer une profession distincte de ce dernier.
Ce n'est qu'en 1980, qu'une loi est votée pour un nouveau code civil qui réforme le droit de la famille et introduit la notion d'égalité entre les femmes et leurs époux, ce qui donne aux femmes le droit à la gestion des biens de la famille et à l'éducation des enfants.

Le livre nous dévoile des petites choses du quotidien qui peuvent sembler incongrues pour les jeunes femmes d'aujourd'hui … mais qu'il est important de savoir surtout avec ce qui se passe ces derniers temps …
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La lecture fait voyager, plus encore quand le texte utilise des formes ou des expressions peu usitées, et pour cause, l'autrice de ce roman autobiographique est québécoise.

Alternant, a chaque chapitre, souvenirs d'enfance et souvenirs de femme, nous faisons connaissance avec cette canadienne entourée de quatre frères depuis sa jeunesse dans les années 50 jusqu'aux années 80 ou elle décide réellement de prendre son destin en mains, sans que l'époque soit vraiment explicitée, mais devinée au hasard des détails dispensés.
On y comprend une culture, qui, comme la nôtre, faisait (fait encore?) une différence entre l'éducation des filles et l'éducation des garçons plus par les rôles attribués a chacun que par une volonté propre et déterminée.
Ailleurs, avant.
Sans être une thèse ou un manifeste féministe, ce roman égrène la vie de son écrivaine à la première personne, celle d'une jeune femme des corsetées années 50/60 qui a eu la force de casser les codes de son monde ancestral qui voulait la garder en son sein.

Pas de quoi aller jusqu'à Montréal sur les genoux, mais sympa à lire, mieux encore avec l'accent de nos cousins d'outre Atlantique en arrière plan grâce à ses expressions typiques qui font de ce français canadien une langue à part entière.
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Résumé un peu trompeur. Peu de paragraphes sur l'émancipation de la femme. En réalité le roman se découpe en deux phases. L'enfance et adolescence de la narratrice, un peu casse cou, et son âge adulte avec son bien aimé, à suivre... Très bon livre.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
17 novembre 2020
Inspirée en partie par sa propre histoire, Louise Desjardins rappelle le Québec des années 1960-1970 dans son 25e livre, La fille de la famille.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je porte le nom de naissance de mon mari. C’est la loi de Dieu et des hommes. Ce nom m’a été attribué parce que je suis femme de. Déjà que mon nom était celui de mon père. Fille de.

(Boréal, p.103)
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"Quand j'ai accouché de ton frère cadet, ça s'est mal passé, je souffrais et je perdais beaucoup de sang. Comme je pensais que j'allais mourir, je me plaignais, je criais. La bonne soeur garde-malade s'est permis de me faire la leçon. C'est normal que ça fasse mal, ma p'tite dame, qu'elle me dit. Vous avez dû avoir du plaisir à le faire, ce p'tit là? Ben là, faut souffrir ! p.133
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Ma mère dit souvent qu’avoir des enfants n’est pas une obligation, que c’est un pensez-y bien, que c’en sera fini de la liberté et des voyages. De son côté, ma belle-mère, guère plus encourageante, y va de façon plus catégorique. Y faut pas faire d’enfants, ça vous gâche la vie.
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Aimé, un passionné de peinture qui veut faire une carrière d’artiste, comme son père, m’emmène au Jeu de Paume, puis au Louvre voir la Joconde, devant laquelle il s’extasie. Je trouve ça beau, mais au bout d’une minute, j’aimerais voir un autre tableau. J’attends derrière lui, mais je n’ose pas rouspéter.
Ce qui me chicote un peu quand même, ce sont les serveurs dans les bistrots qui me font répéter plusieurs fois. Madame veut dire ? Madame veut dire ? Aimé m’incite à bien prononcer, à changer un peu mon vocabulaire. Un canari, c’est une tasse d’eau chaude, par exemple. C’est un détail qui ne m’empêche pas d’être comblée. Quand je dors collée contre Aimé, ça répare tout, même les attaques de puces et de garçons de table.
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"Au début des années 1980, une nouvelle loi entre en vigueur. Les femmes mariées peuvent désormais porter le nom reçu à la naissance." p.111
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