Une histoire d'amitié toxique.
Dans ce court roman, nous lisons les confessions de Sixty, une adolescente de seize ans éprise d'une amitié sans limite pour
Sad.
Sad, qui ne veut pas seulement dire tristesse mais Sex and Death.
Ici le ton est donné.
Secrètement, elles ont décidé d'en finir ensemble. Mais Sixty, sous emprise, commence à prendre peur face à l'idée de cet acte irréversible.
J'ai lu ce roman d'une traite. Même si le sujet est assez sombre, l'écriture est fluide, ce qui permet une lecture rapide.
On est confronté du début à la fin aux pensées de Sixty qu'elle couche sur papier dans un journal destiné à quelqu'un de particulier. Elle nous décrit comment elle perçoit cette amitié, pourquoi et à quel point elle est dépendante de
Sad, cette fille qui n'a plus aucun espoir.
On ressent peu à peu l'influence que
Sad a sur le corps et l'esprit de Sixty. Et on se demande surtout quelles sont leurs limites ?
Dans le même registre, j'avais préféré
Antéchrista d'
Amélie Nothomb.
Ici, hormis les scènes de sexe, il ne se passe pas grand chose.
J'ai trouvé qu'on est davantage dans l'ordre du roman contemplatif; c'est à dire, qu'on reste dans une sorte de bulle atmosphérique avec
Sad, Sixty et Manuel, un de leurs camarades.
Il est surtout question de savoir comment va aboutir cette histoire et ce qu'il est advenu de
Sad.
Une lecture tragique qui ne m'a pas spécialement bouleversée.